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Décembre 2024
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"Ainsi va la vie" -
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Cécile LOUVEL
"Âpres fantaisies" -
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"Faire jardin" -
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"Fumées" -
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"Il a plu et tout luit" -
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"La brasse coulée de la mésange" -
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"Mon nid perché dans un grondement de chien" -
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"Retour à la mer Mon jardin sous les arbres Habillée d'eau" -
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"Tous connectés" -
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Novembre 2024
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"D'autres sources au bord d'autres chemins" -
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"Fort-clos bravo" -
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"Marche vers l'éternité" -
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"Poésie en liberté 2024-2023" -
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"Prépare-toi, je t'emmène au cinéma" -
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Octobre 2024
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"Des rythmes je traquerai l'héritage" -
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"La vie du cri" -
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"Le baptême d'Ulysse" -
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Septembre 2024
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"Le rêve d’un grain de sable et autres voyages initiatiques" -
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"Soit dit en passant" -
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Août 2024
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Juillet 2024
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"Aussi bas que les fleurs" -
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"Ellipse par le cœur" -
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"Poèmes du bout du monde" -
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Juin 2024
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"Aller à la parole" -
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"Sur le tranchant de l’aube" -
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"Adieu, Margot" -
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"Au milieu d’une phrase" -
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"Avec inter dictions" -
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"Comme un point qui s’élance" -
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Avril 2024
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"Sur le grès" -
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"Darshan" -
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"Méliant" -
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"Panorama 1" -
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"Pour l’infini suivre les pointillés" -
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"Un hameçon dans la gueule" -
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"Dico-lingot, 4609 mots peu courants mais très utiles" -
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"L’amertume des mots doux" -
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"L'(h)urluberlu" -
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"La pluie d’Elma Bauher" -
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Patrick NAVAÏ
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Jean-Louis GUITARD
"Nouvelles d'Antibes 2" -
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Emilian STANEV
"Nuits des loups" -
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Arnaud DELCORTE
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Décembre 2023
Jissé
"À l'ombre du pommier" -
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"L'assiette au mur" -
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Frann BERCOT
"Le 3e Charme" -
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Coralie ÉMILION-LANGUILLE
"Les gestes d'après" -
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Patrice CAZELLES
"Zaoum" -
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roman
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Auteur :
Thierry ACOMAT
Titre :
Maladésir
Voici donc à découvert une semaine de mon ami Nathan.
Une longue semaine, un quotidien infra-ordinaires, en écho au concept de Georges Pérec.
« C’est-à-dire ce qui se passe et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, le bruit de fond, l’habituel… Et toutes ces « choses communes », traquées, débusquées, arrachées à la gangue dans laquelle elles restent normalement engluées.
Afin de leur donner un sens, une langue : qu’elles parlent enfin de ce qui est, de ce que nous sommes. Histoire de fonder enfin notre propre anthropologie : celle qui parlera de nous, qui ira chercher en nous ce que nous avons si longtemps pillé chez les autres. Non plus l’exotique, mais l’endotique. »
Chaque jour ici, ou presque, est donc construit sur une ou deux anecdotes. Autour desquelles la vibration dramatique unilatérale de l’existence de Nathan fait entendre la peur, la torpeur, l’atonie, le vide et l’ennui. Comme une apnée, proche du grand sommeil. Et pourtant bientôt… ?
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Auteur :
Diana ADAMEK
Titre :
Adieu, Margot
Traduit du roumain par Rodica Baconsky et Alina Pelea
Un conte baroque, à la limite du surréalisme, mêlant faits historiques réels et fantasmés, et qui se déroule sur plusieurs siècles, entre la France, la Pologne, ou encore l’Afrique du Nord… Foisonnant, poétique, Adieu, Margot ! nous conte les aventures de la tête perdue d’Henri IV, de la mise à sac de Saint-Denis, en 1794, à aujourd’hui. Passant de main en main, le crâne du monarque devient ainsi le véritable héros de ce surprenant roman, vaste fresque narrative, voyage à travers le temps et l’espace, écrit dans un style lyrique, expérimental, admirablement transcrit par Alina Pelea et Rodica Baconsky.
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Auteur :
Frédéric ALBOU
Titre :
Quand reviennent les âmes séparées
Empire unifié de Chine, entre 206 et 195 environ, avant notre ère. Shen Jian, Prince de la dynastie Qin, fils du général Meng, artisan de la Grande Muraille, rencontre la belle Hua Wen, fille du premier opposant au régime, le général Guang. Entre eux naît immédiatement une passion, contrariée par les luttes intestines opposant les clans qui se disputent le pouvoir suprême. C’est à la faveur de leur histoire d’amour immaculée que s’articulent toute la tragédie et la beauté de ce récit. Les destins sont écartelés, mais se retrouvent, au-delà des murs, comme si l’amour était éternel et pouvait transcender le temps. Car il s’agit bien d’âmes qui se dépassent pour sublimer jusque dans le cœur du lecteur cette part d’indicible tapie en chacun de nous. C’est dans un style aérien, comme venu de ces âmes séparées, que ce récit exprime les nuances de ce qui réside au-delà des mots, pour partager avec vous ce qui palpite au tréfonds de ces êtres justes, délicats et incandescents.
Vous ne pourrez vous détacher de l’histoire de cet amour, qui refuse de sombrer dans l’oubli, et qui continuera de vous hanter, une fois la lecture achevée...
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Auteur :
Jean ANTONINI
Titre :
Raymundo
Jean Antonini a enseigné la physique et anime des ateliers d’écriture. Captivé par le haïku, il a publié plusieurs recueils personnels ainsi que des livres collectifs dans le genre. Également auteur de textes en prose, souvent écrits en compagnie d’amis artistes ou photographes. Coprésident de l’Association francophone de haïku, rédacteur en chef de la revue GONG.
Photo de Christian Bobillard
« Avec ce livre, j’ai voulu revivre une relation avec un de mes enfants, disparu aujourd’hui. J’avais envie de tourner des pages en sa compagnie, de retrouver nos souvenirs, de reprendre un dialogue que je n’avais pas réussi à poursuivre quand il était ici. Je ne voulais pas tourner la page, non, je voulais m’emplir de lui.
Étant enfant, mon père m’a manqué. Étant père, je ne voulais pas manquer à mon fils. Et pourtant, alors qu’il devenait un homme adulte, je n’ai pas su entretenir une relation solide avec lui. Comment construire cette relation père-fils dans une société où les rôles masculins sont en crise ? La question traverse ce livre. »
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Auteur :
Laurent BAUDOIN
Titre :
Le derviche amoureux
« Quoi ! La nature vous a-t-elle donc faits de matériaux différents des autres hommes ? » demande Ismaël au journaliste anglais James Silk Buckingham qu’il accompagne en Mésopotamie et en Perse, et qui s’offusque de la passion du jeune derviche pour un beau garçon turc.
Au début du XIXe siècle, la « modernité » européenne, fondée sur la cellule familiale et l’exclusivité hétérosexuelle, est progressivement adoptée par les élites du Moyen-Orient pour plaire aux nouveaux maîtres du monde. Mais elle n’a pas encore conquis toutes les couches de la société. Nombre de récalcitrants l’ignorent et restent fidèles aux « extravagances de la sensualité orientale », chantées par les poètes et les philosophes persans : Attar, Rûmî, Saadi, Hâfez…
Ismaël, pour qui « le Plaisir est l’unique Bien », célèbre toutes les transgressions, y compris sensuelles. Mais la réprobation de Buckingham, pétri de morale bourgeoise européenne, n’est peut-être que de façade. Le débat qu’il accepte d’engager sur l’amour, enrichi par son ouverture d’esprit autant que par la sincérité d’Ismaël, montre que les deux cultures, en apparence si différentes, ont bien des points communs.
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Auteur :
Michel BETTING
Titre :
Sans fin la neige
Le facteur n'est pas passé. Trop de neige. Il neigeait, il ne cessait de neiger, on aurait dit qu’il allait neiger jusqu’à la fin du monde. Elle n’aurait pas encore de lettre de lui aujourd’hui. Voilà des mois que son mari avait été fait prisonnier et qu’elle n’avait plus de nouvelles. Voilà des mois qu’elle attendait son retour, passant ses journées à la fenêtre, regardant tomber la neige, mais combien de temps, combien de temps allait-elle continuer à espérer, continuer à espérer que son mari arrive enfin, continuer à espérer son retour avant de se dire qu’elle ne le reverrait plus, continuer à espérer avant de perdre tout espoir, continuer à espérer un miracle ?
(Extrait de la nouvelle « Le facteur n'est pas passé »)
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Auteur :
Philippe BIGET
Titre :
Avez-vous vu passer l'amour ?
Dans ces histoires peu ordinaires, Philippe Biget sait, avec force et subtilité, nous faire partager des univers liés au désir et à cette douce folie que peuvent inspirer la femme, la recherche de l’amour sous diverses formes.
Le sujet de ces histoires se moque bien des convenances, on y décèle parfois de l’humour mais aussi des profondeurs métaphysiques ou tout à la fois. Certains de ces textes, dans lesquels réalisme et fantastique se mêlent souvent, resteront à jamais gravés dans nos esprits. Si tour à tour, une femme se laisse séduire par un vieillard, un homme fait le tapin au Bois de Boulogne, un prêtre en proie à la culpabilité va voir une prostituée au moment où l’on doit élire le nouveau pape, c’est toujours pour notre plus grand plaisir, à nous lecteurs, qui aimons nous délecter des mots dont l’auteur maîtrise tant la pesanteur que la légèreté.
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Auteur :
Daniel BIRNBAUM
Titre :
A chute ou abruptes
Dans cette collection de petites histoires à chutes ou abruptes, dont l’écriture s’étale sur une dizaine d’années, les textes prennent différentes formes, courtes nouvelles, petits contes, saynètes, réflexions, mais sont unis par un même style, humoristique, caustique, poétique et décalé. Un recueil au rythme soutenu, sans mots superflus, plein de surprises, aux textes parfois engagés, parfois absurdes, qui sort des sentiers battus par le ton et les sujets variés et souvent inattendus. À lire à et par tous les degrés.
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Auteur :
Christiane BODET
Titre :
Le Clan des ancêtres
À travers ce roman, l’auteur nous dévoile peu à peu avec une langue dont la poésie, comme en filigrane, est là pour nous rappeler à une métaphysique urgente, les secrets enfouis qui émergent soudain de la vie et de l’inconscient mêlés. Ce livre est l’histoire de Xavier Beauchamps qui, au fil du récit, va découvrir ses origines à partir du Clan des Ancêtres, une œuvre que lui a offerte son oncle. C’est alors que tout va s’enchaîner: une résurgence des souvenirs, sa relation avec Béatrice, des écrits laissés dans une malle. Son oncle Modeste savait des choses, avait reconstitué le passé, mais paradoxalement c’est comme s’il avait laissé Xavier à lui-même jusqu’au secret final, porteur de tout le récit.
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Auteur :
Frann BOKERTOFF
Titre :
Ainsi volent les libellules
Que peut-il y avoir de commun entre un vigneron, un professeur émérite, une jeune féministe, un chanteur occitan, une femme au foyer, un zadiste, un gendarme, un travailleur immigré, un « nez » et deux ex-soixante-huitardes ? Une chanson de Johnny et une réflexion sur la grammaire de Vaugelas ? À quel moment et de quelle façon leurs vies se croisent-elles ? Au fur et à mesure de la lecture, les histoires s’imbriquent les unes dans les autres telles les pièces d’un puzzle que le lecteur reconstitue.
Dans le premier tome de cette saga, une trentaine de personnages de professions, langues, opinions et orientations sexuelles différentes se rencontrent, se perdent de vue, se quittent sans savoir qu’ils ont tous un point commun. Au fil d’une fresque romanesque qui se déroule sur trois générations de Paris à la Provence en passant par Londres et Katmandou, du Québec au Kurdistan, de mai 68 à mai 2018, sur des airs de Leonard Cohen, Jimmy Hendrix, Johnny Hallyday, Indochine ou Jacques Higelin, sans oublier les comptines pour enfants ni les chants occitans, l’auteure à l’écriture concise, vive et imaginative nous entraîne dans un ballet fascinant et intrigant, rapide et turbulent comme un vol de libellules.
