Il faut que la ville éteigne ses lumières
Format : 20 x 20
Nombre de pages : 68
ISBN/EAN : 978-2-37355-286-7
15 euros
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Sébastien QUAGEBEUR & Patrick BONJOUR
La rencontre est souvent source de plaisir. Quand elle est le fait de deux arts, elle interpelle toujours. Lorsqu’elle avoisine le fusionnel, elle nous comble d’un bonheur neuf comme un premier matin d’après ... C’est le cas avec cet ouvrage où deux sensibilités se mêlent jusqu’à se confondre. Le trait devient forme ou mot. Le tout s’interpénètre pour ressurgir en une mélodie visuelle qui enchante.
Les mots bleus se parent d’images fortes, suggérant des rêves qui de la ville dérivent jusqu’aux abysses des fonds marins, vers Haïti, explorant d’un même trait l’âme et l’esprit des hommes : « spectacle trou noir/dans la tête des gens ». Un érotisme discret mais suave s’insinue en notes jazzées pour : « entendre le son d’un livre », sans jamais perdre de vue la réalité urbaine : « Des chevaliers sans armure/Pointant à Pôle Emploi ».
L’iconographie éblouissante de couleurs est d’une rare puissance évocatrice : bleu et bleu avec des touches d’orangé qui rehaussent et affirment le propos : « il y a de la fleur d’oranger sur tes seins ».
Mon appétence de lecteur y trouve son content, se repaît d’images signifiantes et de mots visuels, j’y reconnais le sens impulsé, l’expression d’une pensée singulière issue de deux magiciens qui marchent d’un même pas.
- Mario Urbanet
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