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Le défunt vit encore
Format : 15 x 21 16 euros |
Claude Ferland MILEWSKI Dans la lignée du travail artistique multi-disciplinaire de l’auteur, les trois livres que contient Le défunt vit encore explorent une certaine position de l’homme dans le monde, s’appuyant sur la métaphore du malconfort que décrit Camus dans L’Étranger. C’est cet inconfort qu’exprime Claude Ferland Milewski, à travers les arts visuels, l’écriture et la musique, depuis plus d’une trentaine d’années. La nouvelle Métaphysique de l’infortune présente les infortunes d’un personnage qui tente de fuir à tout prix les Hommes. L’écriture s’y présente comme un sentier où se perdre est se retrouver : on y passe de l’imaginaire au réel sans préavis puis, comme pour le vécu en général, elle se présente labyrinthique et souvent comme une charade. Cette nouvelle est suivie de deux recueils qui constituent chacun un propos sur le malconfort. Les poèmes en prose de Ferland Milewski sont à lire comme on regarde une œuvre abstraite ou comme on entend une œuvre sonore. On ne cherche pas à y déceler un objet concret. Ici, le mot est une couleur. La phrase, un coup de pinceau, ou un accord majeur ou mineur. On en écoute la musique, on se plonge dans la contemplation afin d’en pénétrer les secrets. Ainsi, Topologie des limbes pose un regard sombre sur la condition humaine. À travers une prose courte et parfois hermétique, presque musicale, les thèmes de l’unicité, de la solitude, de la mort, du corps, de la recherche du bonheur et des vaines finalités y sont parcourus sans jamais en proposer une vision optimiste. Le recueil nous mène vers la nuit, non pas celle qui nous éclaire d’une lune mais bien celle où l’on se noie. Ontologie des éclipses, comme une lumière, se pose en réponse à l’ouvrage dans sa totalité. Il est ici, en effet, question d’éclipse : c’est-à-dire de fuite, de façons d’esquiver la mélancolie, la morosité et l’angoisse qu’exposent les deux cahiers précédents. L’éclipse comme objection ultime par la joie, le calme ainsi qu’un bonheur presque naïf. Au bout des dédales et des méandres sombres de l’existence, le défunt vit encore. |
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