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Auteur :
Dan BOUCHERY
Titre :
Dan et Cookie Super Star
Ah ! Si les chats pouvaient parler ! Cookie pourrait raconter ce qui lui est arrivé depuis sa disparition, le 7 mars 2013, à Grasse. Pour des raisons professionnelles, son contrat terminé, sa maîtresse rentre chez elle en Normandie, dans le Pays d’Auge. C’est le début d’une histoire, l’histoire d’un lien, d’un amour sans bornes.
Plus tard, les médias s’emparent de cette histoire et c’est le buzz ! L’histoire déborde. Des courriers d’auditeurs émus arrivent de toutes parts, par téléphone, par la poste, par mail. La télé, même la télé, s’intéresse à l’histoire.
Incroyable ! Les incrédules resteront incrédules. Le merveilleux se manifeste à ceux qui gardent un cœur d’enfant. Les grandes personnes fabriquent des contes pour les enfants ? Oui ! Pourtant, parfois, c’est la vie elle-même qui les écrit.
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Auteur :
France BURGHELLE REY
Titre :
Le roman de Clara
Il avait encore le temps d’écrire une page ou deux. Mais il arrivait à un moment charnière. C’était un vrai problème. Allait-il faire mourir Juliette ? Il en était moins sûr que la veille quand il lui avait fait écrire son testament. Son humeur ce jour-là était au beau fixe et il se sentait même optimiste. Il commença pourtant par la description de la chambre, une chambre sinistre de clinique que des fleurs achetées par usage n’arri- vaient pas à égayer. Puis, au moment de décrire le lit, conduit par une impulsion – un mécanisme fréquent qu’il appelait « l’évidence » – il fit soupirer son héroïne, lui ouvrit les yeux tout grands et la plongea dans un coma définitif. Sans en concevoir la moindre tristesse, il la fit mourir quelques jours après dans les bras de sa fille qu’il venait enfin de faire apparaître. Incapable de poursuivre son travail, comme à chaque fois qu’un fait important s’y produisait, il déjeuna puis monta s’allonger avec un livre. Mais il n’arriva pas à se concentrer. Les lignes dansaient et se superposaient comme déjà le matin. Chaque mot l’agressait, en se détachant de sa page, en se coupant de son contexte. Il en imaginait les sens possibles ou en examinait la longueur et le rôle dans le rythme. C’était toujours la même chose quand il écrivait. La lecture lui devenait quasiment impossible. Ses propres mots interféraient avec ceux qu’il lisait, ses personnages se substituaient à ceux du livre et il mettait un quart d’heure pour lire une simple page. Parfois, n’en pouvant plus, il se relevait et rallumait l’ordinateur qu’il avait pensé éteindre jusqu’au lendemain. Il arrivait alors qu’inspiré par un mot, mené par un personnage, il écrivît plusieurs pages d’affilée…
Extrait du roman
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Auteur :
Florence CHARRIER
Titre :
Dévore-moi jusqu'à l'orage
Lettres de Paris de Florence à O.
Écrire, est-ce inventer ou réinventer la vie ? Possédée par l’écriture, Florence correspond ici avec son premier amour, Odilon, devenu son confident, avec les ambiguïtés que cela comporte.
Florence, dirait-on, va construire son existence au travers de ces lettres de façon presque fatale pour elle. Car de ses amants ou amantes à la naissance de sa fille, tout revêt pour elle un caractère irréel. Ainsi donc, va l’écriture de Florence, qui n’existe au fond que par celle-ci.
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Auteur :
Odile COHEN-ABBAS
Titre :
Perditio
Qui actionne la mort acrobate ? Qui déroule le deuil ? Qui éprouve la valeur de Gorce ? La métropole qui bientôt changera ses notables, ses clercs, ses artistes, ses petites sectes et sa police contre des brancardiers avertis ? L’air malade coule par les ponts et par les artères, répand ses humeurs pénales en série.
Chaque jour, une cohorte de Prières se décroche des murailles, à la nuit, causant çà et là des ulcères, des stigmates sur la pierre, des trous moites comme de clous ou de tiques. Les premiers affectés de ce phénomène, du retrait augural des Prières, sont les femmes nubiles, les poètes et les aliénés, trouvant dans leurs veines, dans leurs âmes moribondes, des bacilles de verbe et de songes.
Pourtant la majorité des habitants poursuit encore une marche insoucieuse, se déplace sans vergogne sur des bris de lumière mêlée de bran ou de chloroforme, sans songer qu’à contre-fil, transmuant les données de l’enjeu, un soleil se détruit.
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Auteur :
Corinne COLMANT
Titre :
Ni du voyage, ni du paysage
Ni du voyage, ni du paysage: Le titre reprend la première épigraphe tirée, comme la plupart d'entre elles, des poèmes d’Ève, une femme en morceaux, qui ne sait pas dire « je ». Le roman retrace l'histoire de Kurt, un écrivain en mal d'inspiration ; il découvre le journal de cette femme qu'il a aimée, et choisit d'en faire un roman. Les écrits d’Ève évoquent ses errances, quand elle parcourt le monde d'Est en Ouest et du Nord au Sud, à la recherche d'une impossible identité. Sa vie d'artiste, le théâtre et la musique, l’amènent du silence aux mots, de la poésie au récit. Ses rencontres amoureuses avec des hommes qu'elle a perdus, sa « chasse aux mâles », comme le dit Kurt, jalonnent sa révolte et sa quête chaotique de liberté.
Quand Kurt meurt, elle découvre son livre...
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Auteur :
Pierre CORMARY
Titre :
Aurora Cornu
Qui connaît Aurora Cornu (1931-2021) ? Romancière, poétesse, actrice, et cinéaste franco-roumaine, la dame semble avoir eu mille vies. Le public français retient d’elle son rôle dans le célèbre Genou de Claire. Le reste semble confidentiel, sinon totalement inconnu. Loin de toute biographie au sens strict, Pierre Cormary nous parle ici d’une rencontre : celle d’un agent d’accueil muséal, geek assumé, rohmérien transi, et d’une dame âgée, fantasque, devenue égérie. Non sans humour ni distance, Pierre raconte donc Aurora, et, ce faisant, se raconte tout autant. Autofictionnel, intime, Aurora Cornu nous fait aussi voyager, des Balkans au lac d’Annecy, de New York à la rive gauche de Paris, où se concentre l’essentiel de l’action. Difficile, ainsi, de ranger ce livre inclassable, où se mêlent tant de figures et de lieux, condensés en une subtile alchimie poétique teintée de mélancolie, mêlée d’une singulière drôlerie.
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Auteur :
Annie DANA
Titre :
Carnet de bal improbable
À travers Carnet de bal improbable Annie Dana nous livre des nouvelles fantasques et sensitives. Pour grandir ou être assiégée par sa propre réalité, Alice peut-elle s’enorgueillir d’un maître ? La question est esthétiquement posée. Multiple, humoristique ou inattendue, l’héroïne retentit dans cette écriture admirablement scriptée. Être ou désirer l’être, Alice persiste dans une présence fugace aux figures imposées. Chez Annie Dana l’expérience humaine se prête aux poétiques points de suspension et autres reliefs où les maîtres jouent avec ces infimes vérités tronquées qui nous inventent et nous défont. Craindre l’évènement ne l’empêche pas d’arriver, même si rien ne se passe et demeure irrémédiablement perdu, ce que l’on redoute le plus ne manque pas de se produire, l’avoir pensé suffit. Peur de connaître, d’aimer, d’espérer, de ne pas connaître, de ne pas aimer, de croire sans espoir. La peur à l’origine. La peur mère. Se fuir à grands jets, opter pour un théâtre si convoité ?
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Auteur :
Annie DANA
Titre :
Le piège des aveux
Récit à plusieurs voix
Préface de Michel HOST
Une femme : Constance. Deux hommes : Simon (le peintre), Antoine (le prisonnier). Traversant ce trio, le réseau des ambiguïtés de la relation amoureuse, des désirs assumés, repoussés… les incertitudes du sentiment, ses convulsions. Simon est en quête d’une réponse à la question du sentiment amoureux. Il nous propose la peinture des désastres du désir inassouvi.
Langue très belle, magnifique parfois, et exigeante comme, une fois encore, l’expression racinienne des destins tragiques. Annie Dana saisit le lecteur, le tient, l’éclaire, le dépayse parfois, lui demande de percer la carapace des mots, d’aller même au-delà de leur musique. Piquante dans l’allusion, nuancée dans la description, l’auteure demande au lecteur d’aller cueillir le fruit le plus désirable, celui qui au plus haut de l’arbre garde la saveur et l’essence les plus raffinées.
(Michel HOST)
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Auteur :
Maggy DE COSTER
Titre :
Histoires à écouter assis ou allongé
[…] toute une complicité s’établit dans la tendresse et le rêve autour des Histoires à écouter assis ou allongé, de l’écrivaine poétesse Maggy de Coster.
Divers types d’histoires peu ordinaires où les thèmes se fondent, se confondent, se transforment ; où les temps s’entrecroisent, se nourrissent du passé pour former un temps incertain tourné vers l’avenir.
Cela en un renouvellement des styles et des modes liés aux préoccupations de notre temps et s’alimentant des sources et ressources culturelles et sociales de notre histoire. Et subtilement, un rappel de valeurs humanistes, allant plus loin encore, en présentant Dame Nature dans sa diversité et son monde animal, indépendant ou familier si indispensable au cheminement de chacun à travers les épreuves du quotidien.
Quant aux Tout-petits, ils trouveront tout pour alimenter leur bonheur sans grande frayeur : avec Malo, ils seront entrainés aussi bien dans la ferme aux animaux, à la cueillette gourmande de pommes, ou dans le rêve de tous les enfants : Être Pompier, Être La Vie : sauver, aider autour d’eux ?
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Auteur :
Céline DEBAYLE & Georges-Marie ABOUT
Titre :
Apollonie et Baudelaire
Apollonie Sabatier reproche à son amant, Alfred Mosselman, de l’avoir fait poser pour une sculpture sulfureuse, « Femme piquée par un serpent », à présent au musée d’Orsay. Elle s’en confie à sa jeune sœur, Adèle, et à l’ami écrivain, Théophile Gautier. Un mauvais souvenir qui la poursuivra jusqu’à sa relation amoureuse avec Charles Baudelaire. Ce dernier idolâtre Apollonie, sa déesse, qui lui inspirera dix poèmes. Peu après le procès des « Fleurs du Mal », ils vivront leur première nuit d’amour. Mais avec Baudelaire, rien n’est simple. C’est sans compter l’imagination d’Apollonie Sabatier, présidente d’un salon littéraire, femme brillante et libre.
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Auteur :
Nathalie DHÉNIN
Titre :
L'adresse postale
Jeanne, aquarelliste, reçoit une lettre, née du hasard. Elle engage alors un échange épistolaire avec Gad qu’elle ne rencontrera, contre toute attente, qu’au bout de la sixième année. L’adresse postale relate le destin des deux protagonistes ainsi que celui de leur entourage à travers les lettres échangées, selon le rythme singulier de leur vie. Mais aussi la quête intérieure de Jeanne, qui, à la suite d’un accident de la route, doit apprendre à vivre avec ses fragilités. À l’occasion d’une retraite spirituelle, sa vie prendra un nouvel essor, empruntera des voies inattendues faites d’altruisme et de résilience.
Au fil des lettres et de la narration, les aspérités, les failles, les espoirs des destins de Jeanne et de Gad s’éclaireront sous des jours nouveaux en de subtils chassés croisés de confidences et de non-dits. L’art et la nature seront deux fils rouges qui émailleront les récits selon les aspirations de chacun. Sans oublier qu’au fil des chapitres se dévoilera la vie sentimentale de Jeanne et de Gad. Mais la partageront-ils ?
