Actualité


Novembre 2024
Ingrid ERNST
"D'autres sources au bord d'autres chemins" - poésie
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Elisabeth MORCELLET
"Fort-clos bravo" - roman
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Marie-Hélène PROUTEAU
"Paul Celan, sauver la clarté" - poésie
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Annie DANA
"Prépare-toi, je t'emmène au cinéma" - roman
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André E. ROYER
"Un agent révélateur" - roman
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Octobre 2024
Bruno MARGUERITE
"De l'incertitude" - roman
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Yoann LÉVÊQUE
"Des rythmes je traquerai l'héritage" - poésie
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Joël LALOUX
"Emplois du temps" - poésie
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Yves CHÉRAQUI
"En dépit du bon sens" - essai
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Bruno JACOPÉ-FOUCHEREAU
"L'union des souffles" - essai
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Alain MARC
"La vie du cri" - poésie
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Hafid GAFAÏTI
"Le baptême d'Ulysse" - poésie
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Pablo POBLÈTE & Gili HAIMOVICH
"Sous notre ciel brisé" - poésie
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Septembre 2024
Florence CHARRIER
"Dévore-moi jusqu'à l'orage" - roman
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Alain CLASTRES
"Feuilles légères" - poésie
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Romane LOUBET MARTINEZ
"Journal de « celle qui ne tournait pas à l’endroit »" - poésie
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Michèle GAUTARD
"Journal de cendres" - poésie
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Jean Fidèle OTANDAULT
"L'encre du courage" - histoire
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Christian MIQUEL
"Le rêve d’un grain de sable et autres voyages initiatiques" - poésie
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Sophie DUCASSE
"Ma pauv'LULU" - jeunesse
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Béatrice CATINAT
"Soit dit en passant" - poésie
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Laurence CÉNÉDÈSE
"Soudain, la guerre" - haïku
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Août 2024
Alain HOAREAU
"Cendrillon, c’est moi !" - roman
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Elena VENEL
"Je soufflerai les mots qui pansent" - spiritualité
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Odilon BOS
"La nuit précédente" - roman
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Patrick DUFOSSÉ
"Matriciels" - poésie
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Juillet 2024
Carole CARCILLO MESROBIAN
"28 jours à Yahidne" - poésie
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Denise LE DANTEC
"Aussi bas que les fleurs" - poésie
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François GATTEL
"Contre-calque 2" - roman
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Thierry JOUET
"De rêve et de chimère" - poésie
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Ludovic HARY
"Denise-Jeanne Firmou" - roman
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Laurence BOUVET & Jean-Philippe TESTEFORT
"Ellipse par le cœur" - poésie
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Jean-Paul WATTEL
"La Dame du château" - roman
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Alain VUILLOT
"Lisières de l’invisible" - poésie
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Dumitru VELEA
"Lucifera" - poésie
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Patricio SANCHEZ-ROJAS
"Poèmes du bout du monde" - poésie
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Charlotte-Rita
"Si les dieux se souvenaient" - poésie
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Anne BARBUSSE
"Terra (in)cognita" - poésie
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Juin 2024
Pierre KOBEL
"Aller à la parole" - poésie
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Dominique VAUTIER
"Avant la nuit" - poésie
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Anny PELOUZE
"Avec les voix de Celles qui dansent" - poésie
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Christine DURIF-BRUCKERT
"Dans tes pas, il y a le vent" - poésie
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Clément NAVA
"L’Homme au chapeau vous salue bien bas" - roman
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Valéry MEYNADIER
"L'instant fossile" - roman
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Emmanuel DALL'AGLIO
"La grande nuit des mains qui se serrent" - poésie
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Leo ZELADA
"La Traversée de l’innommable" - poésie
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Aline ANGOUSTURES & Philippe MORON
"Le divan double" - poésie
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Watson CHARLES
"Le goût des ombres" - roman
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Dominique BOUFFIES
"Le sacerdoce oublié" - spiritualité
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Jeanne MORISSEAU
"Les prénoms" - roman
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Valentine DUBOIS
"Naissance des métamorphoses" - poésie
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Selma BENDADA
"Pour un piano sans cordes" - poésie
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Claudine BAISSIÈRE & Valérie RIVOALLON
"Seul témoin - Sole witness" - haïku
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Claudia CARLISKY
"Sur le tranchant de l’aube" - poésie
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Marc-Henri ARFEUX
"Yoga Ramdas Mantra" - poésie
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Mai 2024
Diana ADAMEK
"Adieu, Margot" - roman
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Bernard COLAS
"Au milieu d’une phrase" - poésie
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Anne DE COMMINES & Davide NAPOLI
"Avec inter dictions" - poésie
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Matthias VINCENOT
"C'est sport !" - poésie
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Maïté VILLACAMPA
"Ce qui se profile" - poésie
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Patrick RAVEAU
"Ce qui tremble et demeure" - poésie
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Eva PECHOVÁ
"Chercheur de champs" - poésie
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Joëlle THIENARD & Charlotte ESCAMEZ & Kitty HOLLEY
"Comme un point qui s’élance" - poésie
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Patrick MÉTROPE
"En avant les classiques ! Tome 3" - essai
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Marc-Louis QUESTIN
"La fulgurance des équinoxes" - poésie
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Jean-François FORESTIER
"Marée montante" - roman
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Claire GARNIER-TARDIEU
"NALANDA ou la fabrique de l’université" - poésie
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Yekta
"Sous la surface du présent" - poésie
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Avril 2024
Marc-Louis ROPIVIA
"Anti-liberté dans un cube-monde" - poésie
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Jérôme DENOIX & Éric DESORDRE
"Chasse avec les fantômes" - poésie
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Victor MUNTEANU
"D'autres blessures de la nuit, sauf les étoiles" - poésie
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Anna SHUMANSKAIA
"Entre présent et passé" - poésie
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Bertrand VOISIN
"Fragile équilibre" - haïku
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Bluma FINKELSTEIN
"Jacob Ben Judas l’Iscariote" - roman
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Robert EBGUY
"La femme bleue" - poésie
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Armelle CHITRIT
"La nuit nomade" - poésie
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Laura FUSCO
"Matin de nacre et de coquille" - poésie
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Arnaud VILLANI
"Situations et atmosphères" - poésie
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Marie BOTTURI
"Sous les paupières du sable" - poésie
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Bruno MARGUERITE
"Ta maîtresse" - roman
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Patrick BONJOUR
"Un si beau silence" - haïku
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Anne-Marie LALLEMENT & Armandos RAY
"Un village dans la ville" - témoignage
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Abdelghani FENNANE
"Une impossible consolation" - roman
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Mars 2024
Henri LE GUEN-KÂPRAS
"Confessions d’un temps vénusien" - poésie
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Denis PELSY
"Conversation avec les fleurs" - poésie
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Jules MAZAR
"Décousu" - poésie
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Pascal HÉRAULT
"Entre deux rives" - essai
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Isabel VOISIN
"Estaciones de los muertos" - poésie
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Barbara AUZOU
"Grand comme" - poésie
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Blandine CHEVALIER
"Hors-série" - poésie
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Minh-Triết Phạm & Martine LE NORMAND
"Il était une fois… dans le Sud Bourgogne" - haïku
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Nadège DE L'ÉPINE
"L’Épine de la Rose" - poésie
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Marc-Henri ARFEUX
"L’Homme fil" - poésie
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Jacques ROBINET
"Le vent souffle où il veut" - poésie
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Monique MARTA
"Les allÉes du silence" - poésie
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Léone RIVET
"Les murmures des collines" - essai
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Jean-Philippe TESTEFORT
"Manifeste pour un avenir non-politique" - essai
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Anne-Lise BLANCHARD
"Soliloque pour ELLES" - poésie
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Alain CLASTRES
"Souffle de vent" - haïku
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Jacquy GIL
"Souveraine est la lumière" - poésie
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Marion PESCHEUX
"Sur le grès" - poésie
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Françoise SALICETI
"Variations" - poésie
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Février 2024
Serge DEMETRIAN
"Darshan" - spiritualité
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Jacques ROBINET
"L’herbe entre les pierres" - poésie
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Mukti DE COUX
"La Bâtarde de Dieu" - poésie
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E.Thomas JASMIN
"Méliant" - poésie
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Éric DUBOIS
"Nul ne sait l'ampleur" - poésie
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Étienne RUHAUD
"Panorama 1" - essai
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Anne DE COMMINES
"Pour l’infini suivre les pointillés" - roman
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Hélène TIROLE
"Quais des livres" - essai
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Joël JACQUET
"Sous les branches parfois" - poésie
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Malika HALBAOUI
"Un filet de voix" - roman
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Hénin LIÉTARD
"Un hameçon dans la gueule" - roman
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Janvier 2024
Philippe CADO
"Après le vide" - essai
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Brigitte BRAMI
"Brigitte Sy par Brigitte Brami" - essai
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Ossian PEREZ
"Chien de paille" - poésie
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Laurence CÉNÉDÈSE
"Dans le matin pur" - haïku
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Régis MOULU
"Dico-lingot, 4609 mots peu courants mais très utiles" - essai
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Gisela HEMAU
"Éclats d’écho" - poésie
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Laura FUSCO
"Elle" - poésie
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Valéry ZABDYR
"Injures précédant un amour légendaire" - roman
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Nathalie DHÉNIN
"L'adresse postale" - roman
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Radu BATA
"L’amertume des mots doux" - poésie
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Isabelle PONCET-RIMAUD
"L'écorce du silence" - poésie
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Caroline LAGOUGE
"L'(h)urluberlu" - essai
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Odile COHEN-ABBAS
"La pluie d’Elma Bauher" - poésie
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Patrick NAVAÏ
"Les dits d’un cœur" - poésie
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Jean-Louis GUITARD
"Nouvelles d'Antibes 2" - roman
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Emilian STANEV
"Nuits des loups" - roman
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Arnaud DELCORTE
"Outrebleu" - poésie
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Alena MEAS
"Pour toi" - poésie
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Céline DE-SAËR
"Tremblement d'éther" - poésie
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Pierre THIBAUD
"Vent nomade" - poésie
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Décembre 2023
Jissé
"À l'ombre du pommier" - haïku
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Richard ROOS-WEIL
"Carnet de bègue" - poésie
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Michèle BARBIER
"Couplets sous Covid" - poésie
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Luc LOISEAUX
"Dans l'ivresse des brumes" - poésie
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Dominique BERTRAND
"L'art de la foudre" - poésie
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Sabine HÉRONDELLE & Valérie WESTPHAL PRAZERES
"L'assiette au mur" - essai
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Frann BERCOT
"Le 3e Charme" - roman
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Coralie ÉMILION-LANGUILLE
"Les gestes d'après" - poésie
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Patrice CAZELLES
"Zaoum" - poésie
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Novembre 2023
Jacques COUDERT
"BROCABRIC ou les 4 saisons d’une guerre à l’autre" - roman
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Rudy MESKINE
"C'est un cas de conscience" - poésie
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Nicolas WAQUET
"Derrière le ciel" - poésie
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Claude SYLVIE (U.)
"Enfant de derrière" - poésie
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Joël LALOUX
"Eternité" - roman
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Stéphane AMIOT & Jorgelina MILITON
"Farfulaisons" - poésie
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Jean-Louis WAISSMANN
"Finance sans conscience" - essai
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Denise LE DANTEC
"La poésie est sur la table" - poésie
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Patrice LETERRIER & Mario URBANET
"Le ruisseau des incertitudes" - poésie
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Stéphane KORB
"MARC RIBOUD filmé par Stéphane Korb" - essai
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Sanda VOÏCA
"Nigoun avec paroles" - poésie
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Agnès COLOMBIER
"Oups ! Aïe ! I !" - roman
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Didier DU BLÉ
"Par le chemin" - poésie
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Jean-Louis WAISSMANN
"Vers l’âge de l’accès à l’énergie" - essai
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poesie


Auteur : 112 Poètes francophones, 14 Peintres
Titre : L’Ukraine dans nos cœurs
« Un char détruit, une bombe anéantit la vie. Un poème interpelle et peut modifier la conscience et l’esprit humain, sans verser de sang. Un poème construit et représente la force de vie. Tant qu’il y aura un dernier être humain sur la planète Terre ou dans le cosmos, la poésie vivra avec la vie humaine. Cette anthologie est un hommage au peuple ukrainien pour son courage dans la défense de sa terre, de sa souveraineté et de son peuple, contre l’invasion barbare de l’armée russe sur le territoire ukrainien. Également, cette anthologie des poètes et peintres internationaux est une dénonciation contre le génocide de la population civile de l’Ukraine. L’armée du dictateur Poutine restera dans l’histoire comme le nouvel Hitler du XXIe s. menaçant la planète d’une destruction nucléaire. Également les États-Unis et l’Occident ne peuvent pas se présenter devant l’humanité comme deux acteurs innocents dans cette tragédie. Il y a certainement beaucoup de zones obscures auxquelles une fois le temps de paix arrivé, elles seront révélées au monde. »
(Pablo Poblète Poète concepteur de l'anthologie)

Auteur : Aude D'ACHON
Titre : Je-interdit
Avec ce nouveau recueil, Aude d’Achon ne cesse d’interroger et de nous surprendre par la valeur qu’elle octroie aux mots, qu’elle détourne souvent au profit d’un emportement supérieur. Sa poésie dit les choses de manière abrupte, loin des comparaisons ou métaphores, mais il n’en ressort pas moins une sensibilité qui affleure avec la métaphysique. Elle nous dit l’essentiel avec une gravité pensée. Une poésie qui fait sens aussi au-delà des mots, qui peut nous montrer la lumière ou nous mettre en joue pour exister.

Auteur : Aude D'ACHON
Titre : Vénus, virgule
Avec ce nouveau recueil, Aude d’Achon nous étonne par un flux d’images incessantes qui emporte le lecteur, l’emmène à expérimenter des sensations. En ce sens, ce recueil est comme un voyage, les trouvailles langagières et les rapprochements de mots inattendus sont si nombreux qu’ils nous emplissent d‘émotions toujours nouvelles.
Une poésie tout en verticalité qui se veut au premier abord inventive et primesautière mais qui est en fait terriblement travaillée pour parvenir à une justesse de ton et d’émotions qui peu à peu font sens et résonnent en nous à jamais.

Auteur : Agnès ADDA
Titre : La filature
Tu es patiente
Avec ces mots,
Méticuleuse.

Tu explores
Le nid de leur chant
Le creuset de leur histoire
De leur image.

Au hourdis se mêle l’ardoise fine
Et des brindilles et des rameaux
– Pot-pourri hasardeux des origines !

Tu entonnerais bien leur légende […]
Car de très loin
Ils sonnent
Ils chantent et carillonnent
Et toi, tu es leur abri de passage.

Dans La Filature, le lecteur reconnaîtra la sensibilité et la recherche des précédents recueils d’Agnès Adda, sa capture au plus près de l’émotion, en détective de la beauté fugace, son lyrisme filé teinté d’ironie et d’autodérision (« Odes aux passages », « L’Écume du retour »). Il retrouvera le dialogue amoureux, parfois irrévérencieux, qu’elle entretient avec les arts visuels (« L’œuvre intime et traversante »). De la fantaisie de la poétesse, ce recueil offre une palette élargie : esthétique sèche des « Brèves de terre et d’eau », art de la controverse et du paradoxe dans la section intitulée « La sève du spleen », veine badine et satirique des « Singeries ».

Auteur : Jean-Pierre AERTS
Titre : A la manière de - Voyage intérieur dans un grand siècle de peinture
De Van Gogh à Pollock, de Hartung à Banksy, de Duchamp à Richter, en passant par Braque, Kandinsky ou Rouault, voici le voyage en forme de vagabondage dans la peinture du vingtième siècle auquel nous sommes conviés.

Voyage jalonné par plus de quarante artistes pour lesquels Jean Pierre Aerts a imaginé une œuvre originale « à la manière » de chacun d’entre eux, dans une sorte de « ré-création » picturale.

Voyage insolite et chemins de traverse dont le but est de nous interpeller sur notre perception de l’art moderne et contemporain, invitation à sa redécouverte et à sa relecture.

Auteur : Juan ALARSON
Titre : Tourbillon Saltimbanque
Avec ce premier recueil de poèmes, Juan Alarson signe là un livre dont les poèmes, souvent différents, forment un tout homogène. C’est un poète qui regarde au fond de lui pour nous livrer de manière explicite ce qui l’inspire. Ce peut être un sourire ou une perception de la vie qu’il est allé chercher dans son vécu ou encore une intuition qui lui vient du plus profond de lui-même.
Ces poèmes sont bien ceux d’un troubadour qui ne s’est laissé troubler par aucune mode, poèmes de la vie qui déclenchent chez le lecteur des émotions différentes.
Des poèmes qui amènent à changer notre regard et à nous remettre en accord avec nous-mêmes.

Auteur : Béatrice ALBERTAT
Titre : Au fil d'un songe
Dans ce nouveau recueil, Béatrice Albertat va chercher les mots en elle pour utiliser leur puissance évocatrice. Avec peu elle dit beaucoup et nous met en résonance avec les sentiments qui la traversent.
Dans ses poèmes, tout se pose puis s’impose en énigme, en transparence mesurée qui nous permettent de revenir au plus profond de nous-mêmes. Peu à peu on y décèle comme une connaissance subtile des émotions qui suscitent intérêt, une intensité impalpable dans l’intention des mots justes.

Auteur : Béatrice ALBERTAT
Titre : Dans ma valise il y a…
Nous avons tous en nous une multitude de rêves. Mais sommes-nous toujours disponibles pour y prêter une véritable attention ?

Dans ce conte atypique, il est question de cheminements secrets, de découverte de nos paysages intérieurs, et aussi de transmission, si nous avons les yeux et le cœur ouverts pour la recevoir.
Le lecteur sera-t-il celui dont on entend les pas ?

Comme elle m’a attendue
Cette valise, patiemment
Avec tous ses secrets
Le rêve que je cherchais est là

Auteur : Béatrice ALBERTAT
Titre : Humeur d'Iroise
Avec ce nouveau recueil, Béatrice Albertat nous renvoie ses impressions aussi réelles que secrètes sur cette mer d’Iroise qu’elle scrute au plus profond d’elle-même comme pour mieux se découvrir. Plus loin que la vision, c’est la poésie ici qui prend essor dans une langue dépouillée qui va à l’essentiel avec une puissance évocatrice rare.

le ciel a changé
l’océan
n’est pas
loin

l’histoire a des noms étranges
où nous sommes étrangers
échoués
même si nous jetons l’ancre

Auteur : Béatrice ALBERTAT
Titre : Souffle chant initiatique
Avec ce nouveau recueil de poèmes, Béatrice Albertat nous invite à entrer en intériorité, via deux voix qui se répondent d’abord, celles du poète et de l’errant. Deux voix en profondeur en jaillissement de l’être.

Chant initiatique, résonance première de la vie d’où vient la vie. Yidaki et höömi ne font plus qu’un dans un chant commun à tout langage. Béatrice Albertat est une poétesse rare en ce sens où elle est en quête de l’être. Pour cela, le voyage lui est un lien initiatique et les paysages traversés sont comme autant de passages pour répandre en nous peut-être la lumière d’avant les mots.

Auteur : Stéphane AMIOT & Jorgelina MILITON
Titre : Farfulaisons
Conjugaisons poétiques et farfelues

Textes : Stéphane AMIOT
Illustrations : Jorgelina MILITON

Conjuguer c’est unir,
D’un lien conjugal,
L’élève et le verbe.
Dans le plaisir des mots,
Tout est conjugable ;
Mais il faut adjoindre
Un bon maître :
Pas de joug, des jeux
Pour subjuguer
Les juntes indigentes
Dans la conjonction,
Des coordinations.
Que le subjonctif
Devienne subjectif
Pour que les amours
Soient ainsi conjuguées.

Auteur : Stéphane AMIOT
Titre : Bris épars
À travers Bris épars, Stéphane Amiot relate ces « cimes et abysses / les crachats d'encre sur le silence des pages. » Hommage à son père, décédé en 2016, ce recueil de haïkus instruit nos voix basses et ponctue nos rythmes verticaux lorsque nous approchons notre blessure du soleil pour paraphraser René Char. La nuit pour corps subtil et « seconde mère, » « chaque homme trace son chemin de lumière » en écrivant l’énigme tendue par l’horizon. Dans des épures habiles et émouvantes, Stéphane Amiot nous aide à franchir l’impasse magique des mirages.

Auteur : Stéphane AMIOT
Titre : La nuit m'a soufflé sa lumière
Deuxième volet des écrits de la pénombre, La nuit m’a soufflé sa lumière poursuit, après Bris épars, le dialogue du fruit et de l’arbre, dans une écriture du copeau.
Quand il faut mâcher le pain du deuil et porter outre les yeux enclos de cimetières.
« Ce récit poétique est l’épopée d’une vie humaine où fulgure l’épopée d’autres vies. »
Extrait de la préface de Marie-José Aubrière

Charentais d’adoption, tourné vers l’Atlantique et attiré par les montagnes, Stéphane Amiot vit en Midi-Pyrénées. Pétrisseur de mots, il aime aussi croquer et peindre. Il est le fils de Jean Amiot, cheminot, fils de cheminot, autodidacte nourri par les livres, dont il n’oublie pas la voix d’humaniste, épris de hauteurs et de justice.

Auteur : Stéphane AMIOT
Titre : Saisons de Lagunage
L’œuvre de Stéphane Amiot est marquée par les horizons lointains, ceux qui l’ont émerveillé lors de ses voyages en Afrique et de son séjour prolongé sur l’Île de la Réunion.
Son dernier recueil, Saisons de lagunage, est un retour au pays de son enfance, de sa jeunesse, en Charente où Il alevine vers les frayères de l’enfance.
Il porte au fond de lui-même ces paysages qui ont fini d’être fleuve et qui ne sont pas encore mer. Sa plume trempée dans l’écume des souvenirs dessine le regard du lecteur sur les paysages de Saintonge...

Auteur : Angély ANDRIEU
Titre : ANGÉLY ANDRIEU Poète disparu pour la France
Et depuis nous cheminons avec lui, avec eux, Angély et Marcel, sur le chemin incertain, cahoteux, de cette immense forêt sacrée que l’on nomme La Vie... Une émotion si douce, si pure, que nous souhaitons ardemment la partager.

Le temps est venu pour nous tous de rendre enfin hommage à l’œuvre poétique d’Angély Andrieu, cette fois-ci à travers la publication de ce livre, tout d’abord grâce au travail fondateur de Michel Carcenac son neveu, mais aussi grâce au poète Pablo Poblète, Directeur de la collection « Poètes francophones planétaires », qui a su si bien voir et ressentir l’émotion qui sourd de l’âme de notre ancêtre oublié.

Auteur : Giovanni ANGELINI
Titre : Ce qui nous manque
Avec ce nouveau recueil, l’auteur semble nous confirmer sa foi dans un langage qui fait vibrer un septième sens pour donner à voir au-delà de ce qui paraît. Une poétique qui fait chavirer dans un réel inaccessible et pourtant sous-jacent, invisible mais pressenti au-delà des mots dans le miracle de chaque instant. Les poèmes sous-tendent une réalité enfouie pour faire éclore ce manque qui, paradoxalement, nous amène à une certaine clarté.

« Choses jamais eues
Intouchables et sans adieu,

Auteur : Aline ANGOUSTURES & Philippe MORON
Titre : Le divan double
Ce fut d’abord une aventure en solitaire d’une poétesse - Aline ANGOUSTURES - avec des vagues de poèmes pour dire quelque chose comme un amour, comme de l’amour, comme un attrait physique irrépressible, impossible et réprimé cependant mais passant tout dans le suc érotique des mots.
Longtemps après… que cette troubadour des temps contemporains a su exprimer tout le désir et le plaisir même que communique l’expression amoureuse, alors que l’amour resta ce désir sans rencontre charnelle avec le sujet aimé, elle fit lire ses poèmes à un ami - Philippe MORON - qui répondit d’étrange manière : il se confondit avec la femme troubadour et échangea au miroir des années, des thèmes et ici des pages avec des poèmes en symétrie. Est-ce par un défaut premier d’audace ? ou par bravoure et bravade ? par un délicieux et troublant désir de devenir l’autre qui dit si bien le désir en en chantant les manques ?
Un 3e temps et l’ami-poète, aussi fin dessinateur et peintre sensuel de beautés, reprend la plume et fait entrer la rencontre charnelle à l’intérieur du dialogue poétique, on pourrait dire un fantasme plus loin rejoindre, étreindre par les mots le corps donné en verbes et toujours dans une langue qui chante. Avec une délicieuse indécision sur qui écrit quoi exactement dans ce final…

Auteur : Marielle ANSELMO
Titre : Vers la mer
« Vers la mer se présente d’abord comme un récit de voyage, monologue entre de longs silences (car la parole émerge), littéralement fendus par une détresse intérieure — « derrière le cavalier se tient la noire angoisse », a dit jadis Horace, Post equitem sedet atra cura (Odes, III, 1, 40) ; en le suivant on reconstitue même quelque itinéraire : la ligne Yamanote (qui tourne autour de Tokyo), Osaka, centre du bunraku, l’ile de Shikanoshima où fut découvert le sceau du roi, Ohorikohen pour son parc, puis Fukuoka à la pointe nord de l’île de Kyushu…
(…) Marielle Anselmo, par ce surgissement du sens dans la solitude, égarée, mise en danger, fragile, sensuelle, érotique…, invente sa propre langue :

Auteur : ANTEMANHA
Titre : Acier
CD-Album
Durée : 68’08
Label : EROL RECORDS 2021 B

ACIER est un récital parlé créé par la poétesse Antemanha et le polyinstrumentiste Étienne Rolin. Au centre, 7 Poèmes-Théâtraux de Pablo Poblète, écrits entre 1976 et 1978 et publiés dans sa Psychopoésie, Anthologie totale 1969-2019, aux Éditions Unicité (2019).

Les 7 poèmes métalliques, comme les a nommés Antemanha, ont été conçus dans l’ombre de la dictature militaire au Chili qui motivera le jeune poète à s’exiler le 26 janvier 1979, peu après avoir écrit le 7ème poème d’ACIER intitulé Contre-rêve. Depuis le port de Santos (Brésil), il parcourra l’Afrique et l’Europe en tant que marin sur un bateau de marchandise grec, avant d’arriver en France.

Auteur : ANTEMANHA
Titre : Ruche Ecrits d'atelier
... et j’ai dansé jusqu’à ce que mes lèvres sourient,

et toi, tu m’as vue sourire.
Ce jour-là, je t’avais rencontré,
et je t’adorais déjà, au milieu de la foule,
au cœur de l’été parfumé,
et ton regard me faisait
à nouveau rêver

Au son du flamenco nous dansons toujours

ANTEMANHA est née à Schwelm (Allemagne) et vit depuis 1991 à Tilly près de Paris. Elle écrit poèmes et nouvelles en français et allemand, anime un atelier d'écriture pour adolescents et se produit comme récitante avec des musiciens dans de nouveaux répertoires, en Europe et aux États-Unis.

Auteur : ANTEMANHA
Titre : Te Awa Tupua
Avec ce nouveau recueil, Antemanha nous dévoile tout un pan de sa sensibilité où la nature, sous tous ses aspects, ne peut que renouer avec l’humain. Mais ce sont aussi souvenirs de sensations intimes qui le parcourent et les observations de cette nature sont comme autant d’accroches avec nous-mêmes. Les rêves de l’auteure ponctuent ce récit poétique et en mettent à nu l’émotion. Voici donc un livre de poèmes qui sort des sentiers battus par ses trouvailles de langage inspirées par une sincérité qui, de fait, nous convie au partage.

Auteur : Marc-Henri ARFEUX
Titre : L’Homme fil
«  …Pleinement corporelle parce que mentale, pleinement mentale parce que corporelle, la réintégration yogique est inséparable d’une poétique en acte dont les formulations sont autant d’étapes jalonnant comme des lampes l’itinéraire d’un même voyage en tous ses nœuds, tours et détours, chemins parfois inexistants et dons imprévisibles. Tel est l’homme fil qui, de sa quête, fait une vivante échelle de poésie…. »
(Extrait de l’avant-propos de l’auteur)

Auteur : Marc-Henri ARFEUX
Titre : Yoga Ramdas Mantra
Peintures de Marc Henri Arfeux

« Dès le premier poème, le sujet se libère de lui-même pour devenir pleinement substance spirituelle en acte. Le monde s’ouvre en rayonnant. Il ne s’agit plus de questionner, mais d’être, dans le grand devenir intemporel où tout se fait lampe. Une saison, l’hiver, domine la première partie de Yoga Ramdas Mantra : contemporaine à la fois de son écriture et de son expérience, elle ne signifie pas la perte et la mort, mais au contraire la fécondité, l’intensification et la densité de vivre lorsque tout est pratique et donc prière…

Auteur : Céline AURIMOND
Titre : Éléments
Tu poses régulièrement
Un soleil sur mon front
Au rythme des marées intérieures
Une bulle remonte de temps en temps
Dans le calme impérial
Des nuits pulmonaires

Pourtant je sais que prend racine
En plein milieu
Un arbre en feu

Auteur : Barbara AUZOU
Titre : Grand comme
Préface de Ile Eniger

À travers Grand comme, Barbara Auzou épèle nos fragilités et décompte nos tremblements. Sa plume insatiablement épurée exerce une maturité, un élan au prisme des douleurs exactes et des envols précis. Partout la musique instinctive du temps / que l’âme exagérément auscultée / se replie enfin conquise / avec des mots qui lui vont bien nous confie l’auteure. Barbara Auzou sécrète et instruit la puissante note du temps où nous surprenons l’âme en avance. Naître est une leçon, mime irrémédiable de ces lumières tangibles où respirent nos interrogations. Cérémonie perpétuelle, renouvelée à voix confidentes. Le temps n’est qu’une infime torsion / vécue par une autre que moi. Nous voguons, toujours plus vastes, au gré constant de la matrice des éthers, ce ventre calme du monde / de son rêve total. Trajectoire volatile où sommeille la biographie d’un songe. À poétiques minimalistes, Barbara Auzou désigne le sublime et ses degrés où pend l’instable des choses précises / où trembler est permis.
(Extrait de la préface)

Auteur : Michelle AZARA
Titre : L'étoffe du vide
Avec ce nouveau recueil, l’auteure nous dévoile peu à peu les thèmes qui lui sont chers. Chaque poème apparaît comme l’expression d’un mystère qui commence et s’achève dans le souffle d’une parole libérée. Poésie verticale et intériorisée qui agit comme un catalyseur d’énergie spirituelle, le lecteur alors éprouvera une joie diffuse à lire ces vers qui chantent tous les aspects de la vie.

« Que la mémoire nous revienne
fidèle vagabonde
gardienne des rêves et des liens
Retrouvons celle qu'avant de naître

Auteur : Angelus-Psycho-Dandy
Titre : Clitoridienne
« La nuit se réveille sans lune
l’orgasme est déjà passé
c’est l’heure maintenant
de nous offrir vorace
comme on savoure
une pieuvre cuite
dans le champagne
comme on savoure l’organe d’un roi essoufflé
comme on savoure le clitoris d’une princesse fantasmée »
Oui ! Le sang de l’autre !

Pablo de Poblette, Marquis de la Fermentation Champenoise, Domaine de la Carotte charnelle
Né à Paris, 1870,11,24. 7, rue Faubourg- Montmartre. Mort à l’île de la Guadeloupe

Auteur : Louis BANCE
Titre : Anthologie de poésie française à l'usage des lycéens et des universitaires
pré-romantisme et romantisme

Livre manuel et scolaire et parascolaire à l’usage des lycéens et des universitaires présentant les poètes inconnus, méconnus, pour des élèves suivant un cursus littéraire : première et Terminale puis Licence et Master. Le livre se veut aussi inclusif car il n’intègre pas moins de dix femmes ! Cette anthologie se veut résolument moderne et fière de soumettre au public un angle neuf : Baudelaire n’y figure pas! Un seul poème de Victor Hugo, rien de Nerval. Et pourtant ! Vous découvrirez des poètes absolument délicieux, uniques et essentiels dans leur époque et pour notre mémoire.

Auteur : Louis BANCE
Titre : Les Rires de Samyaza
Louis Bance est le gérant du Cabaret L’Eurydice, situé dans le Quartier Latin, près de la place de la Contrescarpe. On y dit de la poésie, chaque mercredi, sur une petite scène, faiblement éclairée — c’est une agora. Louis Bance a publié un précédent recueil de poèmes au Mot / Lame, maison bruxelloise qui se décrit comme un laboratoire. À 24 ans, l’auteur, fut reçu au grade de master, en recherche, mention littérature, philologie, linguistique, sous la direction d’André Guyaux, en Sorbonne. Il dédia sa vie aux lettres ; et écrivant de la poésie depuis l’âge de 15 ans, Louis Bance, afin d’être résolument moderne, ne voulut pas écrire de vers-libres, puisque l’on écrit des vers-libres depuis 1884 avec Marie Krysinska ; et qu’Alcools fut publié en 1913. Ce qui est prodigieux avec cet auteur, c’est qu’il s’employa à lire furieusement Banville pour maîtriser le vers régulier. Chez lui, tout est respecté : césure, hémistiche, consonne d’appui, alternance des rimes féminines / masculines, singulier / pluriel, e muet — son vers est parnassien. Plusieurs fleurs sont dans son bouquet : hexamètres, octosyllabes, décasyllabes, heptasyllabes, indécasyllabes et surtout alexandrins. Il mélange modernité et vers régulier pour le plus bel effet :

Auteur : Michèle BARBIER
Titre : Couplets sous Covid
Cet ouvrage souhaite rappeler avec humour, parfois sarcas- tique, toujours à prendre au second degré, l'étrange période, encore récente, que tous ont traversée : la crise mondiale du COVID. Durant ces épisodes de confinements successifs, les mentalités ont évolué, la société a changé. C'est ce que Jean Jacques Peyraud met en avant tandis que Michèle Barbier propose le sourire, même grinçant, comme remède à tous les maux.

Michèle Barbier :
Auteure-compositrice-interprète, ancienne directrice de cirque, fondatrice du Gala de la Presse qui réunissait les journalistes autour d'une piste de cirque. Elle a publié une quinzaine d'ou- vrages, présenté plusieurs pièces de théâtre et spectacles musicaux et sorti quatre albums de chansons.
(Jean-Jacques Peyraud)

Auteur : Anne BARBUSSE
Titre : Les accouchantes nues
Ce recueil est issu d’un journal écrit en 2004 lors d’un séjour à l’hôpital psychiatrique. Après Moi la dormante, publié aux éditions Unicité en 2021, qui retraçait la descente aux Enfers de la dépression avec repli sur soi et plongée dans la psychiatrie en fin d’hiver, entre médicaments et enfermement, ce recueil amorce la remontée, la sortie hors de la confrontation aux autres malades avec toutes leurs fêlures essentielles, la naissance de soi à soi, la réalisation d’avoir donné naissance. Dans une progression non linéaire et heurtée de doutes et retours en arrière, ce journal interroge part de soi, part de l’autre et part du monde, afin d’accoucher d’une vie possible et d’une écriture maïeutique, fragile mais avançante, en vers ou en prose, quêtant délivrance et juste adéquation entre un soi défaillant, tronqué, hospitalisé, et le monde plein du printemps dissonant d’avril hors hôpital.
Se joue comme un triple accouchement, celui de moi-même pour réparer ma propre mère défectueuse, celui de mon fils par césarienne (accouchement confisqué par les médecins et bras sanglés), et celui d’une écriture qui elle seule répare les deux premiers accouchements.

Auteur : Anne BARBUSSE
Titre : Moi la dormante
Ce recueil est un journal poétique, entamé lors d’un premier séjour en hôpital psychiatrique en 2004 au début d’une dépression.
Mêlant vers et prose, il témoigne d’une volonté de rendre compte d’une expérience extrême, d’une descente aux enfers à l’intérieur de soi et des autres, et de la découverte de la dureté de l’univers psychiatrique, entre médicaments et enfermement.
Il s’agissait alors de garder trace, de témoigner de la maladie psychiatrique, de tous ceux qui éprouvent angoisse et souffrance à tout simplement exister et accomplir les gestes d’une journée quotidienne, alors que la dépression ôte tout élan vital et ravive toutes les questions de l’existence passée (enfance, amours, maternité).
Le cahier d’écriture était alors devenu une urgence. Alors même que la dépression, dans son intensité, empêche souvent toute création et condamne au silence, le défi était de rendre compte d’un état limite au jour le jour dans l’immédiateté du vécu et non dans l’après-coup rétrospectif, et de s’arrimer aux mots, au texte, à la création, à ce qui restait, pour explorer les méandres de la pensée/du langage malade.

Auteur : Anne BARBUSSE
Titre : Terra (in)cognita
Poèmes sous couvre-feu.

Dans le couvre-feu trouver terre échappant à l’humain, mer accoucheuse de soi.
Entre mer terre et ciel marcher l’estran comme espace vierge, malgré les nitrates et la honte.
Arpenter-contempler la Bretagne ou bien agir la mer, nager/pêcher comme on se noie, jusqu’à l’extrême, pour combler la manquante et effacer le suicide, s’emplir de mer et terre.
Ecrire-mer, mer incognita malgré la terre cognita et cadastrée.

« tous les enfants sont partis, ne restent que les jouets
dérisoires et une photo déjà suicidée

Auteur : Radu BATA
Titre : L’amertume des mots doux
Des adages mais pas trop, dit le sous-titre.
Oui, car à leur côté, il y a des formules pour faire fuir le mauvais sort,des micro-poèmes pour aimer ou rêver, des refrains légers comme l’air chanté par les fantômes, des pirouettes à jouer en famille, des mantras à dire quand ça va mal, des dictons pour augmenter le degré de tendresse dans le sang, des quatrains de trois vers pour se rater en beauté, des pieds de nez quand de l’honneur il ne reste que le doigt…
Ces petits textes n’ont rien à voir avec Les Maximes de La Rochefoucauld ou Les Pensées de Pascal, ni avec les sentences des philosophes d’estrade. Ils ont jeté l’ancre dans notre quotidien et ils sont sincères et proches comme des frères qu’on avait envie de retrouver, comme des voix qu’on avait envie d’entendre.

Auteur : Radu BATA
Titre : Le blues roumain
Une anthologie imprévue ? Oui, car elle n’a pas été imaginée pendant sa genèse. Et la plupart de ses vers sont fortuits : dus au hasard des rencontres sur les réseaux sociaux entre mes états lunatiques et des textes qui apparaissaient dans le feed selon les humeurs des algorithmes et la liste d’amis. Depuis sept-huit ans, en fonction de l’écho provoqué par un poème repéré çà et là, j’ai transvasé en français et parfois librement adapté ces pépites lyriques roumaines. Il n’y a pas de calcul ou de hiérarchie dans la poésie : il n’y a que l’émotion et le plaisir qui m’ont conduit à ce livre. Les partager avec vous serait une fleur de rêve ou bien une épopée.
Un vieil adage (qu’on doit à l’écrivain Vasile Alecsandri) dit que « le roumain est né poète ». Vous pouvez le vérifier dans cette anthologie, à vos risques et périls : la beauté des images peut être contagieuse.

Auteur : Radu BATA
Titre : Le blues roumain Vol. 2
Anthologie désirée de poésies

« Le blues roumain » ne finit jamais : sa source ne peut tarir qu’avec la fin du monde. Car la poésie est chez elle en Roumanie : la personnalité la plus admirée du pays est un poète, Mihai Eminescu, il y a des rhapsodes à chaque coin de rue, du Cimetière Joyeux de Săpânţa dont les drôles d’épitaphes ne manquent pas de poésie jusqu’à la statue d’Ovide, le chantre des amours exilé au bord de la Mer Noire. La densité des rêveurs au mètre carré n’a pas d’équivalent sur le globe : au fin fond des Carpates, on fait des plans avec des comètes.