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Auteur :
Hélène DUC
Titre :
De cendres et d'écarlate
Regroupées autour d'une thématique commune, les figures de la femme dans la littérature fantastique, ces six longues nouvelles, nourries par les univers de Théophile Gautier, Edgar Allan Poe et Stephen King, vous proposent de partir à la rencontre de personnages féminins issus du folklore fantasmagorique européen, entre romantisme gothique et érotisme contemporain.
Tour à tour, troublantes victimes ou bourreaux voluptueux, les six femmes que vous allez découvrir sous la plume élégante et sensuelle de l'auteure, qu'elles soient sorcière, démone, vampire, ou bien encore métamorphe, vous fascinerons autant qu'elles vous inquiéteront.
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Auteur :
Michel-Olivier DURY
Titre :
La vie comme ça
Avec cet ouvrage, Michel-Olivier Dury nous invite à lire deux histoires, tout d’abord celle d’un homme dans le milieu du travail de la fonction publique. L’emprise de ses supérieurs hiérarchiques qui frisent le ridicule l’amène à éprouver des états d’âme qui, paradoxalement, vont lui ouvrir la porte des souvenirs et de l’inspiration pour former en parallèle un second récit, celui de sa jeunesse.
Alors, au gré des entrées et sorties de ses chefs, l’auteur revoit ou réinvente son enfance et son adolescence émaillées d’aventures, de sentiments, d’expériences amoureuses homosexuelles tout en retenue. Il y a beaucoup de drôlerie et de tendresse mélangée dans ce livre qui amènera le lecteur à se revoir lui-même dans sa propre enfance ou jeunesse. Par moment on y sent le poids de toute une vie avec ses joies, ses regrets, ses hardiesses, mais on n’est jamais déçu.
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Auteur :
Pamella ÉDOUARD & Gaspare DORI
Titre :
Lady Macbeth
La pièce Lady Macbeth interroge notre capacité à comprendre l’autre, celui qui est trop rapidement mis sur le banc des accusés. Tout y est raconté en puissance et en subtilité. Les sentiments humains, avec leurs instantanés d’orgueil, de cruauté, de lâcheté, sont le moteur de cette pièce dont la force réside dans sa brièveté intense et dans une écriture à la fois lyrique et réaliste, tenant en haleine le lecteur.
« Le texte de Lady Macbeth oscille ainsi entre reprise littérale de passages shakespeariens, tous fidèlement traduits, réécriture et libre réinterprétation dans une direction qu’on pourrait qualifier de féminine plus que de féministe. On retrouve ici la force des images, la présence obsédante du sang, des oiseaux prédateurs ou de mauvais augure, et de la tâche qui signe une culpabilité indélébile. »
- Extrait de la préface de François Laroque
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Auteur :
Sandrine-Jeanne FERRON-VEILLARD
Titre :
Un homme avec elle-même
« En homme, il va au bout, il plonge, il sait aller loin. Sentir les battements du cœur dans son sexe. Cogner la paroi. Râper. Tenir fermement. Éventrer. Au fond c’est peut-être ça qu’il recherche. L’autre versant du dégoût. Il n’a jamais aimé pénétrer le sexe des femmes. En homme. Y faire entrer sa langue, son nez, sa bouche entière, sa mémoire. Boire, sucer, téter, c’est en femme qu’il affectionne le corps des femmes.
Changer son incarnation. Il change de sexe. Il change son prénom. Ses vêtements. Sa voix. Ses cheveux. Sa peau. Il change de métier. Il change ses amis. Révéler un corps nouveau, pas un autre mais le même, être le sien sous un autre genre exclut l’emploi du temps présent. Du courage, il lui en faudra, ce courage qui relie la vie à la mort et réciproquement. Sa famille encore vivante le renie, les morts aussi. »
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Auteur :
Bluma FINKELSTEIN
Titre :
Devoir de vérité
In Memoriam BENJAMIN FONDANE
Traduction en allemand : Christine Reiter
1996. Par une nuit de pluies diluviennes, Nick Graetz, nouveau docteur en linguistique de l’Université de New York, rentre chez lui à Berlin, après trois ans d’absence. Le taxi qui le conduit de l’aéroport s’arrête sous le réverbère devant l’immeuble. Quand Nick en descend, ses valises à la main, la pluie a redoublé de force et forme un rideau opaque. Il bute contre des pavés en relief, au bord du trottoir, sortes de pierres taillées, qui brillent comme des lingots d’or sous la lumière pâle.
Le lendemain, Nick déchiffrera sur ces « lingots d’or » les noms des membres de deux familles juives : « Ici habitait – un prénom, un nom, l’année de naissance, l’année et le lieu de déportation, la date de la mort ». Plus tard, on lui expliquera que ce sont des « pavés de la mémoire », des Stolpersteine qu’on venait de poser un peu partout dans la ville. Malgré sa ferme décision de ne rien vouloir savoir de l’histoire de l’Allemagne nazie, voici que l’Histoire elle-même s’impose à lui, brutalement, dans l’inconcevable nudité de l’horreur. Il apprendra bientôt qu’il habite dans l’un des appartements où vivait la famille Pritzker, dénoncée par Frau Helga, la concierge du bloc et sa voisine de palier, qui a cru, bec et ongles, en la supériorité de la race aryenne…
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Auteur :
Bluma FINKELSTEIN
Titre :
Jacob Ben Judas l’Iscariote
Le mythe du Juif Errant commence avec la crucifixion de Jésus en l’an 33.
Jacob, fils de Judas l’Iscariote, vient annoncer à sa mère la mort de son père. Elle avait depuis longtemps des doutes concernant les activités de ce petit groupe de Galiléens. Depuis que Judas s’était « acoquiné » avec cette bande de gueux, tout allait de travers. Elle détestait surtout Simon qui lui avait apporté un jour des poissons qui n’étaient pas de toute fraîcheur, pêchés dans le Lac de Génésareth. Et il se vantait encore d’avoir eu une pêche miraculeuse…
Cependant, gagné par la crainte d’avoir le même sort que son père, Jacob s’enfuit. Et c’est ainsi que commence son errance en terre étrangère, à travers les siècles ! Il rencontrera tour à tour des maîtres à penser, des gens simples, des révolutionnaires et des prophètes messianiques : Saint Paul, au cours de leur naufrage dans l’île de Malte ; Rabbi Yéhiel de Paris se préparant à affronter Nicolas Donin, juif converti au christianisme, dans une célèbre dispute théologique ; Pablo Christiani, lui aussi juif converti, assistant dans la Cathédrale Notre-Dame à l’entrée de la Sainte Couronne, achetée par le Roi Saint Louis ; Don Isaac Abravanel, talmudiste et kabbaliste, conseiller de la Reine Isabelle la Catholique, qui fut à l’origine de l’Inquisition en Espagne.
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Auteur :
Hélène FOLIO
Titre :
Qui êtes-vous Monsieur Je ne suis pas moi
Un homme dépossédé de lui-même, perdu dans les méandres de la maladie dévastatrice, sa femme abolie par une souffrance telle qu'elle ne parvient plus à se reconnaître vivante, un médecin séducteur sous l'emprise de son assistante sociale jeune, belle, hystérique et perverse.
Le titre même pourrait inciter le lecteur à croire qu'il va sombrer dans le pathos. Il n'en est rien. Le récit est illuminé par des éclats de bonheur, le souvenir des jours heureux, un amour charnel du vivant. Avec la maison pleine comme une femme gravide, les rires des enfants, le vieil oncle qui bat la campagne, les chattes douces et consolatrices, on pénètre dans le cœur fragile de la vie, la vraie vie cruelle et ensorcelante, habitée par le yoga, la danse et la musique.
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Auteur :
Jean-François FORESTIER
Titre :
En passant par la Zad
L'histoire d'Alban D.., enseignant en littérature, la quarantaine, célibataire séducteur sur les sites de rencontres, qui voit sa vie basculer après un fait divers, alors qu'il cultive un projet d'écriture.
Sous la pression des évènements qui se succèdent en cascade dévastatrice, il optera, l'orage passé, pour un voyage insolite…
Comment redonner du sens à une existence brutalisée ? Il y a une solution, peut-être...
« Et face au soleil du jour où elle s’était postée, hasard de l’exposition, ou étais-ce elle qui avait attiré cette brillance, je vis, étonné et troublé, la déclinaison dans ses yeux de toute la gamme du vert au bleu : pers, turquin, outremer, turquoise, qui défilait selon les oscillations de la lumière oblitérée par le passage, fugace, des nuages. » (Extrait)
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Auteur :
FORESTIER Jean-François
Titre :
La maison qui n'en finissait pas d'être à vendre
Avec ce premier roman, Jean-François Forestier fait vivre une maison corps et âme. C’est elle qui prend les rênes de l’histoire et nous parle à sa manière des personnages réels ou fictifs qui l’ont habitée. Le dernier propriétaire y décédera, laissant la maison en héritage et aux successeurs le droit de la mettre en vente.
La maison alors regarde, scrute l’environnement, accueille les visiteurs. Mêlant tragique et humour, l’auteur trace une histoire à travers cette maison qui pense, agit et subit les événements. Avec un style à la fois recherché mais non dénué de tendresse, ce livre ne peut que surprendre. Le lecteur pourra peut-être se reconnaître dans l’un des personnages, car l’auteur, la maison, n’a pas hésité à capter les protagonistes jusque dans leur part intime.
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Auteur :
Jean-François FORESTIER
Titre :
Marée montante
… Ou les effets du réchauffement climatique sur la santé mentale !
Une fiction dans laquelle Jean-François Forestier nous promène, avec humour et gravité, entre Saint-Fulmard et Baux-sur-mer qui n’existent ni l’un ni l’autre. L’histoire de Georges, enseignant, une biographie personnelle complexe, un engagement écologique très théorique, une porosité excessive aux évènements extérieurs. Tandis que le dérèglement climatique devient visible, les relations interpersonnelles, en miroir, se dégradent… Tout cela pourrait déborder et mal finir, comme une marée de très fort coefficient… Une réflexion sur l’éco-anxiété, dont la fin, préoccupante, reste ouverte, car il ne faut jamais désespérer !
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Auteur :
François GATTEL
Titre :
Contre-calque
Comme des îlots d’images que la mémoire automatique fait surgir. D’abord précis, l’attention les dissout pour ne plus garder qu’un contre-calque, une empreinte de ce qui fut. On a perdu la forme car le signe est effacé, mais le sens persiste comme une encre indélébile. Semblable aux frottages d’Henri Michaux, l’inconscient tient la main. La mémoire mise à distance est en réécriture.
« D’autres fois, c’est seul que tu nous quittais, comme il m’arrivait de déserter moi-même l’apparence, la convenance. Nous quittions ce qui nous avait aimantés puis rassemblés. Intimité de langage d’égaux désirs en miroirs. Pour se compromettre en mots dicibles, correctement audibles d’une société dont nous étions définitivement, et en dépit de cela, différents. Fallait-il se conformer aux rites familiaux du couple ? Certainement non. Mais la rue, la ville, les autres. Le regard des autres. Nos yeux parlaient chaque fois que possible dans de brefs dialogues. »
- Extrait
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Auteur :
François GATTEL
Titre :
Contre-calque 2
Vies paradoxales suivi de Les maisons initiales.
L’une des dernières phases de notre vie nocturne de dormeur, proches de l’état de veille : sommeil paradoxal. On se souvient de parcelles des rêves de cette période. Notre questionnement portera sur leur sens, leur fonction.
Les récits fragmentaires de ces vies paradoxales en sont les débris.
Expérience émotionnelle, la paramnésie ou « déjà vu », est définie comme une erreur d’appréciation, avec altération du souvenir en raison notamment d'une intrication du réel et de l'imaginaire.
Aller à la rencontre de ce qui reste du souvenir, s’appuyer sur tout le subjectif qu’il apporte, comme un rêve apporte une version synthétique d’un fait, d’une émotion : une transformation. Une manière de se réapproprier ce qui a fui, qui est perdu en extrayant consciemment la substance de l’affect qui en subsiste, en se laissant envahir par les sensations, les émotions porteuses d'images. L'approximation leur confère la poésie d'un imaginaire libre.
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Auteur :
Nadine GRANDEAU
Titre :
Longtemps très loin
Dans ce roman d'écriture, Nadine Grandeau nous raconte des destins qui, sur plusieurs années, se croisent, fusionnent puis s'échappent pour en décrire les turbulences, part d'indomptable qui échoit à notre condition humaine.
Si la sexualité, avec ses vrais faux repères, avec sa beauté et ses transfuges est au coeur de cette histoire, les personnages nous renvoient avant tout à leur tendresse et à leur humanité.
Par la magie de son écriture, Nadine Grandeau atteint la profondeur tout en privilégiant la sensibilité des héros de ce livre qui savent lire à travers les parfums et les pierres comme pour nous délivrer d'autres messages, plus sensoriels.
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Auteur :
Nadine GRANDEAU
Titre :
Trois chats
C’est en ressortant à l’air moins vicié que je le vis : assis sur une bassine renversée, le regard en direction de la porte de la cour, immobile, à l’écart des autres, blanc, à poils longs, mais si blanc, si beau que j’étais sourde à ce qu’elle me racontait. Il s’appelait Amar, griffait, mordait, était caractériel, méchant. La directrice du refuge le jugeait « inadoptable ».
Le Prince de ces lieux, pensai-je aussitôt.
Je me dirigeai vers lui très doucement. Il tourna la tête et me fixa d’un regard de chrysoprase qui me fit frissonner. Ce vert lagon, ce poil long calcite blanche, ce nez de quartz rose, c’était irrésistible, j’aimai d’emblée le seul chat parfaitement blanc du refuge. Un chat de conte de fées qui semblait avoir servi de modèle à l’illustratrice de mon enfance, Adrienne Ségur. Je pris quelques clichés avec mon téléphone portable. Il ne bougea pas. J’envoyai les photos sur la messagerie de Christophe, rangeai l’appareil dans mon sac. Je m’approchai doucement de lui, posai trois doigts à plat entre ses deux oreilles en lui parlant doucement, sans trop le fixer. Il se laissa faire. Il ne griffa ni ne mordit.
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Auteur :
Jennifer GROUSSELAS
Titre :
Cuir ou violon
Précédé de Perché sur un banc
« Au cœur du violon, cachée dans le ventricule de bois creux, derrière les boyaux des cordes, il y avait, dormant dans l’âme, une toute petite fille (…). Le chant du violon, c’était sa voix. »
Claire veut à tout prix prouver à Antonio que sa veste n’est pas en cuir. Gagné par le doute, Antonio se met à défendre le bienfait de l’illusion. Croyant ouvrir les yeux de Claire, il entame la narration d’un conte, l’histoire du violon, dont Claire voudra s’emparer à son tour.
Cette pièce, qui oscille entre disputes et moments de grâce, offre un débat vertigineux sur la question de la vérité, de l’illusion et du mensonge. L’histoire du violon, qui nous est racontée à deux voix, va elle-même jusqu’à nous donner l’impression d’une fiction aux choix multiples, qui serait en train de se créer sous nos yeux.
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Auteur :
Axelle GUILMAULT
Titre :
Les histoires d'If
Avec ce texte, Axelle Guilmault endosse la peau de sa chienne, If, qui nous parle de sentiments, d’émotions. Le lecteur, surpris de prime abord, tombe ensuite sous le charme du récit qui, malgré les apparences, est loin de tout anthropomorphisme. Plein d'humour ce livre nous enseigne, à nous humains, que les animaux ont droit à tout notre respect, à toute notre attention. L'auteure nous transmet ce que sa chienne a sur le cœur, comme un double langage, à savoir que c'est elle peut-être qui se sent animal et non l'inverse. Les joies et les agacements de la chienne If ne sont que les prolongements de nos attentes envers les autres humains. Mais plus simplement, If nous fait savoir parfois par des stratagèmes toute l'affection quelle porte à "ses humains". Tout comme nous, elle a ses humeurs, ses préférences et n’hésite pas à montrer les dents s’il le faut. Elle aime la bonne cuisine, se lie d’amitié et adore poursuivre les chats...
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Auteur :
Jean-Louis GUITARD
Titre :
Nouvelles d'Antibes 2
Nombre d’entre nous ont un centre du monde. Celui de Jean-Louis Guitard est à Antibes. Il y installe son univers de personnages entre réel et fantastique. On ne sait jamais très bien à quel moment va s’effectuer la traversée de l’écran entre les deux. Il met en scène des figures dont on devine qu’elles résonnent avec sa propre existence et il suffit d’un objet, d’un lieu pour que s’opère un basculement dans un imaginaire instillé de désirs, de questions, de craintes au cœur duquel s’inscrivent inévitablement Eros et Thanatos. C’est un homme vieillissant qui par le biais d’une photo peut rejoindre sa compagne disparue, c’est l’amour désabusé d’un jeune gars, c’est un lieu énigmatique dont on sait s’il a vraiment existé, la relation contrariée d’une femme naine et d’un rat aux pouvoirs surnaturels, c’est un génie impitoyable face à la bêtise de deux imbéciles heureux, ce sont les époques bousculées qui conduisent à des confrontations ahurissantes et à la mort brutale, c’est un voyage postal qui se termine par une fin à l’humour tragique, c’est la rencontre avec une femme mystérieuse dans un cimetière. En poursuivant son écriture du microcosme antibois qu’il connaît, Jean-Louis met en scène situations et personnages pour composer une humanité à la fois réelle et fantasmée qui nous dit avec humour, tendresse, mais aussi effroi, ce que nos existences cachent de doutes, d’interrogations et parfois de désillusions. Il le fait avec une plume au dynamisme alerte, jonglant entre dialogues pleins de verve et subtils glissements vers une nostalgie sous-jacente, laissant toujours deviner l’auteur de théâtre et de chansons qu’il est par ailleurs.
(Pierre Kobel)
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Auteur :
Malika HALBAOUI
Titre :
Un filet de voix
À présent. Tu respires profondément. Tu parais endormie. Tu as tout entendu. Tes mains se sont détendues. Les pompiers sont là. Ils t’embarquent. Tu es hors de danger. Tu as vu. Tout vu et compris. Celle qui écoute entend. La voix de la tisserande est vivante. Tu seras plus douce et vigilante, à la fois. Tu ne déposeras pas plainte, la vieille Bernadette, la nuit même, partira sans laisser d’adresse. Voûtée. Accablée. Se cacher. Le Tonneau roule vers la mer. Au loin. Il devient un petit point à l’horizon. Le petit point noir d’une question enfin résolue. Voir mieux. Aimer mieux. Mieux pardonner. Avancer.
Tu as tout entendu. Perçu. La Paix froufroute dans chacune des plumes des oiseaux de vérité qui veillent sur l’aventure humaine. Tu jubiles. Ton cœur dilaté est partant, battant. Tu recouvres tes esprits : avec Camille et Jason, Henri, vous irez, dès que tu auras retrouvé tes forces, rendre visite à Fadma, au grand pin sur lequel vivent les oiseaux de la tisserande. Les remercier pour leurs chants.
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Auteur :
Ludovic HARY
Titre :
Bourdonnant tard au tympan
« Au bas de la falaise, les vagues dînaient sans relâche, détachant d’elle des blocs calcaires, la fendant en biseaux, en éclats effilés fatals à toute paume, en grondements, détonations stridentes ou sourdes, relayées dans tout Bledivez par des sauts sonores, des décibels cascadés, en canon, longtemps. Les effondrements avaient lieu la nuit, nous épargnant des drames ».
Vague, phrasé, phrase : des noms différents pour dire la même chose, sans doute. Mais quoi ? Le son, le rythme, la vie dans tous ses états : une claque sur la joue, cette porcelaine brisée, le frou-frou d’une roue cycliste sur la chaussée, le chuintement lancinant d’un carrousel à bagages dans un aéroport désert, un cri de rage poussé par la forêt en personne, les refrains d’une rockeuse, le cliquetis d’échafaudages s’érigeant le long d’une façade, les sonates de pas pour gens pressés sur des lattes de chêne, et la houle, encore, qui n’en finit pas de durer, et nous survivra.
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Auteur :
Ludovic HARY
Titre :
Cette fleur silicienne
« Il faut répondre. Répondre aux enfants. Leur pourquoi, sinon, renversera les assises du monde. »
La station balnéaire de Nissanseville voit sa plage disparaître en une nuit. Les grains d’or étaient fameux dans le monde entier pour leurs huit nuances de jaune, et l’octave musicale qu’ils produisaient dès qu’on posait le pied dessus.
Gertrude, inspecteur de police, est dépêchée sur place pour mener l’enquête. A l’instant où elle rencontre Jetzt, le maire de la commune, une clameur s’élève depuis la rue. C’est une manifestation d’enfants, deux cents, trois cents, des milliers peut-être, menée par une adolescente de douze ans, Reva, assistée de deux garçons, Theo et Tanir.
– Rendez-nous la plage, scandent-ils.
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Auteur :
Ludovic HARY
Titre :
Denise-Jeanne Firmou
« Je veux être sapeure pour secourir des gens. Les collègues sont contre moi, oui, mais la lumière traversant la baie vitrée, la sonorité de la serpillière passée sur les sols et la javel s'en déduisant, la rugosité des murs, l’odeur du riz, des patates, celle, chaque matin, de l’huile, capot ouvert à l’inspection des fourgons, elles sont toutes avec moi. La caserne a du goût, aussi. Je veux être adrénaline, pensée, gestes sauveurs, dans un grand Oui à la vie. Je serai une affirmation non réactive. Est-ce trop lui demander, à la vie ? ».
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Auteur :
Ludovic HARY
Titre :
Face à face Bientôt rois, III
« Depuis ce soir de match, l'hiver d'avant, où Greg Men, au dernier moment, s’est ravisé de rencontrer sa fille sur les gradins, plus aucune nouvelle de lui. Disparu des radars. Et ce n'est pas la première fois. Les gregmeniens s'inquiètent. Bambou, directeur de campagne de Men, par ailleurs slameur et danseur, Réveille-Matin et Œil-de-Lynx, ce triumvirat engage plusieurs détectives privés pour le retrouver. Des appels à témoin sont lancés sur quelques radios. En vain. Des hospices sont fouillés, des granges, le fond des talus, le bocage nantais, plusieurs Causses, le delta du Rhône grâce à des plongeurs gregmeniens, les terrils du nord, les sommets alpins, le grand ouest armoricain d'où viennent ses ancêtres, des terrains vagues et des hangars, lieux possibles de meetings peut-être secrets. Pas de Greg Men. Simultanément, des manifestations et des désordres prolifèrent dans l’Hexagone. Le Roi en exercice, devant cette situation, fait courir le bruit de scrutins anticipés ».
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Auteur :
Ludovic HARY
Titre :
Le premier jour, société secrète
« Où en êtes-vous avec l’autre ? À cette question, nous répondrons ou plutôt, vous commencerez de répondre vous-même sur votre vélo, en chemin, vous serez seul ou seule en selle le premier jour, de l’aurore jusqu’à seize heures de l’après-midi au moins. Partez d’où vous vous voulez mais ne roulez pas au-dessous de cent vingt kilomètres durant ce premier jour. Nous nous retrouverons, tous et toutes, au point de rendez-vous : La Ferté-Hacquise. Sur place, vous passerez les trois épreuves avec la personne de votre choix, premièrejouriste elle aussi. À bientôt. Les premiersjouristes.»
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Auteur :
Ludovic HARY
Titre :
Le retour de la voix Bientôt rois, II
« Souvent, Greg Men grimaçait de douleur, ça lui râpait les cordes vocales, ces séances, ça lui tirait des larmes tellement ça faisait mal, d'essayer de parler à voix haute. Il n'y arrivait pas. Il griffait les syllabes, les feulait. Quelquefois, l’une d’elles, promettant d'être vraiment sonore, éclatait en bulle savonneuse finalement inaudible. Des lettres se brouillaient dans le crâne de Greg Men, des p ou des w divaguaient sans attelage, le tout finissant dans le grésillement d'un essaim d'abeilles rentrant bredouilles à la ruche, le pollen ce jour-là s'étant fait pauvret.