Auteur : Radu BATA
Titre : Le blues roumain Vol. 3
Un pays diablement étrange aux héritages multiples… un creuset d’influences. Un pays qui échappe à la systématisation, qui inquiète, déroute, séduit. Un pays où les fantômes se promènent toujours... et les poètes se relaient au comptoir de la dérision pour balayer la mauvaise idée, créer l’audace et rire même de ce dont on n’ose pas rire sous d’autres latitudes.
- Muriel AUGRY

La poésie roumaine est là. Urgente et bien vivante.Le peuple roumain a transformé la souffrance en « devoir de vivre », joie de créer, alors il est là, tout entier poète, derrière chaque table de café, derrière chaque croissant de lune. Je lis de la poésie roumaine et me voilà déjà à l’aéroport, avec des pieds et des ailes dans chaque avion et je suis comme les anges car je voyage léger, avec seulement un poète roumain dans mon sac pour lire l’avenir.
- CALI

Auteur : Radu BATA
Titre : Le fou rire de la pluie
Auteur franco-roumain d’une douzaine de livres divers – roman, conte, journal, proses courtes, traductions –, Radu Bata est l'inventeur des poésettes (poèmes sans prise de tête), espèce lyrique bricolée pour réconcilier les lecteurs avec la poésie.

Son premier recueil, Le philtre des nuages et autres ivresses, a été « Prix du Salon du Livre des Balkans ». D’autres ont suivi, en français et en roumain, lui apportant la reconnaissance d’un public séduit par ses textes actuels, joueurs, pleins d’empathie. Le fou rire de la pluie est comme un orage d’été qui donne aux poumons la fraîcheur salvatrice, un alambic de sujets et de styles jubilatoires qui contient bien des pépites.

Auteur : Henry BAUCHAU & Marie-Agnès KOPP
Titre : La route
"Le vrai miracle est de marcher sur la terre",
Houeï-Neng, en exergue à La Chine intérieure

"Mes mains palpent le sol ancien, les hommes des millénaires
Ont peu à peu creusé cette forme intérieure,ce lieu
où je me tiens pour mon temps d'ignorance."
Henry Bauchau, extrait de La Chine intérieure.

Auteur : Régine BEAUVAIS
Titre : Goût du soleil à cœur
Créations de Marc BERNOL

Pour que vivent les mots

Les fenêtres du monde
Regardent les mots en peine
L’âme hisse des voiles,
Épitaphes suspendues au silence,
Les larmes de cristal se perdent
Dans les pages oubliées.

Un jour respire la révolte
Au diapason de ton corps à vif.
La grêle touche le cœur,
La tempête arrache le poète à la torpeur,
Le souffle d’un possible
Fait vibrer des mots neufs
Oui, la poésie est au cœur de la vie !

Auteur : Régine BEAUVAIS
Titre : Sur chaque rive, un appel
Créations de Marc Bernol

Îles

Je salue les pêcheurs de soleil,
Les semeurs de voiles embrumées
Glissant sur l'eau,
Effleurant les espaces, sans esprit de conquête,
Près des rochers en garde
Éreintés de tempêtes.
Les beaux jours sont là
Après les heures sombres,
L'île dessine son âme en voie de guérison,
Île précieuse depuis la nuit des temps,
Île de vie rendue aux coraux, à la pureté des vagues,
L'écume enroule de blancheur ses contours uniques.
Île intérieure, au fond de nos cœurs,

Auteur : Régine BEAUVAIS
Titre : Un sourire en tête
Ton ombre souveraine
Apparaît au Levant.
La porte dérobée
De souvenirs lointains
Délivre sa lumière
Et je ne vois que toi.

Née à Alençon dans l’Orne, Régine Beauvais a été professeur d’anglais dans plusieurs lycées et collèges de l’Orne. Elle a vécu un an en Angleterre et a également organisé des échanges linguistiques avec des lycées norvégien, danois et polonais.
Passionnée aussi par sa langue maternelle, elle a participé à un concours de poésie à l’occasion de la Biennale du Prix Laplace à Lyon en 2008 et a remporté un prix.
Cinq recueils ont suivi, édités par l’Atelier de Groutel à Champ- fleur, Voix Tissées à Montrouge.

Auteur : Selma BENDADA
Titre : Pour un piano sans cordes
Avec ce premier recueil, l’auteure parvient à nous surprendre à chaque poème traversé par un même fil rouge qui, paradoxalement, nous amène là où nous pensions ne pas pouvoir aller. Selma Bendada possède le don de percevoir des images, elle interroge l’irréel pour trouver des émotions qui, au final, font sens et nous mettent en présence d’un univers qui n’appartient qu’à elle, à cette poétique qui dit les choses à l’envers pour que, par le mode de l’intuition, nous les remettions à l’endroit. Les mots ici sont plus qu’une force mais une puissance salvatrice. Chaque poème nous convie à partager un sentier essentiel dont Selma possède le secret et la clé métaphysique qui nous éveillent peut-être à nous-mêmes.

Auteur : Eva-Maria BERG & Philippe BARNOUD
Titre : Edinburgh
Je me souviens d’une ville populeuse et criarde aux odeurs de distillerie, une scène plan­tée grand nord, battue par des averses froides à déclencher les rires, Edinburgh.

Il est une autre Edinburgh, silencieuse et pourtant bruissant dans l’invisible des chants des révoltés et des marins. C’est l’empreinte envahissante de l’Histoire, toute en reflets de fenêtres et suintements de murailles, ses coupe-gorges attendus et le fourmillement des spectres qu’on aime voir gigoter dans des cimetières fantasques. Là comme dans toute ville, les canons demeurent pointés sur le peuple des rues en contrebas.

Auteur : Dominique BERTRAND
Titre : L'art de la foudre
Le nu s’en va lui-même, écrit Dominique Bertrand en L’art de la foudre. Avec lucidité, saisissons les photophores de la voie lactée. Sensibilité récurrente à l’incommensurable. Hésitons devant les infimes infinis pour retarder le poème dans le temps qui vierge. Après équivalents verbaux et autres graphies, usons les points de suspension pour plus de lucidité. M’onde ? En exciser le moi pour en délivrer l’onde. De convulsions mentales en contemplations sous-jacentes, nous lisons le poète sous oscillations réverbérations. La chair condense l’imminence. Poudroiement d’un style sur son objet avec trans-apparitions lexicales. Du nom qui n’homme. Concordances ontologiques et évidences lumineuses. Au miroir des hâtes où tout abîme, suivez le silence. Le plus fin, le plus blanc. Il est grand temps, toute honte bue, d’en venir à.

Auteur : Geneviève BERTRAND
Titre : A bouche décousue
Née à Montpellier, à proximité de la terre cévenole, termine ses études de philosophie à Paris, qui se révèle la ville de toutes les découvertes – entre autres celles de la danse moderne, des arts martiaux, de l’ikébana, de la peinture contemporaine… rencontres qui habitent toujours sa démarche.
Le retour dans le midi en 1983 constitue une réconciliation intérieure d’où jaillit l’écriture. Aime jardiner, écoute pousser les plantes comme on écoute pousser les mots. Croise avec joie son travail avec celui de peintres, chorégraphes, musiciennes.

Auteur : Frédéric BESNIER
Titre : L'hivernant
L'écriture ciselée de Frédéric Besnier, dont L'hivernant est le premier recueil publié, nous mène sur les sentiers de la nostalgie en lien avec l'enfance et le sentiment amoureux qui est une affaire très sérieuse quand on a dix-sept ans, et plus... La sensibilité du poète qui penche parfois vers une douleur exquise ne peut laisser indifférent le lecteur en quête d'intériorité. La consolation, c'est la nature comme ressourcement, l'esprit c'est l'écriture venue du sang de la terre. Frédéric Besnier n'a pas encore posé le dernier mot à l'édifice de sa parole poétique.

Auteur : Nicolas BLANC
Titre : Le calme dans la tempête
Avec ce nouveau recueil, Nicolas Blanc interroge notre véritable identité, et utilise un langage poétique qui nous invite à dépasser notre savoir comme pour nous donner les clés de l’intuition ouvrant les portes à nous-mêmes.
La poésie de Nicolas Blanc est éminemment morale dans le sens où elle dépasse toute morale et pioche au cœur de cet intime qui nous permet de voir en nous ce que nous savons déjà mais ne pouvons exprimer. On pourrait presque parler de poésie salvatrice avec ses trouvailles et qui éveille le lecteur à chaque page, à chaque strophe même. Poésie métaphysique qui évite sagement le lyrisme pour nous donner à ressentir l’instant et frapper le lecteur dans son cœur spirituel. Une poésie rare…

Auteur : Nicolas BLANC
Titre : Une lassitude émerveillée
Avec ce nouveau recueil, Nicolas Blanc explore le spirituel, celui qui vit en nous, souvent caché, sans Dieu, sans pourquoi.
Et pourtant ces poèmes rallument quelque chose d’essentiel, à la fois immense et silencieux.
Les mots de l’auteur creusent en nous comme des sillons qui vont autant vers notre gloire que vers l’intimité de l’indicible.

« Le divin sans Dieu ma foi, c'est un Vide
rempli de merveilles sans pourquoi
qui tombent des poches trouées du vent.

Auteur : Anne-Lise BLANCHARD
Titre : Les jours suffisent à son émerveillement
Dans le paysage poétique actuel, Anne-Lise Blanchard occupe une place à part et de choix. Rares sont les poètes qui, en utilisant les mots dans leur sens premier, fassent advenir le merveilleux dans le quotidien, par une présence au monde qui fait d’un moment fugace, voire banal, une épiphanie. Instant simple au prime abord par son côté anodin, et métaphysique si l’on accueille la charge émotionnelle qu’il porte dans sa simplicité même.
Anne-Lise Blanchard transcende donc le quotidien jusqu’à lui donner valeur d’universel. Elle sait, par l’économie de sa poétique, amener le lecteur à accueillir la beauté fragile d’instants singuliers constitués en mémoire.

Auteur : Anne-Lise BLANCHARD
Titre : Soliloque pour ELLES
Estampes numériques : Dominique Deboffle

« il y a des jours inhabitables quand la phrase s’englue
ne trouve pour béquille qu’une
image
inhabitable
pour une surface de peau
consommée
qu’en secret
les doigts cherchent à tâtons »

« Je cherche ce que j’ai et ce que je n’ai pas
confondant l’un et l’autre
l’autre se fondant en l’autre

avec l’impatience de l’innocence je cherche ce qu’encore ne trouverai pas je cherche ce que la nuit a effacé
le vent arraché toi aspiré ne laissant à ma recherche qu’enveloppe vide »

Auteur : Ana BLANDIANA
Titre : Clair de mort
Traduction de Mihai Zaharia
Adaptation de Gérard Bayo

Avant-propos de Jean Poncet
Préface de Ion Pop

Nous sommes heureux de republier aux Cahiers Bleus cet ouvrage d’Ana Blandiana.

Ainsi les Cahiers restent fidèles à la poésie roumaine qu’ils ont tant soutenue depuis leur création.

Poète emblématique, inscrite dans l’histoire de la Roumanie, Ana Blandiana porte dans son écriture une flamme fragile que rien ne parviendra à éteindre.

Auteur : Jean-François BLAVIN
Titre : La bourrasque et l’arc-en-ciel
Préface de Maggy de Coster

Dessins de Nicole Durand

Avec ce nouveau recueil, Jean-François Blavin se fait observateur attentif de la ville et de la nature, une manière aussi de s’interroger, d’entrer en lui comme dans un espace intime pour en extraire la sève créatrice. Chaque poème est soigné dans sa forme avant de faire sens par un flux d’images et de correspondances. Ce poète affectionne les thèmes, des points de départ avant d’y mettre un souffle maîtrisé et comme pour nous faire vibrer entre la nuit et l’aube. Fait rare dans la poésie d’aujourd’hui, il cherche et trouve une musicalité juste qui accompagne le lecteur dans un cheminement esthétique. Jean-François Blavin est poète dans le sens le plus profond du terme, c’est-à-dire qu’il crée des chemins et ouvre des voies avec une profondeur mystérieuse qui le dépasse sans jamais se départir du réel. À chacun de ses souffles jaillit une étincelle alchimique qui lui permet d’interroger aussi bien « l’écume » que « la rive neuve et heureuse » de nos espoirs.
- L’éditeur

Auteur : Jean-François BLAVIN
Titre : Oscillations vagabondes au crépuscule
Préface de Laurent Desvoux D’Yrek
Dessins originaux de Nicole Durand

Jean-François Blavin nous incite à renouveler notre regard sur nos contemporains et les injustices et inégalités persistantes de notre société. […] La transe, celle qui animait le jeune homme dans ses nombreuses lectures, est ce vagabondage de l’esprit poétique, par ses oscillations, elle rend sensible la complexité du monde en même temps que sa beauté ; le crépuscule, comme l’aube, est ce moment de passage, de bascule entre lumière et ténèbres…
- Laurent Desvoux-D’Yrek (Préface)

Auteur : Christiane BODET
Titre : Miettes
Avec ce premier recueil, Christiane Bodet occupe le terrain de la poésie avec cette manière bien à elle d'aborder toutes les dimensions, celles des mots, du voyage et de la profondeur en soi. Tout est poème dans la vie de Christiane Bodet, tout est fait pour qu'opère la magie des sentiments et des sensations qui la traversent comme autant d'intermèdes. Chaque poème de ce recueil est une salve salvatrice ou un jet de lumière musical qui nous arrivent dans les yeux pour nous chanter un voyage intérieur ou un paysage ou un sentiment avec une sincérité qui touche le cœur.

Auteur : Pierre BOENIG-SCHEREL
Titre : De l'attente et Après
Traduit de l’anglais par Maïa BRAMI

« Maïa , m’a confié Pierre, j’ai besoin que mon recueil paraisse en français. Et tu sais qu’à mon âge, chaque jour peut être le dernier. »
J’ai entendu la nécessité, le besoin impérieux de faire témoignage, œuvre, dans la langue de son enfance — qui n’est pas sa langue natale, ses parents parlaient allemand et yiddish —, celle de ses jeux sur les trottoirs parisiens avec son premier ami ; la langue des bourreaux aussi, celle des policiers qui ont envoyé son père, Aba Scherel, au camp de Drancy, d’où il sera déporté vers « une destination inconnue » : d’Auschwitz, il ne reviendra pas. Pierre a échappé de peu au même sort funeste grâce à l’ingéniosité et au courage de sa mère. Des années plus tard émergent ces poèmes, catharsis à son traumatisme de guerre, tentative pour retrouver son identité perdue dans les dédales de l’Histoire.

Auteur : Gabriel BOKSZTEJN
Titre : Le chant des ferrailleurs
Précédé de Je voudrais que Paris brûle

Extrait de l’ouvrage

Si on accueillait nos pas
comme on recevait jadis l’inconnu
lui offrant mieux que du pain
la chaleur de ce foyer
qu’il avait déserté
à l’aube de son départ
on se rencontrerait
de nos mille visages
et par la totalité de soi
notre salut
se présenterait à nous
pour qu’un jour
le pain
à l’odeur familière
nous accorde enfin
une place sur la terre.

Présentation de l’auteur

Auteur : Marie BOTTURI
Titre : Sous les paupières du sable
Avec ce nouveau recueil de poèmes, Marie Botturi met en relief la liberté de toute une expression où l’on décèle une entente quasi mystique entre poésie et liberté. Cette poète est en quête constante de transcendance, ses poèmes où la nature festoie, où la quête métaphysique fait sens au chant ouvrent les chemins d’une poésie sans servitude. La nature est un chemin vibrant de création, c’est elle qui guide ses pas, engendre les souvenirs des êtres chers. On y décèle une secrète entente entre émerveillement et liberté absolue qui forme peu à peu tout au long du livre un chemin salvateur pour se libérer de soi. Marie Botturi plonge au cœur d’elle-même dans l’inconnu d’une inspiration qui est ici un révélateur de formes en renaissances où tout est sacré et à la fois reconnu pour mieux renaître. Telle est peut-être l’essence même de cette poésie.

Auteur : Patrice BOURET
Titre : Jonas suivi du Chemin des ombres
Dans ce recueil, Jonas est le personnage principal qui donne son nom à l'un des livres de la Bible, et qui est envoyé par Yavhé vers Ninive.

Comme le précise Henri Meschonnic, Jona fils d'Amittaï, ces noms ont une signification biblique. Jona signifie « colombe » et Ninive, « Ninveh », signifie « la demeure du poisson ». Mais la quête n'est jamais finie et les appels nous mettent en route.

Patrice Bouret, par la force d’une poésie ininterrompue, nous convie à la fois à une fête de langage et à une attention au concret. Une force merveilleuse, quasi intemporelle, ressort de cette poésie toujours en recherche et en surprises pour nous faire découvrir un texte biblique « rechanté » par le poète.

Auteur : Patrice BOURET
Titre : Nous savons que nous sommes aveuglés
Alors
Marcher comme on voit le soleil baliser l’horizon
Tracer un chemin dans les herbes mélangées du sentier sinueux
Arrêter de murmurer les misères du moment pathétique
Car la cité des rêves ne lui revient pas

Refaire le silence avec ses propres mots de craie et de silice
Rassurer avec le tissu soyeux des énigmes
Car ils n’auront plus cours dans les saisons futures
Une drisse
Une hampe
Monte lentement
Et les voiles prennent en charge
Les élans promus aux courses lointaines

Auteur : Maurice BOURG
Titre : L'œuvre poétique 1956-1991 suivie d'Inédits
Présentation de Marc VAUTION

Redonner à lire l’œuvre poétique de Maurice Bourg nous a semblé un acte nécessaire : quelle façon plus appropriée de célébrer le centième anniversaire d’un poète ?

Tout au long d’un cheminement de trente-cinq ans (1956-1991) et de onze recueils parus, cette œuvre se présente comme une louange à la Parole poétique dans ses diverses manifestations. Qu’il s’agisse de dire son bonheur face au monde minéral (Jeu de Francheval, Pour une minéralogie), de déchiffrer le message que porte la voix de la rivière (Tardoire), qu’il entreprenne de peindre les tableaux changeants qu’offre la forêt (Saisons qui portez tout) ou de redonner vie à ses racines ardennaises (La nuit s’écarte, D’aubes qui fondent en mémoire), il associe dans sa démarche approfondissement et recherche passionnée de la transparence.

Auteur : Georges BOURGUEIL & Hubert FREALLE
Titre : Conversation out

Auteur : Laurence BOUVET & Jean-Louis GUITARD
Titre : Anthologie de l'intime
Cette anthologie présente l’univers de trente-trois poètes contemporains et prétend à l’intime sous toutes ses formes : l’amour, l’humour, la mort, la vieillesse, l’enfance, le rêve, la maladie… et pourquoi pas le rire dont la compréhension, et comme phénomène caractéristique de l’être humain, était si chère à Bergson.
Nous rendons un hommage particulier à Marie-Claire Bancquart qui nous quittait au moment de la finalisation de l’Anthologie de l’intime. Elle nous avait confié ses derniers poèmes en toute amitié. C’est avec une vive émotion que nous les publions ici.
- Laurence Bouvet

Auteur : Laurence BOUVET & Jean-Philippe TESTEFORT
Titre : Ellipse par le cœur
Encres de Valérie THÉVENOT

Lorsque deux continents se rencontrent sous un soleil pourpre…

Auteur : Laurence BOUVET
Titre : A hauteur du trouble
Avec ce nouveau recueil, Laurence Bouvet tente de saisir et de décliner les arcanes du désir. L'écriture du poème invite au seuil d’une présence charnelle, entre pudeur et audace, entre dévoilement et retenue, dans une tension, un souffle où le corps de la femme ici tout en suavité, en profondeur de l’instant, éclaire jusqu'aux racines de ce dérèglement des sens qu'est le désir. Il faut laisser ces poèmes agir en nous comme une sève lente ou comme une déflagration progressive de ce que nous croyons être quand le désir nous gagne. Dans ces poèmes, l’auteure nous donne à vivre que si tout est langage alors tout est désir.

Auteur : Laurence BOUVET
Titre : Anthologie du rêve
S’il fallait justifier la valeur d’une anthologie thématique, on pourrait dire immédiatement qu’elle démontre la diversité des sensibilités s’exprimant sur un même sujet. Pourtant, comme l’écrit Laurence Bouvet : “… au fil de la lecture, une harmonie s’exprime ici qui n’était ni tout à fait prévisible ni tout à fait voulue en tant qu’intention de lisser toutes les plumes en présence dans le sens d’une ligne éditoriale donnée.“

Il revient à présent au lecteur de répondre. C’est lui qui tissera ou non le fil qui relie les sensibilités ou les écritures qui semblent s’assembler naturellement. La poésie moderne qui a libéré le langage laisse une part grande à l’interprétation, à la suggestion. Le lecteur peut alors interpréter par le filtre de ses émotions passées ce qui fait sens en lui.

Auteur : Laurence BOUVET
Titre : Dans le tremblement du seuil
La lumière est oblique

Et matinale

Un chat errant traverse ma nuit

Le soleil rougeoie sur le ventre des mouettes
Quand le jour décline

Sur le sable les ombres sont des mirages

Je n’ai toujours pas
De mains pour les saisir

Dessin de couverture: Jean-Louis Guitard

Auteur : Laurence BOUVET
Titre : On ne sait pas que les mères meurent
Ce récit est un récit de deuil. L’auteure voit sa mère en rêve ou peut-être l’imagine-t-elle en rêve. Chaque chapitre apparaît dans une douceur apaisante comme si le deuil et la douleur étaient ailleurs, enfouis dans le tréfonds d’un travail sur soi-même.
Aucune trace, aucun indice n’échappent à la narratrice. Elle constate : « Le rêve dévoile autant qu’il dissimule ». Le rêve de la mère est multiple et peu à peu le puzzle se construit et se déconstruit vers l’acceptation de la perte. L’écriture l’emporte sur l’absence, elle trace un chemin vers le souvenir. Laurence Bouvet respire les mots. Elle les connaît comme d’autres connaissent les fonds sous-marins ou le désert. De leur simplicité jaillit la profondeur, la magie opère et la lecture de ses rêves finit par capter quelque chose d’indéfinissable en nous, que l’on ne peut nommer, au-delà des mots et qui nous enseigne qu’« être vivant c’est être séparé ».

Auteur : Marie-Ange BOUZINHAC DE LACAZE
Titre : Je danserai
« Ce beau parcours d’une vie de passion, Marie Ange Bouzinhac de Lacaze nous le livre sans tabou, dans la nudité des mots et la force du verbe créateur. Les poèmes s’égrènent, comme un rosaire joyeux et douloureux, au fil des saisons et des amours d’une vie animée par le désir de Vivre. La génération marquée par la nouvelle vague, celle d’À bout de souffle et de Bonjour tristesse se retrouvera dans le rythme cahotant des vers contant l’initiation amoureuse symbolisée par la halte sur la plage vierge. »
- Georges Passerat, Mainteneur des Jeux Floraux, Académie des Jeux Floraux de Toulouse ; Majoral du Félibrige. 12 Septembre 2021.

Auteur : Brigitte BRAMI
Titre : Ouvre-moi
Poèmes à crier

Ouvre-moi
J’ai faim
J’ai froid
Il fait nuit
Il ne fait pas assez nuit
Il ne fait pas assez froid.

Ouvre-moi tes bras
Ouvre-moi tes jambes

Je crois qu’à l’heure qu’il est
Ils tirent sur les trottoirs
Avec leurs mitraillettes
des mots sans importance

Et si la poésie, avant toute chose, rassemblait le poète, le relevait ? Poèmes de jeunesse (1980/1990), âpres mais ô combien justes, de cette justesse ébouriffante, sans fioritures. Les mots glissent du silence intérieur où s'écrit le poème à la révolte d'une jeune âme qui parle avec toutes les larmes de son corps. Dans ces textes sans compromis d'une toute jeune femme s'annoncent déjà la maturité, la hargne et l'audace avec lesquelles Brigitte Brami compose son œuvre d'écrivaine.
- Francis Vladimir

Auteur : Jacques BROSSARD
Titre : D'après nature
Avec ce nouveau recueil, Jacques Brossard nous invite à découvrir la poésie comme un territoire inconnu dont lui seul pourrait détenir la clé. Pourtant plus il lit, plus le lecteur découvre finalement que le poème fait sens par la suggestion ou par le pouvoir des mots.
Chaque texte surprend par sa justesse et agit comme le catalyseur d’une nouvelle source.
Oui chaque poème laisse venir en nous comme une émotion nouvelle qui nous met peu à peu en résonance avec le monde.

Auteur : Jacques BROSSARD
Titre : Patio pour l’instant
Froid de janvier
En grande intelligence avec les bêtes
Et leur beauté sans histoire
Qui vont par quatre
Sous l’alizée et les vents d’est

Auteur : France BURGHELLE REY
Titre : Lieu en trois temps suivi de L'Un contre l'autre : Gegenüber
il reste le nectar des émotions passées
comme un vertige je suis
quand tout m'a trahi
au milieu des ruines
avec sur les lèvres mon chant
et les mots qui me restent comme
une dernière rencontre

je veux bâtir cette mémoire
mon monument plus qu'une rose
oubli oblige

Auteur : France BURGHELLE REY
Titre : Petite anthologie
Confiance
Patiences
Les Tesselles du jour

Poèmes et versets s'élèvent ici comme des hymnes à la vie, découverte de soi dans tous les possibles. France Burghelle Rey nous donne à voir que sa vision peut se démultiplier dans une démarche instantanée de lyrisme et de transgressions.
Concerts de mots qui font aussi silence ou tracent autant de courbes qu'il nous incombe de suivre à notre mesure. Ces recueils que les éditions Unicité ont choisi de publier nous amènent à lire en nous-mêmes un monde en fusion de sensations nouvelles où l'écriture nous ouvre peu à peu à d'autres dimensions.
Le lecteur est surpris à chaque vers et peut voir ce que le poète imagine ou se laisser emporter par cette inspiration qui chante puis annonce des correspondances sonnant comme des vérités jamais apprises pour nous laisser entrevoir des sens cachés.

Auteur : François BUSIER-ROUGE
Titre : 14 Le Chant de ma terre
Avec ce travail poétique, François Busier-Rouge nous amène peu à peu au ressenti de la guerre 14-18 en nous racontant les hommes et leur désespérance. La cruauté de la guerre est présente dans ces vers qui lancent comme des salves douces pour toucher le cœur, nous frapper d’émotion.

Beaucoup de poèmes ont été écrits dans les tranchées et sur les tranchées, mais ce que nous propose ici l’auteur est un hymne à la mémoire de cette guerre dont les mots posés avec précision agissent en nous tels des frémissements.

Auteur : François BUSIER-ROUGE
Titre : Atteinte des corps
Avec ce nouveau travail poétique, François Busier-Rouge explore les corps, et laisse les éléments venir à lui. Tout est mesuré, rien n’est laissé au hasard d’une pensée abstraite, parce que chaque vers résonne avant de faire sens en nous. Sa poésie tout en force exprime une douceur incursive qui est comme une musique permenente et qui nous interroge pour faire son chemin jusque dans le silence entre chaque vers.

ainsi
le temps s'étend
sans lustres et sans mystères
en un mouvement primé d'absolu

Auteur : Yanna BYLS
Titre : Fragments d'infinis, pépites d'éternité
D’une poésie chamanique luxuriante, l’autrice nous emmène en voyage dans l’univers insondable de la conscience. Grâce à des rituels, des cérémonies, des invocations ou des réflexions métaphysiques, elle nous ouvre une voie originale et sensitive, inspirée de pratiques chamaniques et d’initiations spirituelles. Chacun sera alors invité à cheminer à la découverte des parts de soi restées dans l’ombre et à dévoiler au grand jour, l’irradiante lumière de sa beauté unifiée. Ses mots canalisés aux ondes envoûtantes s’apparentent à des incantations magiques qui sauront résonner sur le tambour du coeur des chercheurs de vérité. D’une plume lyrique et exaltée, l’écrivaine nous invite à plonger dans la spirale des infinies possibilités de l’incarnation, dès lors que nous laissons rayonner le soleil de notre diamant intérieur. Ce recueil mystique devient alors une ardente prière, un chant onirique, une aventure alchimique qui fait écho au désir d’un Nouveau Monde, dont les paradigmes d’amour apparaissent comme l’ultime destination pour une guérison spirituelle de l’humanité. Une ode au sacré pour se souvenir que nous sommes tous les gardiens de la Terre sous les étoiles éternelles et des semeurs de joie dans les jardins de la vie.

Auteur : Michèle CABANE
Titre : La mer comme personne
Laisser, autant que possible,
ce qui remonte des abîmes profonds
et des mystères insondables,
nous recouvrir, nous inonder, nous submerger
par de nouveaux désirs.

Née le 31 décembre 1944 à Vandœuvre.
Conseillère en relations humaines, Michèle Cabane a commencé à se passionner pour la photographie et l’écriture à l’âge de la retraite…

Auteur : Michèle CABANE
Titre : Le ciel comme personne
à chaque instant il se passe quelque chose
des passages des coulées des cendres
s’ouvrent et se referment
soufflés
par un vent vieux de millions d’années
sur la terre comme au ciel

Née le 31 décembre 1944 à Vandœuvre.
Conseillère en relations humaines, Michèle Cabane a commencé à se passionner pour la photographie et l’écriture à l’âge de la retraite…

Auteur : Isabelle CAMARRIEU
Titre : Caractères expensifs
À travers « Caractères expensifs », Isabelle Camarrieu se donne carte blanche et abat ses cartes. Thème après sujet, l’auteure collectionne les éternités de poche et veut Être : drôle de métier, vous me direz ! Assemblé façon puzzle, ce livre est une composition d’observations agglomérées en tableau synoptique d’informations. De jets émotionnels en voie de faits comment s’orienter, se googeliser… ? nous rappelle-t-elle. L’auteure nous ordonne de bien se dissoudre dans le déplacement mais, attention, nos neurotransmetteurs devraient se disperser en un brouillon ! Tentez de recopier cet écosystème du rêve sans soupçonner son Je. Vous devriez vous y retrouver !!

Auteur : Isabelle CAMARRIEU
Titre : Des nouvelles du moi
À travers Des nouvelles du moi, Isabelle Camarrieu imbibe ses mois en différé ! Désormais ils seront décentralisés, inter- actifs, transversaux, participatifs, rhizomiques, proliférants, intertextuels, propulsifs et inachevables dans tous les sens du derme !! Saisissant les ondes dans de petits boitiers portables pour givrer les paroles / Nous avons créé des données toutes numérotées, voilà à quoi panse notre poétesse ! Dans quel État du Moi, réside la Question ?!! Nous en recevons la réponse à grands jets d’interrogations cocasses et si fines !! Sur leurs scènes en terreaux d’hypothèses / Nous interrogeons leurs trésors d’invention, écrit-elle sur un Plan séquence muet /Sur étirement noir pour Faire la lumière sur cette histoire ! Le cerveau de l’auteure conclut à une litanie de questions auxquelles elle répond et éternue par une escadrille d’exclamations ! Mais l’air dément tous ceux qui ont de bonnes raisons de n’a pas avoir tort !! La poésie est un pouls … Pirouette, elle sourit et la voici disparue ! Vous pensiez vraiment l’avoir vue ? Isabelle Camarrieu fournit les réponses mais vous êtes-vous munis de questions ?

Auteur : Laure CAMBAU
Titre : Le manteau rapiécé
L’auteur a entrepris en 2014 un pélerinage au Mont Tomori, une montagne sacrée d’Albanie, et tissé des liens privilégiés avec les Bektachis, ces frères balkaniques des Soufis.
Ce voyage, à la fois réel, intérieur et initiatique, lui a inspiré ce livre inclassable, long poème où les vers de l’auteur font écho aux psaumes bektachis. Entre les parties purement poétiques du livre, s’intercalent des chapitres plus prosaïques : reportage sur le grand pèlerinage, florilège d’histoires, anecdotes et contes bektachis « recueillis » sur place. Un clin d’œil à la littérature orientale, où l’alternance entre prose et poésie est traditionnelle.
« Le manteau rapiécé », ou la belle leçon de tolérance de cette religion syncrétique, où se mêlent christianisme, islam modéré, chamanisme, animisme et bouddhisme, un « Voyage au fil du souffle », en suivant la voix(e) poétique des bergers et des derviches, qui nous entraîne toujours plus loin vers le « Carrefour du labyrinthe ».

Auteur : Patrick CANHAN & Pablo de Poblette
Titre : Psycho-Pablo-Micro-Mutant-Immateriel-Erotikus-Culturel-Errant-Rose
« Lors du Festival international de la Poésie de la ville de Sète (sud de la France), le 29 juillet 2016, j’ai rencontré un poète lumineux, Pablo de Poblette. Un homme qui immédiatement m’a semblé un Corsaire authentique au service de la plus noble cause, cause solaire que je ne pourrais même pas pouvoir définir à vrai dire… une « cause à effet » en tout cas !
Aimant profondément les artistes, les enviant pour leurs si éloquentes différences et leurs désirs de nous faire franchir certaines frontières, je lui ai donc demandé de m’autoriser à le photographier durant ce 29 juillet de l’an 2016. En fait, un challenge que j’aime dans mes approches photographiques avec certains artistes, dont l’âme me paraît si belle, m'offrant des instants qui me donnent l’occasion de me sentir vivre intensément leur prophétie, leur folie, leur humanité. »
Extrait de l’avant-propos de Patrick Cahan

Auteur : Carolyne CANNELLA
Titre : L'instant s'étoile sur l'envol du temps
Laissons-nous emporter et franchissons le seuil de ce florilège poétique se présentant à nous en deux temps. Le simple titre de cette petite perle irisée « L’instant s’étoile sur l’envol du temps » est déjà le prélude d’une invitation à un lumineux voyage intemporel. Telle la mélodie d’un luth sur la partition du vent où le silence s’incline.
La palette poétique de Carolyne Cannella est de délicates nuances, sensible comme la plume qui la transcrit et nous enivre de ses fragrances oniriques.
L’écriture est synthétique, sobre, réfléchie, rehaussée par de solides métaphores. C’est une expression libre, même libre de ponctuation, pourtant encore attachée à la musicalité de la rime. Petits joyaux où chaque facette ciselée brille de tous ses éclats.

Auteur : Carolyne CANNELLA
Titre : Obscur Éclat
Tout ce texte est un hymne à la parole, à la vie, à l’envol, et à la mort, qui n’est pas la fin, mais un départ vers l’ailleurs, le ciel, la pureté.
Je perçois partout la « fuite des parfums / et des sons », le sens du temps qui glisse, le velouté de satin de notre passage par ce monde :

Et je vais …
comme une aube se diffuse
embrasée de lumière

Et alors Carolyne Cannella l’affirme de toute son énergie : « Vivre est bien ailleurs », où le poète croise la Beauté, intense, flamboyante, en captant la profondeur des choses.
La mort devient « un soleil » « à l’instant du r-éveil », en confirmant que « le sage est aussi un fou ».

Auteur : Olivier CANTENYS
Titre : Le vol du Colibri
Avec ce premier recueil de poésie, Olivier Cantenys nous donne à découvrir une écriture avec un lyrisme maîtrisé. Les émotions ont main mise sur cette poésie qui ouvre tant de portes sensorielles sur la peinture. À l’image justement de sa peinture tout en couleur, les poèmes d’Olivier Cantenys tentent avec bonheur des incursions dans les correspondances et les sentiments que distille à chaque strophe sa poésie, comme s’il était en proie à quelquechose de plus fort qui serait même au-delà des mots. Le lecteur ne peut que le suivre dans cette quête de transcendance.

Auteur : Carole CARCILLO MESROBIAN
Titre : 28 jours à Yahidne
Dans les profondeurs de la guerre en Ukraine

À Yahidne, un village situé près de la ville de Chernihiv, les soldats russes ont enfermé tous les habitants du village (368 personnes) dans le sous-sol de l’école et les y ont maintenus pendant 28 jours. Chaque habitant disposait d’environ 0,5 m2 et a été contraint de vivre dans ces conditions pendant près d’un mois. La majorité d’entre eux ne pouvaient pas s’allonger pour dormir. L’air, la nourriture et l’eau manquaient cruellement. Dix personnes sont mortes au cours de ces tortures, et certains corps ont été conservés dans le sous-sol avec des personnes vivantes pendant un jour ou plus, entassés à côté de l’endroit où dormaient les enfants. Il s'agit de l'un des nombreux crimes de guerre russes au cours desquels l'armée russe a privé les Ukrainiens de leur dignité, les a tués ou les a conduits à la mort.
- Volodymyr Yermolenko, Président de PEN Ukranie.

Auteur : Carole CARCILLO MESROBIAN
Titre : L’Ourlet des murs
Dans L’ourlet des murs, la plume poétique de Carole Carcillo Mesrobian infuse ces fumées désertiques des accomplissements. Que faire de nos maturités dissidentes lorsque nous sommes appelés à l’intensité ? Dis-moi / est-ce renaître / est-ce ceci de su, nous demande l’écrivaine éprise et aux prises avec une substance indomptable. Les rêves grandissent-ils entre des mains usées … ? interroge-t-elle. À renfort de mots charriés dans les veines comment ajouter une suite au ciel lorsque la terre nous gave et nous grave ? La poétesse pose l’espérance comme l’ultime équation après infini réversible. Sa plume somme les genèses et institue les oublis, dernier refuge avant la nuit. Vers définitifs et symptômes irrémédiables de cette échéance qui ne nous a pas comptés.
L’air rompu / Insiste à étouffer / son incantation vibratoire / sur l’inimaginable / qui nous sépare /et recommence, écrit l’auteure à bout d’oxygène.

Auteur : Claudia CARLISKY
Titre : Sur le tranchant de l’aube
“Cette écriture crée sa singularité par un authentique souffle de traversée de la chair. Les variations de la langue que génère un tel souffle font entendre une musique percussive comme autant de coups de lance d’émotion que le lecteur reçoit en pleine confrontation avec un monde dont il réalise qu’il ne l’épargnera pas.”
-Philippe Tancelin

“La démarche de Claudia Carlisky est une recherche de l’absolu, d’un infini que le poème donne à envisager, à entre-apercevoir. Elle s’abandonne dans l’espace-temps du poème, y trouvant un langage singulier pour que le poème se déploie dans sa parfaite harmonie d’images, de pensées, d’émotions, de musiques relevant d’une volonté de poétisation du monde et de la vie.”
-Jacques Viallebesset

Auteur : Michel CASSIR
Titre : à feu tenu
Dans à feu tenu, Michel Cassir pose des yeux de vapeur à grands remous de dieux croissants du Mexique et d'ailleurs. Les dessins de Saad Ghosn hissent nos vertiges comme des rituels aux altitudes magiques. Il arrive toujours un moment / qui suit l’éclosion des couleurs /où tout devient net et uniforme/ comme l’arrivée / dans un grand livre d’images, écrit le poète dans l’émoi d’une sphère ajourée et corpusculaire. De nos ancêtres travaillés par la sueur du temps à nos hauts lignages Michel Cassir et Saad Ghosn traduisent de divins mirages en kaléidoscopes hypnotiques. Dans ce recueil nous éprouvons avec maturité la force du désert, d’ingénieux trafics d’icônes et d’amulettes, nos lignes de fuite deviennent figures fondatrices comme les promesses étranges des perspectives. Orientés par des éclairs assoiffés, nous usons nos ombres et cherchons de petites ruses comme autant de miniatures inventives. Suivons ce feu tenu où les démons du corps flambent, nous reconnaitrons cette beauté, collision de la couleur. Nous émettrons ce mystère de l’univers / affranchi par la vitesse.
- Anne de Commines

Auteur : Béatrice CATINAT
Titre : Soit dit en passant
Béatrice Catinat marche dans la ville comme on entre en poésie. Aux détours des rues, elle recueille des éclats de hasard, ces petits miracles que l’on croise souvent sans les voir : une phrase sur un mur, le reflet d'une vitrine... Avec son seul iPhone, par son regard, elle capture des instants fugaces et les révèle tels des trésors cachés. Comme l'écrit Rainer Maria Rilke dans Lettre à un jeune poète : « Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l'accusez pas. Accusez-vous vous-même de ne pas être assez poète pour appeler à vous ses richesses. » 
Évadés des écrans, levez les yeux : la poésie tiendra toujours parole, laissons-lui donc le dernier mot.