– Recommencez, Greg. »
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Auteur :
Sarah JALABERT
Titre :
Andréa ou L’Archipel des Mémoires
Andréa, Héloïse, Thérèse, Clarisse, et Irène. Cinq figures de femmes dont la trajectoire va basculer dans une nouvelle voie, sous l’impact d’un événement ou d’une rencontre entrés en résonance avec la mémoire.
Que la quête et la mémoire œuvrent de concert, c’est l’expérience que font chacune de ces femmes. Le chemin du cœur demande le chemin du corps, que ce soit le voyage pour Andréa, le regard par la fenêtre pour Héloïse, la visite de l’ossuaire pour Thérèse, le théâtre pour Clarisse, ou la marche en montagne pour Irène, toutes cheminent vers la découverte inattendue d’une histoire, dont les morceaux auront formé un archipel de possibles délivrances.
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Auteur :
Alexandra JOY
Titre :
Ainsi dansent les flamants roses
« Il écrivait son testament sans savoir que dans quelques semaines il ne serait plus de ce monde.
Nous étions le douze novembre et, le mois précédent, Ulysse avait fêté ses trente-neuf ans. »
Au sommet de sa carrière, Ulysse est un éminent chercheur océa- nographe. Jérémy Pinson, l’un des rares hommes à être sage-femme, se travestit la nuit. Journaliste engagée, Claire découvre de façon inespérée la maternité. Parisien solitaire, Adam est un talentueux sculpteur sur bois. Intrépide, Sabine exerce le métier de voix de doublage tout en élevant seule ses jeunes fils Enzo et Noa. Entre deux consultations, le Professeur Galim tente de noyer sa mélancolie dans le son feutré de ses trente-trois tours. Mystérieuse essence, Wanda plane sur l’Univers.
Tous ces personnages n’ont d’apparence rien en commun. Pourtant, ils sont tous plus liés les uns aux autres qu’ils ne se l’imaginent…
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Auteur :
Éric KATZ
Titre :
Le vide
« Ça prévient pas quand ça arrive, ça vient de loin. Ça s’est traîné de rive en rive, la gueule en coin. Et puis, un matin au réveil, c’est presque rien, mais c’est là ça vous ensommeille au creux de reins. Le mal de vivre. Le mal de vivre ! ». Comme des larmes aux paupières au jour qui meurt, au jour qui vient, la longue dame brune aux yeux en amande. La longue ténébreuse entonnant, comme une berceuse, son mal de vivre au fil de mes nuits. La gueule en dérive de coin en coin qu’il faut bien vivre, vaille que vivre. Emmitouflé jusqu’au col dans ce long manteau de tristesse et de mélancolie, mon mal de vivre comme un cancer intérieur. Virgule, point-virgule, point, comme les étapes d’une lente agonie. Où sont-ils donc passés tous ceux qui n’en sont pas revenus du mal de vivre. Au fil de mes respirations, tout seul dans le silence d’une nuit discontinue, virgule, point-virgule, point, comme les stigmates d’un vide qui n’en finit plus. »
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Auteur :
Isabelle LAGNY
Titre :
Rendez-vous dans quinze jours
Dans Rendez-vous dans quinze jours, Isabelle Lagny nous invite à voguer parmi récits et nouvelles où serpente la féminité comme une durée à éprouver, une maturité à épeler et à renouveler constamment. L'enfance et l'adolescence s’animent, commettent des lignes réalistes ou contées et relatent toujours cet indubitable et puissant attachement à l'autre. Là sont les récits du miroir où rôde le risque de l'abandon : Méphisto, Les marionnettes, Papillo, Dans la forêt, Sous la neige, Rendez-vous dans quinze jours, La cour des condamnés, La Toussaint en été. Désirs et mal-être parfois dessinent et convoquent des archipels. On ne soupçonne pas ce qu'on confie… Et nous ne savons pas en quelle vérité se termine l'enfance. Jeunes années ou séjours adultes, avec Isabelle Lagny, nous respirons des incertitudes et des in-sus. De ces lignes, le présent nous reviendra-t-il intact ? Sera-t-il à notre portée ?
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Auteur :
Mathias LAIR
Titre :
Pour l’amour c’est raté
Paul est un lonesome lover en errance dans les déserts de l’amour. Afin de le consoler de ses déboires, Matthieu propose à son vieil ami un concours : celui du plus grand ratage amoureux.
Tout en cheminant sur le GR 120, du côté du cap Gris-Nez, ils glosent sur leurs histoires d’amour, ils les passent au crible d’Aristote, de Freud et Lacan, de Diderot, d’Albert Cohen, des mystiques et des poètes : qu’est-ce qui est premier, de l’amour ou du désir ? La plus grande passion n’est-elle pas le plus grand des ratages ? Pourquoi idéaliser l’aimée ? Peut-on connaitre les quatre joies du Tantra ? Pourquoi notre société nous incite au priapisme ? Faudrait-il cesser d’aimer ? Ou aimer sans objet…
Au terme du périple, qui remportera la palme du plus grand rateur ?
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Auteur :
Joël LALOUX
Titre :
Eternité
Il se remémorait sa première, leur première rencontre, sur leur premier film, qui était tellement insignifiant par rapport à leur ambition affichée et résolue du second qu’ils en avaient oublié le titre, et presque le scénario, si ce n’était que, il y avait quelques années, Milène Maille n’avait pas du tout la même silhouette qu’aujourd’hui, et à chaque beuverie et à chaque ivresse, qui caractérisait, qui concluait et qui sanctionnait chacune des séquences mises en boîte, Jean-Marc Lhote se demandait laquelle des deux Milène Maille il avait préféré durant cette décennie, celle qui, timorée, tonitruait et balbutiait son texte, au début de cette seconde bluette, qu’il avait tournée avec elle, ou plutôt, cette actrice, enveloppée, mûre, et capricieuse, à l’affût de tous les traits, et de tous les indices qui pouvaient lui offrir quelque répartie ou sa prochaine réplique, ou, alors, n’y n’avait-il pas une troisième, la plus authentique de toutes, celle qui lui avait dit :
– Comment vais-je rentrer à Paris, ce soir ?
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Auteur :
Chantal LE BOBINNEC
Titre :
L'Arlequin
À l'égard de ses amis, le proverbe « Qui aime bien, châtie bien » définit au mieux l'attitude de La Bobinne… Fidèle à elle-même, dans L'Arlequin Chantal n'hésite pas sur les qualificatifs que lui inspire Jean-Paul : « gros plouc », « grossier personnage », « l'Arlequin » because son goût pour les vêtements à carreaux, « radin », etc. Nonobstant ces amabilités, l'Arlequin l'attire parce que, à l'instar de Gen Paul quoique d'une façon bien différente, il est un personnage haut en couleur, une figure, quoi !… Et aussi, Chantal l'avoue-t-elle en bis repetita, nous en apprenant de belles sur elle : « Les histoires de fesses m'ont toujours fascinée », et, sur ce point, histoires et salades avec les femmes, Philopèze en a à revendre !…
- Claude Dubois
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Auteur :
Michel LECORRE
Titre :
Chroniques sauvages la marche des enfants perdus
Des déserts du nord du Mexique aux Grandes Plaines, de Collioure à Rochefort, ou d'une ville perdue du Nord-Dakota à Boston, voici trois jeunes couples à peine sortis de l'enfance. Ils refusent que leur avenir soit sans espoir. À des milliers de kilomètres de distance les uns des autres, d'une époque à l'autre, ils reçoivent le même appel Wild Buffalo. « Reformer le cercle qui a été brisé ». Qu'est-ce que cela signifie ?
Trois histoires qui se déroulent entre la fin du 19e et le début du 21e siècle. Point commun des personnages ? Avoir été des enfants abandonnés. Chacun rencontre le compagnon de route irremplaçable, mais le quitte, pour mieux le retrouver et l'aimer. La première partie se déroule durant l'avènement de la révolution industrielle et du consumérisme. Les deux autres époques nous plongent dans une société mondialisée qui s'effondre sous le poids de ses propres déchets. Pour échapper à ce monde violent régi par les humiliations, les personnages de ce livre se réfugient dans la création. Ils s'affirment à travers la musique, la pratique du skateboard, celle de la lutte gréco-romaine. Leur combat est une lutte pour vivre en harmonie avec la Nature. Ils revendiquent qu'être inadapté au modèle néolibéral actuel est la plus saine et des plus naturelle des réactions.
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Auteur :
Monique LEROUX SERRES
Titre :
Cendre et rosée
Monique Leroux Serres, imprégnée par son enfance dans la campagne mayennaise, écrit des récits, des journaux et de la poésie, s’appuyant souvent sur des formes littéraires japonaises comme le haïku ou le haïbun.
Ce nouveau récit se présente sous la forme d’un triptyque : après avoir grandi en Mayenne, l’héroïne Mariette se trouve projetée au Japon juste après l’explosion atomique d’Hiroshima. Gravement bouleversée, elle sera soudainement tirée de son acédie par un court poème de Ryokan. Elle se remet alors en route pour en savoir plus sur ce poète, sur sa vie et ses écrits.
Mariette, en recherche d’un sens à la vie, va questionner deux figures de la mystique : l’une chrétienne, avec Céneré, ermite légendaire de la Mayenne du VIIe Siècle, et l’autre zen, avec Ryokan, le moine ermite japo- nais du XIXe siècle, grand poète et grand calligraphe. Le lecteur découvrira que Céneré et Ryokan ont moins de différences qu’il n’y paraît.
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Auteur :
LIZA
Titre :
La Cantine littéraire
Avec La Cantine littéraire, Liza nous emporte dans une histoire où les lieux et les rencontres semblent chaque fois attiser des passions enfouies. Quel rapport entre le théâtre, la littérature, la cuisine et la Grèce, c’est ce que nous explique ou nous fait entendre ce livre captivant. Un texte qui est comme une succession de pages ouvertes aux émotions à la fois simples et profondes. Avec cette auteure, la littérature redevient ce qu’elle n’aurait jamais cessé d’être : une histoire pleine de surprises, de situations qui se suivent ou s’enchevêtrent grâce au pouvoir des mots. La narratrice, L, est femme de générosité absolue. C'est un voyage gastronomique qui emporte le lecteur jusqu'en Grèce, un parcours littéraire aussi et des rencontres inattendues, rêvées peut-être... Un roman qui nous donne envie de rester là dans une douceur nostalgique sans que l’on puisse vraiment savoir pourquoi.
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Auteur :
Toinon MAGUEREZ
Titre :
La fille du camion
La fille du camion, c’est beaucoup d’amour pour des personnages bizarres.
Il y a là le Grec et sa vedette de luxe, Jim le squatter amoureux de Raph, la fille du camion, le petit Erwann fou de théâtre, sœur Adèle de retour d’Afrique, dans son parc où avant il y avait la mer, un vieux marin black sur son vieux rafiot pourri, le couple mal assorti de retraités, la tenancière du bistrot dont les clients sont l’unique famille…
Une chronique douce amère où la vie s’organise autour du café le Colbert, sur le port de commerce de Brest, par un hiver particulièrement rude.
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Auteur :
Toinon MAGUEREZ
Titre :
Partir dit-elle
Par un concours de circonstances, je me suis retrouvée à Brest, seule, avec le RMI. Mon univers s’est écroulé. Il m’a fallu m’adapter. J’ai marché, beaucoup. J’ai découvert des lieux, des gens, des histoires.
C’est de ces rencontres qu’est né mon roman, où, partant de la réalité, j’ai imaginé des personnages et leurs récits de vie, dans ce dernier port romantique qu’est le port de commerce de Brest. On y croise une factrice de Bréhat en retraite, un squatter, une traveller, un Grec, un Ivoirien, une bonne sœur qui conduit une quatre L, un navigateur, une prof, un marin russe... Il y a aussi un bar, le Colbert, un catamaran de course, une vedette de luxe et des enfants qui adorent le théâtre et le cinéma.
Fermez les yeux, rouvrez-les, vous y êtes, sur le port de Brest ou à Bréhat, mon amour d’île...
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Auteur :
Mohsen MARASHI POUR
Titre :
Au-delà de mes pensées
À travers ce conte philosophique, Mohsen Marashi Pour, jeune écrivain iranien francophone, nous raconte l’histoire d’un homme, un philosophe, qui est libéré de prison. Peu à peu, à travers son périple d’homme apparemment libre, des sentiments l’assaillent comme sous l’effet d’une prise de conscience.
Une vision s’offre à lui : il voit le monde des hommes sous la forme d’ombres. Il regarde tout ce qui vit autour de lui avec une acuité à la fois de philosophe et de sage, et la volonté de réconcilier ces deux positions.
Dans ce livre, le narrateur, bien qu’inspiré par le taoïsme et le soufisme, tente de dépasser tous les concepts en choisissant une autre voie, celle de l’observation neutre dans le laisser-être, fondée sur l’unité de l’essence en toutes choses.
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Auteur :
Bruno MARGUERITE
Titre :
De l'incertitude
Passionnant livre de Bruno Marguerite qui aborde les thèmes essentiels de l'histoire humaine. Dans De l’incertitude, un style fluide - l'écriture en quelque sorte fait le livre - mime l'aisance du « malade » en perpétuel dialogue avec « Blouse blanche », son psychiatre, des manœuvres duquel il n'est pas dupe. Car ces disparitions dont l’accuse son psychiatre sont-elles réelles ? Au point que, comme pour un « page turner », le lecteur, addict à son occupation, est obligé de tourner les pages pour en savoir plus et pour se connaître mieux lui-même. Je ne suis pas sûre que beaucoup d'auteurs aient usé, pour construire leur œuvre, d'un dialogue aussi original. Ce qui fait, à coup sûr, la modernité du livre. Dans tous les cas, il m'est rarement arrivé de faire amitié dans un si grand bonheur de lecture, avec celui que certains, sans doute à tort, appelleraient un anti-héros. Si je vous souhaite du bien, c’est de lire sans attendre ce roman insolite.
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Auteur :
Bruno MARGUERITE
Titre :
Ta maîtresse
Tu avais une maîtresse. La première semaine, j’ai réfléchi à ce mot, maîtresse. La deuxième semaine, j’ai cru ne plus y penser. Mais est-ce ainsi que les choses se révélèrent ? La première semaine, donc, je me suis évertué à en trouver la signification. Plus tard, l’explication. Mais les réponses espérées ne vinrent pas, pas tout de suite. En somme, pensai-je, il n’y a rien à en dire.
La femme que j’aime a une maîtresse.
Voilà. Absolument rien. Un regard extérieur aurait jugé une telle aventure quelque peu inconvenante. Moi, au contraire, était-ce par provocation, par défi, je m’en suis accommodé du mieux que je pouvais. Mais peu importe les raisons. À partir de ces évidences, j’ai vécu presque, je dis bien presque, dans une latente et étrange sérénité. Car quelques jours plus tard, en me réveillant un matin et après des rêves agités, il m’apparut qu’il me faudrait vivre ce fait comme si tu m’avais annoncé que demain, tu allais changer de travail.
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Auteur :
Ariel MARINIE
Titre :
Fantaisie en zut majeur
La Princesse Neige. Une femme part à la recherche de la neige, disparue depuis longtemps. Sa quête la conduit dans des pays où les noms de villes se terminent par « berg », « stad », « sund », ou encore « insk », « ensk », « ansk », « grad » ou « gorod », et où les gens aiment l’hiver. Une nouvelle aux couleurs chatoyantes réminiscent de la magie du folklore russe.
La Maison et le savant. Une vieille maison délabrée, risée de ses voisines de rue plus fortunées, voit son destin métamorphosé lorsqu’un savant fantasque la remarque et la fait rénover pour s’y installer. Peu accoutumée à tant d’attentions, la petite maison s’éprend de son sauveur. Commence alors entre eux un dialogue dont le savant, dans sa distraction, ne s’aperçoit pas qu’il a quelque chose de surnaturel.
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Auteur :
Ariel MARINIE
Titre :
Le Chat a créé Dieu à son image
Une histoire d’amour fusionnelle entre une chatte tyrannique et sa mère adoptive et domestique humaine. Avec, en filigrane, une fable qui dénonce sur un mode drolatique les effets dévastateurs de l’activité humaine sur la planète et les rapports souvent frustrants entre les femmes et les hommes. Un univers singulier où l’on glisse de façon insidieuse du réel à l’imaginaire, où une chatte enamourée chante le Cantique des cantiques à l’élu de son cœur, où les bancs philosophent, où des chats errants revendiquent des passés fabuleux, où les papillons ont une âme, où un ego se dissocie de la personne qui l’héberge pour se livrer à d’étonnantes facéties, où l’on sourit, où l’on rit et où l’on pleure. Sous la fluidité rythmée de la narration et les jeux de style, un texte élaboré qui se lit à plusieurs niveaux.
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Auteur :
Michel MIDAN
Titre :
Un grand départ
Il se leva, un après-midi, erra un moment dans la chambre, remettant de l’ordre çà et là. Et puis il passa dans la salle de bains.
Dans le miroir, il reconnut avec un choc un visage aux traits nets et pétrifiés, qui le regardait fixement.
On avait changé les rideaux de mousseline.
Un son de cloche dans le lointain.
De son lit, il avait dû voir tomber la neige, mais elle lui parut être là naturellement, tant elle était lisse.
Tout était immobile, parvenu à sa forme dernière, le ciel raccordé à la terre, un brouillard blanc parcouru de corpuscules qui montaient et descendaient comme des ludions, le soleil pulvérisé.
On ne sentait pas entrer l’air, mais il baignait les poumons comme une eau glacée qui écorchait les muqueuses.
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Auteur :
Ştefan MITROI
Titre :
Mon nid perché dans un grondement de chien
À première vue, il s’agit d'un livre sur l’un des nombreux problèmes dramatiques de la Roumanie d’après 1989, systématiquement ignoré et donc laissé en suspens pendant un quart de siècle : le monde des « enfants de la rue ». Entre-temps, ils sont devenus des « citoyens de la rue » dans un pays européen civilisé (...), avec un terrible « accessoire » ontique : égouts ou wagons de gare, sacs de drogue, nourriture à la sauvette, maladies, hiérarchies sociales instituées par la force brute, rats, faim, vols perpétrés sur les voyageurs anesthésiés par la boisson, viols, vente du nouveau-né « batteur », tas de décombres, cimetière, expériences sexuelles écœurantes avec des Occidentaux pédophiles, meurtre d’un camarade ou reportages exotiques d’une chaîne de télévision néerlandaise. Une mise en accusation de notre propre lâcheté.
- Ciprian Chirvasiu
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Auteur :
Ramine MOHSENI
Titre :
Le parfum des fleurs d'oranger
Le roman de Ramine Mohseni est un poème sur la vie, l’éthique et les pratiques sociales. Nostalgique d’un monde de générosité et d’amour, il puise son inspiration dans l’existence aux multiples facettes du grand poète mystique Hâfez, qui vécut à Chiraz en Iran au XIVe siècle et dont l’oeuvre, célèbre par ses ghazals, est riche de sens symbolique et d’imagerie populaire.
Ce livre, où s’entremêlent espoir et désespoir, imagination et réalisme, est aussi une critique sévère de la société de l’époque – et subtilement de celle d’aujourd’hui. L’auteur y défend les valeurs d’humanité telles que la justice, la probité, le droit à la différence, mises à mal par des dirigeants et des religieux au double visage. La charge est parfois provocatrice, mais la nature humaine exige de l’audace et de la pédagogie.
Le Parfum des fleurs d’oranger se veut un avant-goût de la félicité et du bonheur, malgré l’hypocrisie d’une partie de la société. Le lecteur doit garder en vue l’essentiel – la mesure – pour éviter le pessimisme autant que l’apologie d’un passé fantasmé.
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Auteur :
François MOMAL
Titre :
Austin TX, Central Time
Marc est accueilli par Jerry à l’aéroport national d’Austin, Texas. Jerry conduit Marc à son motel où une chambre lui a été réservée. Pour Marc c’est le choc du Réel entre Paris et Austin TX, mais petit à petit il se met à aimer ce nouveau continent et ce temps plat qui s’étale dans toutes les directions. Rien à voir avec le temps parisien, rapide et orienté. Cédric lui aussi débarque à Austin. Malgré un racisme encore tenace dans les États du Sud des États-Unis, Cédric l’Antillais a tenu à accepter cette mission au Texas. Marc, Cédric, deux exilés pour une durée indéterminée, et Jerry, leur hôte américain, vont être amenés à travailler ensemble sur un projet confidentiel. Est-il besoin de se décentrer à l’autre bout du monde pour se trouver ? L’espace et le temps donnés à profusion au cœur du Nouveau Monde seraient-ils les ingrédients nécessaires à une liberté retrouvée ?
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Auteur :
Jeanne MORISSEAU
Titre :
Les prénoms
On dit que beaucoup d’auteurs écrivent toujours le même livre. Il en est ainsi de ce recueil de nouvelles, qui forme en réalité un seul et même récit, mais à la manière d’un prisme de cristal, suspendu à la verticale et rayonnant de toutes ses facettes.
Le lecteur y rencontre, au sens le plus fort de ce verbe, l’artiste aussi multiple qu’étonnante, cette fois encore au sens premier de ce mot.
Notre époque se voudrait affranchie et déliée, mais elle s’enlise et se fige, à l’instar des précédentes, dans ses propres entraves et interdits. La beauté devient suspecte, l’amour ne doit pas dire son nom, l’éclairage cru des spots et des écrans met à mal la lumière et obscurcit les âmes, les slogans remplacent la prière. Jeanne Morisseau fait partie de ceux qui résistent, quitte à en payer le prix, et nous livre « ses prénoms » : un long voyage intime et universel, fait des va-et-vient douloureux, comme le sont les métamorphoses les plus profondes. Les personnages apparaissent devant nous au fil des pages, nous surprennent, nous interrogent, nous bousculent, nous rappellent à nos incertitudes. Parfois, ils ne font qu’un. Le clair-obscur de leurs cœurs et de leurs histoires tisse une trame des miracles au milieu des soifs, souffrances et tristesses. L’amour et le désir transfigurent les êtres et le monde. Les prières changent le cours des choses. Les anges veillent, discrets mais secourables. Les morts parlent aux vivants et les vivants aux morts. Tout est lié, finalement.
Le récit et les poèmes mènent un dialogue complice, tout au long de ce livre vivifiant, ressuscitant tendresse et espoir. L’humour subtil, toujours bienvenu, se faufile entre les lignes, se mêlant à la gravité. Les mots donnent à voir des images et à entendre des musiques, douceur et violence mêlées. Mais avant tout, il y a un appel de l’absolu : réfractions infinies des élans de lumière, qui n’achoppent sur les apories de ce qu’on nomme habituellement le réel que pour mieux rejaillir de ses failles. Et si nous avons tant besoin de cette lumière, c’est parce que – comme le chante Patti Smith – « the night belongs to lovers, because the night belongs to us ».
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Auteur :
Patrice MOSCA & Marcel BAGNOLE
Titre :
Hôtel des Gaules
Un hôtel en face de la gare du Nord accueille les êtres les plus étranges de la France et d’ailleurs, à la dérive entre Paris et le reste du monde. Dans ce sas de la capitale, les histoires les plus ahurissantes se déroulent jour après jour, mois après mois, année après année : une arrestation de trafiquants d’armes, un porc pensionnaire puis otage de l’hôtel, un sort qui se retourne contre ses auteurs, une nonagénaire qui fugue au casino d’Enghien, des descentes de braqueurs et de casseurs, une escroquerie internationale menée depuis la réception de l’hôtel, l’intervention d’un gang de nains…
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Auteur :
Clément N.
Titre :
L'assassin des brumes
Qui a pu assassiner Sylvestre Delpeau lors du mariage où étaient réunis ses « amis » ? Et surtout dans quel but ? Tout cela paraît absurde, incroyable.