Auteur : Anne-Cécile CAUSSE & Anaïs CHARRAS
Titre : Autrement que la rive
À qui appartiennent ces cervelles poétiques dont est né Autrement que la rive ?
Ces pages si sensibles et secrètes sont les rives où toutes deux, toi et moi, moi et toi, Anne-Cécile Causse et Anaïs Charras, s’échangent mélancoliques brassées de mots contre jets de figures lunaires. Anaïs laisse sa pointe s’épancher sur son insolite univers et Anne-Cécile alors le photographie en mots noirs et blancs.
Brassées de pensées écrites, réponses de traits. Brassées de phrases, réponses de traces inoubliables.
Brassées de chutes fatales, réponses en courbes de mondes d’ailleurs. Brassées de rêves réels, réponses de décalques poétiques.

Auteur : Patrice CAZELLES
Titre : Argoties
« À l’heure des communications tous azimuts, Patrice Cazelles sort la poésie des livres, la parle, l’adresse et la donne à entendre. « Je sais pas ce que c’est … c’est une langue qui parle toute seule … ça répète … elle avance pas, elle se roule dessus … elle fait d’dans … une mutation … permutation … » Produit par un locuteur vers un autre locuteur, Argoties représente le degré fondateur de la parole. Tourbillon de phrases, points de suspension, apostrophes et hypothèses, la langue se cherche, balbutie et suscite un jeu collectif. Scénique, théâtral, Patrice Cazelles multiplie les dimensions chorales, transmentales et transes tout court. Habité par ces versants de la parole, l’auteur affectionne et cultive un authentique lien social. »
- Extrait de la préface d’Anne de Commines

Auteur : Patrice CAZELLES
Titre : Zaoum
Suivi de Il ne restera que des lieux.

À travers Zaoum, Patrice Cazelles active nos membranes vibratiles où se décompose la langue tel un souffle qui nous devine et nous invente. Ces textes matriciels examinent et martèlent nos filiations dans le ressac éprouvé d'un babillement inaugural. Ici, nous n'élèverons plus de statut aux mots ! A coups de syllabes à composer soi-même, l'auteur émet le corps de la lettre par jeux de forces et extraits de résonances. À C’T’HEURE ! BON DIOU D’BON DIOU ! TOUT C’TEMPS QU’ON PASSE À VÊLER DES MORTS POUR AMPIER 2 JOURS GRAS ! C’QU’ON FAIT, CÉ TOUT DESCONFIT ! ET C’QU’ON DIT TOUT ESBAUDIT ! BETA COM’ GROSJEAN DEWAN DERRÈRE COM’ AU CIMETÈR ! Y’A PAS MÊLER TANT D’HISTOURS À S’FAIRE DESSUS ! LASSE NUIT DES CORPS À TOMBER DES NUES … Où sommes-nous atteints et générés ? Avec lui, sortons de nos sidérations carcérales et osons parler la poésie. Cette île nous advient et nous met en mouvements là où nous avons lieu de chant et de champ. Pure émotion de la langue propagée par étrangetés. Sous un récitatif ritualisé et libertaire, Patrice Cazelles nous saisit et nous dessaisit de toute compréhension. Désormais, la langue ne se refermera plus sur elle-même.
(Anne de Commines)

Auteur : Patrice CAZELLES
Titre : Zaoum (ancienne édition)
À travers Zaoum, Patrice Cazelles active nos membranes vibratiles où se décompose la langue tel un souffle qui nous devine et nous invente. Ces textes matriciels examinent et martèlent nos filiations dans le ressac éprouvé d'un babillement inaugural. Ici, nous n'élèverons plus de statut aux mots ! A coups de syllabes à composer soi-même, l'auteur émet le corps de la lettre par jeux de forces et extraits de résonances. À C’T’HEURE ! BON DIOU D’BON DIOU ! TOUT C’TEMPS QU’ON PASSE À VÊLER DES MORTS POUR AMPIER 2 JOURS GRAS ! C’QU’ON FAIT, CÉ TOUT DESCONFIT ! ET C’QU’ON DIT TOUT ESBAUDIT ! BETA COM’ GROSJEAN DEWAN DERRÈRE COM’ AU CIMETÈR ! Y’A PAS MÊLER TANT D’HISTOURS À S’FAIRE DESSUS ! LASSE NUIT DES CORPS À TOMBER DES NUES … Où sommes-nous atteints et générés ? Avec lui, sortons de nos sidérations carcérales et osons parler la poésie. Cette île nous advient et nous met en mouvements là où nous avons lieu de chant et de champ. Pure émotion de la langue propagée par étrangetés. Sous un récitatif ritualisé et libertaire, Patrice Cazelles nous saisit et nous dessaisit de toute compréhension. Désormais, la langue ne se refermera plus sur elle-même.
- Anne de Commines

Auteur : Fadéla CHAIM-ALLAMI
Titre : Les oueds ne vont pas tous à la mer
Avec ce nouveau recueil, l’auteure nous invite à suivre les oueds qu’elle nous apprend à regarder puis à sentir comme une part d’elle-même. Les oueds sont comme une cartographie intérieure de ce qui l’habite profondément. Elle nous dévoile les déchirements dus à l’éloignement de son pays natal.
En ce sens ce recueil apparaît comme une métaphore d’elle-même. Et c’est là que se situe la force de cette poésie qui va à l’essentiel en nous conviant à la fois à une simplicité et à une profondeur inouïes.

Auteur : Watson CHARLES
Titre : Le chant des marées
Watson Charles est un jongleur de mots et d'images capable d'inventer une forme à chaque pièce, chaque élément constituant le discours - ou plutôt le dire poétique.
Dieulermesson Petit-Frère

Né en Haïti, Watson Charles, poète et écrivain, a fait des études de Lettres modernes. Il est l’un des coordonnateurs de la revue Legs et Littérature. Il a publié trois recueils de poèmes et participé à plusieurs revues et ouvrages collectifs.

Auteur : Wébert CHARLES
Titre : Tous les arbres ont un trou dans la gorge
Avec ce nouveau recueil, Wébert Charles nous fait part des émotions qui le traversent non sans lyrisme pour dévoiler à la fois la profondeur et l’amplitude d’un chant discontinu qui s’exprime comme une terre à venir. Des poèmes volontairement portés au paroxysme d’une poétique émouvante, ancrée dans la force d’une émotion rare qu’il est allé chercher pour nous ouvrir à une autre dimension aspirant à la fois le lecteur et l’accompagne.

« Il y a la terre
À conquérir

Auteur : Esteban CHARPENTIER
Titre : París Paris
Ce livre de poèmes est né d’un arbre. Dans ses racines, il y a une famille qui, tout au long de sa vie, se ramifie, comme il est normal quand on est un arbre et quand on est une famille, et l’un et l’autre se sont fréquentés sporadiquement, et plus tard ils se sont perdus de vue.

Quarante ans plus tard, deux feuilles de cet arbre, généalogique et non pour autant moins arbre, se trouvent dans l’espace 2.0 dans lequel elles ont été données pour vivre, lui physiquement à Buenos Aires, et elle dans les airs français.
- Extrait de l’épilogue de Cecilia Acevedo Fuchs

Auteur : Charles-Éric CHARRIER
Titre : L’homme assis au soleil
Je me suis installé
Dans un endroit
Que j’aime passionnément
Ancré dans le Cœur

Des grains de café entre les doigts

Mes morceaux
Sont zébrés
D’orages fulgurants

Des grains de sable entre les dents

Mais qu’importe, il faut bien
Apprendre ! Jusque dans la Joie.

Photographie de couverture : Nathalie Champagne.

Auteur : Charles-Éric CHARRIER
Titre : Souple
Avec ce nouveau recueil, l’auteur écrit pour nous parler de choses à la fois proches et éloignées qui le traversent au gré d’un vouloir inattendu, de son inconscient qui peu à peu se dévoile sans qu’il veuille en faire un outil de recherche.
Il nous laisse toute lattitude d’interprétation. Alors une magie opère qui fait sens. Une série de visions tristes, drôles et parfois anti-littéraires sonnent le glas du conformisme poétique pour notre plus grand plaisir. Paradoxalement il s’en dégage comme un parfum d’intimité qui crée de l’émotion en partage. Charles Éric Charrier est un inventeur et des images qui lui viennent jaillit comme une sensation de vacuité et d’éveil à tous ses sens où tout devient possible...

Auteur : Blandine CHEVALIER
Titre : Hors-série
Blandine Chevalier nous offre ici des textes hors-normes, mais avec toujours en filigrane cette humanité qui la caractérise. L’auteure visite un territoire qu’elle connaît bien, celui de la marginalité. Dans chacun de ces textes ce sont les petits riens qui prédominent et qui pourtant creusent la marge. Blandine Chevalier est une auteure dont la sensibilité hors norme nous fait percevoir ce que nous ne voyons pas…

S’ensuivent des photographies à l’image des textes, qui bousculent nos rêves, endommagent nos perceptions comme pour nous montrer qu’il y a encore des possibles entre formes complexes et simples, entre nuits et jours.

Auteur : Blandine CHEVALIER
Titre : Revue
« L'hiver tombe comme une pluie fine sur un pare-brise qui traverse l'Hexagone. Il est là. C'est certain. Les vents venant de l'océan transportent les derniers flots de tapis de feuilles rouge et ocre sur le balcon qui trône dans la résidence. Lieu à la fois de vie et de vacances pour privilégiés.
Depuis peu la contemplation vient prendre le pas sur ma nature qui s'étourdit. Serait-ce le signe d'une entrée en vieillesse ? Et pourquoi cette envie, cette évidence, de plus en plus présente, d’être entourée par les personnes que j'aime ? Albert Camus avait glissé : je ne connais qu'un devoir c'est celui d'aimer.
Du plus loin de ma mémoire, je me souviens de mon premier amour. Nous étions en classe de maternelle... Puis les saisons ont passé, sans qu'on y prête beaucoup d'attention. Le soleil agressif, les pluies diluviennes, les tempêtes sauvages, le froid glacial, les chambres non chauffées. Je ne retenais que les extrêmes. Toutes ces années, nuances et variations m'avaient échappé… »

Auteur : Armelle CHITRIT
Titre : Acousmies songes
Je suis au bord des larmes
Je jouis sans
Sans toi
Sens
De cette distance
Lumière qui me pense
À toi
Et j’appelle le nom des vivants que j’ai
J’aime oui
L’air qui entre par mes narines a un goût de
bois de prunier
La production n’a pas de sens lorsqu’elle crée
des débordements.
Depuis plus de trente ans nous savons que
nous débordons.
Peut-être que moi-même
plus âgée que ça
je déborde
déjà.
Tout est question de débordements
depuis ma naissance.
L’amour au temps du Co-vide

Auteur : Armelle CHITRIT
Titre : La nuit nomade
avec six dessins d’Olivier Orus

Les enfants qui n’écoutent pas iront dans la nuit nomade
ouvrir la bouche et tirer la langue aux étoiles
qui se réveilleront.
Tu vois
le mot juste
au-dessus des sapins ?
Il coud la dentelle du ciel
déborde de la nuit nomade,
découpe un mot plus juste encore
pour ton échappée belle

« La nuit nomade va de la nuit concrète à l’idée d’une abstraction du jour par des figurations du souffle. {...]
Par le mouvement et par la veille, des sublimations humanistes aux histoires d’amour, écrites littéralement et dans tous les sens, je veux livrer du vrai à vivre en suivant ma voix. »
(Extrait de l’avant-propos de l’auteure)

Auteur : Armelle CHITRIT
Titre : Ma joie d’être en vie
Suivi de Crime de poésie

Librement inspiré par Ossip Mandelstam

« Fleur au jardin,
jardins en fleurs,
je ne suis donc pas seule là-dedans ? »

« Qui d’autre que Mandelstam pouvait donner à mon bonheur une texture rugueuse — de petit bois et de besogne — avant que le feu ne devienne d’adultes braises, que la cendre de l’écriture ne se transforme en caractères pour quelques rames de papier et voix enregistrées ? »

En couverture: Anne-Marie Leclaire, (sans titre) gravure originale 10,5 X 15 tirée sur plâtre et aquarellée par endroits 2016

Auteur : Armelle CHITRIT
Titre : Peaufine
fables gourmandes
français-anglais-arabe

Quoi de plus réjouissant que l’opacité du fruit pour creuser le poème ? Chacun peut en faire l’expérience au creux de la main. Le sens éclate avec son noyau, ses pépins, sa peau. Un chemin de réminiscences où dialoguent les langues et les goûts. Ces fables sont nées de plusieurs cueillettes sur trois continents. Le partage d’un monde étrange et familier puise sa chair vivante, sa lumière, son chagrin, son évidence ou même son absence dans cette expérience sensorielle. À chacun son fruit. À chaque fable sa vérité.

Auteur : Armelle CHITRIT
Titre : Rigole
De l'esprit des choses
Le sage guerrier s'imprègne
Et puis se détache

Mais de l’illumination
Il boit d'un trait la valeur

Budo Den Sho

Dans la vallée du Drâa (Maroc), il y a une histoire du partage de l’eau. Cette histoire n’est pas écrite ou peu.
Reste que la biodiversité du bassin méditerranéen mériterait qu’on s’inquiète des peuples disparus derrière les façades de pisé.
On ne peut refaire l’Histoire.

« Ce qui est fait est fait. »
Irriguer un chemin d’écriture aux confins du désert, histoire de rigoler avec les poètes, de voir jusqu’où la Destruction échoue avec son pire fantasme totalitaire. Réintroduire alors des spécimens comme on le fait pour toute espèce menacée. Répondre à quelque éclat de voix de ces ancêtres — Titrit ! —autant qu’Etoile se souvienne, et rêve et marche et chante dans leurs pas.

Auteur : Armelle CHITRIT
Titre : Tessons bleus
Chercher l’absolu,
à quoi bon
quand on est dedans ?

La parole s’enroule
sur elle-même —
et autour du soleil

Enfoncer les doigts
dans l’argile —
Plaie des lèvres

visuel de couverture Rae Marie Taylor Migration
calligraphies, armelle chitrit

Auteur : Constance CHLORE
Titre : L'air respirait comme un animal
De la lutte entre le corps et l'esprit naît chez Constance Chlore une sensualité ne reniant rien de sa source : l'animal dans l'homme et pourquoi pas le végétal. Le langage, c'est-à-dire le désir de dire, s'impose à la poète dont la vitalité pulse à chaque détour de phrase. Le poème est un tigre bondissant que les mots tentent de dompter.

« ... Nous habitons le même sol
nous respirons l’air, nous sommes vivants
La mort, la folie : tenues dans la gueule
Mots, souffle, regards nous reconduisent à nos frontières

Auteur : Roland CHRÉTIEN
Titre : Impressions de Paris
Avec ce nouveau recueil, Roland Chrétien nous relate ses impressions avec des mots simples qui amènent à une profondeur en nous.
Poète rare dans le sens où ses textes sont affranchis du lyrisme ou de l’hermétisme pour nous donner à voir une dimension de lui-même qui appréhende justement une autre dimension du réel.

Roland Chrétien est né à Paris, où il vit toujours, en 1959.

Photo de couverture par l’auteur.

Cette femme dit que le matin, avant de descendre faire ses courses, elle ouvre ses fenêtres, pour aérer l’appartement pendant ce temps, et elle ajoute : « Je n’ai pas froid, puisque je ne suis pas là ».
Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve cette phrase absolument géniale, lumineuse comme un parfait théorème, d’une sublime évidence, belle comme l’absence de Dieu, en quelque sorte, ou comme sa présence dans le vide —

Auteur : Roland CHRETIEN
Titre : Le chemin du poème
Avec ce nouveau recueil, Roland Chrétien déclame la vie avec ses histoires, ses failles, ses relents de vérités intérieures. Ce poète nous parle de l’existence dans ce qu’elle a de plus juste, de plus intime, de plus gris, et donc dans ce qu’elle a de plus sincère. Et cela en devient émouvant, sensible, touche le cœur, nous émeut parfois jusqu’à l’insupportable. Mais un insupportable cri de vérité qui nous fait du bien. À la lecture de ces poèmes volontairement dénués de lyrisme, de découvertes exagérées, on se sent proche de la vie qui nous submerge par des émotions à la fois humaines et parfois contradictoires. C’est la poésie de la vie dans ce qu’elle a de plus sensible parce qu’elle décrit avec amour et générosité nos désespérances et nos joies, finalement tout ce qui touche au sublime...

Auteur : Roland CHRETIEN
Titre : Rêve un petit livre
Avec ce nouveau recueil, le lecteur va découvrir deux époques où Roland Chrétien a exprimé le sentiment poétique qui façonnait son écriture mais aussi sa façon d'appréhender le monde.
À travers le réalisme de la première partie, on découvre une poésie qui est comme animée par le souvenir d'un réel authentique, loin du lyrisme, mais plutôt habité par le détail, l’anecdote qui porte le monde et son interprétation. Une poésie affranchie des codes de l’her- métisme et de l’inspiration jubilatoire. "Le surréalisme, c’est d’être assis sur un banc de Paris" ou "Vivre est tout de même une expérience".
Dans la deuxième partie, c’est l’expression de la vie qui fait foi. Un lyrisme travaillé qui ne déborde jamais, mais au contraire dessine les contours précis d’une expérience ou d’un sentiment. Chaque poème est une réussite qui peut marquer par sa justesse, et par cette précision rare en poésie qui provoque à la fois un plaisir chez le lecteur tout en donnant de la couleur aux mots.

Auteur : Alain CLASTRES
Titre : A chaque pas
Avec ce nouveau recueil, Alain Clastres poursuit sa quête, celle de nous faire découvrir cette profondeur qui gît en chacun pour nous amener à voir les choses telles qu'elles sont à travers sa poétique apaisante.
Si certains passages rendent compte de la brutalité des hommes, c'est avant tout pour mettre l'accent sur l'ignorance de ce qu'ils sont réellement car toujours perdus dans des émotions conflictuelles.
Comme il l'exprime si bien lui-même : « La poésie, parce qu’elle exprime une saisie intuitive, spontanée, par-delà la stricte réflexion, de la réalité plénière, peut participer, un peu, à un apaisement du monde. »

Auteur : Alain CLASTRES
Titre : Besoin d'infini
Avec ce nouveau recueil, Alain Clastres observe la nature et descend en lui-même grâce à un questionnement qui, peu à peu, prend la forme d'un lâcher prise. Ce besoin d'infini est déjà en nous, il ne cesse de nous appeler dans cette ouverture sans nom qui porte les réponses informulables puisqu'elle est le noyau de notre être non conceptuel. Les poèmes d'Alain Clastres résonnent profondément par leur simplicité et leur absence d'effet qui emmènent par l'observation le silence au-delà des mots.

Auteur : Alain CLASTRES
Titre : Brume légère dans le vent
Avec ces poèmes, Alain Clastres nous apaise parce qu’il nous renvoie peut-être à ce que nous sommes dans ce jardin silencieux qu’est notre vie intérieure. Forêt et mer ici se mêlent et se rassemblent pour nous inviter ensuite à nous arrêter par la force des mots devant ce « ciel immense », et cette « houle lente » avant « l’explo- sion blanche du déferlement ». Tout est là, nous dit Alain Clastres. Il observe la nature et nous raconte avec des mots simples le vent, la mer, la cigale et la mouette non sans faire part de l’émotion que suscite en lui justement cette observation. Ici, pas de réminiscence tapageuse, pas de sentiments transgressants, mais une présence qui est posée comme un calque sur chaque poème, nous amenant, quoi qu’il arrive, à écouter la musique du silence… Des poèmes qui s’ouvrent à cette magie de l’instant où Tout Est. Dans le jardin, ce matin Air doux, vent léger roucoulements, chants d’oiseaux A travers le feuillage le chatoiement de la lumière Ciel blanc Temps figé Mer métallique.

Auteur : Alain CLASTRES
Titre : Cristal
Il est rare qu’un poète s’exprime sur l’unité afin d’en faire ressurgir l’évidence.

Puis se déploient ensuite les mouvements de la nature et des êtres que nous décrit Alain Clastre dans une observation neutre qui nous enseigne que ce qui émane de cette diversité apparente n’est autre que ce regard qu’il porte en lui. Ainsi les choses les plus banales à priori s’élèvent comme un silence salvateur qui fait taire les bruits du mental et, par sa simplité, lui permet de nous faire sentir l’ineffable de chaque instant déployé.

Auteur : Alain CLASTRES
Titre : Eau donnée
Ce recueil, en même temps que de marquer un étonnement ou un émerveillement devant l’étrangeté ou la beauté des choses, essaie de faire ressortir que chaque chose, chaque être est l’expression, la cristallisation, la réponse silencieuse de la réalité mystérieuse qui ne peut cesser d’être.

Et même si l’on vit les changements, les transformations du monde, l’unité, l’éternité du réel, au fond nos natures profondes, restent toujours présentes. Pourrait-il, d’ailleurs, en être autrement ?

Auteur : Alain CLASTRES
Titre : En chemin
Alain Clastres est un poète à part dans le sens où il n’explique pas ce qu’il est, mais ce que nous sommes en notre profondeur qui vient du sans-nom. Ce silence qui est toujours là, quoi que nous fassions, il nous invite à le sentir dans la présence de la nature, en en soulignant parfois un détail qui fait mouche à la manière des haïkus.

Il en va de même lorsque ce poète nous parle d’art pictural, de musique ou de poésie , il parvient à la fois à être objectif ou plutôt sans discours émotionnel, comme pour toucher l’essentiel, dans la simplicité des mots qui résonnent en nous.

Auteur : Alain CLASTRES
Titre : Entendre le monde
Lire Alain Clastres, c’est entrer vivant dans la matière des mots et des paysages, c’est voir le ciel, les montagnes, sentir le vent avec force et tranquillité. Dans ce recueil, il nous parle aussi de peintre, de poésie comme si cela préexistait déjà en nous. Alain Clastres est un poète qui dit l’infini comme il dit les oiseaux et la mer. Il use de belles certitudes et de patience qui expriment ce qui est pour finalement toucher l’infini. Le lecteur ne tardera pas à éprouver qu’ici le loin est proche et que le proche est loin. Une poésie non duelle qui exprime la simplicité au cœur des choses et nous invite à une autre lecture du monde.

Auteur : Alain CLASTRES
Titre : Feuilles légères
Avec ce nouveau recueil, s’inspirant de la philosophie de Nagarjuna qui affirme que « les choses sont vides de nature propre, pas plus existantes que non existantes », Alain Clastres nous démontre par le sens de l’observation non induit par le moi que la nature produit ses effets sans que nous ayons besoin d’en prendre livraison sentimentalement.
Chaque poème résonne ainsi par sa simplicité, et Alain Clastres nous fait part du mystère instantané des phénomènes qui affecte notre nature profonde dont le calme sous-jacent est notre vraie nature. Pour cela il nous faut nous laisser être et accueillir les choses concrètes ou abstraites qui ne font qu’un comme elles nous arrivent, dénuées de tout concept, pour faire place au merveilleux de la simplicité.

Auteur : Alain CLASTRES
Titre : Flamboiement
Avec ce nouveau recueil, plus que jamais, Alain Clastres plonge au cœur du mystère de la vie. Les arbres, les oiseaux, la lumière, la mer forment sa poésie tout en découverte de l’instant. Alors naturellement, le lecteur s’ouvre à autre chose de plus essentiel que les plaisirs de la vie identifiée à soi, une autre dimension le gagne : découverte de l’attention toute simple et pourtant si profonde. Sans doute comme il le dit si bien lui-même, en parlant du philosophe grec Anaximandre auquel il fait référence : Sa saisie intuitive a d’emblée porté sur la globalité du réel, qu’il a bien ressentie infinie, indéfinie, unitaire et éternelle dans ses transformations incessantes. Cette réalité mystérieuse, il la nommait « Apeiron » en grec. On peut tout à fait la rapprocher du « Tao « de Lao-Tseu à la même épo- que, mais à l’autre bout du monde !

Auteur : Alain CLASTRES
Titre : Il y a
Avec ce nouveau recueil, Alain Clastres explore de manière aussi simple que profonde ce qui est au-delà de l’exprimable mais que nous expérimentons pourtant à chaque instant sans le savoir. Notre plénitude quand le moi est absent, notre unité et notre éternité qui nous relie tous au-delà des apparences n’ont de cesse de nous interpeller lorsque la nature s’offre à nous par exemple, et que nous la contemplons sans y mettre de qualificatifs.
En ce sens, la poésie d’Alain Clastres, qui depuis plusieurs années creuse son sillon pour paradoxalement nous interroger au-delà des mots, nous invite à une dimension spirituelle. Même si dans ce recueil, il nous parle de Bouddha et de Parménide, Alain Clastres continue à chanter la poésie du non-lieu, du non-temps à sa manière pour que nous puissions peut-être découvrir que le bonheur est toujours là, au plus profond de nous, et qu’il est, comme l’ont dit plusieurs mystiques, notre vraie nature.

Auteur : Alain CLASTRES
Titre : Marcher joyeux
Avec ce nouveau livre, l’auteur nous convie à une succession d’observations lentes et passagères mais aussi comme à des traversées d’écriture qui rythment sa marche à travers les paysages qui ne forment qu’un chemin, celui d’un silence en apesanteur qui envahit tout peut-être, les arbres, la plaine, la terre, le ciel. Instantanés de vents, de pluies, tout ici apparaît dans la perception d’une conscience qui regarde les choses telles qu’elles sont jusqu’au dépouillement de soi? «Mais qui respire», s’interroge l’auteur en observant la présence qui est comme sa lumière en tout. Ce livre, le lecteur s’en rendra compte, inspire une joie de ne rien être dans le courant d’une nature qui n’est autre que soi. Loin des chemins lyriques de la poésie, les mots ici agissent comme autant de catalyseurs qui nous relient au regard qui est non-pensée et émerveillement.

Auteur : Alain CLASTRES
Titre : Non-dualité
Le recueil s’ouvre sur des citations de Tchouang-Tseu, penseur chinois du IVe siècle avant J.C., qui sont une fenêtre ouverte sur la non-dualité, le cœur des philosophies et des spiritualités les plus profondes de l’humanité, de l’Orient à l’Occident, l’intuition-compréhension du fond de la réalité.

Cette intuition s’est vue confortée ces dernières années par l’avancée de la science qui a pu démontrer la non séparabilité, l’intrication quantique de la réalité la plus profonde, propriétés, qui si elles paraissent contre-intuitives au premier abord, sont au fond l’expression de la nécessaire cohérence de la réalité, qui ne peut être conçue comme la somme d’entités indépendantes.

Auteur : Alain CLASTRES
Titre : Sans-mot
Avec ce nouveau recueil, Alain Clastres se fait l’observateur d’une nature changeante qui nous éclaire sur notre humanité. Le regard ainsi porté nous mène à notre profondeur et nous enseigne que l’observation, faite d’une attention naturelle, nous dévoile le réel dans sa plénitude, dans notre plénitude. Ici pas de secret, de métaphysique abstraite, mais un élan joyeux vers ce silence qui nous éclaire.

L’auteur l’exprime mieux que quiconque :
« Sans mot, un silence, un geste, une action peuvent révéler le monde, peuvent faire s’accorder au monde. »

Auteur : Alain CLASTRES
Titre : Sans-Objet
La poésie est une voie de paix et d’éternité, nous dit Alain Clastres. Avec ce nouveau recueil, l’auteur s’interroge sur la réalité et tente par les mots de décrire l’insaisissable, l’unité sous-jacente et invisible et pourtant inhérente à notre être. Ce qui nous unit au-delà des phénomènes et qui n’est autre que l’indéfinissable sans objet. Il met en mots ce « nuage d’inconnaissance » où rien ne se meut et exprime la vie dans toute sa plénitude parce que tout est déjà là et nous raccorde, grâce à cette intuition qui demeure en nous, à notre vraie nature indivisible. De ce recueil émane un parfum subtil comme une aperception, un senti au-delà de tous les concepts, véritable voie sans voie, source de vie.

Auteur : Alain CLASTRES
Titre : Silencieux
Alain Clastres observe les phénomènes qui sont lents ou l’œuvre d’un jaillissement. De cette observation naît un approfondissement. Mais jamais il ne donne de réponse car ce serait alors trop réducteur. L’éternité c’est quand il marche, s’asseoit ou regarde par le prisme de la totalité. En ce sens comprendre, c’est ne pas chercher justement à comprendre. La nature, l’art et la musique sont silence en ce poète qui creuse l’âme de l’humanité.

Auteur : Colette CLOUTIER
Titre : Là où naît l'arc-en-ciel
« Ses oeuvres picturales correspondent bien à une certaine notion de « poésie visuelle » où tout est infini dans l’art de l’artiste, même dans les coins les plus secrets de son graphisme-écriture. Chaque trait correspond à une improvisation d’une structure bien conçue dans la peinture de Colette Cloutier. Tout devient une fenêtre ouverte vers un commencement nouveau. »
« C’est une oeuvre de silences dans un silence qui est multiforme, élégant et subtil, hautement intuitif, en connexion avec les grands esprits de la terre et d’un ciel merveilleusement inventé. »
- Pablo Poblète (extrait de la préface)

Auteur : Colette CLOUTIER
Titre : Sons de silences
« Avec cet ensemble de poèmes écrits à différentes années, Colette Cloutier nous révèle avec un extraordinaire talent une poésie hautement créatrice avec le geste « athlétique » du savoir suivre son propre mouvement intérieur en métamorphose permanente vers un univers parallèle de la « fanfare » quotidienne, conventionnelle et conservatrice d’un certain regard populaire schématisé de la poésie.
Notre poète nous invite à parcourir un territoire comme une aventure dans l’inconnu, nous transformant en explorateur qui marche sur des sentiers irréguliers, accidentés et quelquefois dangereux, mais pas moins ludiques, lumineux et joyeux, exigeant du lecteur de faire jaillir à son tour tout son talent sensitif. »
- Extrait de la préface de Pablo Poblète Poète et Directeur de la collection « Poètes francophones planétaires » Ed. Unicité

Auteur : Miguel COELHO
Titre : Quasi-haïkus
j'ai quitté
mon identité de sable
pour la poussière qui l'emporte

Illustrations de la couverture et de l’intérieur : Sandrine Bridier

Miguel Coelho est né en 1973. Il enseigne la philosophie en région parisienne et mène en parallèle une activité de pianiste improvisateur, en lien, notamment, avec l'association Le Capital des Mots et le poète Éric Dubois. Certains de ses poèmes ont été publiés en revue (Paysages écrits, Traversées, Recours au Poème... ).

Auteur : Francis COFFINET
Titre : J’appelle la pluie des faibles
Les poèmes de Francis Coffinet s'unissent en un souffle que l'on croirait venu du plus profond de l'âme universelle. Dans ce nouveau recueil, le corps est présent de manière subtile et le poète le dénude au scalpel pour en livrer tous les atours. L'intime est suggéré dans une tension poétique que chaque vers porte avec audace et retenue. Tel est le paradoxe du poème qui dévoile et en même temps dissimule. Tout en cultivant le mystère qui est ici une grâce. C'est un vertige qui saisit le lecteur face à la précision du geste, à la sensualité assumée, à la quête de perfection proche de ce qui pourrait être une géométrie charnelle portée à la rencontre du Vivant et des étoiles.

Auteur : Francis COFFINET
Titre : Je suis de la maison du songe
Préface d’Alain Borer

Il faudrait porter chaque poème de Francis Coffinet comme une pierre précieuse, fragile et sincère, qu'il est nécessaire d'ajouter aux paroles dont on retient la profonde vérité. On ne peut qu'aimer la précision du propos et la quête de pureté que la simplicité des mots cisèle pas à pas. Le dire du poète n'use ni de la thématique ni du procédé. Il s'apparente à une marche, à une méditation qui ne dévoile pas son mystère et incite le lecteur à le suivre.

Auteur : Odile COHEN-ABBAS
Titre : La pluie d’Elma Bauher
J'ai traversé bien des livres, des époques, des pays et des siècles pour élaborer ces petits textes sur la folie. Mais mes sources resteront secrètes car les sources font partie de la loge, des falbalas, des maquillages des artistes, et ne doivent pas se montrer en public. J'espère qu'il ne m'en sera pas tenu rigueur.
(O.C.A.)

Poète et écrivain, Odile Cohen-Abbas participa longtemps à Supérieur inconnu, revue fondée par le surréaliste Sarane Alexandrian (1927-2009). Fidèle collaboratrice des Hommes sans épaule, elle a su garder, de ses années de danse classique, une forme de rigueur et de ténacité ainsi qu’un certain sens du rythme et des pulsations, visibles dans l’écriture même. Aujourd’hui, Odile ramifie ses fins, diversifie ses participations artistiques et littéraires, trace son sillon loin des modes du moment.

Auteur : Odile COHEN-ABBAS
Titre : Le canon sanda
Les débauches de la connaissance

Éditeur, essayiste féru d’occultisme et d’alchimie, Paul Sanda est aussi et d’abord poète. Habitée par les vers de l’intéressé, Odile Cohen-Abbas en explore les moindres aspects recueil après recueil en adoptant un angle de vue personnel, c’est-à-dire sensible, vrai, loin des exégèses universitaires desséchantes. Le résultat est surprenant, émouvant : cent pages de prose passionnée, comme si la lecture attentive engendrait une nouvelle furor lyrique.

Auteur : Bernard COLAS
Titre : Au milieu d’une phrase
Encres par Valérie Thévenot

Je suis un trou de mémoire / Je suis une lacune /
Mon histoire est muette nous dit Bernard Colas appelé aux variables bleues de Valérie Thévenot, plasticienne. Séjour d’une poésie lucide mais Nous avons l’infini / Il nous faut toute une vie pour apprendre à compter. Au milieu d’une phrase, comment s’assortir à l’existence et conjuguer ses sorts ? Ajustement périlleux et si précis… Je souffre de rêves excessifs / J’ai peur des matins sans songes / S’avance une journée immense. Au matin de la courbe, exultent les spires de Valérie Thévenot aux mimes minimaux. Glyphes oiseaux et oscillants, vibratiles où déteignent des vols outre pollens incertains. Le poète assume des sillons éloquents, engrenage subtil et malicieux où l’on traque un infini dosé avec attention et pointillés … Bernard Colas interroge ces solitudes qui nous répètent et nous contraignent aux élans, aux projets, aux métamorphoses même si Les bruits de fond se sont trompés car Les gens perdus n’ont pas de parole / Mais Le Temps fait de son mieux et le ciel est prévu.

Auteur : Juliette CORDIER
Titre : Entre quatre yeux
Désir de liberté, puissance de la volonté d'écrire, fierté de la jeunesse en mouvement, voici les ingrédients du premier recueil de Juliette Cordier dont les vingt ans se dressent contre les esprits endormis et les langues de bois.
Entre quatre yeux est un recueil qui prend la parole sans fléchir. Il est une promesse à suivre de toute urgence.
J'ai quinze ans à nouveau.
Garder quelque chose des coups-de-foudre
en coup-de-vent.

J'écris le sillon tracé :
le vent qui file après l'instant me fascine.

Auteur : Marie-Lise CORNEILLE
Titre : Clameurs d'encre
Dans Clameur d’Encres, Marie-Lise Corneille appelle et rassemble le corps, ses craintes, ses cris, cette terre qui nous le rend, ces cieux confidents où nous abritons nos échéances. Ils nous abreuvent de longue vie. « Le corps est prophétie » nous dit-elle avec confiance. Chez Marie-Lise Corneille, la joie et le manque instruisent et élèvent un désir fervent, cet élan avançant à l’air libre. Matière même du miracle. Etonnement si pur. L’auteure fait jaillir de puissantes et solaires solitudes pour préface à l’espoir. Clameur d’Encres nous livre là, sa maestria, fruit du rare et habile héritier des éthers.

Auteur : Michel COSEM
Titre : Aile, la messagère
Aile, la messagère nous entraîne. Le nouveau recueil de Michel Cosem convie au voyage à un double titre : par le déplacement, la traversée des espaces et par l’arrêt, le surgissement de lieux.

Avec l’auteur, nous montons dans le train, l’avion… ça défile, ça glisse, le passage d’un poème à un autre nous retient comme on attrape de l’eau, comme on remplit ses poumons d’air pur, façon impossible. Il y a là une cinétique du désintéressement que les fenêtres successives du poème sédimentent insensiblement, suscitant une douce métamorphose du voyageur.

Auteur : Monique COUDERT
Titre : Le portrait chinois de la mèlancolie
Avec ce nouveau recueil de poésies, Monique Coudert a su investir la technique du portrait chinois pour nous offrir un florilège de textes tantôt simples, tantôt surréalistes. L’imagination de l’auteure affronte tous les vents et s’en remet à l’inspiration de l’instant ou à son humeur vagabonde et parfois mélancolique.

Il a fallu attendre ce recueil de textes poétiques pour donner de la noblesse au portrait chinois, et il fallait être poète comme Monique Coudert pour justement transcender le genre en faisant fi des modes littéraires au profit d’une démarche qui étonne aussi par sa modernité et son originalité.

Auteur : Denisa CRACIUN
Titre : La fleur de figuier
Préface de Thomas Vercruysse
Illustrations d’Elena Golub

La poésie est, dans ce livre de Denisa Crăciun, un véritable acte d'amour au sens le plus large du terme: recueillement et offrande, une expérience inconditionnelle qui cherche l'absolu à travers un processus qui, comme la floraison d'un figuier, s'efface humblement pour que le fruit soit action, « loin de toute gloire » et en « pur mystère », comme le soulignait Rilke. L'immense figure de Salah Stétié, à la fois protectrice et protégée, est ici le Phénix serein qui, s'envolant des sables brûlants du désert de la mort, aperçoit une mer sans fin, dont les vagues sont la voix même de la pensée.
- José Manuel de Vasconcelos

Auteur : Anthony CROIZET & Hubert FRÉALLE
Titre : Rêves de Collure
moteur ! / prenez votre ticket / installez-vous dans un fauteuil de lecture / ouvrez les yeux sur nos pages-écrans / où passe 35 fois un certain rêve de cinéma / au millimètre près / en VOP / (version originale poétique) / refusant l’explication de texte / mais composant avec l’inspiration des images / dont le montage donne leur chance aux jeunes premiers comme aux vieux routiers / encadre les pouvoirs hypnotiques de la série / envisage & dévisage des visages / … / + d’exquis & vivants bonus / un long métrage de collures au final / que sectionne ce maître coup de ciseaux oral : / coupez ! H.F.

Auteur : Pascal CULERRIER
Titre : Un pur mouvement de l’être
Si les incisions sont profondes dans la poésie de Pascal Culerrier, c’est parce que, sans relâche, il greffe en elles l’esprit et la matière de chacun des quatre éléments.

On perçoit, on devine, on suit du doigt les douleurs humaines portées par la pierre qui semble veiller sur un accomplissement humain toujours en devenir:

« … Tu contemples les arbres
où se fige,
mystérieusement,
le pur mouvement de l’être
en ce monde d’ironie que tu peines à nommer tien. »

Auteur : Guillaume CURTIT
Titre : L'aire de rien
A travers L’aire de rien, Guillaume Curtit se promène dans la gravité de manière ludique. La terre, la vie sont-elles des aires de jeux ? interroge-t-il avec espièglerie. Comment faisons-nous pour évaporer nos rêveries affolantes ? Lorsque l’existence nous remue de bas en haut nous faut-il constamment assumer ses équations ? Pénétré l’antichambre de la nuit / Crapahuter les ténèbres, écrit le poète. Dans ce premier recueil Guillaume Curtit file nos gravitations et donne de l’air à nos souffles fantabuleux. Les constellations nous tissent un rêve. Les silences raisonnent/ Ensemencent la béance / d’assonances nouvelles. Comment résister à ces étoiles définitivement filantes ?

Auteur : Charlotte-Rita
Titre : Si les dieux se souvenaient
Du souffle
Du désir de vivre
De l’homme

Illustrations de Michel Pichon

Avec ce nouveau recueil, Charlotte-Rita nous offre des poèmes ouverts à des thèmes qu’elle a choisis pour nous inviter à la suivre et nous enrichir d’une poétique au souffle créateur. Ici tout est posé et les élans lyriques parfaitement maîtrisés. Chaque poème est un sujet en soi qu’elle développe avant d’aller puiser les mots dans la magie de la solitude. Pas de comparaisons mais une puissance descriptive qu’elle puise souvent au creuset de l’intime comme pour nous donner à sentir l’inexprimable. Une poésie qui vient du cœur, qui défie toutes les modes et, de fait, nous permet de la suivre au gré de ses enchantements dont l’inspiration ne se laisse jamais piéger par le souffle du hasard, afin de faire sens.