C’est pourtant cette énigme que devront résoudre le commissaire Danes et sa sulfureuse collaboratrice Léa, en découvrant peu à peu la vie et les secrets des suspects, leurs non-dits, leurs rancœurs, leurs espoirs déçus. Et les rapports, parfois invisibles, qui les lient entre eux.
Avec ce roman, l’auteur se livre à un jeu de pistes dont il a le secret. Il mélange avec l'art du suspense les scènes intimes de ses personnages en n'épargnant les secrets et les petites névroses de personne. Le commissaire Danes et son amie Léa ne seront pas plus épargnés que les protagonistes de l'histoire qui, dignes d'un roman d'Agatha Christie, se verront confrontés à la possible culpabilité de leurs proches. Jeux de miroirs, faux indices, émotions culpabilisantes contribuent à cette brillante mise en scène. Danes ne devra pas faire de faux-pas pour démasquer le véritable assassin… qui, au fond, est là. Tout près de lui.
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Auteur :
Etienne ORSINI
Titre :
A l'ouest, bien à l'ouest
À l’ouest, bien à l’ouest... Puis vous continuerez tout droit et saluerez de notre part les personnages plus ou moins fréquentables que vous rencontrerez au fil de ces pages insolites : Don Juan sur le retour, savant imbu de son grand S ou plombier de légende... Des nouvelles singulières à la lisière de l’absurde et du fantastique.
« Ma protestation s’avéra bien inutile car l’autre avait disparu. Je pestais intérieurement contre le malotru quand mon reflet dans une vitrine se chargea de m’annoncer la terrible nouvelle : je venais de perdre une jambe et appartenais désormais à la catégorie tant décriée des culs-de-jatte ou assimilés. Que l’autre m’eût volé ma jambe, cela ne présentait pour moi aucun doute. Hélas, que pouvais-je bien faire pour le retrouver ? L’idée d’aller porter plainte au commissariat le plus proche me prit d’assaut. Je décidai de me remettre en marche. Curieusement, non seulement, je ne rencontrais aucune difficulté à me mouvoir, mais je me sentais au contraire bien plus léger, comme si, en me subtilisant ma jambe, on m’avait délesté d’un poids insoupçonné. J’avais le sentiment de voler au-dessus de cette foule qui n’était constituée cependant que d’obstacles. Jamais, depuis longtemps, je ne m’étais connu d’humeur aussi badine, à tel point que j’en aurais oublié et ma récente amputation et mon intention de déposer plainte, si un cri, le plus perçant qui fût, n’avait mis la foule en lambeaux. Comme un seul homme, celle-ci, et moi avec, se tourna dans la direction du cri. Une jeune fille aux cheveux de lionne montrait, de son bras gauche, l’absence de son bras droit. »
Extrait de la nouvelle À la gomme
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Auteur :
Bojenna ORSZULAK
Titre :
L'adieu au corps
Avec ses nouvelles, l’auteur nous invite peu à peu à une découverte, à une autre approche où les sensations, et non les événements, tissent des histoires. Ce sont peut-être les détails, les non-dits qui en disent long finalement car l’auteur possède l’art de nous les faire savoir en prenant à bas le corps avec des touches successives la totalité des sensations qui la traversent, la transpercent parfois. Des histoires de l’intime et du corps portées par des intuitions que sert une écriture à la fois dense, subtile et homogène. En ce sens, cet ouvrage sort des sentiers battus de la narration comme pour mieux nous faire partager ce qui scelle les cœurs ou les desserre. Bojenna Orszulak ouvre en nous des espaces au-delà du temps qui prennent à témoin des émotions enfouies qui, tout d’un coup, refont surface et réapprivoisent la vie dans ce qu’elle a de plus inouïe.
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Auteur :
Édith PAYEUX
Titre :
La citadelle engloutie
Avec La citadelle engloutie, Édith Payeux persévère dans les vérités graves. Héloïse et Louis sont devenus amants malgré leur grande différence d’âge. Lui, son professeur de piano, et elle, l’élève brillante, vivent leur amour à l’abri des regards et des remparts de Montreuil-sur-Mer. Mais on annonce à Louis qu’il est atteint d’un cancer et c’est à Héloïse que l’on confie : « Neuf mois, douze mois au plus. » Louis compose, avec l’espoir de terminer son Agônia n°5. Tandis qu’Héloïse tourne sur le chemin de ronde comme autour de leur vie sans avenir. Pourtant Montreuil, elle en avait rêvé. « C’était là qu’elle viendrait vivre, marcher, cheminer. Une ville ainsi fortifiée ne pouvait que vous porter, juste au-dessus des plaines et des brouillards jusqu’à l’horizon sans limites. »
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Auteur :
Pablo POBLÈTE
Titre :
Camille l’insoumise
Cette oeuvre est conçue comme un Psycho-monologue. Tous les personnages avec leurs voix font partie d’une même voix-délire-psycho-pensante, exprimée dans cette oeuvre théâtrale par le personnage de Camille Claudel, qui à travers ses « voix intérieures » essaie d’exorciser et de dénoncer une situation injuste dans une société française conservatrice et castratrice envers les femmes du 19e siècle. Camille Claudel ne cesse d’incarner les voix de ses proches, telles que celles de sa mère, de son père, de Rodin, de son frère Paul, de sa soeur Louise et celle de son médecin. Ainsi elle arrive à projeter son drame humain, psychologique au milieu d’une effrayante incompréhension familiale et d’une société hypocrite, vivant dans une infernale solitude, jusqu’à sa mort. Je salue vivement
la création du merveilleux Musée Camille Claudel à Nogent-sur-Marne.
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Auteur :
Prisca POIRAUDEAU
Titre :
L'âme chambre
« L’âme-chambre est baignée d’une lumière feutrée. La poussière dorée tourbillonne dans un faisceau de lumière lunaire. La chambre est meublée d’un lit bateau, d’une coiffeuse blanche en fer forgé où la belle coiffe ses longs cheveux et rencontre ses autres. L’âme-chambre où elle entretient son jardin dissimulé dans le tiroir de la table de chevet (qui se ferme à clef). La chambre où elle peut se retirer du monde. La chambre où elle se repose, lit et rêve… La damoiselle écrit des lettres à l’absent et tisse les liens. Elle rêvera en son amour, en son âme-sœur et dans l’âme-chambre. Les amoureux aiment se retrouver dans l’âme-chambre et parfois, après l’amour, ils se partagent une petite part de Creusois.
Mais un jour un intrus pénétra dans la chambre et violenta la belle … Elle ne rêve plus dans l’âme-chambre. L’âme-chambre est hantée. C’est l’insomnie. Il y a dans ses armoires, sa mémoire : des images, des livres, des jouets, sa robe de fée bleue… Par le vitrail éclaté, elle regarde les étoiles. Elle aimerait s’envoler au-dessus de la maison faite de pierres et d’os. De peau diaphane, de dentelles et de soie, de pans de l’âme… »
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Auteur :
William POLSENS
Titre :
À cœur d'onde assassine
Avec ce premier roman, William Polsens entre dans la cour des grands. Coup de maître parce que son style perce la lumière des faits en leur essence. Quelque chose de nouveau vient de jaillir, aussi cruel que jubilatoire, dans cette fiction de guerre mais dans des lieux que l’on imagine bien réels. Écriture en forme d’énergie libératrice, parce que pleine d’ecchymoses et amorale, qui, de toute façon, fera sens chez le lecteur.
« Je pensai d’emblée que c’était sur mon malheur qu’il pleurait, le gars. J’ai remué mes membres, à travers une contraction reconnaissante des nerfs. Me les suis tâtées, mes guiboles… Aucune nuance aiguë de la moindre douleur ! Partiellement à moi, j’envisageais le gars dans son jus engourdi, ou anesthésié — je me l’imaginais semblable au mien d’état d’estropié, tactique fraternelle d’un double. J’ai retourné mon regard vers lui. Il avait fermé les yeux…
Aussitôt, une jeune femme en infirmière classique s’est approchée de lui. Et, d’un doigt ferme, elle appuie sur la tempe du mec, quand sitôt l’autre main s’est élevée au plafond. Elle avait dû lancer son pronostic. Trois hommes s’approchent. Il devait y avoir le médecin avec. C’est lui qui d’une main experte a tiré une paupière du pauvre gars, celui-ci ne devait plus souffrir, pour le moment, et partant à jamais… Enfin ! À lui, la tranquillité éternelle ! »
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Auteur :
Florence RIDE
Titre :
Les bateaux de papier
« Je ne connaissais pas Florence Ride, ce qui est sûrement la meilleure position pour pouvoir affirmer que ses pages sont de la vie. Ses personnages des Bateaux de papier, oui, attachants, différents, tendres et passagers d’une espèce de folie douce, d’un orientalisme si parisien, si littéraire.
Mais surtout, dans ces pages, cette gourmandise délicieuse qui donne aux livres éparpillés une fragrance, qui donne à la lumière des jardins une sorte de contre-jour à la Bonnard, à la Vuillard ou à la Valloton, qui fait que l’on a envie de traîner l’ennui des hommes dans les cafés grecs, de partager les gestes des femmes et leur lenteur sous la chair des maisons. »
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Auteur :
Florence RIDE
Titre :
Rencontres et autres histoires improbables
La Porte Jaune, un café-restaurant au bord de l’eau. Pierre commande un Perrier rondelle, Catherine, comme toujours, un bourbon.
– Tu vois, si j’aime cet homme, c’est parce qu’il peut me suivre dans l’alcool, m’accompagner, me comprendre. Il est le seul homme au monde, avec toi, qui puisse me comprendre.
– Tu ne peux pas aimer cet homme, tu ne le connais même pas.
– Mais lui me connaît. Il m’a dit qu’il savait tout sur moi. Tout.
– Il t’a forcément menti.
– Je ne crois pas. Quand il me regarde, j’ai l’impression qu’il dit la vérité.
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Auteur :
Geneviève ROCH
Titre :
Dédales
Avec ce livre, Geneviève Roch nous propose ce récit détonant qui, d’emblée, vouvoie le lecteur alors en prise directe avec l’histoire comme si à chaque page, sans même sans s’en rendre compte, il laissait un peu de lui-même. Comme des millions de gens, l’héroïne (c’est à-dire vous) se rend à son travail dans l’Etablissement et doit suivre un itinéraire, à la fois précis et confus, pour atteindre un endroit. Mais ce chemin avec ses arrêts, ses détours en forme de questionnement, devient de plus en plus inconsistant.
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Auteur :
Nathalie ROUDNEFF
Titre :
Et en elle, lumineux le cauchemar
Céliandre est une employée simple, sa seule ambition est de se faire accepter au sein de la nouvelle société qui l’a embauchée. Tout se ligue contre elle malgré ses efforts. Victime, bouc émissaire, elle concentre sur elle tous les maux qui agitent les rapports de forces et de jalousie dans le monde du travail. Mais aussi les illusions des recettes dont nous nous leurrons pour échapper à une réflexion sur ce que nous sommes en tant qu’individu. Survient un événement qui va la contraindre à se plonger en elle-même, pour trouver le fondement de son être, dans une introspection qui va bouleverser sa vie.
A la fois très sensible et ironique, dans un style précis, ce récit, qui donne la part belle à la spiritualité qui est en nous, sonde les arcanes de nos aveuglements et de nos peurs, tout en nous laissant le libre choix d’y apporter nos propres réponses.
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Auteur :
Etienne RUHAUD
Titre :
Disparaître
Ce livre porte un titre magnifique. Mais son infinitif est trompeur. Ce n’est pas un traité nihiliste. Le rien n’y est pas revendiqué, mais simplement montré comme l’aboutissement d’une sombre errance. C’est pleinement un roman…
É tienne Ruhaud donne à cette odyssée négative un décor à sa mesure : la banlieue parisienne, de Nanterre à Alfortville, puis à Thiais, et à des moments où la météo n’est guère riante. Mais cela, jamais de façon abstraite ou vague. Ses descriptions sont précises, captant des détails riches de sens et supposant un minutieux travail de repérage. De temps en temps, par des mots en italique, il nous donne des échantillons de l’air du temps. Disparaître est un roman de toujours et, en même temps, de l’immédiat aujourd’hui. Si l’on veut, c’est le roman de la crise.