Auteur : Emmanuel DALL'AGLIO
Titre : La grande nuit des mains qui se serrent
Préface de dom Jean-Charles Nault, o.s.b.
Abbé de l’Abbaye bénédictine de Saint-Wandrille

« Trop souvent je ne lis pas vraiment, je joue au fakir, je marche sur les mots ; un frais torrent ignore mes chevilles. »
Avec « La grande nuit des mains qui se serrent », Emmanuel Dall’Aglio nous conduit au plus proche de ses sources.
Après avoir écrit plusieurs livres de poèmes, publiés notamment chez Cheyne Éditeur, il entre maintenant dans son essentiel.
Ces Carnets, d’une rigueur heureuse où l’auteur se courbe face au vent de l’esprit, s’ouvrent devant nous comme un viatique.

Auteur : Paul DALLAIRE
Titre : Poèmes Dada-l'Air
« C’est un grand honneur de présenter dans ma collection « Poètes francophones planétaires » ce livre du poète québécois Paul Dallaire, « Poèmes Dada-l’Air semés en Trifluvie ».
Un ensemble de textes qui donnent de la lumière et de l’oxygène à la poésie francophone, québécoise et universelle… »
Pablo Poblète (Extrait de la préface)

« ... Ce qui unit les textes de ce recueil, c'est qu'ils ont été lus et performés devant public à une ou plusieurs reprises dans différentes villes du Québec...
Plusieurs variations ponctuent la lecture orale : voix tantôt monocorde, tantôt aiguë, tantôt grave, parfois chantante et douce ou éraillée et désagréable... chuchotements, cris, accélérations, ralentissements jusqu'à la déformation [Les enfants ! / J’aime les chars] … Comme au théâtre, le texte est mis en jeu, le jeu de la parole, de l'oralité. Lectrice, lecteur, fais-en autant: lis-les à voix haute, joue et amuse-toi ! La poésie naît, ou renaît, quand elle sort de la bouche! »

Auteur : Anne DE COMMINES & Davide NAPOLI
Titre : Avec inter dictions
Avec inter dictions sème des gouttes de temps et autres savantes bulles d’air. Respirés par intermittence, Anne de Commines et Davide Napoli émettent de la poésie en suspension. Deux combustions de vers invitent aux rêves les plus transparents. Styles minimaux et petites implosions poudreuses nous innervent et nous immiscent à bout du réel. Les voix de François Cognard et de Davide Napoli déposent ou chuchotent ces stances solaires et sculptées lunes après l’autre. Des traces majuscules devancent le talent dans un crépuscule de retard. Voix et plumes dressent le poème au point-vision là où l’œil dément le vide. Les auteurs omnispectres détaillent leurs propres particules où l'infime invente, concentré d’un rien. Les avait-on un jour, soupçonnés ?

Auteur : Anne DE COMMINES & Jorge TAFUR GARCIA
Titre : De toi à moi
« Tu es ma vie, ma très ancienne
Je suis ta trace indélébile
Mon doux arbre, ma sève nocturne
Tu pardonnes mes rêves et agrandis ma nuit

En cours de poème, tu es éloquent et audible
Tu me transmets tes ailes dans la réflexion du signe
Mon songe t’attend là où tu me commences »

Auteur : Anne DE COMMINES & Philippe TANCELIN
Titre : Anthologie des ascendances
Avec ce recueil d’Anne de Commines et Philippe Tancelin, le lecteur entre dans un univers à deux voix qui tantôt s’assemblent tantôt se répondent. Les mots ici ont leur propre intelligence sonore et nous parviennent comme habités par la magie de l’instant. Nul doute que, durant la lecture, quelque chose de mystérieux se produit à travers la lumière des échanges poétiques. L’émotion du recueillement au fil du recueil s’im- pose. Chaque page semble jaillir sous l’effet d’une grâce poétique. Les poèmes se lisent alors dans la découverte ou l’émerveillement d’une langue qui va l’essentiel.

Auteur : Anne DE COMMINES
Titre : À l'échelle du vide
Texte d'Anne de Commines
Photos de wall°ich

Comment venir à bout du réel ? Interroge la question chronique. M'a-t-on rêvé dans un livre ? Se demande l'agitateur conseil. A l’échelle du vide répond à ces curieuses béances sous la plume d’Anne de Commines et dans l’œil insolite de wall°ich. Auteure et artiste inventorient de puissants échos pour rivaliser avec les meilleures allusions d’optique et autres utopies vérifiables. Un autre regard dressant de son lyrisme les improbables visions écrit Jean-Pierre Simard dans sa préface. Dans le prestige du noir et blanc, le photographe wall°ich émet des lumières totems et arque les tensions. Anne de Commines précise les proses dans des marges inattendues où sévit parfois un néant studieux ! Ondes graphiques et vers au ralenti, achèvent nos propres densités. Ce opus fait de la vie une matière désormais compatible, mais, pas d’inquiétude l’existence nous compte parmi ses Énigmes.

Auteur : Anne DE COMMINES
Titre : Le livre parlé par 23 poètes
Le livre parlé par 23 poètes est une anthologie de poètes contemporains ici rassemblés. Pour chacun, Anne de Commines croque un portrait. Chez les auteurs, elle recueille une maturité primordiale et insuffle ces ondes bienfaitrices qui les révèlent. Aux marges de ce monde, les poètes s’expriment et nous livrent leurs lignes à longueur de volutes. Écrits en exil, vestiges du cri, appels à l’amour, au règne des altitudes… ces plumes composites mosaiquent ce recueil et font valoir une identité poétique. À une époque tyrannisée par l’approche des extrémismes, la poésie recule et nous devons brandir son innocence héroïque. Engagée aux côtés des auteurs accueillis, Anne de Commines veut affirmer cette nécessité poétique, cette voix confidente, cette réappropriation vitale du silence créateur. Le livre parlé par 23 poètes s’élève contre ces nuits a-culturelles qui nous répètent et s’amassent en rimes obtuses. Autour des poètes présentés, Anne de Commines souhaite reconquérir le pays des dieux enfuis. À travers ce livre elle invite la culture poétique et la culture tout court à exprimer ses initiatives et ses diversités.

Auteur : Anne DE COMMINES
Titre : Vous sentez-vous à l'article de l'humour?
Suivi de Toutes mes cons sidérations !

Vous sentez-vous à l’article de l’humour ? trace des déambulations truquées à toutes vapeurs et autres courants d’air simplifiés. De ses lignes imaginaires la poétesse Anne de Commines crée des distorsions à fables. Parmi les différents matériaux du monde, les blagues insolites expriment leur nature volatile. En l’absence de cadre, prière d’insérer l’humour et autres petits précipités d’air comprimé !! Avec toutes mes cons sidérations ! est un drôle de texte sur la bêtise, à lire à voix haute. Un con s’essaie toujours en volume fermé ! De la strate aux sphères, Anne de Commines visite ses équations de l’intérieur. L’intellect constamment en apnée, au Mur du Con toutes les lueurs résistent ! Si vous en croisez un, dites vous que vous l’avez déjà lu quelque part !!

Auteur : Maggy DE COSTER
Titre : Déclinaison du verbe
Dans les plis de l’oubli se cachent
Des traces de souvenirs
Que le temps finit par remorquer
À la lueur de l’inconscient

Dans l’oblique d’un regard furtif
Se lisent les notes silencieuses
D’un cœur transi de peur

Aux pleurs des enfants
Se mêlent les plaintes de la terre

Du sang versé s’exhale l’odeur de l’horreur

Œuvre de la couverture : Maggy De Coster

Auteur : Mukti DE COUX
Titre : La Bâtarde de Dieu
Sur la colline sacrée d’Assise,
Les Saints unissent leurs sangs,
– Bure brune, Claire de lune –,
Et je nais, moi,
Métisse des terres d’Occident et d’Orient.
Dans le royaume solaire du Soi,
Nous nous enivrons au vin de l’ascèse.
Paradis nomade de l’enfance.
L’amour est notre toit ;
La joie est partout.

Couverture : Peinture à l’huile, Cornélia du Marais.
Photo : Atmananda Stig Benning

Auteur : Nadège DE L'ÉPINE
Titre : L’Épine de la Rose
« À la manière de ses journaux intimes d’adolescente, Nadège se confie en poétisant son quotidien. Elle tisse au fil des jours le tableau de ses émotions les plus brutes. Une passion en recouvre une autre tandis qu’émotions contradictoires s’entrechoquent d’une page à l’autre. Elle nous parle d’un amour perdu et d’amants retrouvés. Elle nous parle d’un frère qui a quitté la terre mais qui reste dans son ciel. Elle nous parle de ses obsessions de mort, de vie, d’hommes, de désirs et de cette quête incessante de l’amour. Parce que depuis toute petite elle m’a montré que si la douleur passe par le cœur, la guérison passe par les mots. »
(Préface de Karine Deluz)

Auteur : Éléonore DE LAVANDEYRA SCHÖFFER
Titre : Poèmes policés
Éléonore de Lavandeyra Schöffer a longtemps tenu secrète une œuvre plastique et visuelle dont la lettre est le point de départ. Ses recherches font voisiner l’art traditionnel de la calligraphie avec, par exemple, des compositions à la machine à écrire. Avec l’« écriture dans les vides », elle invente dès les années 1960 un alphabet qui ne dévoile ses significations qu’à force d’attention et de patience — toute une école de vie : la sienne. Il n’est donc pas étonnant qu’elle nous offre aujourd’hui ces poèmes typographiques qui prouvent avec humour et sensibilité à quel point le message est modulé par la forme des mots que nous sommes ici appelés à lire.
Arnauld Pierre

Auteur : Georges DE RIVAS & Anny PELOUSE
Titre : Orphée — Eurydice Dialogue
Qui n’a jamais imaginé cette histoire d’amour entre Orphée et Eurydice. Georges de Rivas donne chair par son lyrisme flamboyant à cette mémoire imaginaire.. En lisant ce texte, le lecteur se sentira enivré parce dialogue, tout enveloppé de cette magie ondulatoire des mots.

L’auteur est inspiré, comme porté au-delà de lui-même et nous transmet ses vers évocateurs tout au long de ce récit poétique.

Dialogue incessant qui charrie tant de beautés tantôt douces ou violentes mais tellement évocatrices de l’âme humaine qu’elles finissent par toucher le cœur du lecteur attentif.

Auteur : Georges DE RIVAS
Titre : Aletheia
Postface de Patrick Quillier.
Aletheia, songe d’éternité, lumière de la nuit obscure sous le soleil d’été. Vérité de l’amour dans un corps et une âme, sel de l’Esprit qui se dépose dans la coupe du silence ô beauté lovée dans la soie étoilée de la Charité ! Sois-nous ce pur Silence langé dans la voix des anges au-delà du Léthé et dis-nous l’amphore où ton génie scella le songe d’une plus haute langue perdue dans les nuées, dis-nous la vigne d’où fut tiré le vin de la vision et où miroitent les plus beaux signes de ton amour dans l’extase du langage. Dis-nous tous les secrets de l’anaphore, de l’anaphase et de l’antanaclase. Ô que s’élève ton chant de grâce à notre cœur bercé de nouveaux Versets !

Auteur : Céline DE-SAËR
Titre : Tremblement d'éther
Céline a la passion poétique en elle. Elle se lance. Elle a raison. La poésie est toujours un risque calculé. La passion l’emporte sur le calcul, à la fin.

C’est le matin, dans son premier livre. Matin de mer, de ciel, de vent. On est au Nord. Il y a même la table des marées disposée en poème.

Il y a chez Céline à la fois le sens de la « tribu », des autres, de la chaîne qui nous unit aux ancêtres, comme du « moi » et du « toi » qui noue notre relation lyrique au monde.

Auteur : Arnaud DELCORTE
Titre : Aimants + Rémanences
Arnaud Delcorte déploie une poésie intense où amours et sentiments se délient pour mieux se renouer. Poésie du corps en attente de l'autre. Poésie-béatitude et poésie–cataplasme opèrent dans une fusion entre pulsion érotique et recherche de plénitude. Le poète creuse en lui, va chercher l'intime dans ses tripes.
Des poèmes qui donnent à sentir ce que l'amour a de plus exponentiel, amour des corps, amour regard. Le poète ici est dans cette présence qui cherche les signes de l'amour aux confins de lui-même, entre désirs, quête de sens, joies, douleurs.

Auteur : Arnaud DELCORTE
Titre : Outrebleu
Parcourir Outrebleu, c’est être en présence des corps, le poète écrit avec le feu, les étoiles, mais à partir du corps et les cinq sens en éveil. Réceptacle des sensations, il est aussi l’espace d’une quête bien plus ancienne, résolument existentielle, la quête de soi. Or le soi ne se perçoit jamais lui-même qu’en présence de l’autre, dans l’effusion et même la fusion avec l’autre. La présence de cet autre, ami ou amant, en tout cas aimé, qui n’apparait entre les signes que par l’une des parties de son corps : ici, “tes cuisses”, là-bas “Il revient de loin le goût de tes lèvres”, ou encore “J’effleure tes bras, ta poitrine”.
(Extrait de la préface de Stève-Wilifrid Mounguengui)

Auteur : Arnaud DELCORTE
Titre : Trouble
Avec ce nouveau recueil de poèmes, Arnaud Delcorte n’a de cesse de nous interroger sur notre identité d’homme à travers différents lieux et postures. Identité de notre source corporelle et même spirituelle, les deux étant inséparables. Qui sommes-nous, avons-nous le choix de ce que nous sommes au plus profond du cœur et des orages, des obsessions et des détresses ? Le sujet des migrants est là comme pour couper court à toutes ces interrogations si nous savons regarder sans honte ce qui anime l’homme en devenir. Les mots ici sont autant de réponses en formes d’accalmies mais aussi de catapultes qui résonnent en nous. Puis il y a l’amour avec ses pulsions au-delà des mots que seule sa poésie interroge sans certitude et dont il est le chantre et le poète qui cherche en nuances des fragments de réponse, mais c’est que

Auteur : Marie-Philippe DELOCHE & Philippe BOURET
Titre : De si longtemps avant les mots
Ce qui se parle est un cri, ce qui s'écrit est une conversation où les mots, un à un, avec entêtement et précision, creusent un sillon vers la rencontre. Ce qui reste est une parole poétique que Marie-Philippe Deloche et Philippe Bouret tissent au fil de leur désir d'écriture en balancier. Car il est question du désir qui n'avouant son nom qu'à peine et subtilement fait preuve de courage et acte de résistance quand surgit le dire plutôt que rien.

Auteur : Marie-Philippe DELOCHE & Philippe BOURET
Titre : Retours de voix
Dialogue incessant où les mots sont portés par une parole incandescente. Tout est dit jusqu’au sublime, tout est porté au plus intime, au plus profond de l’être, là où la parole se libère par un flux que l’on sent provenir de la joie. L’érotisme s’invente, explose parfois pour revenir à la présence, puis se dissout comme pour mieux renaître. Chaque page du livre est une lampe qui nous dirige vers la sensorialité.

Redis-moi encore des poèmes
De stars de cinéma
Reviens jeter sur mes paupières

Auteur : James DENIS
Titre : Confessions amoureuses
« James Denis est un artiste aguerri, et je vous recommande de bien vous accrocher, car il vous faudra laisser le monde des vivants à sa porte et vous laisser profondément envahir par ses coups de sentiments et sa frénésie fabuleuse. Maintenant, je pourrais écrire des romans sur ses poèmes, il me semble que vous devrez vous faire votre propre expérience littéraire et émotionnelle, car chacune de ses poésies possède un langage étudié qui est perceptible uniquement lorsqu’on s’isole et qu’on ferme les yeux pour ouvrir son cœur. »
- Samira Achaach

Auteur : Jérôme DENOIX & Éric DESORDRE
Titre : Chasse avec les fantômes
Sur un chemin ardent

D’abord le choc des couleurs de Jérôme Denoix, des traits tracés avec une sorte d’urgence et comme déjà imbibés de temps, images brûlantes, parfois presque inquiétantes, reliées à une mémoire venue de loin dans la lumière d’une Afrique bleue et noire – une mémoire qui croise celle, éparpillée, en bribes lentes qui peu à peu s’agrègent dans les mots d’Éric Desordre : cette Chasse avec les fantômes nous mène dans un ailleurs fascinant, sur cette terre labourée de feu, du côté du fleuve Niger peut-être, ou d’autres déserts, intérieurs aussi… Et, plus on avance dans ces formidables paysages de visages et de murmures désenfouis, plus on se dit que ce grand poème est fait pour être dit, pour être crié, pour être chanté – comme il est peint. Ecoutez la musique : « Muscles pleins bouches pleines / De sève rouge / De cris africains / De piano d’Amérique / de Brésil gorgé d’eau / et de vitamines // Il embrasse sa terre plantée / De grands arbres verts et rouges / De pousses animées de vie animale / D’animal vu dansant sous les arbres ». C’est un orchestre rutilant, un jazz de mots. Le chasseur Éric Desordre marche obstinément et tisse son poème en avançant dans sa langue, brute, secouée d’éclairs, et en se reconnaissant bientôt comme une sorte de Quichotte sur la terre noire d’Afrique… En fait, il est face à lui-même… Partout son miroir le rattrape : « Serait-ce que tu n’as pas d’autre dieu que moi ? ». Que lui reste-t-il sinon les mots, la mémoire brûlante des mots, les images de ce qui s’est gravé en lui : « derrière les paupières / les yeux voyaient les fantômes ». Suivez-le sur ce chemin !
(Extrait de la préface d’Alain Duault)

Auteur : Geneviève DEPLATIÈRE
Titre : L'un seul, légendes
La poésie de Geneviève Deplatière nous entraîne par des chemins éthérés dans une conversation avec ce qui est à la racine même de l'acte d'écriture : frôler la mort sans y céder jamais, préférer la vie, tenir tête aux évidences, provoquer la rencontre dans la parole poétique ou bien s'en tenir au rêve et marcher. Chaque mot est pesé, chaque vers nous arrête, exigeant que l'on fasse mieux que de passer pour cueillir l'émotion séduisante certes mais volatile comme le sont Les écorces d'écume dans le vent. L'enfance n'est jamais loin, qui expire ses relents de miel et d'acide et Embrasse la lumière toute couronnée de rêves.

Auteur : Éric DESORDRE
Titre : J’ai arraché la dernière page
Voilà une délicieuse lecture que ce Journal, à plus d’un titre (!) Les fragments révèlent la singularité savoureuse d’une écriture ensoleillée, dans un humour souvent caustique pour le jeune homme qu’elle fait naître à nouveau. Le plaisir éprouvé provient des souvenirs permettant de restituer l’âme impalpable d’une époque ; il vient aussi de la recherche généreuse d’un bonheur perdu, d’un réseau filial et fraternel tissé et reconstitué. Perec et Pagnol réunis.
À la croisée de la prose poétique, du journal intime et des paraboles ironiques, la résurgence savamment désordonnée et chaotique de la mémoire exprime pour le monde, ceux qui y vivent et ceux qui y ont vécu, une immense tendresse.

Auteur : Éric DESORDRE
Titre : Le chemin derrière l'étoile
Avec ce très beau parcours de poèmes, Éric Desordre évolue vers une poésie plus abstraite et métaphorique. Analogies fulgurantes, précision descriptive, goût de l’éclat de la langue.
Un lyrisme flamboyant et quelque chose de romantique dans le lexique si riche des « Sentiers de la mémoire » et de « Vers l’intran- quillité ». Une révérence baudelairienne dans la partie liée à la thématique marine des « Voyages ». La modernité de sa poésie réside dans la jouissance linguistique et esthétique du mot.
Une poésie gourmande d’elle-même, somptueuse.

Auteur : Éric DESORDRE
Titre : Le feu au gorille
« À travers Le feu au gorille, Éric Desordre révèle nos tensions existentielles et ontologiques. Il les incorpore et apprivoise nos combats tels d’ultimes intérieurs. Un bout de chemin ensemble / Sur cette terre / Écrire, peindre, aimer / Avant de se noyer / Dans la lumière.
Il incarne et accomplit de surprenantes explorations, là où règnent nos lois profondes. Ces arrangements avec l’âme sont doués de respirations, de chair ; avec leurs ardeurs, leurs avidités, leurs fatigues et leurs grâces, Éric Desordre alarme nos repos... »
- Extrait de la préface d’Anne de Commines.

Auteur : Éric DESORDRE
Titre : Le Grand Catalogue des livres imaginaires
Quelle rencontre turbulente et joyeuse que ce Grand Catalogue ! L’œuvre se rapproche de l’inventaire en constituant des listes d’ouvrages totalement imaginaires mais qui prennent appui sur des titres d’œuvres classiques – « Jacques le fataliste » – ou moins classiques, des noms de personnages de romans, de bandes dessinées, de contes, de lieux chargés d’histoire, des collections éditoriales célèbres comme « OSS 117 », des feuilletons comme « Les Mystères de Paris ».
Le lecteur est invité à convoquer le modèle suggéré et à voyager dans la truculence joviale de titres déclinés en cascade. Les listes s’emballent et le catalogue littéraire devient délirant. La succession des ouvrages imaginaires obéit à des rapprochements ludiques phonétiques et sémantiques savoureux.

Auteur : Éric DESORDRE
Titre : Tu avanceras nu
Avec ce recueil Éric Desordre nous offre, à travers ses thématiques définies, des poèmes révélateurs où les mots lancés comme des pierres brutes rendent discernable l'imaginaire. Chaque titre présage un butin de mots aux sonorités foisonnantes. Tout poème est une scène nouvelle avec ses cassures, ses brutalités douces qui peu à peu ouvrent au lecteur des portes sensitives. Les paysages extérieurs se transmuent en tableaux intérieurs et il revient alors au lecteur de les interpréter, de s'y glisser en suivant les rythmes où s'entremêlent les souvenirs à peine dévoilés. C'est à lui de faire sien le discours amoureux et cosmique, de se fondre dans les mélodies de cette poétique qui convoque une manière unique d'appréhender le réel.

Auteur : Marie-Josée DESVIGNES
Titre : Haut cœur de pierre
Tes silences ont pris flamme
dans la chambre secrète, j’attends
un accord immuable, immuable, immuable
caché au creux de ton âme.
Ton visage, son reflet sur la vitre
au centre de la pièce voyage en inertie
et dans la confusion
des confidences scabreuses – tu mens.

« Haut cœur de pierre (six chants d’amour) est une traversée, de l’absence d’amour ou sa perte à sa consolation ou sa renaissance, de la mort à la vie. »
- Marie-Josée Desvignes

Auteur : Laurent DESVOUX-D'YREK
Titre : Au Galop bleu de la Beauté
« Qu’est-ce qui peut ressortir le plus à la gageure que de tenter de rendre compte de l’opus de Laurent Desvoux-D’Yrek ? »… « Il est nécessaire de s’imprégner du désordre purement apparent que représente le livre, en réalité extrêmement structuré, organisé. Je goûte donc ce maniement incessant des mots pris et repris – tordus – dans tous les sens et cette fascination pour la loi des nombres. Nous savourons une pléthore de prouesses, la jubilation du créateur, et, bien sûr, sa ferveur pour Apollinaire. »
- Extraits de la préface de Jean-François Blavin

Auteur : Laurent DESVOUX-D'YREK
Titre : Des chiffons de javel... aux ardents poétiques
« Le Printemps des poètes est un échec désolant et grandiose. [...] mais certes il se propage avec une ardente patience grâce à quelques fantassins de l’Utopie, qui font découvrir aux écoliers comme à leurs lecteurs ces aspirations qui les dépassent... »
- Extrait de la Préface d’Alain Borer, Président du Printemps des Poètes.

Comment pourra-t-on lire ce tome des Années paires - 2000 / 2018 - par moult « Printemps des Poètes » dans un collège près de Javel et du pont Mirabeau, cher à l’Apollinaire, poète qui passe et demeure après un siècle ?
On pourra s’intéresser à la démarche, inscrire un rendez-vous poétique dans un cadre scolaire, en installant d’autres mises en situation de la poésie, de la lecture à sa création, de la venue de poètes aux animations des rythmes.

Auteur : Nathalie DHENIN & Jean-Luc VANKERSSCHAVER
Titre : Pantouns et Peintures
Nathalie Dhénin et Jean-Luc Vankersschaver associent leurs talents artistiques en Pantouns et Peintures.
De ses précédents livres de haïkus parus aux Éditions Unicité, Autour d'un parc et Autour de nous, Nathalie fait ici le lien entre le court poème japonais et le pantoun malais dans sa forme francophone, comme l'indique la préface de Georges Voisset, directeur de publication de « Pantouns et Genres brefs ».
Jean-Luc dédie la palette nuancée de son monde imaginaire en un triptyque pictural vibrant dont les scénettes ont inspiré de fervents courts poèmes.

Auteur : DIBBOUK 20
Titre : Brèc(he)
Notes de l’éditeur

Ainsi il en va des images, du son et des textes qui arpentent la littérature. Brèche n‘est pas un livre comme les autres qui veut souvent impressionner, enjoliver, s’approprier une pensée, un genre. Non Brèche c’est le contraire, qui n’a pas de nom en fait. Tous ceux qui ont collaboré à ce livre se sont engouffrés dans la brèche laissant passer comme un filet aigu de lumière aussi brillant qu’un diamant.

Dans ce livre chaque page est étonnante justement parce qu’elle détone du reste qui suit ou précède. Mélange de toutes les manières de raconter, de tous les esthétismes en couleurs.

Auteur : Constance DICKSON
Titre : Un vase rempli d'émotions
« En s’adressant directement aux choses et aux sentiments, en les interpelant avec familiarité, sans complaisance, fermeté ou douceur, Constance leur donne vie en même temps qu’une âme. Elle nous entraine ainsi dans ses interrogations sur le rapport au monde avec beaucoup de justesse, de fraîcheur et une sacrée dose d’humour. Un art consommé pour jouer avec ses maux, qui peuvent être les nôtres.
Sans aucune concession elle nous livre ses défauts, ses maladresses, et nous dévoile, au-delà de ses révoltes, son désir d’aimer et d’être aimée. Cette confession à fleur de mots est au cœur de l’ouvrage et le nourrit. »
- Extrait de la préface d’Alain Bazot

Auteur : Ivan DMITRIEFF & Marilena OPREAN
Titre : Joie !
Note de l’éditeur

Ivan Dmitrieff est un observateur incessant qui nous enchante. Le poète reçoit en lui la beauté et le mouvement des éléments de la nature qui le gagnent, et inondent sa présence en une fête des sens. Ici les poèmes guérissent le lecteur en lui donnant à accueillir tout ce qu’il voit par les mots comme une célébration d’énergies cumulées, avant tout sensorielles. Une poésie qui fait sens au-delà des mots, tel un jaillissement de petites saveurs se faisant de plus en plus complètes jusqu’à susciter notre émerveillement, jusqu’à faire de nous des hommes au regard merveilleux. Le poète chante le silence multidimensionnel qui embrasse les éléments. Il chante pour que notre intériorité se fasse vivante. Et nous voilà lecteur d’une poésie-présence qui œuvre dans le tout, et nous enseigne sans l’acter qu’il suffit de laisser venir les sensations du corps ; oublieuses de l’interprétation du mental, elles perçoivent l’immense dans l’effervescence de la nature en une fête toujours renouvelée.
Et puis, il y a ce partage avec la dessinatrice Marilena Oprean qui a osé l’interprétation symbolique de cet inexprimable, en faisant exploser les énergies en une danse qui parcourt le recueil, sans adouber le poète, mais en l’accompagnant minutieusement, ajoutant « encore quelque chose », sans « vouloir » ajouter… pour accompagner avec l’élan des formes et des couleurs des mots qui, au final, viennent du cœur sans même qu’il y ait cette intention.

Auteur : Ivan DMITRIEFF
Titre : A la table de silence suivi de Poèmes en scène
Un chant fait être ici ce qui est sous la voûte de nulle église et sa voix silencieuse était toujours là dans l'écoute des mondes appelant notre vie et notre regard au-delà des apparences et des douleurs et ses airs de forêts d'étoiles de landes nous peuplaient constamment de beauté son langage muet et vivant faisait notre amour et notre mystère éternellement.

Auteur : Ivan DMITRIEFF
Titre : Tercets de la lumière
Gouaches de Henri Baviera

Va, tu es l’Ouvert,
où dansent les mondes,
qui à chaque instant te manifeste

Ivan DMITRIEFF est une voix du cœur, a une voie au cœur avec ses élans de souffle et la générosité d’une parole où « l’esprit lance ses reflets de lumière, où la nature se déploie dans le miroir du vide ». Ses mots prônent une réconciliation de l’homme et de son origine, sa parole suggère la reconquête de notre terre intérieure.
- Yves Miséricordia, extrait de la postface

Auteur : Didier DU BLÉ
Titre : Par le chemin
Avec ce nouveau recueil, l’auteur semble interroger la place de l’homme dans l’univers et plonge au cœur de cette question essentielle : Qui sommes-nous pour côtoyer ce monde, cette nature. Une présence invisible, sous-jacente, nous envahit au-delà de ce que nous croyons être. Une forme de transcendance fait vibrer chaque poème qui nous amène au-delà des mots pour nous amener à une ouverture, à un nouveau champ de conscience.

« Ce matin j’ai cueilli une fleur, et en rentrant je l’ai mise dans un petit vase que j’ai posé devant sa photographie.
Le piano, ses partitions, quelques livres. Cette pièce était son monde intérieur, son monde resserré là, qui débordait de choses indicibles. Une île éclairée par la solitude. Un lieu en orbite traversé par des étoiles filantes. »

Auteur : Irène DUBOEUF
Titre : Cendre lissée de vent
Avec ce nouveau recueil, Irène Dubœuf nous propose un cheminement poétique entre contemplation et méditation qui explore le temps et l’espace, où les couleurs et la matière ouvrent des lieux indéfinis entre ciel et terre. Au commencement / Le bleu, écrit-elle dès le premier vers puis, au fur et à mesure de la lecture, apparaissent les éléments d’un paysage dans lequel on entre de plus en plus profondément. Les pierres, les fleurs et l’eau... fusionnent jusqu’à d’intimes résonances, offrant au lecteur la présence vibrante d’une nature où tout s’apprivoise.

Auteur : Irène DUBŒUF
Titre : Effacement des seuils
Si le temps est omniprésent dans l’œuvre d’Irène Dubœuf, il apparaît ici en toile de fond, car Effacement des seuils est avant tout un livre de confins qui focalise l’attention sur cet espace instable et fragile où se rencontrent l’avant et l’après, le visible et l’invisible, où les contraires se chevauchent et parfois se confondent, à l’image de ces horizons incertains où les souvenirs mouvants naissent à fleur d'eau, où la brume estompe des paysages eux-mêmes au bord de l’effacement.

Auteur : Eric DUBOIS
Titre : Chaque pas est une séquence
Éric Dubois est un poète reconnu pour son travail sur les mots. Il entre dans notre langue avec une intuition rare, qui laisse apparaître un autre sens, nous suggérant que ce qui fait sens justement est au-delà de la compréhension première. De cette manière il appréhende une réalité autre qui se situe au-delà du visible et des définitions propres.

Il écrit des vers sur la page, puis il met des blancs qui amènent un arrêt, un silence, et c’est justement ce silence qui nous renvoie comme à une mémoire perdue refaisant peu à peu surface pour nous ramener à nous-mêmes.

Auteur : Eric DUBOIS
Titre : LANGAGE(S)
Les bruits du monde sont le paravent des habitudes

Comme un bruit respire par le sésame
porte porte porte nombre de pensées
nombre établir le plan

Joinville le pont litanie tremper ses pieds dans l’eau bruissante
d’une rivière monotone
dans le soleil miroir de face hiver grinçant
saison des revenants des morts mis en abyme

Éric Dubois est né en 1966 à Paris. Auteur de plusieurs ouvrages de poésie aux éditions Le Manuscrit, Encres Vives, Hélices, l’Harmattan, Publie.net. et Unicité. Responsable de la revue littéraire en ligne « Le Capital des Mots ». Blogueur : « Les tribulations d’Éric Dubois ». Chroniqueur et co-ani- mateur dans l’émission « Le lire et le dire » sur Fréquence Paris Plurielle (106.3 fm Paris) depuis 2010.

Auteur : Éric DUBOIS
Titre : Nul ne sait l'ampleur
Je partage avec la lumière
l'envie de me reposer
à l'ombre de quelque arbre
de porter au bout des bras
des fruits magiques
et des fleurs épiques

Je donnerai tout mon être
à l'explication des sentinelles
qui veillent sur tous les silos
aux esprits miraculés du bonheur
aux anges perdus de l'amour

Auteur : Eric DUBOIS
Titre : Somme du réel implosif
« On parle toujours de quelque chose sans parfois en dire davantage. Les mots forment la réalité. La charpente du temps soutient le poids des pensées.

Navigue toujours à vue et n'épargne pas les récifs.

Chaque corps obéit au magnétisme des temps.

Le bruit du monde est pour mes oreilles une chanson familière.

La pierre du langage fonde le désir.

Le mot est peut-être une caméra.

L'œil exercé sait avant tout. »

Éric Dubois, poète, écrivain, né en 1966.
Vit à Joinville-le Pont.

Auteur : Valentine DUBOIS & Alain GARO
Titre : Ouverture facile
« Le cadavre exquis est un jeu qui consiste à faire composer une phrase, ou un dessin, par plusieurs personnes sans qu'aucune d'elles ne puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes. »
Ce jeu littéraire a été inventé à Paris, au no 54 de la rue du Château, dans une maison où vivaient Marcel Duhamel, Jacques Prévert et Yves Tanguy.

Le principe du jeu est le suivant : chaque participant écrit à tour de rôle une partie d'une phrase, dans l'ordre sujet-verbe-complément, sans savoir ce que le précédent a écrit.
La première phrase qui résulta et qui donna le nom à ce jeu fut :

Auteur : Valentine DUBOIS
Titre : Naissance des métamorphoses
« Qui s’en saisit
Effréné inconscient
Naissant de tes métamorphoses
D’où jaillissent tes songes
L’urgence du cœur
Ébranle le saule
En sa douleur »

Dans ce huitième recueil, Valentine Dubois se décide d’explorer le par-delà des mots.
Mots-enfants, mots-île, mots-pluies… car c’est ainsi que chaque jour nouveau enchante sa vie.

Auteur : Patrick DUFOSSÉ
Titre : L’axe du feu
L’axe du feu est la ligne de crête qui relie les points de ferveur d’une vie humaine.
Ce sont ces différents pôles que tressent ensemble les cinq recueils réunis ici, écrits sur plus de vingt ans.
L’amour de la femme, d’abord, avec un érotisme sous-jacent, trouve ensuite un écho cosmique dans la célébration de la forêt, à travers une poésie dense et limpide, toujours accessible à ceux qui s’y laissent porter.
Plus loin, des poèmes mystiques d’une rare intensité transfigurent l'œuvre avec une simplicité qui tient de la profondeur vécue pleinement au seuil de l'Être.
Le poète voit « l'infini dans les détails ». Il sent, respire, « entend l'éternité » qui jaillit de la Joie pour l’offrir à la méditation du lecteur.

Auteur : Patrick DUFOSSÉ
Titre : Matriciels
Le présent volume réunit trois recueils d’inspirations contrastées : Talismans, qui doit au Sahara l’aride incantation d’une parole confinant au silence ; Vingt-deux Matrices, où des poèmes « cubiques » répondent avec une rigueur ludique à une série de sculptures abstraites d’Ipoustéguy; enfin Nus, où le corps célébré (surtout celui de la femme) devient l’espace révélé d’une mystique sensuelle.

Ces trois recueils sont encadrés par deux longs poèmes en miroir, écrits à trente ans d’intervalle, deux odes au train qui emportent le tout dans un cortège épique.

Auteur : Michel DUPLAIX
Titre : À fleur de cœur Turpitudes humaines
Avec ce nouveau recueil, Michel Duplaix s'émerveille de la vie sous tous ses aspects. Du quotidien à l'extraordinaire, il fait sonner les mots pour donner du sens et nous faire éprouver comme un besoin de partager ce que ressent son cœur. Entre intimité et description allégorique, c'est la musique des mots qui prime et qui nous amène à son chant intérieur.
Michel Duplaix a un souffle poétique qui peut osciller entre humour et gravité et, de fait, il en découle comme une vision de la vie qu'il nous invite à partager, avec ses contours, ses contradictions parfois qui sont à l'image de la vie. Ce poète ne cherche pas à plaire mais à déclencher en nous des émotions, et c'est en cela qu'il est lyrique et que ses mots nous emportent et nous embarquent avec lui.

Auteur : Michel DUPLAIX
Titre : Du coq à l'âme
« Alors, Michel Duplaix, merci pour votre amour des mots !
Ceux prononcés avec votre gouaille joviale et parisienne dans les films mythiques où Fantômas se déchaîne contre le monde entier ; ceux de Victor Hugo ou d’Anouilh, entre autres, que vous avez déclamés sur les scènes, sous presque toutes les latitudes ; ceux que vous avez conduits sur le petit écran, tenant en laisse, par exemple, Le Chien jaune de Simenon ; ceux que vous avez choisis pour titre à vos peintures et sculptures étonnantes « La fée des nuages », « La proie », « Lignes de fuite »…
Ceux enfin que vous avez fait se rencontrer au fil des pages que voici. Ils composent et contiennent tout ce que l’on attend de la poésie :

Auteur : Michel DUPLAIX
Titre : Sur vol poétique
Après ses créations, voici une étonnante récréation : Michel Duplaix a décidé de choisir chez ses pairs poètes des vers qui, mélangés, forment un nouveau poème.
Si l’on tient compte de la couleur attribuée à Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, Ronsard, Lamartine et consorts Hugo, Apollinaire, Cadou, Gautier, Cocteau, Desbordes-Valmore, Noailles…, ce texte nouveau tient du kaléidoscope, il en possède toutes les surprises, tous les charmes changeants, il transforme le monde en unités d’harmonies inouïes.
Les poètes ont serti la beauté en alexandrins devenus des joyaux, le poète Duplaix expose à sa façon astucieuse ces traits de génie, il marie les mots des uns aux maux des autres, et vice versa.

Auteur : Christine DURIF-BRUCKERT & Cédric LAPLACE
Titre : La part du désert
Dans ce recueil à deux voix qui se rencontrent avec une totale liberté, comme dans une conversation souterraine, l’un et l’autre achoppent ce qui au premier abord est inexprimable. Et pourtant par le langage, des formes se dessinent peu à peu, « soufflent » le lecteur par une profondeur et une lucidité inouïes qui tendent vers l’absolu pour héler nos échos intimes. Christine Durif-Bruckert et Cédric Laplace se répondent, s’interpellent avec une folle lucidité qui met tout en lumière. Des confidences à la fois fluides et métaphysiques emportent toutes les vibrations du possible qui font sens par un ressenti (quasi reconstructeur) de ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes.

Auteur : Christine DURIF-BRUCKERT
Titre : Dans tes pas, il y a le vent
L’histoire a commencé tôt
Ou bien trop tard
Ou peut-être pas du tout.
Avant il y avait trop de bruit
Pour tracer les lignes d’un récit
Il y avait les aversions et les confusions
Je pensais que ça se verrait
Ce que tu m‘avais transmis
Dans le sang, dans les lobes et les parois
Que ça se verrait
La chute de ton corps
Je faisais silence
Pour entendre ton âme s’éveiller
Pour que ton espoir brille en son noir
Pour ne pas entendre ma propre chute

Auteur : Robert EBGUY
Titre : La femme bleue
Suivi de Le sang du sable les 40 dits du désert

39 • ÉCHO

Je cherche en moi la trace de ta voix,
Une source qui peuple mon désert,
Qui me parle au cœur.

Le Royaume de nulle part,
Le pays du sable, parle aux ardents,
Adeptes des mirages et des hallucinations,
Alchimistes de l’humilité devant l’absolu.

Le paysage de l’Amour est violent,
Il s’infiltre en nous,
On y ressent l’énergie du vide.

Je cherche en moi la trace de ta voix.

Auteur : Mona Gamal EL DINE
Titre : Alexandrina
« Quand tu prendras le chemin d’Ithaque, Souhaite que la route soit longue,
Pleine d’aventures, pleine d’enseignements [...]
Que nombreux soient les matins d’été
Où – avec quel plaisir et quelle joie ! –
Tu découvriras des ports que tu n’as jamais vus [...]
Visite aussi beaucoup de villes égyptiennes,
Et n’aie de cesse de t’instruire auprès de ceux qui savent.
Garde toujours Ithaque présente à ton esprit.
Y parvenir est ta destination finale.
Mais ne te hâte surtout pas dans ton voyage. Mieux vaut le prolonger pendant des années ;

Auteur : Mona Gamal EL-DINE
Titre : L'après midi d'un rossignol
Oh ! Femme !

Tu es la rose dont le parfum nous excite...
Tu es l'arbre dont l'ombre nous abrite...
Tu racontes des comédies, pour oublier ton chagrin, je te réponds c'est de la tragédie sombre !
Dans un monde, où tu es cachée loin du soleil...
Tu restes à l'ombre de lumière, censure suivie de censure, tes lettres magiques sont interdites !

Oh ! Femme !

Oh ! Femme !

Lève-toi ! Regarde le soleil...
Lève-toi ! Écris ton histoire...
Lève-toi ! Parle de ton courage, de ton sacrifice aux yeux du monde !

Auteur : Coralie ÉMILION-LANGUILLE
Titre : Les gestes d'après
« À chaque instant, sans négociation, se mettre du côté de la vie »

« Les gestes d’après » sont à l’endroit de l’autobiographie, entre la correspondance et une poésie du quotidien sincère, brutale et tendre à la fois.

La force de ces textes et dessins tient dans leur ancrage et fait que les mots et lignes résonnent avec de nombreux parcours. À la rencontre de soi et de l’autre, l’autrice chemine dans cette possible renaissance qui s’offre à elle, la sensualité, la liberté, l’art de la contemplation, être dans la nature…

Auteur : Denis EMORINE
Titre : Fertilité de l'abîme
À la source de la poésie de Denis Emorine, on trouve toujours l’hétérogénéité irréductible et l’altérité qui ne peuvent et ne doivent pas être maîtrisées : il suffit de s’y plonger, de s’y remettre entièrement pour pouvoir comprendre la légitimité, la justesse et l’originalité de cette voix, pour se laisser entraîner car la lecture de ce recueil se prête comme une expérience unique et exceptionnellement enrichissante qui nous guide sur des chemins peu praticables tout en maintenant l’équilibre entre l’immatérialité, le vide, le néant et le déploiement de l’être, l’apothéose de l’existence humaine.
Nous acceptons avec plaisir de côtoyer l’auteur dans sa quête pour sonder la tension que recèle le flux, le champ de rencontre et d’interaction de l’identité et de l’identité projetée, réfléchie, l’altérité et l’altérité apprivoisée, assimilée.

Auteur : Denis EMORINE
Titre : La nuit ne finira jamais...
Dans sa poésie, Denis Emorine incarne la Voix prophétique d'une inspiration souvent ancrée à l'Est. Il est le petit frère des très grandes Marina Tsvetaeva et Anna Akhmatova. Cette inspiration, à la fois française et russe, est unique. « La mort vient de l'Est », leitmotiv douloureux, traverse ses livres, dessinant une sorte de pèlerinage, de chemin de croix même, véritable labyrinthe hallucinatoire dans lequel la mort exhibe le filigrane d'un passé vécu par Emorine – parfois par procuration – comme une torture. Selon moi - j'ignore s'il s'agit d'un compliment – Denis est un écrivain russe de langue française d'une grande sensibilité. L'amour et la mort s'affrontent dans son cœur en un combat destructeur. Le passé rejoint le présent, la fiction la réalité, l'Histoire est toujours tragique. De cette lutte fatale, il ne sortira jamais vainqueur, le Nitchevo ((ничего), qui alourdit ses épaules l'en empêche. Ce combat est celui de Sisyphe : la marque du conflit déchirant entre l'esprit latin et l'atavisme slave d'un écrivain singulier dont l'exil (vécu comme tel) dans sa langue maternelle est un véritable stigmate, gravé dans sa chair. Qui d'autre prolongerait un vers de Marina Tsvetaeva par un poème-requiem ? Qui parlerait de « la Russie qui palpite en nous/au creux de la paume »? Ou du « train de la mort /qui caracole vers l'Est », allusion pudique à la déportation ? J'envie les femmes, toujours associées à la mort, célébrées par le poète. Égéries dont la fascination irrigue ce recueil ; sans oublier une « jeune femme brune aux yeux bleus » qui n'est autre que la mère du poète. Cette évocation m'a mis les larmes aux yeux parce que son fantôme imprégnera l'âme de son fils à jamais...
- Igor Zourine

Auteur : Denis EMORINE
Titre : Mots déserts
Le poète Denis Emorine fait l’épopée du réel. Un réel à peine peint, presque d’impressionniste, mais profond, parfois caverneux, comme les abîmes du moi.
Dans ce livre au titre sublime – Mots déserts. Suite russe. Poèmes, on dirait le titre d’une symphonie –, la poésie se fait expérience totale. Le poète vit et a vécu. Toute l’histoire s’accumule en lui. Une histoire de drames, de douleurs, de tragédies, et aussi d’amours, de regards, de pensées positives, via la « jeune femme brune aux yeux bleus », mère exemplaire qui connaît les ravins du temps.
« Le petit garçon » – le poète – narre d’une voix douce et forte les cordes de ce qui a été et de ce qui est, et même de ce qui sera, dans « le grand pays glacé » et en d’autres pays de souffrance.

Auteur : Denis EMORINE
Titre : Prélude à un nouvel exil
Esprit extrêmement sensible, le poète marche entre l’Orient et l’Occident, se divise et réunit simultanément les mondes différents, il mélange les cultures, il écrit des poèmes pour les accrocher sur les frontières et il crée un alliage criant de douleur et de désespoir : « Chaque soir /sous la mitraille /tu vérifies la solidité du fil tendu entre l’Est et l’Ouest/ il fait si froid /dans le cœur des hommes. Vivre est un blasphème ». Et s’il hésite à le faire en pratique, ses poèmes ont le pouvoir d’échapper, de survoler les frontières et de les démanteler avec leurs gardiens. La poésie de Denis Emorine devient des notes, de la musique, en un accord mortel : « Toutes les nuits/ à la même heure/ ses doigts se posent sur les touches du piano/ pour appeler la mort/ depuis qu’ils ont exécuté la femme qu’il aimait ». Son sang coule à travers les poèmes qu’il plisse ; il les éparpille avec colère et douleur : « Rouge est l’horizon. Rouge est ta colère ». Ces poèmes trouvent la force d’échapper à leur exil, de devenir des martyrs, d’être sacrifiés sur l’autel de la liberté. Mais c’est lui-même qui témoigne aussi de la vérité, la vérité tragique de la mort : « Je ne dormais pas/ elle est entrée dans ma cellule/ nue/ comme la vérité /elle a déposé le poignard à mes pieds/ J’aurais voulu mourir de sa main ». Sa poésie est une lamentation-épitaphe : « la poésie me tient lieu d’épitaphe/ il n’y a rien d’autre à graver », une condamnation à mort, une couleur rouge qui aveugle l’innocent. Son nom pourtant, malgré sa volonté – « et maintenant effacez mon nom/ de la mémoire des hommes/ et la trace de vos pas/ dans la poussière » – est écrit dans la mémoire du peuple, dans la poussière sanglante de l’histoire des êtres humains.
(Extrait de la préface de Androniki Dimitriadou)

Auteur : Ingrid ERNST
Titre : D'autres sources au bord d'autres chemins
Par le voyage, le rêve, un brin d’ironie ou un
léger décalage, ces poèmes et images
doucement mélancoliques invitent à jouir
de la beauté du monde… et à la préserver.

Auteur : Céline ESCOUTELOUP
Titre : Debout dans tes yeux
Je marche sans fin sous la pluie inconnue
On dirait qu’elle, elle me connaît
Peut-être même depuis la nuit des temps

Entend-elle que je pense à toi ?

Je l’écoute très fort
Comme si les gouttes, qui se cognent
Pouvaient me rapporter
Les sursauts de ton cœur

Au moins ceux du premier étage
Et les mettre
Sous mes chaussures
Contre mes jambes
Noués à mes lacets.

Encre de couverture : Sophie Brassart

Auteur : Céline ESCOUTELOUP
Titre : Le soleil dans la bouche
Avec ce nouveau recueil, Céline Escouteloup parvient à écrire avec une fraîcheur presque déconcertante tant elle innove par son langage qui aime tantôt à construire, tantôt à déconstruire aussi comme si elle se lançait à corps perdu dans l’autre qui est elle.

Des poèmes qui font sens par leur pouvoir de suggestion, qui appellent comme à une refonte des sentiments. En tout cas, l’émotion fait rage dans chacun des textes de Céline, ce qui ne l’empêche pas d’affronter le concret avec des mots qui brisent le lyrisme comme pour accéder à un état psychique du vivant. Le lecteur sentira que Céline Escouteloup est en phase avec le miroir qui la projette: elle vit ce qu’elle écrit et elle écrit ce qu’elle vit.

Auteur : Fabrice FARRE
Titre : Avant d'apparaître
Je voudrais moi aussi la raconter cette histoire…
Dans ce recueil, Fabrice Farre scrute l’âme du poète en quête de vérité, projet d’une grande humilité qui ne prétend pas clore le débat. Bien au contraire. Mais la marche immobile de ce promeneur solitaire nous mène sur les chemins sensibles de l’exigence poétique. L’exigence poétique est dans la forme qui rejoint le sens, ce à quoi l’auteur se plie avec une lucidité et une sobriété qui rendent attentif le lecteur :

Auteur : Catherine FERRIERE
Titre : Le retour
Un jour d’hiver froid et pluvieux, se promenant avec sa mère, Catherine Ferrière, alors petite écolière, fut interpellée par celle-ci :
– Que veux-tu faire quand tu seras grande ?
– Je ne sais pas.

C’était vrai, elle ne savait pas à quoi se destiner car ce qui lui importait pour l’heure était le grand vent de grands ciels bleus, et puis les arbres petits, les herbes qui piquent et parfument d’un même élan et tous qui se cramponnent à la roche, qui résistent !
Lui importaient beaucoup aussi, son grand-père, sa grand-mère, son père et sa mère, cinq, elle comprise, plus Miquette, la chatte, plus la maison, plus les copines et ses poupées... En plus, elle aurait bien aimé faire Zizi Jeanmaire comme à la télé !

Auteur : Marine FIEYRE
Titre : Muse au
Avec ce deuxième recueil, Marine Fieyre use une fois de plus d’un langage à part, entre réalité brute et lyrisme, qui utilise tous les pouvoirs suggestifs de la langue pour nous offrir là des poèmes aussi surprenants que subversifs.
Cette poète se laisse guider par des intuitions et la musique des mots qui font partie de son moi intérieur, et c’est peut-être là qu’est l’intérêt primordial de sa poésie qui détonne dans le paysage poétique actuel. Marine Fieyre invente sans cesse et se laisse guider par une forme d’urgence qui la traverse pour ensuite faire part de maîtrise dans une écriture tout en verticalité et en justesse.
- François Mocaër

Auteur : Marine FIEYRE
Titre : Saute !
Saute !

elle est là
rêveuse

elle a tout largué
les amants
les passants
les papiers
la mêlée

elle a tout largué
contre vents et marées
et se laisse dériver
au fil des courants
concomitants

elle savait déjà
que même au plus bas
y’avait toujours un endroit
où déposer ses pas

mais ce qu’elle ne savait pas
c’est que tout la haut
c’est bien plus rigolo

Auteur : Marine FIEYRE
Titre : Simia Bubala !
Illustrations par Acko LAURINN

Auteur : Christophe FORGEOT
Titre : Pleine ruine
vec ce nouveau recueil de Christophe Forgeot, nous entrons de plain-pied dans une écriture peu commune où tout laisse à penser que la métaphore (les ruines) est la manière d’appréhender l’existence en fonction de ce que nous sommes intrinsèquement.
Ces ruines, il faut les lire comme notre conditionnement dans la diversité. Il y a toutes sortes de ruines comme autant de personnes en proie à la nature de leur psychisme.
Mais, ici, c’est le style qui importe. L’auteur s’éloigne de tout lyrisme pour revenir par la poésie à ce qui reste d’essentiel. On pourrait y déceler l’essence d’une poésie matérialiste au sens philosophique du terme. En ce sens, ce recueil sort des sentiers battus et nous invite à nous interroger sur ce que nous pensons être ou croyons être.
Ces ruines résonnent en nous par la force des mots à froid et nous confèrent finalement la liberté de les interpréter.

Auteur : Anne-Emmanuelle FOURNIER
Titre : L’offrande aux fantômes
Suivi de Il y a longtemps que je t’aime

Dans ce livre, la mémoire s’écrit en fulgurances. La vision est amorcée par des touches rapides et expressives, qui tentent de saisir l’évanescence de l’instant. Une conscience enregistre les sensations, les images, les atmosphères, afin de pouvoir, une fois ces impressions incarnées dans les mots, mieux les déposer aux pieds de ces fantômes qui l’accompagnent depuis toujours, présences intimement attachées à la vie sensible. La maison les contient tous, ces morts et ces vivants dont Anne-Emmanuelle Fournier tente de s’approcher par fragments successifs. L’écriture est cette offrande tendue vers eux comme une porte vers notre dimension, dans l’espoir de préserver cette filiation fondatrice qui aboutit, dans le second ensemble du recueil, à l’avènement de l’enfant. Lui aussi est une offrande, d’une autre nature, que l’étreinte de l’homme aimé a fait éclore dans l’intimité de la poète. Intensément charnelle, l’offrande réunit ainsi toutes les origines : l’enfance vécue, celle partagée par bribes avec d’autres, celle du lecteur, peut-être – s'il trouve écho à ses propres fondations – et celle que l’on donne, dans une temporalité affranchie de toute servitude, dont le centre de gravité est l’amour.

Auteur : Anne-Emmanuelle FOURNIER
Titre : La part d'errance
Dès les premiers mots, dès les premiers vers, Anne-Emmanuelle Fournier frappe au cœur et place le lecteur comme tout homme face à sa condition d'être pour la mort. La lucidité et la grâce sont ses encres mêlées. Un frisson parcourt notre épine dorsale tendue entre ciel et terre et l'on sait alors que l'auteure ne se déplace pas dans le champ de l'écriture pour ne rien dire, encore moins pour séduire. Nul ne peut se dérober à la finitude. Mais pour le poète éclairé, comme ici l'auteure, le lien et le lieu existent par-delà la mort, plus loin que soi et l'autre, homme ou animal, en résonance avec l'univers. L'écriture en conscience s'apparente à une quête d'absolu, de vérité voire de chemin initiatique. Le lecteur emboîte le pas au poète pour une conversation avec les étoiles qui lui disent que Je n'est pas seulement un autre mais que Je est au-delà...

Auteur : Élodie FRADET & Walker DIARIES
Titre : Belleville, ce jour-là
… Belleville ne livre pas toute sa matière aux voyageurs de passage. Elle aiguise vos sens avant de vous donner à voir. Aussi, au fil des jours, une croyance s’est imposée ; ici, la vie suinte et dégouline comme l’eau, lorsque le barrage cède, sans crier gare, avec impatience, sans destination. La déambulation est mal aisée. Une succession de creux et de pleins, parfois terre-plein, remarquables belvédères, de côtes et de pentes.

Ces bribes de conversations, ces rencontres, j’ai commencé par les consigner sur un carnet. Les lignes rêvaient de danser avec des images. Trouver un photographe, en plein confinement, n’eût été possible sans d’aimables facilitateurs. Au premier coup d’œil, j’ai su que mon partenaire pour cette aventure serait, s’il y consentait, Walker Diaries. Durant cette étrange période, c’est sur un banc, dans le froid, masqués, distanciés d’un mètre que nous avons échangé nos vœux de collaboration…

Auteur : Niklovens FRANSAINT
Titre : Délit d’ombre
À travers Délit d'ombre, le poète Niklovens Fransaint nous soumet aux ombres du monde. Moi / malade de mon siècle, écrit-il. Une nuit gravite, éreintée par ses dissidences. Peurs, guerres, épidémies et autres rumeurs anxiogènes disséminent nos stupeurs. L’enfant du cœur / joue à la roulette céleste / le regard jusqu’à la caverne / utopie. Dans la putréfaction des aurores sommes-nous des fragments passifs, indignes, érigés sous convulsions …? Le poète aligne nos humus aux angles aveugles et précise nos quêtes. Les doigts qui veulent rapatrier l’accord du souffle se voient noyer d’écumes d’argiles. D'où nous vient ce tremblement, cette sinistre reptation où notre monde croît à sa perte ? Assaillie par la quadrature du siècle, la chair des choses saigne et suscite le syndrome du fantôme. mirage. mur rage. où trébuchent les fuseaux de la mémoire. Quel ciel irréfléchi traque nos élans et le revers polychrome du miroir ? Où nous somme ce récit qui s'empreinte dans la paume de l'Histoire ? Nous sommes convoqués à l’orée de l’étreinte /où s’évapore la meurtrissure. Une quelconque fissure de soi / animée par de longues falaises intérieures.

Auteur : Hubert FREALLE
Titre : Chevalery Luminescence
L’auteur nous invite dans cet ouvrage à entrer dans une écriture développant dans un même ensemble le chant poétique, l’espace théâtral et l’approche romanesque afin de présenter une création relevant de l’épaisseur de l’aventure et de la profondeur de vue qui caractérisent la formidable modernité du Cycle de la Légende Arthurienne.

Il nous semble que cette Chevalery Luminescence aurait alors atteint et allumé le foyer de sa lumière, si le lecteur s’y avançait avec le sentiment de pénétrer en un lieu à la fois connu et inconnu, de ce monde et d’un autre, de jadis et d’à présent, en un endroit choisi que nous appelons le Théâtre-Monde, où souhaiteraient s’exprimer le Chant, le Charme et la Flamme.

Auteur : Hubert FREALLE
Titre : La Rosée et l'Échancrure
Après des recherches formelles qui ont su créer des ponts d’écriture entre la nouvelle et la poésie (Prends ma Parole) et entre le théâtre et le chant (Chevalery Luminescence), Hubert Fréalle expérimente dans ce nouveau recueil les pliures et les zones de contact qu’entretiennent la fiction poétique et l’érotisme. Ainsi, dans La Rosée et l’Échancrure, le lecteur est amené à rassembler les fragments d’une histoire trouble et nocturne, que traversent, dans la quête d’un plaisir neuf et interdit, deux jeunes gens, Annabelle de Laumeunière et Jules Boissard. Dans les nuits de Los Angeles, ils fréquentent le Motel Transfert, lieu de passe-passe, de passages, de passe-partout, de distingués rendez-vous. S’engagent alors des échanges, des évolutions et des renversements amplifiés par le jeu des masques de la nuit et du texte dans l’espace du livre. Tant de rencontres, de débats d’ébats et de brùlants déra-pages animent et agitent ainsi les chambres de Motel Transfert, toutes humectées de la rosée d’un mystère X. Un mystère qui pourrait bien avoir le visage de la poésie elle-même, obsessionnel objet d’écriture, figure fatale d’un cinémaginaire projeté noir sur blanc.

Auteur : Hubert FREALLE
Titre : Prends ma Parole
Hubert Fréalle vit et travaille à Paris. Il a pensé et rêvé à ce projet mosaïque depuis ses années universitaires et ses rencontres indélébiles avec de puissants auteurs modernes. Ainsi Beckett, Joyce, Claudel ou encore Breton ont-ils été des figures tutélaires d'un ouvrage composé au fil des années de formation et au rythme de merveilleux coups de sang d'encre au cœur.

Prends ma Parole est-il donc autant l'œuvre d'un amoureux de la poésie que l'aboutissement d'une recherche personnelle sur de nouvelles formes d'écriture, où des morceaux de vie – réelle et fictionnelle – s'impressionnent et s'articulent sans doute en de nouvelles formules parolières.

Auteur : Hubert FREALLE
Titre : Terrilaire
Dans Terrilaire, à la manière dont on se tâte le pouls, l'auteur écrit, et les souvenirs affluent, les plus tendres côtoyant les plus sombres.
(cœur à l'ouvrage)

Du travail souterrain aux cavalcades à vélo, du vrombissement (des machines au Café du Stade les dimanches de l'après-match en Promotion d'Honneur), de l'intrépide boutefeu au premier flirt, du coup de foudre au coup de grisou... une véritable mythologie – nommons-la quotidienne – prend forme.
(pouls calme et régulier)

Auteur : Laura FUSCO
Titre : Elle
Une paroi de roses cache les drames des femmes afghanes. Petites filles au travail dans les villes-décharges ou épouses promises, adolescentes risquant leur vie dans les bidonvilles d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’ailleurs.
ELLE, c’est toutes « les elles » à qui le recueil donne voix, avec leurs luttes faites aussi de symboles et de couleurs : paumes des mains peintes, peintures murales, rouge des fleurs contre celui du feu qui défigure ou celui du sang versé. Les maisons dans lesquelles certaines sont emmurées vives deviennent le lieu où se serrer dans les bras pour trouver de la complicité et le courage de défier les préjugés et même la mort. Ensemble. Parce que si une le peut, toutes le peuvent. Une révolution au féminin, en défense de la vie et de la liberté.
“ Un voyage parmi des droits bafoués. Autant de destins que Laura Fusco transfigure par sa poésie.“ - Nadia Boehlen, porte-parole d’Amnesty International CH

Auteur : Laura FUSCO
Titre : Limbo
Nouvelle édition.

“Il luogo della poesia è il mondo” diceva William Carlos Williams. In Limbo Laura Fusco rinnova il senso di questo assioma con un sentimento d’urgenza. Sono i frammenti di un’Enéide del 21° secolo quelli che si possono ritrovare in questa epopea dolorosa di migranti che la guerra ha cacciato dalla loro terra e hanno tutto perduto. Limbo è un immersione totale nel cuore di un errare pieno di pericolo che sfinisce i corpi ma non il sogno di una riva ospitale.

Auteur : Laura FUSCO
Titre : Matin de nacre et de coquille
Matin de nacre et de coquille est un hymne à la beauté de la nature, lieu de l'âme, à son enchantement qui nous perd pour nous ramener à notre “je” le plus sacré, à l’élan de l’inconnu qui se cache partout et nous implique dans un voyage physique et existentiel, où les paysages extérieurs sont racines miroirs et prolongements des paysages intérieurs et vice versa.

“La poésie de Laura Fusco, dans ce nouveau recueil, est un chant qui a la voix de la terre, de l’eau, du ciel et des forêts.”

Auteur : Laura FUSCO
Titre : Nadir
Dans Nadir, c’est la réécriture du réel confiée aux enfants : leur imagination, leurs jeux et leur langage nous révèlent un monde nouveau et surprenant.

La poésie de Laura Fusco dit le monde que le monde ne dit pas.
La poésie de Laura Fusco nous rappelle à nos devoirs humains, en nous les jetant à la face, sans fard, ni fleurs, sans ménagement.
La poésie de Laura Fusco nous secoue, nous giffle, nous griffe, nous ébranle.
La poésie de Laura Fusco paraît simple
Et parce qu’elle est claire

Auteur : Hafid GAFAÏTI
Titre : Le baptême d'Ulysse
me caresse le cauchemar d’Homère
qui jamais ne s’éteint sur l’Orient et l’Occident
et je tâtonne loin des aèdes qui égrènent les heures
de vérités inutiles et de lumières pathétiques

la Méditerranée ouvre mes cicatrices
la ville m’insulte les caméras suivent ma trace
seul le pin m’entoure de sa compassion
la sauge m’enivre de sa grâce

un vent inconnu a happé le colibri
qui entoure mes pas vers la sainteté

« le baptême d’Ulysse est le septième recueil de Hafid Gafaïti dont les oeuvres illustrent l’envergure de sa parole poétique : de l’expérience de la guerre et de la guerre civile suivie par la traversée du désert à la réflexion métaphysique éclairée par une longue pratique du bouddhisme zen (avec, pour guide, un vieux maître japonais et, pour condisciple, Leonard Cohen !) jusqu’à une paix retrouvée entre spiritualité et chants d’amour baignés d’érotisme.
Ode de la rencontre et d’une humanité sans frontières, le baptême d’Ulysse porte le sceau d’un témoignage, d’un dire sans concession sur la réalité de notre monde et les épreuves sur les chemins de la Méditerranée. Le style ferme, l’écriture écorchée et le rythme soutenu, évoquant parfois le slam et les techniques des poètes de la Beat Generation, sont nourris de beauté et d’espérance, de conscience vive et de compassion. Un poète à lire, une parole à partager ! »

Auteur : Kokouvi Dzifa GALLEY
Titre : Hangbè
À la disparition du roi Akaba qui est son frère jumeau, Hangbè se doit de porter la destinée de son peuple et de faire face tout à la fois aux invasions et à l’hostilité d'une société à dominance patriarcale.
Rythmée et poétique, cette épopée rend justice à une femme légendaire qui régna de 1708 à 1711 et créa le corps des amazones du Danxomè.

Kokouvi Dzifa Galley est un écrivain togolais dont l’imaginaire est profondément attaché au terroir. Membre du réseau d’auteurs Escale des Écritures, son univers de création au-delà de la poésie s’étend au théâtre, à la nouvelle et au conte.

Auteur : Kokouvi Dzifa GALLEY
Titre : Vagues à lame
Avec ce nouveau recueil, l’auteur chante l’amour avec un lyrisme détonant qui va au plus loin de lui-même, qui va chercher les mots dans des associations de pensées inspirées, portées par les vents de la chair. Ici tout est exprimé par le souffle d’un chant soutenu où, à la fois le feu, la nature et le silence touchent au céleste, inspiration qui est comme une grâce octroyée au poète.

« la mémoire des feuilles
nous rappelle
au silence du vent
qui plane

Auteur : Mona GAMAL EL DINE
Titre : La comédie à huis clos
Préface de Monique LABIDOIRE

Chère lectrice, Cher lecteur,
Je vous présente un ensemble de poèmes où se mêlent réflexions, anecdotes et pensées, poésie sucrée salée ...
Je vous propose en même temps la description d’un paysage, d’une mémoire de l’enfance et d’un voyage mouvementé ...
Tout en partageant avec vous, votre goût pour :

La Comédie à Huis Clos

Mona Gamal El Dine
Docteur en sciences humaines – La Sorbonne Paris
Prix Léopold Sedar Sengor 2020 (Milan)
Membre de la Société des Gens de Lettres

Auteur : Alhama GARCIA
Titre : Journal des lisières
Avec ce nouveau livre, Alhama Garcia nous propose une suite de tanka dont il explique l’histoire et le cheminement dans son avant-propos pour guider ensuite le lecteur dans sa propre démarche.
Le poète qu’il est n’essaie pas de nous faire saisir le sens absolu de ses poèmes mais, comme dans toute démarche contemporaine, nous amène à une compréhension plus suggestive qui fait sens.

Il s’agit ici d’un « espace poétique cohérent » reliant tous les vécus de sa sensibilité. Une œuvre poétique, au sens large du terme, où modernité et contrainte s’accordent pour ne plus faire qu’un dans un déploiement maîtrisé. A nous lecteur de goûter la sensorialité invisible qui émane de chaque strophe comme pour en capter la lumière et nous approprier l’œuvre dans son ensemble.

Auteur : Alhama GARCIA
Titre : L'autre moitié du monde
À travers ces poèmes, j'ai voulu privilégier une certaine approche, une distance respectueuse. Qui suis-je pour parler à la place de qui que ce soit. ? Mais je ne suis pas le seul homme à exiger le changement.
Je rends ici hommage à tous les francs-tireurs du XXème qui m'ont ouvert des chemins neufs : poètes américains, hommes et femmes de parole et leur ligne claire, poètes d'autres temps, d'autres langues, d'autres lieux. Tous ceux pour qui les mots ne sont pas des captures à encager, mais des oiseaux libres, sans autres maîtres que leur propre musique, et les reflets chatoyants de leurs sens.
Pour autant, je n'oublie pas que la poésie est aussi un combat. Que ses armes aillent vers d'autres batailles ! En l'occurrence, elles sont loin d'être gagnées.

Auteur : Claire GARNIER-TARDIEU
Titre : NALANDA ou la fabrique de l’université
Nalanda ou la fabrique de l’université est un long poème inspiré par cette université antique située dans le Bihar en Inde et dont les ruines demeurent majestueuses. J’ai voulu exprimer ma reconnaissance envers mes étudiantes et mes étudiants ainsi que mes collègues en établissant un lien entre la première université au monde et la mienne, mon alma mater.

Nalanda notre jeunesse aux murs toujours debout le bois a disparu les émaux le feuillage qui faisait de l’ombre dans les patios les pas les chères voix les pensées tissées d’oiseaux et la parole qui resurgit de terre avec les herbes folles pour dire une nuit plus claire que ce jour
….

Auteur : Claire GARNIER-TARDIEU
Titre : Transhumance
Grand Prix de Poésie 2022 de la ville de Béziers
Peintures d’Yves Marcerou

Avec ce nouveau recueil, Claire Garnier-Tardieu dévoile ses ressentis les plus forts. Des vers à la fois tout en verticalité profonde qui touchent le cœur, et nous donnent à percevoir notre condition par-delà les mots. On le sent bien, c’est le corps qui parle et danse, en quête d’une lumière enfouie au plus intime de l’être. Les mots agissent sur nous telle une prescience des choses et le lecteur aura l’impression de toucher cette part d’invisible qui nous échoit. La poésie de Claire Garnier-Tardieu est là, parfois aussi, pour dire l’abrupt « Naissance/Manière de crier Moteur ! sans connaître le scénario » et mobilise alors l’essentiel avant de relâcher tout pour « sentir vibrer l’aile éphémère ».

Auteur : Alain GARO
Titre : Main de passe
J’écrirai un poème
En forme de rocher
Et donnerai à mes mots
La granulosité du granit
Mes vers je les couvrirai de lichen
Les crevasses
Les interstices
Les concaténations de pierre
En trois blocs
Distincts

Auteur : Bernard GASCO
Titre : Lèvres groseille
Femmes... Fruits... Vous sied le rouge, Vous sied le noir. Prunelle sombre, Carmine bouche. Vos longues jambes, Velours fusée. Cheveux torrent, Nuque duvet. Vos mains de grâce... Vous pardonner ?

Bernard Gasco, peintre, écrivain.

Claude Duneton relevait en 2008 « la verve déployée dans le très beau Montorgueil Café ».

Pour Didier Decoin : « ... Le poète est ce qu'il y a de plus absolument homme : un mélange du limon de la terre pour y déposer son empreinte et le souffle de l'Esprit pour s'en arracher, s'en évader. Ainsi est Bernard Gasco, d'argile et d'aquilon... il écrit avec des sucs, de purs jus issus de première pression, avec la transpiration sucrée des fruits, la sudation saline des corps - de femmes évidemment. »

Auteur : Michèle GAUTARD
Titre : Journal de cendres
« Les pages de ce « Journal de cendres » sont nées d’un projet. L’envie soudaine de rassembler la matière de mes nombreux carnets dont l’écriture s’étend sur plusieurs décennies. Faire le tri, ne pas laisser dormir ces kyrielles de pages qui ont recueilli pléthore de pensées et autres traversées. Ce Journal… censé être le premier tome d’une série. Mais l’inévitable s’est produit…

Des pages où le réel et l’imaginaire, ce couple infernal, décident de faire pleinement corps. Les mots ont beau se bousculer, jouer le jeu de l’instant nouveau ou du travestissement, ce sont toujours les mêmes qui reviennent ; comme s’il était impossible d’échapper à la nature humaine… Absurdité d’être là, en ce monde, sans rien savoir sur l’origine de ce vivant que nous sommes et de cette mort qui nous rattrape sans avoir l’élégance de nous prévenir. Quant à l’amour, une transcendance qui nous élève jusqu’à la chute…

Auteur : Michèle GAUTARD
Titre : Le Jardin des césures
Avec ce nouvel ouvrage, Michèle Gautard a su puiser en elle, jusque dans les profondeurs de son être intuitif qui, au lieu de juger, interroge sans cesse le réel. En chaque poème, les mots sont là comme reliés par des silences, loin de tout glissement et comme plongés au cœur de l'être. Une poésie qui paradoxalement cherche du sens au-delà des mots pour aller chercher l'essentiel. Michèle Gautard, en un certain sens, est en quête de cette lumière intérieure justement "quand s'éteint la pensée". Avec une économie de mots, elle dit ce que l'intellect ne peut plus comprendre qu'en laissant place au silence qui laisse venir les mots en elle.

Auteur : Jacques GAUTRAND
Titre : Les heures blanches
À travers Les heures blanches, Jacques Gautrand nous livre nos perpétuelles genèses où percent les grâces de la lumière. Elles nous attendent et nous signent lorsqu’une rencontre éclair a insolé nos mémoires. La poésie nous invente et met à vif la pulpe de nos solitudes quand l’écriture naît de l’exil /de l'impatience des jours.

Jacques Gautrand transcrit les traces fécondes de nos joies et de nos habiles raretés dans le vœu du jour. Je suis l’Argonaute / Des abysses de ton corps. / Entends le jour qui vient / Sur des battements d’ailes, chuchote-t-il lorsque le livre devient muet. Pour l’auteur, les heures blanches ce sont « ces heures que l’on croyait à jamais perdues, gaspillées, et qui resurgissent un jour fortuitement en nous, avec une force que l’on ne soupçonnait pas… comme si elles ouvraient une brèche lumineuse dans la finitude du temps. »
Anne de Commines

Auteur : Jacques GAUTRAND
Titre : Solstices
Escales et rencontres sur les chemins du Sud.

« Instantanés de lumière chapardée aux étals des partances… »

Ce recueil rassemble des poèmes écrits au fil des ans et des voyages, séjours, rencontres et découvertes de l’auteur dans les Suds : Méditerranée, Afrique et Antipodes…

Une moisson d’images, de couleurs, de sons, d’odeurs et de mots… que la poésie amplifie et préserve de l’oubli.

Ces cartes postales poétiques forment plus qu’un carnet de voyage ; les feuillets d’un chemin initiatique vers l’âge d’homme.

Auteur : Charlotte GAYOT
Titre : En sables mouvants
En 2014, la SLA (Maladie de Charcot) fait irruption dans son corps et dans sa vie. Depuis la parution de son dernier recueil en novembre 2015, elle évolue muscle à muscle lui donnant l’impression d’être dans des sables mouvants.
Elle perd peu à peu toute mobilité. Malgré cela, elle a la gnaque et son livre devient « sables é-mouvants ».
Dérision, colère, rire, rage, amour… Quoi de mieux que la poésie et l’écriture pour exprimer ses sentiments ?
Elle essaie par le sens de ses écrits de toucher l’essence des choses, de ne pas se laisser abattre par ses handicaps.

Auteur : Charlotte GAYOT
Titre : Une vie quand s'invite la maladie de Charcot
Dérision, colère, rire, rage, amour… Quoi de mieux que la poésie et l’écriture pour exprimer ces sentiments?

Charlotte Gayot, atteinte de la SLA (sclérose latérale amyotrophique ou maladie de Charcot) depuis mai 2013, essaie par le sens de ses écrits de toucher l’essence des choses. Elle ne se laisse pas abattre par ce handicap.

L’autodérision est pour elle une arme qui conserve son esprit libre et optimiste de paysanne et poète. Elle est aussi une amoureuse des mots et de la nature.

Auteur : Françoise GEIER
Titre : L'ENCRE DES MOTS
Dans L’ENCRE DES MOTS, Françoise GEIER, avec un talent singulier, met en mots et en images des rencontres pittoresques, mais aussi des réflexions graves inspirées par sa lecture du monde d’aujourd’hui et par l’air du temps. Sous des apparences de légèreté, d’humour et de fantaisie, l’auteure, comme le diront nos amis québécois, est une véritable humaniste, qualité rare de nos jours.
- Sylvestre CLANCIER - poète-essayiste-critique littéraire

Françoise GEIER publie régulièrement des textes libres, courtes proses, poèmes et nouvelles, parfois accompagnés de ses photographies de terrain, dans des revues d’écriture contemporaine, et participe à des livres d’artistes, anthologies, revues francophones papier et internet et intervient dans des manifestations en France et à l’étranger. Elle est membre de la SGDL, de la Sofia, du PEN Club et de l’Adami.

Auteur : Françoise GEIER
Titre : La nature est mon royaume
Dans le cadre de ses pérégrinations l’été en Corrèze, Françoise Geier s’est amusée à croquer quelques rencontres pittoresques avec la nature, les animaux et les hommes.

Intitulé La nature est mon royaume, ce recueil poétique, illustré par l’auteure, fait aussi la part belle, en deuxième partie, à des rencontres sur tout le territoire avec six amis chats.

Françoise GEIER poète-performeure, nouvelliste, photographe, a passé les premières années de son enfance entre ville et campagne en Gironde et au Béarn. Elle publie régulièrement des textes libres, courtes proses, poèmes et nouvelles dans des revues d’écriture contemporaine francophones, papier et Internet, parfois accompagnées de ses illustrations ou photographies de terrain, participe à des livres d’artistes, anthologies, et intervient dans des manifestations en France et à l’étranger. Elle est membre de la Société des gens de lettres, de la Sofia, du Pen club France et de l’Adami.

Auteur : Lionel GERIN
Titre : L’heure où les ombres vont boire
Photographies de David CHABIN

Dans L'heure où les ombres vont boire, des extraits de substances relient mots et photos. Sous la plume poétique de Lionel Gerin, David Chabin confie des cieux, des objets abreuvés de clartés comme des concrétions lumineuses. Dans des ondoiements météoriques, Lionel Gerin dépose des atmosphères comme Le rapt souriant de tes yeux. Nos racines / Lestent légèrement / Les nuages. Et cette ligne de vie inquiète / Jusqu'à l'outremer. D’abstractions faites en contagions du ciel, nous sinuons dans ces contemplations qui nous regardent. Les photos de David Chabin captent et honorent ces flux dessinés par le réel tandis que L'eau de l'enfance / Est toujours un mensonge un peu trop grand. Présences prises dans les images, éclats intimes, Tout ce que tait la lumière / Éclot/ Dans nos rêves. Poète et photographe trans-paraissent et décantent un climat comme une espérance qui nous commence.

Auteur : Shahrzad GHAFFARI
Titre : Ech
« Ces graines d’espoir que la conscience essaie de jeter dans le jardin de mon cœur…! »
Toutes nos félicitations sincères à toi chère maman-terre Shahrzad pour être ici, une messagère avec toute ta simplicité, tes parcours modèles qui font ces prédictions poétiques pleines de sagesses facilitant le chemin du retour des humains à l’Anicinabe pour ressentir la connexion à la vie, tu es un modèle pour les femmes/les mamans-terres qui ont les plus grands rôles dans l’éducation de leurs enfants, dont l’avenir de la paix! Encourageant est ton regard sur la vie ainsi que tes outils artistiques liant ta propre culture aux autres croyances invitant les êtres humains à nous connecter à nos racines communes!
Que les échos de toutes les vibrations de toutes les actions bénéfiques et harmonieuses résonnent dans la mémoire de l’éternité du temps tissant la grâce, ce que l’être privilégié du Créateur a toujours mérité sans le savoir!

Auteur : Shahrzad GHAFFARI
Titre : Echo (English adaptation)
"These seeds of hope that consciousness is trying to sow in the garden of my heart ...!”
Our sincere congratulations to you dear mother earth Shahrzad Ghaffari for being here, a messenger with all your simplicity, your model journeys that make these poetic predictions full of wisdoms facilitating the path of the return of humans to the Anishinaabe to feel the connection to the life, you are a role model for women / mother earth who have the biggest roles in the education of their children, including the future of peace! Encouraging is your outlook on life as well as your artistic tools linking your own culture to other beliefs inviting human beings to connect with our common roots!
May the echoes of all the vibrations of all the beneficial and harmonious actions resonate in the memory of the eternity of time weaving grace, which the privileged being of the Creator has always deserved without knowing it!