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Auteur :
Mountajab SAKR
Titre :
Débris
Dans un camp de réfugiés syriens à la frontière du Liban, un couple de Syriens catholiques y réside. Fuyant la guerre, il est hébergé dans cet espace clos ; « une tente ». L’homme, ancien enseignant, trompe son inactivité en rédigeant des lettres aux délégués des Nations-Unis et au Commissariat des réfugiés pour décrire sa condition d’existence, et la femme l’exhorte à trouver un emploi. Les deux personnages sont hantés par les souvenirs de l’avant-guerre, l’insécurité et la peur même au sein de ce camp qu’ils qualifient de « tremplin ».
L’homme et la femme évoquent sans relâche la disparition de leur fils, se soutiennent dans l’espoir de le retrouver, mais doivent aussi affronter la survie dans un camp, l’absence de perspectives. La réalité des « barbares » les rejoint entre autres sous l’apparence d’une fille enlevée, violée, meurtrie par les hommes aux drapeaux noirs. La pièce nous confronte avec l’éternelle question : comment parler des atrocités de la guerre, des camps, de l’exil au théâtre ?
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Auteur :
Bruno SILLARD
Titre :
La passagère du wagon-lit
Qui est Helena ? Bruno Sillard nous convie à le suivre dans des récits de voyages qui se suivent et se répondent. Nous voilà emportés vers l’Espagne, le Portugal et le Cap-Vert, destinations dont l’auteur connaît les charmes et les secrets. Nul autre que lui ne serait en mesure de décrire la passion qui anime les visiteurs, qu’il suit y compris jusqu’à la porte de mondes noirs comme l’enfer. Sa compagne d’amitié amoureuse, Jeanne, qui était déjà dans son premier récit, Les Amours turbulentes de Jeanne et Antoine, est égale à elle-même et suivra Antoine comme une ombre tour à tour fidèle et passagère. Ludo, le troisième de cette équipée, les accompagnera à la poursuite d’Helena, la Polonaise, qui va s’échapper sitôt le train wagon-lit arrivé en gare de Madrid. Mais qui est-elle ? Petit soldat jouant dans la cour des grands ou aventurière au destin incertain. Même Paul, qui s’invite sur la fin dans cette bande reconstituée, le sait-il vraiment ? Une somme de récits de voyages qui se mêlent à d’autres histoires, plus personnelles, racontées le plus souvent lors de tablées parfois mémorables. On mange beaucoup dans ce récit et l’on boit tout autant avec un esprit de fête, même si les plus beaux souvenirs peuvent être teintés par la légère amertume d’un passé révolu. Dans ce récit certes bienveillant, chaque chapitre est comme une nouvelle mise en scène. Bruno Sillard nous convie à sa table tant l’auteur fait vivre ses personnages dans ce festin de mots. Mais… Qui est Helena ?
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Auteur :
Florence TOLSTOFF
Titre :
Les âmes de Paname : Nouvelles et chroniques parisiennes Tome 2
Des marcheurs mystérieux qui déferlent seuls ou en nuées sur les pavés gris, devant des façades en pierre, ou agglutinés le long des vitrines de grands magasins, cachent leur histoire sous les traits anonymes de silhouettes furtives ordinaires. À l’abri des curieux, enveloppée d’une apparence de tous les jours, l’existence murmure sa vérité derrière une muraille composite et sociale. Pourtant, elle se laisse entrevoir par de minces fissures subtiles à qui prend le temps d’arrêter un instant sa course et de poser son regard sans jugement au passage de ses semblables. Alors, se dessinent les traits des vécus extraordinaires et singuliers, éclairés par la lumière jaillissante des profondeurs de l’âme humaine.
« Sur ces quelques pages fleurissent des mots, des histoires, cultivés par les souvenirs d’une vie à Paris ! »
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Auteur :
Florence TOLSTOFF
Titre :
Nouvelles et chroniques parisiennes
Brillant sous les feux de la ville comme des papillons nocturnes à la lanterne, des âmes naissent, évoluent, se croisent, se rencontrent, espèrent, aiment, se perdent, se retrouvent, se consument ou s’envolent au travers des artères de Paris. Les cœurs qui battent dans ces poitrails pourraient être les vôtres ou ceux des personnes que vous côtoyez régulièrement ou dont vous avez partagé des moments en commun. Ces scènes prennent place dans les rues de la Capitale aux mille aspects, dans des appartements sans doute proches de chez vous, à deux pas de votre bureau, des endroits que vous connaissez sûrement, des cafés, devant des façades oubliées par le regard des passants empruntés et distraits, des monuments. Les personnes ayant vécu ces histoires (extraordinaires ou juste originales), ces craintes et ces joies, se présentent à vous comme des anonymes au quotidien lorsque vous les rencontrez l’espace d’un court instant, sur un trottoir, un quai de station, au restaurant du coin, chez le boulanger ou ailleurs… Cependant, ces silhouettes éphémères et furtives portent en elles les stigmates d’expériences uniques et profondes, des souvenirs fabuleux ou tristes ; actrices ou témoins, elles vous offrent la clé de leur intimité. Paris vous livre le récit de ses murs au travers de bribes de vies, mosaïque d’histoires sur fond de pierres, de tuiles, de lumières et de bitume.
Extrait de l’avant-propos de l’auteure
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Auteur :
Henri TOUITOU
Titre :
Seule, Biskra
« Encore pétri de rêves récurrents d’adolescent, j’étais dans l’attente du retour dans ce monde premier, essentiel.
Ce retour à Biskra, au risque de m’y perdre.
Biskra, trop longtemps immensément silencieuse, comme en errance dans mes pensées désolées.
Ce retour, avec cet appétit apeuré, menacé par les ombres bleues d’un au-delà redouté, et les pensées fragiles, flétries, d’une histoire mythifiée par les doutes et les années .Comme figées dans un moment d’éternité suspendue. Plus de cinquante ans après le départ et à l’instant du retour j’étais dans la poétique de l’incertitude et des larmes usées de silence et de ruades émotionnelles mal comprises.
Je me trouvais dans la variabilité des sautes du temps à la fois présent et rêvé, face à un retour transcendé en évidences bouleversantes, en réponses intimes aux grimaces de la vie.
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Auteur :
Mylène VIGNON
Titre :
L'Ombre de Saint-Cado
Après avoir écrit un livre témoignage sur ses rencontres avec le peintre Olivier Debré, suivi de trois recueils de poèmes, Mylène Vignon a décidé d'appliquer sa poésie au service du roman. Mêlant la littérature au fantasme et à sa vie insensée, elle a créé Tara Baumane, héroïne composite de ses amies revisitées, sur le ton d'une série de nouvelles qui s'accordent parfaitement entre elles.
Tara nous emmène de la même façon qu'elle a emporté Mylène, dans une série d'aventures sur fond de recherches historiques très nourries et bien réelles, du septième siècle gaélique à la révolution du Jasmin. Son amie Christiane Peugeot, petite fille de la marque au lion, artiste, femme de lettres et professeur de sciences humaines, a accepté de lui offrir la préface de ce premier roman.
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Auteur :
Maïté VILLACAMPA
Titre :
Grand Mystère
La trilogie d’Osuna - livre II
Grand mystère est imprégné du Mysterium Magnum de Jacob Boehme. Maïté Villacampa instruit et répand le Mystère chez l’adolescente Osuna, comme la noble perle originaire. Cette adolescente doit assumer sa densité singulière dans une ville non moins singulière, Biarritz. Là, sa maturité s’élabore et se défait auprès de Max génial et fou, mythomane et mage, récemment arrivé d’Algérie. Entre innocentes orgies et filiations fictives, de nerveuses démesures s’immiscent ou se dansent dans le corps toujours plus désirant d’Osuna. Elle finira par se défaire de ses chapes mentales et par atteindre sa génération intérieure grâce à Thomas, cette figure de jeune intellectuel curieux et sensible si bien trouvée. Son œil saura alors faire la part des ombres et de l’or, s’ouvrant par l’art à de nouvelles énigmes : de quel amour est-elle née ? Que gardent les photos de leur visage, au père et à la mère ? « Ce que retraçait le ralenti prenait la forme d’un conte à la résolution merveilleuse. Le doute qui rôdait toutes ces années avait fondu. L’amour avait toujours été là entre eux, entre nous, bien réel ». Dans cette alvéole du temps s’exercent aux extases extrêmes, aux futurs engagements, le politique et l’artistique. Maïté Villacampa, dans ce second tome de « La Trilogie d’Osuna », nous invite à l’EST du verbe Être où gravite « l’immensintensité ».
- Anne de Commines
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Auteur :
Maïté VILLACAMPA
Titre :
Les faux beaux jours
Les faux beaux jours est le récit d’un départ. Entre les spires, les remous des souvenirs et l’inconnu qui l’attend, Osuna quitte la banlieue parisienne pour une ville au bord de l’Atlantique. Assiégée par un irrémédiable sentiment de perte, la jeune adolescente inscrit en elle une géographie de l’exil. « J’ai tout vu et tout cessé de voir en un instant, passé et avenir confondus. Quelque chose m’avait échappé, que je ne retrouvais pas. » Par l’écriture, elle se signe et gravit l’espoir dans la ville de Biarritz. Grandir est un exercice périlleux, une parole tremblante et forte. Mais comment s’érige un corps au milieu des séismes et multiples menaces… ? Au pied de ces adultes qui l’enferment, Osuna va-t-elle éprouver les courants amoureux ? Sous quels climats, sous quels méridiens va-t-elle aborder son équateur ? Maïté Villacampa nous entraîne dans la cohorte vacillante de la mémoire, ce théâtre d’ombres où nous butons sur nous-mêmes malgré tous les voyages. Quelles curieuses extractions se substituent-elles à nos contradictions et paradoxes difficiles à jouer librement ? Peut-être s’adresser à ce livre selon les pointillés, vaporiser en ondes et autres bouffées d’air.
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Auteur :
Maïté VILLACAMPA
Titre :
Rue du Dragon
Avec le roman Rue du Dragon, Maïté Villacampa vient clore « La Trilogie d’Osuna ». L’héroïne découvre Paris et le travail de l’art où l’œuvre couve rue du Dragon, au Quartier latin. Entre des ombres fertiles et une maturité qui infuse, le Dragon de Luz distille des signes. Osuna de Châlus nous convie à ces pulsations secrètes lorsque se répand l’horizon pour point de départ. Capter sans capture, saisir à plein, ne rien retenir, toucher sans besoin de posséder, affine la romancière. À travers l’amour-passion sur un double fond de guerre d’Algérie et de troublantes rencontres artistiques, le fameux Dragon révèle d’étranges coordonnées. Mais ces fulgurances en forme d’offrande sont-elles saisissables en leur principe secret… ? Les choses pour Osuna sont-elles surréelles et fatales… ? Tenir et maintenir la transe. Passage par le feu, nous conte l’auteure. À fines densités comme des particules anoblies, Maïté Villacampa vogue sur des poétiques majeures et sacrales. Avec elle, Osuna cherche la pièce manquante dont nous dessinons les contours. Au bout de mon fusain, la lumière pose des questions à l’ombre. Éprouvons alors ce qui se révèle.
- Anne de Commines
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Auteur :
collectif
Titre :
Il suffit d’écrire Rendez-vous à 14h25, Salle 33
Tout en lettres, le portier de nos souvenirs nous ouvre les portes de la mémoire pour la transformer en mots et en créer des histoires ; il nous en offre la richesse, il est l’âme de ce livre. Chaque histoire représente une porte, chaque grincement, chaque usure, chaque plume, stylo et encre, voilà ce qu’est le portier à nos yeux : une harmonie de création.
Les portes ouvrent sur nos peurs, nos joies, notre pensée.
Derrière elles se trouvent bien des chemins, tous singuliers.
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