Auteur : Jacquy GIL
Titre : A bouts pensants
À BOUTS PENSANTS... : quelques mots, soudain, qui s’imposent, une pensée, puis une autre. – Des contradictions, des obsessions... Toute une année à déambuler entre l’élan et sa chute. « 365 jours d’errance, 52 semaines de salutaires égarements, 12 mois de chemins éperdus à répertorier ». Mille chemins sans issues ! – Non, pas impasses pourtant, mais préludes plutôt, comme si l’on s’apprêtait à prendre un tournant, à aborder une nouvelle inspiration.
- Jacquy GIL

Auteur : Jacquy GIL
Titre : Carnets d'errance
Avec ce livre, Jacquy Gil témoigne d’un allant irrépressible qui le mène aux confins de lui-même, mêlant des réflexions parfois ancrées dans la vigilance de l’instant et des réflexions plus personnelles comme inspirées par l’éclair de l’intellect. Peut-être se surprend-il lui-même à pressentir des constats saisissants ouvrant en grand sa sensibilité poétique. L’auteur se met en quête d’émerveille- ments. Il ouvre tout au long du livre un dialogue avec ce qui l’anime et l’émeut au-delà des apparences comme dans une recherche incessante de ce qui le fait vivre et même vibrer.

Auteur : Jacquy GIL
Titre : Souveraine est la lumière
Postface de Marc Wetzel.

« Souveraine est la lumière... Elle ne l’est pas seulement parce qu’elle "ensoleille" notre quotidien, l’illumine parfois, le rend plus acceptable, mais parce qu’elle rayonne aussi au plus profond de nous et, paradoxalement, s’efforce, œuvre bien davantage encore dans les parties restées les plus obscures – non révélées – de notre être... » (In En guise de préface) – J.Gil.

« Jacquy Gil a la nature pour sœur aînée dans le monde, qu'il consulte et révère, mais aussi surveille et parfois "reprend" (comme on le fait pour un enfant surpris à tricher, ou abusant de sa propre innocence). Je ne connais pas d'œuvre poétique dans laquelle quelqu'un traite la nature avec une aussi fidèle exigence, un aussi complice espoir, une familiarité aussi méritée et méritoire ! » (Postface) – Marc Wetzel.

Auteur : Jacquy GIL
Titre : Versants
Avec ce nouveau recueil, Jacquy Gil se livre à une quête incessante, celle d’un homme qui regarde en lui les mouvements face à ce qu’il perçoit, et chaque poème semble alors une avancée vers le mystère des choses.
Chez lui, c’est la magie ou l’intensité du regard qui prime dans l’instant de découvertes successives, lesquelles, paradoxalement – et il nous le fait bien sentir – ont toujours été là, comme enfouies dans un élan caché avant d’éclore dans cette lumière qui n’est pas différente de lui-même.
Chez ce poète dont le regard extérieur n’est autre que le regard intérieur, se fait jour peu à peu une forme d’éveil ne disant pas son nom. C’est un mystère auquel il nous enjoint et qui nous absorbe au-delà même de ce qui pourrait le définir.

Auteur : Jacquy GIL
Titre : Viatiques
Que savons-nous de nous ?... Ou plutôt de ce qui à la fois nous habite et nous espère ?
– Rien !
Et ce rien demeurera tant que nous ne renouerons pas avec l’innocence de nos premiers jours. Celle qui puisait l’essentiel dans l’insignifiance – l’utile dans l’inutile – en tirait bon parti et la muait en une connaissance : ce b.a.-ba de l’existence, mais qui savait ne pas confondre l’immédiat et le présent, donner une petite éternité à tous les instants et s’éclairer à la lumière de l’insouciance.
- Extrait du recueil de poésie

Auteur : Nathan R. GRISON & Laurent GRISON
Titre : Parcourir le silence
Photographies de Nathan R. Grison
Textes de Laurent Grison

Parcourir le silence est un singulier voyage qui donne à voir, avec justesse, une part d’universel. À l’ombre des signes, se glisse la présence poétique de la vie, celle des hommes et celle des lieux. L’expérience esthétique du photographe et de l’écrivain se double d’une dimension humaniste et d’une quête de sens.

Parcourir le silence est le sixième livre en commun de Nathan R. Grison, photographe, et Laurent Grison, son père écrivain. Il est composé d’un ensemble d’expériences libres et inventives associant des photographies et des récits de fiction.

Auteur : Jennifer GROUSSELAS
Titre : De souffles et d'éveils
À travers De souffles et d’éveils, Jennifer Grousselas infuse l’inconnu message / au chiffre du secret. Préfacé par Emmanuel Moses, ce carnet de résonances œuvre en six parties comme autant d’arborescences et autres destinations variables. Je m’en irai manger mon arbre hologramme (…) / je m’en irai boire la lumière d’un astre mort / où flotte l’image des moments conservés / puisque demain sera peut-être un peut-être écroulé, écrit la poétesse lorsqu’elle prie de nous lester d’autres Fois. Constellée dans ce recueil, la voix de Jennifer Grousselas convoque un univers sensible soumis aux essentiels. Homme des Temps sans durée (…) d’un repos qui flotte sans compter / Homme de la défloration d’instants buveur de drames / invécus et d’amours ciguës bras / levé dans la course. Chez elle, l’aventure du vécu et du monde se multiplie et fait retour comme autant de litanies irréductiblement soumises à l’invisible. J’ai lesté tes soupirs déployés / je les ai repliés / J’ai enfoui pour la septième fois / toutes mes hosties noires. Lecteur, souviens-toi de la condition poétique, de
son hypothèse salvatrice Pour qu’en toi résiste le salut.

Auteur : Rébecca GRUEL
Titre : De Rouen à Paris
À l’intérieur du recueil, des graphismes, beaux signes d’écriture penchés, droits, plus ou moins resserrés, rythmés, passementent le livret et complètent les textes, leur faisant signe.

Jean-Claude Rossignol

Être dans le tissage
Nuit
Au silence de l’écriture
Solitude de l’instant
Je pèse les mots
Tels des éclats de lances

Auteur : Rebecca GRUEL
Titre : La promeneuse du temps
La promeneuse brave l’interdit pour écouter le silence de la cap« l’arrêt. La plume nourrie de sa révolte intérieure s’étend, prolifique.
La couleur qui entérine le geste, la profondeur d’une pensée abyssale, la réflexion...
Le peintre et le poète ; même combat, face à cet espace blanc-silence, qui au fil des mots, au fil des pas, se déclinera en verve poétique et rhétorique... »
- Extrait de la préface de Mylène Vignon

La crucifiée du silence
Étrangère à elle-même

Auteur : Marie GUERRINI
Titre : Le soleil se faufile dans nos nuits
Avec ce premier livre, Marie Guerrini nous offre ici, un peu à la manière d’un journal de bord, des poèmes ayant trait à sa vie d’artiste de cirque ou de femme qui a observé, non sans générosité, tous ceux qui ont partagé des moments avec elle.
Loin des contingences de la poésie moderne avec ses accents lyriques ou métaphysiques, l’auteure a su au contraire plonger au cœur de la vie et privilégier le sensible, le palpable, tout en nous laissant voir plus loin en nous-mêmes comme si on avait été convié à ce partage.
D’une certaine manière, Marie Guerrini renoue avec la poésie réaliste qui touche le cœur et qui, par le pouvoir des mots, fait ressortir du quotidien toute une humanité.

Auteur : Paul GUILLON
Titre : Sous une meule de pierre
La douce et juste exploration du monde de Paul Guillon, qui
entaille discrètement nos certitudes, m’émeut toujours.

Nous avons ici à la fois une archéologie céleste, avec ses griffures blanches et ces à plat bleus, et une écoute attentive et aimante des veines de notre temps qui affleurent à la surface de chaque feuille et de chaque être tombé ou marchant sur cette terre.

« Au jour des noces
les enfants jouent parmi les tombes ».

L’esprit est ici comme modelé par un sculpteur, et cette maïeutique, en quelque sorte, nous est donnée tel un viatique.
On pourrait presque dire que la spiritualité de Paul Guillon vient dans ce livre nous prendre par la main.

Auteur : Christine GUINARD
Titre : Autour de B.
Photographies de France Dubois

« c’était déjà l’été sur B. et dégringolaient les roses, les jasmins, les rhododendrons, les marguerites, les pivoines, les clématites et B. resplendissait depuis trois mois B. résonnait du raffinement alterné des feuilles puis des fleurs de printemps je contemplais les fruits déposés désormais je me laissais porter par l’odeur désirable et vagabonde mais surtout

– porter le chant de B. qui s’était tue soudain juste avant le printemps couvant ses bourgeons sans compter

Auteur : Christine GUINARD
Titre : Ils passent et nous pensent
Avec ce nouveau recueil, Christine Guinard exprime ces dessous étranges qui nous hantent comme à la périphérie de nous-mêmes. Elle cherche cette justesse qui nous dit que « s’habiter » n’est jamais prévu d’avance. Une poétique expurgée de tous les artifices permet au lecteur de découvrir les souterrains en amont de la langue. Au fur et à mesure, les poèmes avivent cette transparence qui nous traverse : une magie opère au cœur de la langue.
(François Mocaër)

Auteur : Christine GUINARD
Titre : Sténopé
En quelques livres, elle est parvenue à affirmer la singularité d’une écriture poétique contemporaine qui se joue des formats et des catégories.. La fulgurance poétique au cœur de son écriture réactive la force évocatoire du mot et de la langue : l’éclat lumineux de l’image, qu’elle apparaisse sous la forme du fragment ou du récit, nous plonge dans la sensation pure et nous invite à une expérience de lecteur hors du commun.

Extrait :
« Sorcière brûlée de l’intérieur chassée de la cité, femme, irradiante, connaisseuse, vive depuis nos entrailles, depuis la nuit des temps, depuis le rouge du cœur qui amorce la pompe à la vie même, qui porte en elle et au-delà d’elle, qui transmet le monde tissé aux veines et ose reconnaître chaque fois le vrai du faux, si elle voit, si elle sent, si elle peut. Femme qui donne l’enfant et lui donne le monde, qui perçoit l’onde de choc, le vacillement… »

Auteur : Jean-Louis GUITARD & Pierre KOBEL
Titre : Écrire à dessein
On les croirait nés l’un pour l’autre. Le mot et le trait, le noir et le blanc, le visage de l’insondable et la voix du poète saisis avec une précision d’orfèvre. Pierre Kobel et Jean-Louis Guitard accordent leurs plumes et entraînent entre ombre et lumière le lecteur dans une conversation intime que la Nature et le Désir abreuvent pour notre plus grand ravissement.

« A la fenêtre il y a un arbre
Au-dessus de l’arbre il y a le ciel
Dans le ciel un oiseau

Auteur : Jean-Louis GUITARD
Titre : De l'eau d'ici à l'au-delà
Un enfant qui veut être pompier. Un coin de rue pour des cadavres abandonnés. La boule Terre qui se joue au casino. L’auteur qui se prend pour Dieu. Un hibou et consorts qui évitent l’ennui au Panthéon. Une femme qui se donne à l’incendie, autre façon d’avoir le désir en feu. Tout cela n’a ni queue ni tête, sauf que les mots sont là pour nous contredire. Car c’est dans leur litanie faussement chaotique et dans le glissement de sens que Jean-Louis Guitard leur imprime que se révèle l’évidence d’une recherche incessante des pourquoi et des comment de notre existence. Loin des a priori et des croyances aveugles, il y a dans ces pages un carrousel d’humour et une traversée du miroir des jours que seule permet la poésie. Autant de personnages, de lieux, autant de souvenirs d’enfance et de rêves amoureux que les mots déstructurent pour mieux nous les offrir en bouquet. Grâce à Jean-Louis Guitard, on apprend à se détacher du quotidien, des évidences et de la raison pour atteindre un onirisme débridé.
- Pierre Kobel

Auteur : Marie GUZMAN
Titre : Huis clos d’évasion à gingembre rouge
Sur le ventre de la colline

sur le ventre de la colline,
j'ai entendu ton pas.
J'ai alors tendu l'oreille
et vu l'empreinte de ta voix.
Frissonnant la soie du versant,
les parenthèses de lune
piquent la nuit venue
les ombres de ma joie.
Frémissante de nature,
le printemps naissant m'enrobe de toi.

« Un petit air savoureux, une voix douce et tranquille, voilà ce que j'aurais aimé entendre. Mais de là où je me trouvais je distinguais surtout les agressions extérieures lors de secousses sismiques. Pendant que mon petit cerveau tentait l'évasion, j'imaginais des tapis de coton, des chants chauds de gorges abreuvées de lait de noix de coco, or il fallait faire avec les tracasseries de cette matrice. Quels étaient ces bruits utérins qui me secouaient ? Elle-même, était-elle prisonnière d'une autre matrice ?... »
(Extrait de la nouvelle Il eût fallu que tu sortisses les poubelles)

Auteur : Malika HALBAOUI
Titre : « LA » poème, chants héroïques !
À travers « LA » poème, chants héroïques, la poétesse et conteuse Malika Halbaoui signe des poèmes qui tiennent de psaumes. Brodés entre terre et ciel, entre mélopées et hymnes, ces textes livrent sa profonde quête initiatique. La quête parfois prend le visage d'une marche, nous dit-elle. Les calligraphies de Valérie Thévenot somment un souffle et séquencent ces chants comme l’accomplissement du rêve. De coulées inspirées en climats solaires, nous respirons ce recueil comme une confidence habitée. Malika Halbaoui extrait les essences et fait une légende de nos solitudes. Cousus sur ces cahiers d’Eternité, ses poèmes s’appuient sur une charpente invisible, cette corde sensible de l'univers. Avec l’auteure et le peintre, nous écoutons la fréquence des anges et nous nous mettons à leur diapason. Pour Malika Halbaoui « au bout de la patience il y a le ciel », comme l’écrit un proverbe Touareg. La mise en abime fait chuter le soleil et un monde s’émeut encore. De tout notre Etre, lisons ces mouvements originels et laissons-nous envoler par ces traits tirés de la profondeur.

Auteur : Jean HAUTEPIERRE
Titre : Le testament de la licorne précédé des Idoles
Le Testament de la licorne regroupe la grande majorité de l’œuvre poétique de Jean Hautepierre, exclusion faite de ses pièces de théâtre et de son épopée Le Siège, déjà publiées par ailleurs. Les textes du Testament sont inédits pour la plupart d’entre eux ; leur composition, qui s’étale de 1987 à 2019, a suivi un rythme très variable, pour l’essentiel en fonction inverse de la composition par l’auteur de ses tragédies en vers, sur lesquelles a porté l’essentiel de son action depuis 2011. Jean Hautepierre aborde ici ces grands thèmes de la poésie que sont la mort, l’amour et la douleur, y joignant parfois l’occultisme et le fantastique. Quoi d’étonnant, puisqu’ils sont les grands thèmes de la vie même ? La fidélité de l’auteur au vers classique s’accompagne d’une rénovation de celui-ci qui va jusqu’à la proclamation d’une nouvelle catégorie de vers, les vers cataphractaires, longs et rythmés.
La présente édition portant sur les œuvres poétiques complètes de l’auteur, elle se devait de comprendre un choix de ses poèmes de jeunesse, Les Idoles. L’auteur lui-même souligne que ces textes juvéniles ne sont pas sans défaut. Pourquoi les publier alors ? Parce que Les Idoles forment en quelque sorte un avant-propos à l’ensemble de son œuvre poétique. La publication tardive de ces textes, composés entre 1982 et 1986, est aussi un salut du poète de 2020 à un jeune poète en devenir des années 1980.

Auteur : Gisela HEMAU
Titre : Éclats d’écho
Édition bilingue
Traduction et présentation de Antemanha.
Tableaux numériques de Françoise Harf.

« Ces sont les mots qui font naître les pensées » dit Gisela Hemau.
Elle captive par ses créations poétiques denses et finement ciselées qui dessinent en peu de mots des expériences existentielles. Difficile de se soustraire à la magie des images qu’elle propose, ressemblant à des rêves où rien n’est tel qu’il y paraît, où ce qui semble saisissable échappe déjà l’instant d’après.

Auteur : Pascal HERMOUET
Titre : Éponges
Vient alors l’heure de faire la planche
corps flottant à même le sol terreux.
Un prélude de Chopin résonne en boucle.
Concert privé avec un flot d’images en haute définition.
Jeunesse ivresse chasse au trésor cherchons encore.
En nage je tourne les pages d’un livre épuisé.
Cent fois relu mille fois vécu.
Alors que tu effleures à nouveau le parchemin
la pluie reprend piano piano.

Né à Bordeaux, il vit actuellement à Paris. Après des études d’espagnol et de lettres, Pascal Hermouet a enseigné le français langue étrangère au Mexique pendant plusieurs années. Il est également traducteur de textes espagnols.

Auteur : Pascal HERMOUET
Titre : Mosaïques
Avec ce nouveau recueil, Pascal Hermouet nous plonge au cœur de cette Antiquité qu’il nous fait revivre par ses mythes et ses lieux qui sont comme autant de résonances en nous et de rituels se jouant devant nos yeux. Il se fait acteur et créateur de ses stances mémorielles qu’il nous livre ici dans un flux de mots. Les mythes et leurs beautés prennent corps dans la lecture de ces poèmes qui se prolongent en chacun comme un voyage métaphysique qui projetterait sa lumière sur les lieux.

Auteur : Pascal HERMOUET
Titre : Passage à l'heure d'hiver
Avec ce nouveau recueil qui fait écho à l’évocation des côtes atlantiques de Sillage (éditions Unicité), Pascal Hermouet poursuit son exploration intime de l’Ouest, au gré d’un éventail de sensations variées et d’émotions fortes. L’accent est mis sur les terres mystérieuses et méconnues du bocage et des marais envoûtants. Peu à peu se dessine une poétique des retrouvailles entre l’homme et une nature secrète, avec en toile de fond une quête d’unité et de réconciliation des éléments – ombre et lumière. Au bout de la nuit, le chemin parcouru accouchera d’une nouvelle clarté.

Auteur : Pascal HERMOUET
Titre : Sillage
Avec ce nouveau recueil, Pascal Hermouet use d’une langue sensible où celle qui est au cœur de ces écrits permet au langage du poète de se déployer comme autant de vers suggestifs qui résonnent en nous.L’auteur nous convie donc à un voyage à travers les émotions tantôt douces, tantôt plus relevées et, de fait, nous donne à éprouver en partage comme un patchwork d’impressions. Pascal Hermouet pense la poésie comme une quête de langage qui lui permet de dépasser le sens premier des mots pour nous faire sentir ce qui paradoxalement est au-delà des mots, telle est peut-être son invitation.

Auteur : Kitty HOLLEY
Titre : Contre-jour
En quarante-cinq fragments de sa vie de femme et d’artiste, de retours à l’enfance, de réflexions sur la création, Kitty Holley réalise « une envie de dire, de se dire pour mieux clarifier sa pensée. »
Comme dans Éphémère Éternité, elle choisit cette forme fluide et généreuse, qui nous laisse entrer dans la danse, qui nous fait une place, nous autorise à nous identifier ou nous imaginer parcourant des chemins jumeaux, nous invite à trouver dans ce blanc et entre les souvenirs évoqués, la voie d’une réflexion sur notre propre vie.
Et je me souviens de la voix de Kitty qui prononçait si joliment le « e » du mot « vie » comme pour faire resplendir l’aura que ces trois petites lettres n’ont pas le temps d’exprimer. La vie, sa vie, son regard bleu sur cette « parenthèse dans nos vies » ces deux dernières années. En l’écoutant, je ressentais qu’il y a chez elle une jouissance de l’écrit aussi intense et aussi vitale que celle qui irrigue son travail de peintre.

Auteur : Kitty HOLLEY
Titre : Éphémère Éternité
Avec ce recueil de poèmes, Kitty Holley nous relate avec une émotion maîtriséee et terriblement juste ce qui a fait ce qu’elle est aujourd’hui jusque dans sa profondeur intime. Souvenirs d’enfance, émois amou- rerux, quête de l’art et mystiques se succèdent loin des paradigmes et lieux communs pour nous « donner à voir » tous les paysages intérieurs qui l’ont transformée. Ce sont donc comme autant de morceaux de vie à la fois disparates et complémentaires qui offrent de l’épaisseur à cette poésie réaliste et contemplative des instants vécus.

Auteur : Kitty HOLLEY
Titre : Outre marine
« C’est une oeuvre inattendue, insolite et merveilleuse comme un grand voyage maritime vers l’inconnu en vue d’une convergence initiatique des éléments dispersés, intérieur et extérieur, dans un dedans et dehors dialectiquement créant la confrontation vivante en soi, dans ce désir noble d’atteindre ce troisième point sacré, qu’est la relation à la perfection, cette ombre qui nous devance et que nous suivons et poursuivons toute une vie, semblable à l’utopie naturelle que nous portons dans la vie - chemin d’initiation. »
- Extrait de la préface de Pablo Poblète

Auteur : Kitty HOLLEY
Titre : Venise, ligne d’onde
Traduction Andrea Giramundo

« Ouvrez ce livre comme une invitation. Kitty Holley vous emmène en voyage.
Voyage à Venise, passage à Murano. Voyage dans le temps, passé, présent, intemporel.
Voyage entre les disciplines : peinture, travail du verre, danse, musique, histoire, sciences...
Voyage dans le cœur . »

« Aprite questo libro come fosse un invito, Kitty Holley vi porta in viaggio.
In viaggio a Venezia, in visita a Murano. Un viaggio nel tempo, passato, presente, privo di tempo.
Un viaggio nell’arte : pittura, lavorazione del vetro, danza, musica, storia, scienza…

Auteur : Victor HUGO
Titre : Demain ne peut attendre
Quintessence du William Shakespeare de Victor Hugo, chef-d’œuvre méconnu, manifeste pour un art engagé en éloge au génie, Demain ne peut attendre! renoue avec le souffle primordial de Victor Hugo pour (re)mettre au cœur du débat électoral l’Art, la Culture et l’Éducation en réponse à l’état d’urgence permanent.

Le mot d’ordre est de faire face aux brûlures de notre civilisation, fissurée au cœur de ses principes fondamentaux, par la résurgence de nos intelligences individuelles et collectives.

Auteur : Carlos HUMBERTO SANTOS
Titre : L’autel du sacrifice el altar de sacrificio
« Savoir que j’étais mort dès le début,
bien avant le duel »
C.H.S.

À la pointe du compas où se tiennent en équilibre les Amériques, le poème veille et insuffle.

Carlos Humberto Santos est né dans ce tourbillon des cultures en feu.

Même si en lui coule un fluide venu du « jardin des délices », ce jeune poète marche sur une ligne de pensée à la fois ciselée et déchiquetée.

Carlos Humberto Santos s’allonge lui-même sur l’autel du sacrifice, il en prépare les ornements et en aiguise le poignard.

Auteur : Louis-Marie-Armel IKAPI POMBO
Titre : Le mur des lamentations
« Si son premier texte Cri étranglé épouse les mêmes qualités de style que Éruption volcanique, Le mur des lamentations est construit aussi bien dans la même ferveur littéraire que dans le même militantisme séditieux.
À mon avis, ce livre ne méritait pas une préface en plus. Car, celle octroyée à Éruption volcanique englobe et rejoint peu ou prou la force et la fragilité de la pensée poétique, qui caractérisent Le mur des lamentations.
Quoique, par endroits, ce florilège contienne des édifices mieux élaborés par rapport à ceux constituant l’ossature antérieure, celui-ci présente de multiples similitudes architecturales.
Ainsi, inversions, ellipses, réitératifs (qui impriment une vélocité anaphorique au texte), usage de vers asymétriques, emploi prolongé de contrastes, etc. gravent-ils sur le corps et l’âme du poème un langage affranchi. »

Auteur : Letitia ILEA
Titre : Les griffes de l'absence
Comment peser la solitude dans cette balance qui nous retient interroge Letitia Ilea dans Les griffes de l’absence. Comment vivre sous ces constellations rythmées, là où s’échangent nos âmes amies et malhabiles. Qu’est-ce que naître, féconder l’instant crédible lorsque les nuits regrettent nos aubes innocentes pour reprendre les mots du poète Philippe Tancelin. Le soir est venu difficilement / comme une libération / tu t’abrites maintenant / dans ta solitude / tu es fatiguée / comme après un pari gagné, écrit l’auteure. Tout au long du recueil, le poème énonce l’absence, accueille ce manque lorsqu’il porte notre nom sur la brûlure du rien. Éprise de ces silences qui nous précèdent, Letitia Ilea gravite dans de lentes solitudes closes où remonte le monde, courbé par nos deuils à perpétuité. Des souvenirs qui pourrait en avoir besoin ? En ces lignes où oscille le timbre même de l’absence, l’auteure nous aide encore un pas / un seul pas. Osons ce rien qui nous est arrivé, ce seul tremblement cultivé au prisme des larmes inachevées.

Auteur : ISABEAU
Titre : Le Ministère des Animaux
Ils sont maltraités, parqués, pourchassés, torturés, massacrés. Ils sont des produits, des marchandises. Pourtant ils ont faim et froid, ils ont peur, ils s’angoissent et ils souffrent, les animaux. Isabeau écrit pour eux des poèmes qui sont autant de cris et de caresses. De ses textes simples et forts, elle a fait un spectacle : le Ministère des Animaux. Une belle utopie qui donne le pouvoir aux amis de la vie, avec humour et mordant. Isabeau ouvre nos oreilles et nos cœurs et donne sa voix à l’accent grave ou aigu au silence des animaux qui souffrent et meurent pour nous nourrir, nous vêtir ou nous divertir.
- Chrisian WACRENIER

Auteur : Joël JACQUET
Titre : Sous les branches parfois
(débris poétiques)

Sous les branches parfois, est une poésie avant tout redevable aux forêts de Sénart et d’ailleurs, pourvues qu’elles soient sombres et humides, à toutes les forêts réelles ou imaginées dans lesquelles l’Histoire s’est inscrite et le folklore enraciné.

C’est au cours de ses errances dans des sous-bois peu fréquentés, quadrillés de mares inquiétantes et de saignées sans cesse menacées par les ronces que Joël Jacquet recueille ses images fortes dans lesquelles se mêlent présent et antique. C’est là qu’il y croise des ombres légendaires ─ Icare, Diane, les Géants, Don Quichotte ─ repoussées derrière des tas de gravats par nos sociétés, qu’il y retranscrit dans ses cahiers tout un catalogue pourrissant d’arbres bruns, de lunes mortes, de fruits tombés et d’insectes perdus qui dévoilent peu à peu ses profondes angoisses.

Auteur : Nicolas Bernard JAEN
Titre : Cantilènes
Illustrations de Danièle Flayeux

Avec ce nouveau recueil, Nicolas Bernard Jaen tend vers l’essentiel. Les mots utilisés semblent étancher une soif vers l’aimée tantôt visible, tantôt se dissolvant dans la chair d’un mystère. Dans cette poésie, tout est réel en ce sens que le poète perçoit charnellement l’indicible même sans le moindre parti pris si ce n’est celui d’éclairer le monde de ce qui nous dépasse. Chaque poème nous convie à un silence comme à une forme brève de nous-mêmes ou à une fulgurance jaillissant des profondeurs intimes de l’être.

Auteur : Nicolas Bernard JAEN
Titre : Phylactères
Le terme phylactère se rapporte à des éléments divers dans les religions de l’Égypte antique et judéo-chrétiennes, l'art médiéval et la bande dessinée. L’étymologie du mot est grecque et son usage a deux origines : dans un contexte chrétien et médiéval, il dérive du latin tardif phylacterium (« talisman », « châsse », « reliquaire »), dérivé du grec ancien φυλακτήριον (« ce qui sert à garder », puis plus tard « amulette », « charme »), lui-même issu de φυλάσσειν (« protéger », « garder du mal »). Dans le judaïsme, il s'agit également d'un synonyme de l'hébreu תפילין (« téfiline »), utilisé dans l'Ancien Testament.

Auteur : Sarah JALABERT
Titre : Quatrains de la Rose
Préfacés d’une Lettre d’un parfum à sa fleur d’Adonis.

Quand tout s’oppose
À notre entrain
Chercher la Rose
Et le Quatrain

Auteur : Catherine JARRETT & Philippe TANCELIN
Titre : Un ciel un jour
Je cherche sans chercher
j’attends qu’il m’apparaisse le mot de
l’autre jour chez toi cher Philippe
disait-il l'herbe la terre entre les doigts
sous les ongles une rose mouillée
bien sûr ancienne l'aubépine
un oiseau
ou la vie devant nous

Nous allions toucher au plus haut de l'épreuve de la parole confidente lorsqu’un mot
distrait de signifier autre chose
s'aventura à chanter la terre en la gorge d'un oiseau
à son heure fébrile
Ainsi surgit la ligne-horizon de l'entretien ci dansé là
au bal des signes

Auteur : Catherine JARRETT
Titre : La mémoire nue
Je suis venue
L’ai appelée

Elle a marché
Dans son sourire

Elle est tombée
Torsion à l’ouest

Comme un arbre

Préface de Guy Al

Auteur : E.Thomas JASMIN
Titre : Méliant
« Madame se noie dans les flaques de liquide qu’elle tend derrière le bar, distribue du destin à boire, puis s’égare et rejoint Méliant qu’elle cherche. Qui a quitté qui ? Qui a déserté le premier ? Cela n’a plus vraiment d’importance. On tourne autour des possibles de Méliant, de Madame, et bientôt ils se perdent l’un dans l’autre. »
(Extrait de la préface de Charlotte Escamez)

Thomas Jasmin est un jeune auteur de poésie.
Son premier recueil Nervures/Considérations paraît aux éditions Unicité en 2021.
Dans son œuvre transparaissent la douceur du fracas des amours, les élans prohibés de la mort, et la force latente de l’amitié, les trois pôles de la vie, laquelle a la fâcheuse capacité à se reposer quasi-exclusi- vement sur l’un des trois.

Auteur : E.Thomas JASMIN
Titre : Nervures – considérations
« Mes considérations, franches coupes arriérées, extravagantes et extrapolées sur les quelques nervures qui ont embranché mes circuits sensoriels.

Si je n’étais pas un enfant drôle, je ris maintenant.
Riez avec moi, dépecez mes pièces, mes éloges et mes quelques plantations, découpez mes mots, mes vers, mes pensées. Faites feu de mes armatures, des objets que je vous donne. J’ai dans mes mains toutes les âmes à qui l’amour n’est pas le don approprié, à qui l’égarement, la fête et les éclipses font meilleure marée. Mes considérations.
Elles sont à vous maintenant, et c’est à vous seul qu’elles sont adressées. »

Auteur : Thierry JOUET
Titre : De rêve et de chimère
L’âme poétique
c'est ce que l’on ne voit pas
jamais ce qu’on croit

Une bouche vive
un nez frais acidulé
des notes de cuir

Que dit ce poème
chant parfum d’homme et de femme
ou tout autre chose

Les mots se sont tus
n’écoute que la musique
au-delà du sens

Auteur : Alain JOULES
Titre : Le Mot à Mort
Le poème, ici et par la suite, malaxe les mots au lieu de les exposer : il en projette l’une contre l’autre les syllabes, et ce sont cassures en cascades et bataclan d’impressions toujours fusant à perte de sens. On y perd sa petite logique dans des «pitre pâtre part paître à part» avant de trouver «l’accès à l’excès» et de régler les soubresauts de sa langue sur des saccades qui, à force de vous secouer, font sens : un sens décapé de toutes les vieilles contraintes....

Auteur : Michel JOURDAN
Titre : Hors-Pistes
Répondant à la question « qu’est-ce que la poésie ? », le poète américain Lawrence Ferlinghetti a cette formule fulgurante : « Au lieu de vouloir t’échapper de la réalité, plonge dans la chair du monde. »
C’est ce que nous propose ce livre : une immersion au cœur de la nature et sa matérialité rayonnante. Loin des lumières froides et désincarnées de l’abstraction, les mots de Michel Jourdan ont les pieds bien ancrés dans la terre et la poussière des chemins. On y entend la respiration du roc sous le soleil, le chant des cailloux au creux des ruisseaux. Même les gouttes de pluie ou le bruissement du vent dans les arbres y ont une incroyable densité. On n’écrit pas des poèmes avec des idées ou des théories, mais en tentant de capter, en soi et autour de soi, les échos d’une présence.
- Extrait de la préface de Thierry Cazals

Auteur : Michel JOURDAN
Titre : Passerelles en brins de raphia vers d'incertains campements
«Au vrai, Michel Jourdan n’est pas un bouffon vénal du grand spectacle, mais un écrivain d’ermitages ! Marcheur infatigable, il est aussi un voyageur du grand commerce... Pour lui, la poésie est une école buissonnière. Elle n’est pas cette monnaie de singe qui consiste à aligner des vers sur la page par narcissisme ou volonté de puissance. Michel Jourdan ne nous paie pas de mots, ne vit pas dans une bulle intellectuelle, ne fait pas de belles phrases pour finir en statue dans l’ultime panthéon des vanités. Avec lui, les mots ne sont pas du vent, mais éprouvés, incarnés, vérifiés dans un destin, corps et âme, afin de retrouver le Souffle et de mieux respirer. La seule grande chaire de poétique qu’il brigue est celle de l’expérience concrète au jour le jour. Le poème est un exercice corporel et spirituel : il est autant dans la manière de faire la vaisselle, dans l’art de préparer un plat de chanterelles, de contempler la pluie ou de rouler sur une mobylette déglinguée que dans la façon de ruminer telle page d’un poète chan, de méditer telle sentence extraite d’un Upanishad. Michel Jourdan est un homme de terrain et d’espace intérieur, un écrivain de plein air et d’air libre, un tisserand de passerelles et de portes ouvertes, un poète du Souffle créateur.» Extrait de la préface d’Yves Leclair

Auteur : Didier JOURDREN
Titre : Notes d'hiver
Dans Notes d’hiver, Didier Jourdren poursuit le cheminement entamé depuis son premier livre, où la nature constitue l’espace privilégié de sa quête. Qu’est-ce qu’être présent au monde ? Qu’est-ce que l’habiter ? Comment s’éveiller pleinement à une réalité qui ne dit peut-être pas tout d’elle-même ? Pour répondre, le poète se rend disponible à une résonance qui parfois l’arrête en chemin : la présence d’un arbre, d’un pré, d’un rayon de lumière à travers une haie… Cette fois, la rencontre sera celle d’un oiseau. Un oiseau peut devenir un « maître »… Dès lors, il faut se tenir à l’écoute, dans une attention patiente, pour entendre, pour tenter de comprendre, jour après jour – ce livre est une sorte de journal –, ce qui nous lie si secrètement et si intensément au monde. Apprendre devient alors une ode à la vie, autant qu’une découverte de soi et de ce qui nous relie aux autres.

Auteur : Christophe JUBIEN
Titre : Une boîte à lettres vide coiffée d'une pomme de pin
PRÉSENTATIONS

La poésie n'a pas pour moi
de grands projets

je suis à tout jamais
l'idiot de son village

dansant comme un follet
autour des pommes de pin

faisant la révérence
au moineau qui sautille

avalant un moustique
recrachant un haïku

applaudissant à tout rompre
quand il n'arrive rien.

Né en 1964 à Thouars dans les Deux-Sèvres, il vit à Chartres depuis 2000. Il bricole des émissions dans une petite radio d'intérêt local. Il y une trentaine ans, en toute impunité, il s’est mis à l'école buissonnière de la poésie, grâce à la rencontre du merveilleux poète Serge Wellens. Il aime l'humble bousier et les cétoines dorées, André Dhôtel et les Récits du pèlerin russe...

Auteur : Claire KALFON
Titre : Dans le froissé d’une forêt
Claire Kalfon poursuit son voyage introspectif en traversant des contrées familières et profondes comme une forêt. C'est avec délicatesse qu'elle pose le pied en terre de l'intime et c'est avec délicatesse qu'il faut effeuiller chacun de ses poèmes. Prendre ce temps-là dans le silence de la parole poétique qui est ce vrai lieu si cher à Yves Bonnefoy. Et auquel cette collection doit tant.

Dans le froissé d'une forêt
en bordure du vaste monde

Auteur : Claire KALFON
Titre : Ici et pourtant
On peut être ici et ailleurs, voyager immobile, s'envoler en dehors du temps et de l'espace, ou tout simplement prendre le train et le temps comme Claire Kalfon, pour que se déploient les pensées sans frontière qui mènent inéluctablement à l'enfance. Peu importe au poète qui égrène les visages disparus, les paysages avec ou sans horizon et interroge le destin de ce qui est perdu ou plutôt absent.

Avons-nous pris le temps
de compter les sillons
plissant la nappe qui fermente

Auteur : Claire KALFON
Titre : Poème des intervalles
Ils tombent du sucrier noir, quelques mots, grumeaux de silence,
sur la page de cuisson.
Faire mie de tout, écrire sous la croûte
et attendre que ça lève.
Parfois la parole s’accroche. Parfois elle disparaît comme la poussière
d’un tapis qu’on bat d’un seul revers de main.

Claire Kalfon est née en 1956 à Oran et vit à Tours.

Elle a été publiée dans les revues papier : Petite, Décharge, Friches, Cabaret et Cairns ; ainsi que dans les revues numériques : Le Capital des Mots, Secousse, Ce qui Reste, Francopolis, La Toile de l’Un, Recours au Poème, Ecrits du Nord.

Auteur : Claire KALFON
Titre : Une saison blanche
Dans ce nouveau recueil Une saison blanche, Claire Kalfon évoque ce qui touche à la perte et à l'absence des êtres qui nous sont chers. De manière subtile, elle observe la nature où la perspicacité du poète sait capter la pure présence qui est aussi une solitude.

Dos à dos
les fenêtres ont claqué
Vous n’aviez pas senti le courant d’air
pas mesuré sa force

La clé déposée
dans la boîte aux lettres
sortie d’un herbier métallique
signe l’état des lieux à une seule main

Auteur : Mike KASPRZAK
Titre : Dégénérescence céleste
Mike Kasprzak, avec ces poèmes, propose au lecteur un autre regard sur la poésie française. Sa matière poétique ose une rencontre avec le quotidien d'un homme qui voit et intègre la transcendance dans les faits et les expériences de chaque jour qui passe avec ses aléas, ses souvenirs et ses répétitions incessantes qui sont le lot de tous, mais exprimés ici avec un réalisme déchirant et assumé. Ce poète nous invite à un dépassement qui ne cherche aucune justification, si ce n'est celle d'approcher une métaphysique du quotidien : quête impossible et d'autant plus belle qu'elle laisse au lecteur la possibilité d'appréhender la vie poétique en dehors des chemins lyriques habituels.

Auteur : Pierre KOBEL
Titre : Aller à la parole
Avec ce nouveau recueil, le poète devient ce lieu où les mots trouvent leur justesse non sans émotions mais avec une force qui interroge sans cesse. Tout ici semble se fondre en une seule parole juste, qui paradoxalement se décline en plusieurs thématiques, celles du regard posé sur les choses, les événements, les souvenirs comme pour nous tenir ouverts à une présence du ressenti.

Une poétique qui nous enjoint d’accepter notre part d’humanité avec nos contradictions pour revenir à l’essentiel qui fait sens. Une poésie de la maturité dont on sent qu’elle n’a plus de compte à rendre, mais qui nous donne à pressentir de manière organique qu’il n’est jamais trop tard pour dire le monde.

Auteur : Marie-Agnès KOPP
Titre : Sur les lisières du vent
Marie-Agnès Kopp est née à Strasbourg en 1962. Agrégée d’Histoire, diplômée de Sciences politiques, elle a enseigné pendant une quinzaine d’années. Elle se consacre désormais à la photographie, à travers des reportages et des expositions (France, Canada, Belgique). Elle a aussi publié Parages, avec des poèmes de Pierre Chappuis, dans la revue « Conférence n°20 : la vie comme voyage » en 2005 ; Dans la Puissance, avec des poèmes de Pascal Riou, livret sous coffret paru en 2006 ; et La route, avec des poèmes d'Henry Bauchau en 2019 aux éditions Unicité.

Auteur : Yan KOUTON
Titre : Commun néant 2
L’éternité

Où s’éternise
La transparence

Cet acte insensé
Dans chaque instant
Laissant derrière soi
Comme un cadavre

Ce monde soudain
Déchiré en soi

Où l’on s’étrangle
De silence et
De peine

Comme on parlait
Pour s’aveugler et
Chasser les traumas
Cassant la grâce

Où s’éternise
Pourtant
L’amour

Yan Kouton est auteur, poète, parolier. Il anime également le site de création littéraire Les Cosaques des Frontières. Il vit et travaille entre Brest et Paris.

Auteur : Yonban LADOUCE & Naelle NANDA & Sarah SAMBIN & Marie Annick M’NEMOSYME & Valiha RAKOTONIRAINY
Titre : Mémoires et Révoltes au féminin
Cinq lauréates du Grand Prix Martial Sinda de la poésie francographe

Anthologie de recueils

AVANT-PROPOS par Thierry SINDA

Conçue pour commémorer le 20e anniversaire du Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs, cette anthologie publie cinq lauréates du Grand Prix Martial Sinda de la poésie francographe. Elle est la première anthologie francophone de l’Afrique, de la Caraïbe et de l’Océan Indien au féminin. « Elle n’est pas, nous dit le maître d’œuvre Thierry Sinda, représentative de toute la poésie féminine des Afriques, ce qui serait par ailleurs illusoire, mais d’une tendance non négligeable de ce qui se fait en toute authenticité, et non sans talent, par les poétesses vivant dans ces aires géographiques ayant comme matrice l’Afrique-mère ». Y figurent des poétesses de tout âge, de différentes origines, de différents tempéraments qui méritent d’être lues et entendues : Yonban Ladouce du Cameroun, Naelle Nanda du Gabon, Sarah Sambin de Guadeloupe, Marie Annick M’Nemosyme de la Réunion, et Valiha Rakotonirainy de Madagascar. Elles mettent en exergue leur mémoire lointaine ou immédiate pour exprimer leurs révoltes. Ce livre d’un genre nouveau n’est pas une anthologie de poésies, mais une anthologie de recueils de poèmes. Dans son avant-propos Comme les Amazones vont boire à la source d’ébène Thierry Sinda passe en revue, du Moyen Âge à la fin des années 1980, les problématiques du féminisme, de l’afro-féminisme et du racisme à l’encontre du Noir.

Auteur : Joël LALOUX
Titre : Anthologie des poètes sud-américains
« Ici encore, la poésie sud-américaine devait être une synthèse de la poésie américaine avec la francophone. Ici encore, elle en est le fer de lance, à l’image de son café et de ses arômes, et que l’on retrouve dans tous les effluves de sa poésie.
C’est ainsi que la poésie paraguayenne, que l’on eût cru agitée par tous les régimes et par tous les conflits, se trouve résumée et condensée en ses deux hiératiques figures. Tout au contraire, le Pérou et la Bolivie nous entraînent dans leurs ramifications et leurs parfums inconnus ajoutent encore aux aromates collectés lors des lectures et des villégiatures qui leur précèdent...

Auteur : Joël LALOUX
Titre : Emplois du temps
SOUS LES CHARMES.

Ancestrales âmes, vous ai-je reconnues,
Lorsque je cheminais dans la rue calme et morte,
Dans la rue recouvrée quand je l’avais perdue ?
Comme je reconnais, chaque âme à chaque porte
De Du chemin jusqu’à la vieille Larue ;

Des visages s’ouvrent sur une aube nouvelle ;
C’est ainsi que s’ouvre la jeune et tendre belle,
Qu’on ne soupçonnait pas au comptoir ancestral,
C’est pourquoi je referme cette villanelle.
Et qui se dissémine à la vesprée astrale.

Auteur : Joël LALOUX
Titre : Méditations dans le jardin
À L’OMBRE DE TON OMBRE.

Je devrais te voir, cheminant sous les tilleuls,
Et je devrais sentir ton ombre et ton haleine,
Toi que j’ai érigée et couronnée en Reine,
Et ne puis plus t’étreindre, à l’ombre des glaïeuls.

Je sentirais fuser l’éclair de tes accents,
Et tes yeux lourds, perçants ainsi que des noisettes.
Je t’attendrais parfois dans la moiteur des fêtes.
Dans l’inquiète absence du cœur qui t’attend.

Le chaos des choses me prive de ton âme,
Je te sens palpiter, longeant l’allée du drame,

Auteur : Michel LAMART
Titre : Cligner des yeux voir le monde autrement
En lisant ce livre de Michel Lamart, suite de réflexions métaphysiques et poétiques sur la photographie, le lecteur ne peut s’empêcher d’appréhender le réel par rapport à l’image et aux différentes définitions de Qu’est-ce que la photo par rapport à la manière dont je me pense. Étonnante vibration que déclenche ce livre au plus profond de notre intime, qui nous interroge tel un instrument de connaissance ne cherchant pas à nous définir de manière partielle mais plutôt à nous renvoyer à cette question : « Qui suis-je ? ». Interrogation qui ne peut que vibrer en nous jusqu’à ne plus rien savoir comme si finalement la réponse était déjà dans la question qu’appréhende ici le sujet de la photographie dans toutes ses dimensions.
- Note de l’éditeur

Auteur : Suyin LAMOUR
Titre : L'étreinte de l'éphémère
Avec ce recueil de poèmes, Suyin Lamour nous invite à regarder en nous ce que nous avons toujours su. Elle nous dit que tout est là, à la fois dans notre présence et notre absence, simplement dans la certitude d’exister. « L’étreinte du divin/nous défie », écrit-elle.
Ses poèmes nous ramènent à ce que nous sommes dans notre intime, et expriment un ressenti immanent qui nous incite à nous re-connaître dans cette « impalpable Évidence qui résonne/dans le tréfonds de l’âme/et se rencontre/dans le silence du Présent ».
L’auteure procède par petites touches sensibles qui vont droit au cœur de l’essentiel. Ainsi convie-t-elle le lecteur à abolir l’espace qui le sépare du monde afin qu’il s'ouvre à la grâce et entre dans le silence amoureux de cette présence qui irradie. « Plus rien n’a de consistance/Seule reste l’évidence/transie d’Éternité/de l’Amour ».

Auteur : Hervé LE CORNEUR
Titre : Là où il y a de l'homme...
À voir combien ceux qui en reviennent sont rares, la mort ne doit pas être si invivable qu’on essaie de nous le faire croire.
*
Je soupçonne la durée moyenne d’attention, et donc de lecture, de mes contemporains d’être très courte. C’est pourquoi je m’efforce toujours de.
*
Je suis déjà venu ici, je reconnais les nuages.
*
Suicide subst. masc. Fin de moi difficile.
*
Chacun se trouve des raisons d’être malheureux, mais ce sont rarement les bonnes.
*

Auteur : Denise LE DANTEC
Titre : Aussi bas que les fleurs
Une merveilleuse bigarrure formelle et thématique.
Un dire-monde actif dans lequel sont promues les ressources les plus complexes de la langue.
Visualisation (« Je pense hors de moi »). Spatialisation (« Écrire c'est entrer dans l’espace »).
Un « zibaldone poétique ».

« Chaque livre est le brouillon d’un autre livre
La phrase, une mini-sédition

As-tu payé les honoraires du soleil ? »

Auteur : Denise LE DANTEC
Titre : La poésie est sur la table
Ouverte, généreuse, novatrice, plantée autant dans le réel que dans la culture, c'est ici une voix qui rend le monde vivant.

« Au tournant de l'automne
Des poèmes déchirés cousus ensemble comme une rhapsodie

Dans le fil de la fumée coule une rivière
Dans la rivière une brindille d'argent qui monte

Les oiseaux ressemblent à des migrants
Chacun avec son propre vol ou les uns avec les autres

Une femme agenouillée regarde à travers les piles du pont
Ses jambes sont celles d'une fillette

Auteur : Jean-Marie LE FLOCH
Titre : Substance mer suivi de Breton
En lisant les textes de Jean-Marie Le Floch, on se rend compte à quel point sa trajectoire est empreinte d’une force à la fois ample, heurtée et cassée.

On pourrait même dire l’histoire d’une poétique avec ses tonalités les plus secrètes, mais s’en détachant parfois comme pour en contredire l’urgence qui a construit le livre.

Poète inclassable tellement ses mots de vérité sous-tendent un réalisme très dur à entendre mais également un lyrisme qui va droit au but et empli, pourrait-on dire, de cette générosité de poète qui met les mots à découvert et prend des risques pour nous faire chavirer ou marcher à ses côtés.

Auteur : Henri LE GUEN-KAPRAS
Titre : Ce rien d'osier m'éclaire
D’une écriture symbolique, ce recueil explore les interstices d’un corps imaginé et imagé. Ses métaphores brisent les limites de la conscience. « Avec le temps qui vagabonde, notre corps asséché se reflète dans un miroir de cendre ». Ainsi se révèle l’intransigeance d’un texte pétri d’humanisme où les gemmes royales de l’être cisèlent la témérité mystique.

Une pensée sensible, à la lisière d’une société apaisée de ses élans insidieux, tressaille dans un chant intérieur pour bâtir un éden métaphysique.

Auteur : Henri LE GUEN-KÂPRAS
Titre : Cet outrerose qui fascinait le saphir du cœur
« Méditant en peintre du bonheur, j’accédai aux monuments des dieux, entoilé par de virtuoses croyances. J’étais intrigué par une flambée de vent qui soufflait sur l’enrochement de mes psalmodies. Des rugosités illustraient l’âpreté de mes chants où je tremblais au creux d’une furie musicale. J’étais convaincu de l’éternité des vocalises qui empierraient un chemin d’alexandrins. Comme une parabole se prélassant au gré des fougères de mots, et des contrées de stances végétales. Une maxime rendait mes chansons étincelantes… dans un combat de porcelaine. »

Auteur : Henri LE GUEN-KÂPRAS
Titre : Confessions d’un temps vénusien
« C’est par le courage de l’engagement poétique, fruit d’une quête très humaine, où l’esprit, offusqué par les préjugés de nos sociétés, recherche les vérités premières de notre condition, que le poète Henri Le Guen-Kâpras nous convie à cette grande cérémonie de l’âme orchestrée dans les coulisses de son être. Si toute forme de racisme lui est insupportable, sa soif de liberté n’en est pas moins authentique. Il la traque avec ses mots, ceux de la colère, de l’indulgence et de la compassion. Il la trouve, exhibée dans les replis de l’Histoire, sous le pinceau d’un Delacroix dont le message explicite induit ce courage de l’engagement. Il la déniche dans le silence des cœurs, miroir de la dignité humaine et tremplin des rêves… »
(Extrait de la préface de Philippe PRIOL)

Auteur : Henri LE GUEN-KÂPRAS
Titre : L'Eternité des alliances
Enclin à sceller une poésie métaphysique sur les traces de l’humanisme, Henri Le Guen-Kâpras est fasciné par l’onirisme du cœur, le lyrisme de l’existence et l’allégresse du verbe. Il cherche à libérer la conscience humaine.
Devant une architecture de lumière, le poète consent à l’essentiel : magnifier la vie dans la force d’un homérisme apaisé, marcher sur la flamme (saignante) de l’amour, clarifier des passions éthiques quand l’épopée irradie dans un temps hédoniste.
C’est la beauté des alliances morales et la sublimation des valeurs bouddhistes qui l’émerveillent. Parce que la raison doit prévaloir sur les archaïsmes de la Terre.

Auteur : Henri LE GUEN-KÂPRAS
Titre : Le berceau du Ciel blanc
L’éthique de Dieu surgit par la beauté lorsque l’art de sanctifier devient une grâce qui s’émancipe dans la raison du plus absolu, la merveille prophétique.

La clarté de l’esprit s’en trouve renforcée et purifiée. Elle incarne le bonheur de croire en une vérité christique. Celle qui côtoie Dieu dans le rapprochement du charme mystique.

Peut-on s’enrichir en permanence du son des cloches, la passion fusionnelle d’élever la ferveur à la cime du Ciel ?

Auteur : Corinne LE LEPVRIER
Titre : Compte de femmes
…D’un jour au lendemain arriva l’inconnue déjà là
qui de son absence-présence de corps-chair souffle-vie
prendrait en elle place forme et figure
silencieuse creuse dans son parlé son gorgé clameur épaisseur de se dérober…

Auteur : Olivier LECHAT
Titre : Géographie de l’homme-terre
« Avec Géographie de l’homme-terre, le poète, à la fois félin, sphinx et archange des villes, nous livre le récit de son cheminement, depuis le sombre constat du chaos de sa destinée face à une humanité déshumanisée et des absurdités de son royaume, jusqu’à l’espoir, mesuré, d’un monde meilleur malgré l’implacable progression du temps et le vieillissement. Pour nous entraîner à sa suite – car notre poète marche infatigablement, inconsidérément, encore et encore, et toujours – il convoque une « cosmologie d’absurdes chimères ». Cependant il s’interroge. Doit-il délaisser la réalité pour s’abandonner au rêve ? Et ce besoin de s’extraire du réel proviendrait-il de brûlures émotionnelles endurées au premier âge, brisures enfouies d’enfant blessé ? D’ailleurs, l’enfance s’invite davantage que le chat dans ces pages où le poète questionne ses origines et sa condition, conscient toutefois que, pour atteindre le rêve, il lui faut se confronter à la réalité, c’est-à-dire suer, penser, aimer. »
(Extrait de la préface de Denis Dufour)

Auteur : Nicolle LECLERCQ
Titre : Humeur vague à l'âme
La poésie de Nicolle Leclercq est une véritable alchimie, où les composites poétiques créent une fusion intelligente et hautement sensible de concepts et sentiments, créant une alliance de contraires révélatrice. Poésie qui nous amène vers un paysage défini et convergent, entre un langage classique et un autre langage quotidien. Unité poétique sous un rythme musical interne de la parole, fluide et en forme cassée, fragmentée. Poésie qui nous invite avec sérénité à la méditation et pourquoi ne pas dire méditation philosophique qui remue les consciences, qui hurle et se révolte avec insoumission contre les injustices et l’anéantissement progressif de certaines valeurs essentielles dans une société qui perd ses repères.

Auteur : Jean-Michel LÉGLISE
Titre : Méfiez-vous des poètes, un jour vous finirez dans leurs poèmes
Dessins de Philippe Bouret.

Jean-Michel Léglise écrit ici des poèmes comme un cinéaste des temps modernes. Plume à l’épaule il est le chroniqueur de la vie quotidienne et nous embarque pour des lointains à portée de regard. Plans larges pour une atmosphère qui s’invente sans cesse. Le poète s’invite dans le monde. Il est en bas de chez nous.

Il flâne, se pose, repart, dévale les escaliers d’un métro improbable, sans frontières, s’assied à une table de bistrot aux allures d’œuvre d’art. On est ici, mais on pourrait être ailleurs quand, soudain, le monde se met à le regarder sans le voir. Le poète est comme happé.

Auteur : Henri-Hugues LEJEUNE
Titre : Le Temple de Cnide
Avec ce nouveau livre de poésie, Henri-Hugues Lejeune témoigne d’un souffle rare qui emporte les modes et les dépasse pour nous amener à découvrir ce que les sentiments, les voyages et les sensations ont d’intenses. Des poèmes riches qui nous ramènent à notre humanité et à notre histoire non sans nous faire pressentir que ce poète sait aller au fond de lui comme pour nous ramener à la surface de cette intense émotion qu’est la vie avec ses richesses et ses contrastes.

Auteur : Isabelle LELOUCH
Titre : Le Banquet des solitudes suivi de Festin
Lorsque l’auteur entame cette descente dans les abîmes, elle ne sait pas encore où cela va la mener. Il y est question d’une mort à un mode de vie, non par choix mais par une nécessité qui est souffle de survie. À travers ces textes par¬fois légers, caustiques ou visionnaires, portraits au pinceau, touches d’ombre et de lumière se répondant, se déconstrui¬sent des évidences qui n’ont plus lieu d’être...

Considérons ces fragments entre profane et sacré, comme les lanternes d’un vieux monde en agonie, comme les vagis¬sements et les convulsions d’une autre ère, qui, pour le poète, préfigurait sa plongée baptismale et la mort spirituelle qui la précédait...

Auteur : Ghyslaine LELOUP
Titre : Nuit chorale, son soleil sous les paupières
Avec ce nouveau recueil, Ghyslaine Leloup poursuit sa recherche d’une parole authentique et proche, parole amendée par la présence aux êtres et aux choses. Il y est question des profondeurs de la conscience qui s'émeuvent jusque dans leurs déploiements ou contradictions, de souvenirs épars et de convocation de l’instant.

Comme le dit si bien Emmanuel Merle, elle fait entendre leurs voix, les assemble en un chœur : une lumière parfois si vive qu’elle ouvre les paupières de la nuit.

Auteur : Gérard LEMAIRE
Titre : Pourquoi écrire ?
suivi de Le long balbutiement

« Gérard Lemaire aura laissé pas moins de 10 000 poèmes, publié dans 200 revues, sa production bien généreuse est la preuve de son désir de porter le glaive en place publique, de ne pas se limiter à une maigre élite, à des honneurs factices distribués entre carriéristes condescendants, soucieux de garder « le savoir » pour eux et de monter en grade même si pour ce faire, la poésie doit être sacrifiée ou à peine visible par le petit trou de la lorgnette. Non, je l’imagine plutôt désireux que la poésie se scande, qu’elle ait la force de renverser les patrons, les tyrans, pour laisser place à l’émotion pure, à cette justice du verbe. N’ayant hélas jamais rencontré cet homme, nos convictions pourtant se rejoignent. La poésie accompagne dans son œuvre une plongée en soi, et si le portrait qui s’en dessine est peu reluisant, il aura l’immense mérite d’être vrai. »
-Extrait de la préface de Grégory Rateau

Auteur : Roumen LEONIDOV
Titre : Fin de la mythologie
Traduit du bulgare par Krassimir KAVALDJIEV

Roumen Leonidov, né en 1953 à Sofia, est un poète, traducteur, journaliste et éditeur bulgare ayant à son actif une dizaine de recueils de poèmes publiés de 1977 à 2019 et titulaire de nombreux prix nationaux et internationaux de poésie dont la Plaquette d’argent de Rome (1995), le Premier prix des Soirées de poésie de Melnik en Bulgarie (2008), le Prix Ivan-Nikolov (2011), le Cristal de Vilenica en Slovénie (2012) ; proclamé Chevalier du Livre par l’Association du Livre bulgare (2014).
Diplômé de l’Université de Plovdiv en lettres modernes, il travaille dans de nombreux hebdomadaires littéraires et culturels, avant de se tourner vers l’édition : il anime tour à tour la Société poétique libre et les éditions Fakel. Il traduit également du russe et du français.

Auteur : Patrice LETERRIER & Mario URBANET
Titre : Le ruisseau des incertitudes
Plaidoyer pour l’eau.

Patrice LETERRIER : Photographies
Mario URBANET : Poèmes

Christian Bobin écrivait : « la terre se nourrit d’eau fraîche et de poèmes »

Quelles que soient les saisons non loin du rêve, coulent « les ruisseaux d’incertitude, » car L’eau : « Elle Aime Unir ».
L’auteur, le poète, a souhaité montrer au fil de pages, ouvertes sur de somptueuses photographies argentiques, l’écho d’images partagées en toute complicité doublée d’un même respect profond pour Dame Nature. Au travers de ce recueil l’empreinte de ces deux Artistes suffira-t-elle aujourd’hui et pour les siècles suivants à faire prendre conscience de l’importance de s’unir et faire « Attention à l’Abus de l’Eau » afin que les générations futures puissent y refléter leur image. Tous deux membres du groupe « Regard Parole » et déjà complices au titre de… « La douleur des arbres » 2009 conjuguent une nouvelle fois sous l’œil de l’un et la plume de l’autre leurs talents.
Ce livre reste ouvert à tous les vents de la réflexion et nous montre combien l’eau est un bien universel, vital et précieux.

Auteur : Yoann LÉVÊQUE
Titre : Des rythmes je traquerai l'héritage
l5.

ta voix

dans cette nuit, adolescence
tu t’invites ta voix me grise
ta voix s’enivre de mots noirs
trahit un obsédant silence
tout tient dans le creux de la paume
ta nuit tes rêves et leur sueur

c’est le matin ta voix est faible
nul ne l’entend tous en ressentent
le timbre grave il porte en lui
le fil ténu d’une émotion
dont l’écho tonne dans le corps
un cri réclame ta voix rauque
mais ses inflexions ont tari

Auteur : Yoann LEVEQUE
Titre : Mots blancs pour l'enfant s'en venant
blanc fruit du ventre aimé

berceuses innocentes
tout dort dans ce poème
froissé comme un silence
de coton et de ciel
bleu nuit bleu espérance
un monde se dessine
sur ta peau endormie
où retombe la neige
comme une ombre impossible
cousue au dos du vent

Un poème, comme un enfant dans le ventre de sa mère, est un mélange de lumière, d’obscurité et d’attente. Ici, j’ai choisi quelques mots blancs pour faire apparaître une identité dont j’ignorais tout. Il aura fallu bien des songes de nuits blanches pour les trouver.

Auteur : Yoann LEVEQUE
Titre : Pas blancs, allure rose
mais pourquoi l’aube serait rose ?
pourquoi la laine serait blanche ?
et pourquoi le miel serait d’or ?
l’aube est un fin liséré noir
la laine a la couleur du vent
le miel est brun comme le bois
ma jeunesse s’est envolée
reviendra-t-elle avec la tienne ?
tout est un leurre et se dissipe
l’espoir se meurt, tout m’est amer
comme le sel des ombres blanches

Tout poème est une réflexion sur notre époque, qu’elle soit directe ou indirecte. Ce second livre forme un diptyque avec le premier, les Mots blancs pour l’enfant s’en venant. On y continue la réflexion commencée sur l’enfance, la paternité, la maternité, l’amour. Et, si l’on souhaite insuffler plus d’espoir, par la même brèche davantage de crainte peut entrer.

Auteur : Kazué LOIRAND-SHIMOTORI
Titre : L’Arbre, poète endormi
édition bilingue japonais-français

dessins de Maurice Loirand
poèmes de Kazué Loirand-Shimotori
traduits du japonais et préface par Pierre Vallas

L’arbre échappe au bavardage inutile des hommes mais, attentive à la nature, la poète perçoit son langage discret, ténu. Elle entre en contact avec lui, entre dans un autre monde, en résonance avec la parole muette des dessins. Si la mort a fait de « M » — Maurice, le « poète endormi » — un grand absent, sa femme fait revenir et revivre dans son ouvrage, avec les instants si précieux parfois de la vie quotidienne, l’alter ego disparu. Instantanés de la vie du couple, sa poésie nous dit la beauté de ces fragments qui resurgissent dans leur simplicité, dans leur fraîcheur, comme des esquisses en réponse aux dessins.

Auteur : Luc LOISEAUX
Titre : Dans l'ivresse des brumes
« Dans l’ivresse des brumes fait partie de ces recueils de poésies dans lesquels l’auteur, tout en relevant le défi de la versification traditionnelle, déploie de multiples aspects de son talent et de sa vision du monde.

C’est ainsi que, dans cette œuvre de Luc Loiseaux, profondément marquée par les grands poètes de la seconde moitié du XIXe siècle, on trouve bien des échos baudelairiens, ne fût-ce que du point de vue du seul vocabulaire (Benjoin dans Nos élévations ; reposoir, encensoir dans La vision véritable, le titre même de Tristesses du matin…). Comment, de même, ne pas trouver de réminiscences de Maurice Rollinat dans ces vers de Tableau sauvage ? »
(Extrait de la préface de Jean Hautepierre)

Auteur : Frédérique LOMBARD MOREL
Titre : Nourritures
Mots égarés dans ma mémoire
Images oubliées, souvenirs perdus
De nos dîners sur la terrasse
Disparue la flaveur du champagne
Sablé sur une plage anonyme.
Vieille photo délavée
Aux contours mal définis
Rognés par l’humidité
Une souvenance remonte
Le premier baiser
Mes nymphes chaudes
Pénétration craquante
Un cri, une larme
La joie d’être déflorée
Je précède mon ombre
Une silhouette part
Il reviendra !
Mes cuisses humides
Me font un de je ne sais quoi
Les hommes sont passés

Auteur : Romane LOUBET MARTINEZ
Titre : Journal de « celle qui ne tournait pas à l’endroit »
« Faire la préface d’un livre dont Romane est l’autrice ne peut être exempt pour moi de grandes émotions telle que la profonde joie et surtout la fierté.
Au-delà d’un récit de vie ou d’un témoignage poignant, il nous propulse encore plus loin dans l’exploration profonde de l’âme humaine, de ses richesses, de ses méandres et de ses tumultes. »
(Caline Majdalani)

Dire ma rencontre avec Romane, un été dans les Cévennes.
Une sympathie immédiate. Sentiment que quelque chose nous reliait dans le rapport à la vie, à la joie, à la souffrance, aux nuits sans sommeil, quelque chose de « pas à l’endroit », étranger au monde… des évidences communes, des échos en moi de ce qu’elle vivait à la puissance mille.
Je savais son besoin d’écrire, je savais le mien… l’écriture fut notre « terre commune ».

Auteur : Cécile LOUVEL
Titre : De rerum …Et autres sentiments…
Dans DE RERUM …Et autres sentiments… la poétesse Cécile Louvel interroge les sentiments. Sont-ils des choses ou des particules sensibles ? "De rerum", en latin, veut dire "des choses", "à propos des choses", "au sujet des choses"… Instables, insaisissables, pouvons-nous authentifier les sentiments, les estampiller de notre plus belle foi ? Ils agissent en nous comme des diagrammes et nous cherchons perpétuellement la pièce manquante à leurs contours. Dans sa composition poétique, Cécile Louvel les assemble comme une matrice d’exigences réalistes. Murmures du fond des puits – Génies malins des insomnies / Mille silences qui nous irriguent dans le silence de nos nuits / Des arrangements quotidiens entre chacun. À travers ces petites combinaisons avec les consciences, l’auteure traque et visite notre profondeur planifiée où se trament nos énoncés. Testons cette sentimentothèque avant de nous dissoudre dans un impératif « impersonnage » pour reprendre le terme du poète Philippe Beck.

Auteur : Tristan LUNAIR
Titre : Soi disant la poussière
À travers Soi disant la poussière, le poète Tristan Lunair soigne et signe ces infinis dérisoires où les mots s’accouplent lorsque les corps se contractent sous les attentes et les latences poreuses. Dans ce recueil en huit aspects, nous sinuons du spleen au néant, dérive cubique / chant électrique / dépourvus de rêves. Comment exorciser ce monde moderne / géométrique et clinique / menacé d’asphyxie ? Tristan Lunair nous propose de combiner les intensités pour mieux les assumer. Dans ses émeutes rythmiques aux pulsions parfois prophétiques, il irrigue, inquiète des alarmes, sonne des vertiges imprévus pour reprendre l’expression de la poétesse Bojenna Orszulac. La plume de l’auteur irradie et nous tend des allucinations amour de Rimbaud / bel insensé / paumé des crépuscules urbains, écrit-il comme un encens dans une sphère utopique. Entre les solitudes imparfaites et Les hématomes consensuels, APRÈ S LA NUIT / aimer ne suffit pas. La poésie nous livre-là ses symptômes et ses atavismes, ses bégaiements avant l’abdication. Sous la pression de ses mots, Tristan Lunair nous soumet souvent à des apparitions sur le point de se dissoudre. Avec lui, nous assemblons avec habileté des particules provisoires.
- Anne de Commines

Auteur : Les Sens Retournés
Titre : A une différence près
L’association Les Sens Retournés vous présente neuf auteurs: Assia-Printemps Gibirila, Agnès Marin, Ceejay, Guillaume Charpeau-Helie, Agnès Doliguez, Hélène Duc, Brigitte Luquet, Nathalie Marie, Patrick Simon, qui chacun ont pris la plume afin de restituer leur vision de «la différence », au travers de leurs styles poétiques, suite à un appel à écriture lancé en 2015.

L’association Les Sens Retournés valorise les créations d’artistes d’ici et d’ailleurs par l’écriture, la musique et le visuel.

Auteur : Martine MAGTYAR
Titre : À l'ombre des grands arbres...
Anthologie de poésie vivante

Je donne ici la parole aux poètes femmes pour beaucoup qui m’ont marquée par leur écriture. L’autre moitié de la création que l’on oublie ou laisse de côté. Les poètes qui continuent leur œuvre malgré les aléas, parfois tragiques, de leur existence.
Le livre se construit après la lecture de poètes reconnus comme Antonin Artaud, Pessoa, Gérard de Nerval, Boris Vian, Jacques Prévert, René de Obaldia, René-Guy Cadou, Jules Supervieille. Puis ceux qui m’ont aidée à avancer comme Joël Sadeler, José Millas Martin, Alain Boudet, Jean Laugier pour ceux qui sont partis.
Puis celles et ceux qui vivent aujourd’hui leur œuvre au jour le jour et que j’ai rencontré(e)s : Jean-Claude Touzeil, Nicole Laurent-Catrice, Francine Caron.

Auteur : Martine MAGTYAR
Titre : Le Temps au défi
Vie & œuvre de Jean LAUGIER (1924 - 2006)

Jean Laugier, poète, dramaturge, comédien né au début du XXe siècle, à Saïgon (1924-2006), nous révèle la conscience de chaque être humain, témoigne ici Martine Magtyar, poète-éditrice, sa compagne des dix dernières années de sa vie.
Dans la même approche que Mario Selvaggio, convaincue que : « La poésie n'est pas une illusion, c'est la vie, c'est une vie, la nôtre, de chaque individu, et du poète lui-même, bien sûr. […] Elle n'est pas anachronique, elle est dans la vie, pour la vie. » Cité dans « Vertige frangé, Jean Laugier », écrit avec Giovanni Dotoli, tous deux professeurs en littérature comparé, Italie. (éd. AGA & L'Harmattan, 2018)
Célébrons comme il se doit ensemble les cent ans de sa naissance, les vers et les idées du poète qui défient le temps, tous les temps de vie...

Auteur : Toinon MAGUEREZ
Titre : Une journée au Jardin du Luxembourg
Brefs instantanés

« Parisien tête de chien » ! Je suis née à Paris et c'est ainsi que l'on m'accueillait dans les nombreux pays où j'ai habité. « La rue Monsieur Le Prince », comme on appelait l'appartement de ma grand-mère, jouxtait le jardin du Luxembourg, « le jardin », celui qui sommeille au creux de mon cœur, celui vers lequel je m'échappe lorsque devient trop pesante la ville avec son trafic.
Comme moi, laissez-vous entraîner sous ces frondaisons séculaires et rêver au temps qui passe...

Auteur : Suzy MALTRET
Titre : L'autre lisière
Avec ce nouveau recueil tout en profondeur et intimité, Suzy Maltret nous parle de la mort à travers notre finitude. Ses poèmes résonnent en nous parce qu’ils sondent le silence et le mystère de la nature qui nous accompagnent comme des gardiens bienveillants. Poèmes métaphysiques qui, paradoxalement, dépassent le sens des mots pour nous dissoudre en nous-mêmes jusque dans les profondeurs de notre essence. Il y a une mystique dans ces poèmes qui appellent à nous comprendre jusque dans l’union à la nature que le poète interroge.

Auteur : Alain MARC
Titre : En regard sur
En regard sur Froeliger, Kej, Griggio, Lawrence, Cullen, Bourdon, Thévenot, Guénin, Ysacoromines, Créac’h, Schlagenhauf, Catry, Dusserre-Bresson, Kaokosmos, Singularte, McKellar

A travers ses en regard, sur, Alain Marc pénètre les peintres, et nous confie leur poétique. De Froeliger à Lawrence, de Bourdon à Créac’h, de Guénin à McKellar et d’autres plasticiens, le poète nous invite aux concrétions de vécu. Immédiatement, instinctivement, nous sommes saisis et plongés dans ces vers, reflets d’excès et indices d’éclairs. Dans ces coups d’éclat et défigurations versifiées, l’auteur immisce, concentre et médite les forces à l’œuvre. A force de traits signes / qui se superposent Alain Marc s’empare de l’intensité et éprouve nos visions. L’objet / disparaît / sous le trait qu’il a pourtant ins / piré, écrit-il. Ainsi le poète évapore-t-il le narratif, la stricte représentation pour introduire le visible comme pur champ. Les fulgurances d’Alain Marc nous soumettent directement à cette Épure /à la limite de la dispar / ition. Dans ce recueil, les tensions deviennent dynamiques, rythmiques et pulsionnelles. Elles décomposent et discordent les figures, pour en traduire de vraies forces vitales. Dans cette « logique de la sensation », pour reprendre les mots de Gilles Deleuze, le ressenti, instruit un fait intensif bien légitime. Éberlué : explorer toute l’Intensité / de la vie / par la face / figée. Tout est dit.

Auteur : Alain MARC
Titre : La vie du cri
Il est des livres qui ne se laissent pas aborder tout à fait comme des réalités autosuffisantes, aspirant le lecteur le temps d’un voyage. Entrer dans La vie du cri de cette manière conduirait en effet à figer, anéantir un geste, un geste aussi vital que l’écriture par laquelle Alain Marc poursuit le cri, de livre en livre, de texte en texte, de fragment en fragment. Dans une répétition du geste presque litanique, se produisent d’infinies différences qui éveillent les chairs à la faille d’où sourd l’expression. Ces écritures témoignent d’une vie de cris, vie qui interroge en retour, et par vagues, l’écriture dans sa prétention à dire le cri, et même à se faire cri. Écriture « du » cri, la poursuite sans cesse reprise et reprisée de l’auteur lui-même, met en tension qui écrit, d’où « ça » écrit et comment « ça » s’écrit.

Auteur : MARIANNE
Titre : Apnea
Dans ce nouveau livre, prolongement au tome 1 In Vivo, Marianne émet une parole terriblement vivante, qui visite puis scrute nos grottes secrètes les plus intimes. L’univers de Marianne est hors du temps et donc des modes langagières. Son propos est sans cesse salvateur. L’angoisse qui habite les cœurs jusqu’au frisson intense se transforme, par la force de ses textes, en pertinence et débouche comme vers une promesse glorieuse.

Le lecteur découvrira parfois un réalisme brutal, qui se dégage de cette écriture qui force le destin, pénètre jusqu’aux viscères. Pas de tabous dans cette poésie qui n’est pas là pour charmer mais pour faire chavirer notre confort moral. Chant poétique inclassable où les contraires se frottent pour mieux s’unir ensuite. Lire Marianne pourrait bien être comme une aventure de partage émotionnel tant elle use de sa force pour ranimer la force du Vivant qui monte alors jusqu’au sublime essentiel.

Auteur : MARIANNE
Titre : Dakar je t'aime, Dakar je te hais
Assumer son bien-être,
vautré dans ce qui pourrait bien être le chaos, 
parfois,
lorsque l'enfant sale et affamé,
aux yeux purulents, s’abreuve d’air,
à la chair de sa mère,
sur le trottoir,
assis par terre,
giflé par la poussière sale et mouillée.
Assumer son bien-être,
lorsque les mendiants,
frôlés par les voitures surexcitées,
vous agrippent avec leurs douleurs,
leurs plaies,
leur folie,
leur tristesse,
leur déchéance,
ou bien que le dernier 4 x 4 Humer, BM ou Mercedes,
vous éclabousse avec toute l'insolence de cette médiocrité,

Auteur : MARIANNE
Titre : Il(s) suivi de Visions
Dans ce livre, Marianne observe ceux à qui on ne prête pas attention ou plutôt ceux à qui on ne veut pas prêter attention, peut-être parce qu’ils nous font peur ou parce qu’ils nous ressemblent.

Elle les voit sans pathos, mais comme à travers le prisme d’une remise en question perpétuelle qui nous ébranle par sa justesse. Ses poèmes nous raccrochent à quelque chose d’essentiel parce qu’ils vont puiser en nous par la force des mots à la fois cette indifférence feinte, un sentiment de révolte et un courage « intime » devant l’insupportable que nous supportons.

Auteur : MARIANNE
Titre : In Vivo
Je me laisse pousser les dents, les bras, la langue
et les oreilles.
Je laisserai ma mâchoire s'ouvrir dans ce craquement
que tu entends déjà ;
jusqu'à ce que ma bouche saigne,
jusqu'à ce que mon palais se déchire,
au son de cette toile que l'on découpe à mains nues ;
jusqu'à ce que ma glotte élastique se tende,
jusqu'à céder,
avec ce bruit de fouet que tu entends claquer
jusqu'à ce que mes cordes vocales s'étirent,
s'étirent jusqu'à s'entortiller
tout autour de mon cerveau

Auteur : Fabien MARQUET
Titre : Le poète anonyme
Quelle perspective pour une pensée ultra-moderne ? Au temps des grandes ruptures induites par le progrès technique et du retour du refoulé, peut-on encore révolutionner, ou simplement, pris dans le jeu de tensions des forces qui nous dépassent, faire bouger les lignes ?
C'est ainsi qu'on est entrés sans le savoir, et bien modestement, dans le sillage de l'expressionnisme...

Né en 1974, Fabien Marquet vit actuellement à Perpignan. Après un bref passage dans l'enseignement, il se consacre au théâtre et à l'écriture. Il publie ses premiers textes en revue (Europe, Les Cahiers de l'Université de Perpignan, Les Cahiers du Sens, Verso, Poésie/Première). Il intègre la Compagnie du Quintet Plus dirigée par Nicole Costa et s'engage pour un théâtre militant qu'il propose en tournée ainsi qu'au festival d'Avignon (2014). On ne prévient pas les grenouilles quand on assèche les marais, plaidoyer contre le nucléaire, y reçoit cette année-là le Prix Tournesol du spectacle engagé.

Auteur : Fabien MARQUET
Titre : Par la fenêtre je me suis fait feuillage
Avec ce premier recueil, Fabien Marquet se fait vraiment poète. Dans une langue à la fois souple et qui semble danser sur le fil de l’inspiration, il nous donne, dans son trajet, à sentir des correspondances et à goûter des sensations qui ouvrent en nous comme de nouvelles portes. Les poèmes de Fabien Marquet expriment avec justesse l’art des mots qui marient les sonorités et créent du sens par leur pouvoir de suggestion, mettant ainsi en lumière notre rapport au réel.

Auteur : Fabien MARQUET
Titre : Tenere
Tenere, c'est l'infinitif en latin du verbe Tenir. Tenir c'est garder à la main, être en possession de. La question de l'objet que l'on voudrait tenir et qui n'est jamais donné nous place au cœur de la poésie. Certes, écrire, c'est tenir, vigoureusement, son crayon (ce dont on est sûr). Mais au-delà ? Il y a l'espace de la page blanche... Et au-delà, le lieu où l'on écrit.
Le poète entre dans le poème dans un état de cécité. Il a perdu le sens de l'évidence. La nuit s'est refermée sur lui. Sa main qui tâtonne doit toucher ce point où l’œuvre n'est plus qu'affaire de perspective et fait sentir son poids. Et le poète se libère de son poids et entre dans son lieu par le nommer.
Pour ne plus peser, l’œuvre se tient à ce point où Sujet et Monde, Intériorité et Extériorité, Nuit et Jour s'équilibrent et communiquent dans le jeu du nommer.

Auteur : Monique MARTA
Titre : À toi l’absent(e)…
Préface de Jacquy Gil
Postface de Patrick Lepetit

Une grande solitude amène à parler aux absents ; que ces absents soient des amis, des ennemis ; des vivants ou des morts ; Dieu lui-même. Par le fait même qu’ils soient absents, il n’y a pas de réponses. On parle dans le silence. Parfois, ce silence fait mal. On imagine. On interprète.
A l’a(A)bsent(e), on peut tout confier : ses joies comme ses peines ; ses interrogations ; ses espérances ; ses fantasmes ; le temps qui passe…
L’a(A)bsent(e), c’est ce tu (Tu) à qui l’on s’adresse ; ou bien ce « vous », si la distance est plus grande. Aussi, ce peut être « elle », « ils », lorsqu’il n’y a pas d’intimité. Mais, tout comme « je est un autre », selon les mots de Rimbaud, le « tu » peut renvoyer à nous-mêmes. Alors l’invocation, l’apostrophe deviennent monologue adressé à soi-même, sans que soit imaginée une oreille attentive (sa propre oreille est-elle plus « attentive » que celle de l’autre ?).

Auteur : Monique MARTA
Titre : Les allÉes du silence
Que dit le ciel
sinon l’infini la matière,
l’ordre qui les accompagne ?
Que dit le ciel
hors la fragilité
de la Planète Bleue ;
la compagnie lointaine
des autres astres ?

Il dit notre ébahissement,
nos innombrables mots,
nos bruits,

l’humilité parfois
de nos silences.
(Monique Marta)

Ce livre qui semble chercher le silence, parfois non sans humour tant il se montre rétif et l’homme peu enclin à le trouver, est pourtant la promenade au silence, comme si ce dernier était un monument, un lieu ultime, un Phare à l’instar de Virginia Woolf et sa série de questions préliminaires : « Aller où ? Vers quelle extraordinaire aventure ? […] Atterrir quelque part, grimper quelque part ? ». Ainsi
dans silence, les « s » soufflent, le « en » ralentit la marche comme pour mûrir son écho, faire entrer en résonnance passé et présent « dans une cavité rocheuse ».

Auteur : Monique MARTA
Titre : Sortir du cercle
Le bruit du monde a cessé. Les cris se sont tus. Le corps lui-même est apaisé. Silence.
Des voix amies, parfois, percent la nuit ; la douceur d’un cœur palpite dans l’espace, sous le duvet du temps.
La vie s’élève à la lumière ; triomphant du lourd et de l’opaque. Un mot se forme qui jaillit du désordre. La couleur irise la transparence. Le soleil galactique point à l’horizon ultime.
La vierge nue d’une constellation cueille à l’étoile le bleu d’un myosotis.
Page qui peu à peu calligraphie la brisure du verbe en un symbole inespéré.

Auteur : Hervé MARTIN
Titre : Recouvrer le monde
suivi de Zone naturelle

Avec ce nouveau recueil, Hervé Martin invite le lecteur à l'accompagner dans ses observations et à faire silence, comme pour mieux découvrir ou apprivoiser ce qui tout au long du recueil va faire sens. Certaines strophes nous bouleversent par les impressions métaphysiques qui émanent, paradoxalement, de beaucoup de simplicité. Découverte de la forêt rime ici avec découverte de soi.
Hervé Martin est de ces poètes qui nous font entrevoir les beautés cachées en nous, en les révélant par le pouvoir de mots en transparence, en filigrane, qui pointent vers le cœur. Ce recueil tient lieu d’éveil, il est un chemin à parcourir en nous-même.

Auteur : Hervé MARTIN
Titre : Sous l’odeur des troènes
Depuis sa première publication en 2004, Hervé Martin a toujours su que ses différents livres avaient pour but de préserver la mémoire des êtres qui, à l'arrière-plan de l'histoire, ont contribué à rendre notre existence acceptable. Même si au départ son objectif était obscur, il s'est donné les moyens artistiques, notamment en lisant d'une manière attentive les poètes de son temps, de parvenir à sauver de l'oubli des individus et des lieux, qui, sans lui, auraient définitivement disparu. Hervé Martin ne s'y est pas trompé ! Loin de se laisser emporter par de vagues idées ou de bons sentiments, il a procédé par étapes. Il a patiemment été rechercher dans sa mémoire les détails significatifs, les sensations vraies et les mots justes qui font la différence entre poème et témoignage.

Auteur : Rose-Marie MATTIANI
Titre : A la poursuite d'une vérité mesurable
Rose-Marie Mattiani dessine des formes éphémères, « perfectibles ». Car le monde « en marche » appelle une écriture « non conforme non modélisée », « une écriture de noces entre deux règnes » : entre le vers, le verset et la prose, l’écriture ne choisit pas. Elle s’installe, souveraine. Et, s’installant, elle prend pleine possession de l’espace : serait-ce la fréquentation assidue des peintres qui autorise l’écriture de Rose-Marie Mattiani à se sentir partout chez elle sur la page ? Pour autant, on se méprendrait à la dire spatiale : il ne s’agit pas de "faire tableau", de "faire comme" la peinture. Mais de prendre tout l’espace comme l’on prend tout son temps. De donner aux mots la pleine mesure de leurs inscriptions...

Auteur : Rose-Marie MATTIANI
Titre : Des jours sans eux
La poésie de Rose-Marie Mattiani, c’est de l’émotion à vif, loin de tout pathos ; c’est par le biais d’une langue ciselée, le partage sans fard des maux que réserve la vie et du remède pour les conjurer, l’écriture… « On m’a donné un langage en forme de poussière. Depuis : j’émiette. » À travers le regard singulier qu’elle porte sur les Jours sans eux se dessine quelque chose de l’absence telle que chacun peut l’avoir vécue, quand nous quittent les êtres aimés ou mal aimés, une douleur issue du tréfonds de soi que réveille une société abîmée, malade, souffrante. Dans ce kaléidoscope où se juxtaposent le particulier et l’universel, l’entier et le désossé, l’éphémère et le permanent, Rose-Marie Mattiani nous invite à l’optimisme et à célébrer la vie dans ce qu’elle a de plus charnel. Dans la musique de ses mots, qu’elle dédie à tous ses lecteurs dans une Prière sensible, chacun entend sa propre musique et aux yeux de la poétesse se substituent les nôtres...
Extrait de la préface de Marlen Sauvage

Auteur : Axel MAUGEY
Titre : Entre femme et feu
Poésie qui fusionne avec grand art le classique et le moderne créant un lien très intéressant en temps divers avec ses frères en poésie et en peinture, tels que Desnos, Apollinaire, Cassou, Novalis, Chagall, Van Gogh, Degas, Matisse.

L’aspect le plus fascinant dans la poésie d'Axel Maugey est sans doute cette sensualité qui investit l’espace réservé aux échanges. Elle crée de superbes moments d’extase et d'une étonnante force de vie. Sa poésie offre une belle coulée musicale avec des images essentielles et un lyrisme érotique, naturel, avoué, assumé. Le poète est habité par les formes envoûtantes du corps et du visage aimé, magnifié par sa voix.
(Extrait de la préface de Pablo Poblète)

Auteur : Axel MAUGEY
Titre : Gaston Miron : Le poète et le politique
Écrit avec passion et rigueur par un amoureux de la poésie québécoise, cet essai sur Gaston Miron permet de mieux faire découvrir celui qui fut et qui reste dans nos mémoires l’homme rapaillé du Québec, l’un des plus grands poètes de la francophonie mondiale.
Axel Maugey dessine avec un art précis et une vive sensibilité le territoire de la conscience et de la liberté au cœur duquel la poésie de Gaston Miron – au départ l’histoire d’une survie – a su rassembler les éléments jusque-là épars de l’identité québécoise.
Miron, ce n’est rien d’autre que la goutte de sang venue de la France amie (même lointaine), qui s’est incrustée dans la neige du Québec. Elle a fait tache. Elle s’est répandue. Elle rayonne à présent cette goutte de sang, couleur vivace, au cœur de l’envol, de la résistance et de la vie.

Auteur : Axel MAUGEY
Titre : Ton corps palpite en moi
« Tous les amoureux de la Provence, ceux qui en apprécient ses rivages, ses golfes, criques et plages ; ses vents, avec le plus puissant d’entre eux, le mistral, « le vent des étreintes » ; ses pins, cigales, fleurs, ramiers et étoiles ; bref, tous les amateurs des nuits provençales et méditerranéennes si parfumées découvriront avec un immense plaisir les paysages, forts, lumineux et ensorcelants dessinés par Axel Maugey.
L’auteur célèbre l’univers de la création. Après avoir retrouvé ces lieux enchanteurs, il n’oublie pas son séjour américain qui lui a ouvert les portes étonnantes d’un autre univers. Dans ce lieu, non exempt de magie, pétri de solitude, il s’est mis à tisser, comme Pénélope, des mots d’amour pour cette Provence tant aimée.
À présent, revenu boire aux sources natales, l’auteur contemple avec un œil malicieux le clôcher de l’église de Saint-Tropez qui veille sur le parcours des amants, couple installé à deux pas de ce délicieux petit port mythique ; village privilégié entre tous, connu des esthètes, des peintres, des écrivains, de l’héroïne de la Madrague et de la sensuelle Colette.

Auteur : Jules MAZAR
Titre : Décousu
À travers Décousu, Jules Mazar répand et filtre les rumeurs de l’invisible. Poétique cousue main où s’assemblent et se captent d’amples vertiges et autres verticales par ordre d’apparitions. Comment établir le plan de la nuit / le silence demande à faire surface car la rotation de la Terre déplace les désirs. L’auteur imprime ce que nous deviendrons sur la tension des incertitudes et combustions du réel agrégées par gravitation. La solitude est peut-être la chair inavouée du monde / sous disparition élémentaire. Encore faut-il respirer à temps et traduire le vaste pour inconnue et figure de l’instant. La vie est un cas non résolu / le ciel est une eau turbulente / ainsi se réconcilient les corps inattentifs. Ce recueil rend à l’Énigme nos poreuses dissidences frappées de réel. Jules Mazar nous contraint à l’élan et précède le talent de quelques minutes.

Auteur : Alena MEAS
Titre : Les arbres lui semblaient pivoter
« C’était juste avant que la pluie n’éclate, elle marchait le long des platanes et pensait à l’inquiétante couleur des nuages. Ils ne disaient rien sur l’imminence de la pluie, ni sur la violence avec laquelle les gouttes allaient se précipiter vers le sol. Elle hâta son pas pour arriver au rendez-vous avant que le ciel ne se rompe, quand soudain un coup de vent souleva la poussière et les premières gouttes se mirent à tomber avec rage. Elle semblait paniquée, il lui fallait s’abriter dans un bar, être inévitablement en retard, attendre que l’averse passe, regarder dehors l’assaut de l’eau, comme elle se saisissait de la rue, ruisselante bientôt, et les piétons désemparés sortant leurs parapluies ou courant vers l’abri le plus proche, tout d’un coup ils perdaient l’assurance dans les chaussures rapidement trempées... »

Auteur : Alena MEAS
Titre : Pour toi
Avec ce nouveau recueil, Alena Meas nous raconte un amour passé, déchiré. Les poèmes sont comme autant de cris sourds et écrits dans une langue dépouillée de tout artifice. Ils expriment l’ineffable au bord de la folie qui ne dit jamais son nom pour aimer à ce point dans la transparence des choses ensevelissant la mémoire pour mieux la faire renaître de ses racines.

Chaque poème est maîtrisé au plus haut point comme un cadeau que nous fait l’auteure qui est revenue du plus sombre, du plus sublime, du plus beau.

Auteur : Alena MEAS
Titre : Protège tes sens
suivi de Bannissement d’une ville et de Transfiguration d’Octave

Avec ce nouveau recueil, Alena Meas pénétre les êtres et la nature avec une acuité rare tant elle déploie un langage ouvert au tout ce qui l’entoure, à tout ce que ses sens et son cœur captent d’indicible et d’impalpable.
Et s’il lui arrive d’interroger l’autre, c’est pour mieux nous approcher dans ce que nous avons de plus intime. Cette poétese appréhende nos peurs et parfois semble nous assigner à des refusges. En quelques mots parfois sa poésie nous apaise, trouve un chemin direct en nous, comme pour nous octroyer une confiance en cet instant où nous parsaissons démunis. En quelque sorte, Alena Méas cherche le réel dans l’émotion pure qui ouvre chez le lecteur une voie vers la connaissance.

Auteur : Diego MEDINA POVEDA
Titre : Malgré le froid
Avec ses recueils Mar de Iroise (centre de Ediciones de la Disputaciòn de Málaga, 2017, non traduit) puis Malgré le froid (A pesar del frio), tout entier dédié à la ville de Nantes, le poète décrit à petites touches concises et denses son environnement. Insensiblement, sans que le lecteur n’y prenne garde, Diego Medina Poveda réussit à évoquer avec lyrisme et force mais aussi une indéniable pudeur le passage du temps, la force de l’amour et le destin des hommes au sein des villes modernes, à l’image des derniers vers du poème « Contre-plongée » de Malgré le froid :

Auteur : Bastien MERLE--HAMON
Titre : Poèmes en bateau
Poèmes en Bateau réunit des poésies écrites entre 2017 et 2020 par Bastien Merle--Hamon qui avait alors entre 9 et 13 ans. On y voit son style évoluer. Bastien écrit avec une grande facilité et en toutes circonstances : dans le métro, dans la cour de récré, en attendant son cours de guitare au conservatoire, son cours de judo ou de natation, en vacances... Son petit carnet toujours en poche, il y note ses idées du moment, y dessine, et quand il s’agit d’écrire ses poèmes il n’y a pas une rature ! Poèmes en Bateau nous berce par la musique de ses rimes (il en a même fait parfois des chansons !). Ses aquarelles rafraîchissantes et colorées et ses dessins spontanés viennent illustrer ses poèmes comme une deuxième ponctuation. Ce recueil nous offre à voir des paysages aux émotions contrastées, on sent un réel plaisir à jouer avec la sonorité des mots (il écrit même parfois en anglais !) et d’en faire sens. Le poète en herbe évoque les saisons (Tribulations d’un arbre), l’espace et les astres (Apollo 11, La Course aux Etoiles), les animaux, les arts (Musique, Imagine-moi, Tableau, Guitarmonie), la grammaire, l’orthographe et la conjugaison, Paris (Notre-Dame) avec, au fil de ses poésies, la récurrence de ce bateau qui vogue vers cet horizon certain. Ses poèmes sont tantôt humoristiques, tantôt mélancoliques, cependant assez réalistes. Malgré son jeune âge, son écriture dégage déjà une certaine maturité. On ressent sa sincérité d’enfant et une remarquable sensibilité… Dans son école primaire de Seine-Saint-Denis, l’une de ses institutrices lui avait demandé pourquoi il n’éditerait pas un jour ses poèmes. Le premier confinement de 2020 a permis à Bastien de choisir ses textes et de les réunir. Voici ce Rêve en vers réalisé ! Voici Poèmes en Bateau ! Bonne lecture…

Auteur : Rudy MESKINE
Titre : C'est un cas de conscience
Avec ce premier recueil, Rudy Meskine nous dit la vie avec force, telle qu’il la ressent dans son corps, dans ce qui fait de lui un voyant de cette flamme en nous. Poète autant de l’émotion que de la révolte, qui ne mâche pas ses mots, on a l’impression que Rudy Meskine possède ce sixième sens qui perçoit la fragilité. Ce que nous éprouvons il l’éprouve encore plus fort. Il ose exprimer ce que nous n’osons plus exprimer. Mais le plus étonnant (intuition quasi-spirituelle) c’est qu’il se sent vivre dans tous les êtres comme dans ces deux vers magnifiques :

Auteur : Carole Carcillo MESROBIAN
Titre : nihIL
IL retourne l’origine de nos prières vers la source d’une vacuité sidérale. IL dissout notre peur de l’oubli dans son insoluble similitude avec notre ignorance.
Des images imprononçables recouvrent l’invention d’un dialecte cosmique. IL les dessine en énumérant la lettre d’un alphabet interminable.
Un élan cataphorique emporte la dimension de notre histoire. Nous permutons du hasard à l’anecdotique en nous évadant des contours de notre dialogue. Nos personnages ressemblent à l’arrière de son absence.
Un mimétisme auctorial insinue l’architecture de nos représentations. Nous adressons nos prières à une tautologie immémoriale. IL ressemble à sa destinée car IL n’a pas d’espace où durer.

Auteur : Thérèse MIEL
Titre : Esquisses d'un été
Avec ce nouveau recueil de poèmes, Thérèse Miel consent comme à des arrêts pour saisir l’instant qui va nous toucher. Elle observe la nature et y mêle parfois un sentiment qui s’accorde à la simplicité de ce qui est. Et si le je est parfois présent, elle a su le rendre impersonnel comme pour mieux nous restituer cette joie d’être avec elle dans ses observations.
Thérèse Miel aime les animaux et nous le fait savoir. Qu’ils soient dans la nature ou en captivité, elle leur rend hommage à sa manière en les regardant comme ils sont. Poèmes ou haïkus peu importe, l’essentiel est là dans le coup d’œil de l’auteur qui nous renvoie par son écriture des images simples et émouvantes.

Auteur : Jean-François MIGAUD
Titre : De la difficile avancée de l'âme au printemps
Avec ce nouveau recueil, Jean-François Migaud est à l’écoute de ce qui l’entoure, à l’écoute du monde même. Le poète nous parle de la fragilité humaine et tente justement de capter cette fragilité en nous. Jean-François Migaud écrit des poèmes que seul peut saisir un cœur proche du réel invisible et à condition d’être ouvert à cette poétique musicale et introspective. Un cœur métaphysique bat en ce poète qui nous révèle à la fois une vérité intérieure et multiple. C’est là que sa magie opère...

Auteur : Claude Ferland MILEWSKI
Titre : Le défunt vit encore
Dans la lignée du travail artistique multi-disciplinaire de l’auteur, les trois livres que contient Le défunt vit encore explorent une certaine position de l’homme dans le monde, s’appuyant sur la métaphore du malconfort que décrit Camus dans L’Étranger. C’est cet inconfort qu’exprime Claude Ferland Milewski, à travers les arts visuels, l’écriture et la musique, depuis plus d’une trentaine d’années.

La nouvelle Métaphysique de l’infortune présente les infortunes d’un personnage qui tente de fuir à tout prix les Hommes. L’écriture s’y présente comme un sentier où se perdre est se retrouver : on y passe de l’imaginaire au réel sans préavis puis, comme pour le vécu en général, elle se présente labyrinthique et souvent comme une charade.

Auteur : François MINOD
Titre : Au plus près
Monotypes de Catherine SEGHERS

…Ce qui ordonne le propos de François Minod reste la capacité pour chaque lecteur de pénétrer dans un univers poétique, où résonne en miroir, un questionnement sur soi et le monde. Ainsi peut-on lire ce recueil avec le sentiment de partager une expérience personnelle, existentielle, que précisément les résistances du langage révèlent.

Le mot du dessous
Des choses
Tapi dans le granite noir
Résiste au dire de l'homme
Et prolonge l'attente

Auteur : François MINOD
Titre : De choses et d’autres
Loin de tout lyrisme, de toute poétique dont les mots feraient sens par leur pouvoir de suggestion, François Minod interroge les choses comme pour combler l’abîme d’un réel intériorisé, à la lisière de soi, qui pose autant de questions qu’il y a en nous de couches qu’on ne peut pas superposer. François Minod interroge le concret qui nous échappe, il déjoue nos mécanismes de pensée, tue le poétiquement correct et nous réenchante en ouvrant d’autres portes, d’autres champs d’investigation atemporels.
Comme le dit Patrick Quillier dans sa préface : « Cette parole n’est pas seulement prise dans la tension qui s’installe entre mots et choses d’une part et vouloir se taire d’autre part, elle l’est aussi dans celle non moins intense qui existe entre le dedans et le dehors, le vertige douloureux du for intérieur et l’ouverture problématique à l’autre. »

Auteur : Christian MIQUEL
Titre : Le rêve d’un grain de sable et autres voyages initiatiques
« Au long des multiples voyages qui ont émané mon existence, j’emportais à chaque fois dans mes bagages des romans et poésies sur le pays de ma destination, en ayant en même temps un projet d’écriture toujours un peu flou au début. J’aime autant le voyage et la découverte, que l’incertitude de la forme que va prendre mon récit à l’affût des résonnances du pays sur mes humeurs et sur ma quête spirituelle. Parfois, il en résulte des notes, parfois des nouvelles, d’autres fois encore des haïkus illustrés ou non de dessins…

Auteur : Raphaël MISÈRE-KOUKA
Titre : Quand fleurissent les larmes
Hommage Posthume à un Poète Gabonais (1932-2006). Analyse critique et thématique de Chants du Gabon.
Préface de Michel Bénard, Lauréat de l’Académie française, Vice-président de la Société des Poètes Français

Dans un style alerte, une langue hautement poétique, Raphaël Misère-Kouka rend un Hommage posthume solennel à son confrère, Georges Rawiri, dont la grandeur d’Homme d’Etat gabonais et africain a occulté le talent du poète, éteint le 9 avril 2006 à l’âge de 74 ans.
A travers un discours majuscule et ponctué, l’auteur revisite les Chants du Gabon avec un œil d’orfèvre et embarque le lecteur dans les antichambres de l’inspiration du poète « exilé », à qui il restitue sa puissance de verbe incantatoire. Un titre poétisé, qui met en évidence, avec hardiesse et tonalité, l’éloquence innée d’un poète inconnu célèbre, à l’égard de ses contemporains.

Auteur : François MOCAER
Titre : Le don du silence est le diamant du vide suivi de Définitions de Dieu Le chant de l'éveil
C’est dans le manque
que nous découvrons ce point lumineux
où se fondre pour demeurer dans l’éternité

Les doigts posés contre la chair
dans la dimension de l’atome

Pourtant une part d’infini en nous
boit une eau blanche

Et nous voyons alors l’immense voyage
à parcourir d’ici jusqu’à l’aube prometteuse
en ce rivage accueillant
l’unique règle d’or des particules secrètes

- Extrait du recueil de poésie

Prier revient à se dissoudre dans l’écoute
afin de s’ouvrir au non-jugement

Auteur : Gaëtan MOISAND & Claude WAINSTAIN
Titre : Loin
Prenez une photo du bout du monde prise par Gaëtan.

Joignez-lui un des extraits littéraires dénichés par Claude, quelques phrases musicales et profondes.

Bien plus qu'une simple juxtaposition, qu'une simple photo légendée ou qu'un texte illustré, vous verrez apparaître autre chose, le résultat d'un échange, d'une osmose, d'un dialogue subtil et poétique.

Par le texte, la photo se charge soudain de signification. Par l'image, le texte se magnifie, et tous deux, désormais indissociables, laissent une trace dans nos mémoires.

Auteur : Valéry MOLET
Titre : Et moi, je rirai de votre épouvante
C’est comme s’il y avait ici des mots sculptés dans la pierre. Les phrases décoffrées d’un granit rose et noir dégommé par le vent. C’est comme s’il y avait là un cendrier vomissant sur la plage, une femme qui part et ne reviendra pas. Comme s’il y avait ici des parcours, des chemins parsemés de bouse, peut-être des synagogues, sans doute des anachorètes de la littérature.
Dans littérature, il y a rature. Comment saurions-nous l’ignorer ? Comment pourrions-nous ne pas entendre ce silence entre chaque mot, percevoir cet espace entre chaque phrase et ces blancs entre les lignes de l’écriture de l’horizon ?
C’est comme s’il y avait là des mots comme un chemin de pierres décoiffées par le temps, où l’on viendrait trébucher sur les cailloux pointus d’un réel inassouvi.

Auteur : Pascal MORA
Titre : Ce lieu sera notre feu
Les anciens disent que Dieu a créé la nature alors que les hommes ont créé les villes.
Aujourd’hui, il existe une tendance à mépriser les villes modernes pour leur banalité, leur aspect trop grossièrement terrestre. Ce livre, écrit par un citadin depuis sa naissance, rend justice aux villes en toute ferveur poétique. Elles sont terriblement humaines, donc imparfaites. Elles sont monstrueuses aussi, elles dévorent leurs créatures. Et… pas seulement !!! Car les villes sont belles. Elles ont commencé au milieu de la nature, de la sauvagerie. Elles sont nées de rêves purs et essentiels. Elles ont germé dans les rêves des devins, des héros qui tel Enée traversèrent la Méditerranée pour édifier les premières pierres de Lavinium/ Rome. Nos ancêtres allumèrent les premiers feux salvateurs dans les lieux propices. Leurs dieux, leurs esprits les éclairèrent. Là où ils purent s’accorder avec le lieu, leur vint le feu. Leur foyer, leur demeure collective. Tel est le propos de ce livre.

Auteur : Pascal MORA
Titre : Lisières d'instants
Vingt-deux poèmes évoquent la liberté de mouvement, celle d’aller d’un lieu à l’autre sans être surveillé : jardin, source, clairière, mégalithe, sanctuaire, désert, route, ciel d’été, parking, ville, intérieur, demeure, quartier… Vingt-deux poèmes qui se lèvent à l’est pour cheminer vers l’ouest. Chaque lieu se tient en un espace qui lui est propre : du très circonscrit à l’infiniment grand. Chaque lieu tient aussi dans les limites des instants que l’on y passe et où l’on « fait sa rencontre ». Pourtant l’écouter, le toucher, le comprendre de l’intérieur est un perpétuel accomplissement. Il est à l’œuvre dans nos existences. Tout lieu est en correspondance multidimensionnelle avec la grande vie de notre Terre, avec la grande vie cosmique. Il a sa surface : les sensations, les couleurs, les formes. Il a sa beauté ou sa laideur, c’est le point de vue esthétique. Il a sa profondeur, sa lumière interne, ses ondes, son énergie et ses ravins souterrains. Il porte son passé, en partie effacé. Il est peuplé de ressources invisibles.
Ce sont les pensées, les esprits, les vibrations. Le présent ouvrage emprunte à Roger Caillois la conception d’une « poésie généralisée » qui ne serait pas propre au langage humain, mais « propriété de la nature tout entière » ; témoignant du « caractère continu et indivisible » de l’univers.

Auteur : Pascal MORA
Titre : Paroles des forêts
Avec ce nouveau recueil de poésies, Pascal Mora poursuit une quête de cette part d’invisible qui nous échoit. Dans sa marche incessante, se déploie la nature avec ses forêts immenses comme autant d’allégories d’une recherche mystique terriblement vivante où l’esprit immortel gagne peu à peu sur l’homme. Au fil de la lecture, c’est la nature tout entière qui nous accompagne. Pascal Mora place sa poésie au-delà du temps même si parfois elle semble venir de la mémoire des racines.

Auteur : Pascal MORA
Titre : Villes Ciudades
Café-poésie à Meaux

La poésie se vit, se partage, par-delà les frontières, les océans. Créé en 2015 sous forme associative, le Café-poésie de Meaux s’inscrit dans cette tradition de parole offerte, en permettant aux auteurs débutants et confirmés de venir lire leur texte, un samedi par mois, à la médiathèque municipale Luxembourg.
Cette même ouverture préside à l’anthologie. Né de la rencontre entre deux terres, deux peuples, le livre donne effectivement à entendre des créateurs très différents, français et argentins, séparés par la mer, les kilomètres, réunis par le verbe. Vieille terre de littérature, l’Hexagone converse ainsi avec un pays frère, situé outre-Atlantique, en un dialogue original et fécond. Car si l’Argentine demeure pétrie de culture française, la France, elle aussi, se nourrit de culture argentine. Par-delà les désormais classiques Borges ou Cortazar, écoutons ainsi la voix de ces jeunes écrivains. Établissons une nouvelle correspondance.
- Étienne Ruhaud

Auteur : Christian MÖRCH
Titre : 43° 23‘ 793“Nord - 03° 42‘ 037“Est
Montez à bord pour un beau voyage avec un homme de la mer qui se découvre grâce à elle et aux éléments. Ses textes nous font partir au grand large puis toucher des rivages où l’homme goûte à l’essence de toute chose. Au travers des amours de sa vie, des saveurs, des atmosphères, des paysages rencontrés, et surtout du milieu marin, il nous livre, au fil de l’eau, ses interrogations sur le sens de la vie.
- extrait de la préface de Richard Lees

Photographie de couverture : GSV

Auteur : Fatiha MORCHID
Titre : Etincelle d'ailleurs
Cette distance entre l’autre et soi
Entre soi et soi
Se consumer
À coup de froid
Et chercher dans les cendres
Une quelconque
Étincelle d’ailleurs

Échouée là

Fatiha Morchid, lauréate du Prix du Maroc de Poésie 2010, est à la fois poète et romancière. Pédiatre de profession, elle a préparé et présenté un programme d'éducation sanitaire durant plusieurs années sur la chaîne de télévision 2M ainsi qu’une rubrique intitulée « Moment de poésie ».
Membre de l'Union des écrivains du Maroc, Fatiha Morchid a publié sept recueils de poésie et cinq romans à succès en langue arabe. Étincelle d’ailleurs est son premier recueil de poésie en langue française.

Auteur : Dany MOREUIL
Titre : Les déserteurs de l'ordinaire
Dans ce nouveau recueil, Dany Moreuil use de la langue pour nous éveiller à d’autres sensations, en concevant des associations de mots qui font jaillir musique et poésie. Son écriture transmet ce qui est en relation avec des forces invisibles, porteuses de respirations et d’inspiration.

Dans ces pages, Elle cherche à écrire pour sceller quelque chose qu’elle aurait seulement pressenti. Lui, il se contente d’être « un histrion végétatif… capable de tout ». La danse l’engage à des transformations. Elle et Lui, grands explorateurs du soi, ne forment qu’un tout. Lorsque le Duo prend forme, « le placenta des verbes a des poussées innovatrices ».

Auteur : Martine MORILLON-CARREAU
Titre : Ecoute la mer, petite oreille !
pour les enfants et tous ceux qui
‒ un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ‒
savent le rester
et transmettre !

CE QUE CHANTE LA PORCELAINE

Écoute la mer,
petite oreille :
c’est une chanson
de porcelaine,
la mer qui roule
ses coquillages
comme il se doit.

Écoute la mer,
petite oreille,
la mer rouler
au coquillage,
la porcelaine,
rien que pour toi !

Après avoir vécu longtemps aux Antilles, Martine MORILLON-CARREAU est revenue travailler et vivre à Nantes, sa ville natale. Poète, haïkiste, nouvelliste, romancière, conférencière et présente dans de nombreuses revues et anthologies – en France comme à l’étranger – elle est Présidente de Poésie/première, collaboratrice de la revue 7 à dire et se veut passeuse de poésie. Pour en savoir davantage : http://m.morillon.carreau.free.fr

Auteur : Évelyne MORIN
Titre : Une lumière incertaine
Avec ce nouveau recueil, Évelyne Morin met en mots ce qui, au plus intime d’elle, lui permet d’accéder à cette profondeur fondatrice : Voir et sentir ce qui est au-delà de nous dans un silence qui nous amène à une compréhension intuitive de ce qui nous dépasse. Mouvement, lumière, solitude, présent et passé s’enchevêtrent pour nous inviter, sans qu’elle le sache peut-être, à une joie tellement profonde lorsque le temps n’a plus lieu d’être parce qu’il a déjà couru…

Auteur : Jeanne MORISSEAU
Titre : Beiges, blancs, gris
suivi de Promenade avec l’ange

(...) Mais quand le destin loin de vos regards
Me laissa hagard sans nourriture
Et que la froideur de l’hiver austère
Me saisit le cœur, vous, que faisiez-vous ?
Entendiez-vous mes prières chagrines de sauvagine ?
Et aviez-vous mal de laisser mourir cet oiseau malade ?
Oh oui, j’avais mal et je souffrais de carence
Je vous cherchais et me pesait fort l’absence
Car si j’avais tout, mais tout sans être avec vous
C’était ne pas être

Auteur : Sarah MOSTREL
Titre : L'œil et le cœur
Sortir de l’ombre, percer dans la lumière. Se frayer un passage comme on entre dans la vie. Se faufiler entre les mailles du filet. S’en débrouiller. Affronter l’étendue, avec ses zones sombres. Pour rejoindre l’origine du monde ?
Le contraste, sans lequel tout est sans saveur, nous ouvre la voie. Nous montre que tout est réalisable. L’ombre et la lumière
du cliché – personnage flashé ou paysage capté – nous racontent l’histoire de l’Homme, son interaction avec l’Autre, avec la nature, avec la rue. Ses hésitations. Sa face cachée. L’image éclate avec ses contradictions. Offrant sa réalité. Créant parfois un effet miroir. L’étroitesse du chemin est aussi aventureuse que la perspective de l’infini. Mais l’éclat est rassurant. La brillance, pénétrante. Attiré par l’éternité, comme aimanté, le voyeur se veut voyageur. Sur le chemin, il s’engage. Dans cette dualité, sans laquelle il ne trouverait pas la réponse. Le noir est tout aussi somptueux que la clarté émergente. Ici, le secret, là, la solution. Le photographe est totalement impliqué dans le processus. Il est un passeur de beauté.

Auteur : Sarah MOSTREL
Titre : Le désespoir de Marguerite Duras
Le désespoir de Marguerite Duras est inspiré de la vie de la femme de lettres engagée qui suivait « l’urgence intenable des désirs et passions » et avait confié qu’écrire était « une nécessité, absolue, tyrannique ». Du désamour de la mère à ses déceptions amoureuses, la rebelle ne cessera de vivre en pleine ivresse, « avec l’intensité de la joie et l’intensité de la douleur ». Sarah Mostrel rappelle ici que l’amour se donne dans l’enfance, elle évoque l’attente, les silences, la part sensible et, bien sûr, le sentiment, qui est la fleur de notre vie. « Deviens qui tu es, Qui tu seras. » (La recette du chemin intérieur)

Auteur : Sarah MOSTREL
Titre : Marchons doucement sur nos rêves
Anthologie (1998-2022)

Par son intensité mais aussi ses contraintes, la poésie reflète parfaitement la vie. En quelques vers, le poète raconte une histoire, une émotion, il apporte ses couleurs, ses réflexions, ses épithètes au conte. Contrairement aux autres formes d’écriture, il n’est pas obligé d’écrire un début, une fin, il glisse sur les couplets par le biais d’évocations, de représentations. Dans les pages qui suivent, Sarah Mostrel traite de l’amour, de l'amitié, de la mort, de la vieillesse, du temps qui passe. Elle évoque le bonheur, la peine, le spleen, invoque la nature, les saisons, l’enfance, appelle à la révolte, au Bien, au Beau. À fin de célébration. Cette anthologie regroupe des textes issus des treize recueils de poésie et livres d’artiste déjà existants de l’auteure, et présente quelques inédits. L’ouvrage donne des indices, une posture et décrit l’état d’une « femme de l’être » perpétuellement en chemin.

Auteur : Gérard MOTTET & Jacqueline PERSINI
Titre : Si seulement l'envol
Jacqueline Persini et Gérard Mottet renouent ici en beauté avec la joute poétique, traditionnelle et vivifiante. Leur conversation en poèmes, tissée au fil des longues semaines de confinement, est dépassement d’une sidération individuelle et collective et plus encore d’un vertige existentiel. Elle vient nous rappeler qu’un bon poème est toujours un poème à l’écoute.
Extrait de la préface d’Étienne ORSINI

Comment pétrir
ce qui n’a pas de forme
comment donner visage au feu

Auteur : Gérard MOTTET
Titre : Ce bleu désir d'immensité
En ce nouvel opus, Gérard Mottet laisse aller sa plume de poète-philosophe à des rêveries sur les arbres et les rivières, arbres qui s’élancent vers le ciel, rivières qui courent vers la mer, expressions symboliques de nos désirs les plus intimes autant que des forces obscures qui nous travaillent. Trente-huit photographies viennent ancrer ces poèmes dans une réalité qui n’est peut-être, finalement, que celle de nos songes.
- François Mocaër, éditeur

Auteur : Gérard MOTTET
Titre : Concerts de l'Un et du Multiple
Avec ce nouveau recueil, Gérard Mottet nous invite, par son chant, à méditer sur cette “grandeur et misère” humaine qui fait de l’homme en quête de lui-même un être multiple et souvent contradictoire. Le philosophe et le poète qu’il est ont trouvé ici un terrain propice pour donner du sens à la poésie. Chaque poème sous-tend que nous sommes des êtres divisés et, de fait, en finalité nous rapproche par conséquent de nous-mêmes, dans l’émerveillement de notre faculté à voir parfois sans comprendre ce qu’est l’ineffable, le sentiment d’être quel que soit le contexte. La préface de Martine Morillon-Carreau nous expose en diversité et en profondeur les aspects majeurs de la poétique de Gérard Mottet et nous éclaire sur l’œuvre de ce poète qui finalement, et c’est là presque un paradoxe, nous décrit ce qui est au-delà des mots dans une quête poétique hors de tout hermétisme.

Auteur : Gérard MOTTET
Titre : Dans les plis du silence
« Dans les plis du silence, c’est un homme qui vous parle. Un porteur d’eau et d’espoir même si son ombre est celle d’une croix. Un être écartelé sûrement. Celui qui porte le fardeau de notre humanité et de ces questions, parfois si terribles qu’elles sont enfouies très loin sous nos pieds. Celui qui parle aux autres, à tous les autres, comme à des amis, d’une voix faible et vulnérable, silencieuse et chaude. Celui qui interroge l’évidence même et qui, en même temps, peut prier pour un seul instant. Celui qui peut aimer jusqu’à se pencher au bord de nous comme au bord du précipice et de la mort. Celui qui sait l’amour et la détresse dans toute beauté. C’est simplement un homme qui vous parle. Celui qui ose le risque des mots jusqu’aux aveux du silence. Autant dire un poète. »
- Guy Allix

Auteur : Gérard MOTTET
Titre : Ô combien cela te ressemble
Le présent recueil se veut une rencontre entre poèmes et tableaux. Le thème général en est celui des miroirs, c’est-à-dire des images de lui-même que l’homme aperçoit, ou croit apercevoir, dans les choses, les paysages, les êtres qui l’entourent et au travers desquels il tente de saisir – ou plutôt de conquérir – sa propre identité. N’est-ce point, d’ailleurs, toujours par le détour de l’autre, du tout-autre, que l’on peut espérer se rapprocher de soi-même ? Le monde nous parle parce qu’il parle de nous, parce qu’il parle à travers nous, dirait Bachelard. Là est l’essence de la poésie.

Auteur : Gérard MOTTET
Titre : Par les chemins de vie
Poésie, cette voix qui tente éperdument d’apprivoiser l’incertitude...
« J’aime ce titre : Fragments d’incertitude. Rien de plus fragile. Rien qui impose. Un titre qui se dérobe justement, et qui avoue ainsi simplement, humblement… l’essentiel peut-être pourtant. Seul ce qui meurt existe. Il n’est véritablement que cette « émouvante et tragique beauté d’une fleur / suspendue / au bord des précipices ». Et Gérard Mottet interroge ce qui va mourir. Le plus vrai de son poème est dans cette interrogation, dans ce questionnement du temps, « inachevable conjugaison / de la vie et de la mort ».
J’avoue que, dans ce recueil si charpenté, j’aime plus particulièrement ces pages où le poème de Gérard se resserre soudain comme une crampe, dans un souffle justement, « Soulevant la poussière /des vieux chemins abandonnés /vent j’ai vu ton visage / grimacer de détresse /de ne plus savoir où aller ». Ces poèmes brefs sem¬blent ramasser le monde dans une seule main.

Auteur : Régis MOULU
Titre : 3509 mots supplémentaires pour embellir mes conversations
Voici un livre qui donne un sens à la connaissance du vocabulaire, avec souvent des mots que l’on entend fâcheusement si peu qu’ils avaient fini par échouer dans les limbes de notre mémoire à tous. 3509 mots que Régis Moulu ressuscite pour le plaisir de les connaître tant ils parlent en nous, se digèrent en nous et ne demandent qu’à ce que l’on en fasse usage. Car apprendre de nouveaux mots, y compris quelques contemporains en circulation ou même quelques expressions, n’est-ce pas aussi nous élargir, nous ouvrir avec humilité à d’autres champs possibles d’expression pour mieux appréhender ce que nous voyons du monde ?
Chacun pourra puiser ce qu’il veut dans ce livre, où qu’il soit d’ailleurs, puisque son format le permet. Chacun pourra aussi en lire cinq minutes et l’ouvrir au hasard comme un petit trésor ou comme un recueil de poèmes, presque au gré de son humeur.

Auteur : Régis MOULU
Titre : J'ai rencontré l'infini et il est encore en moi
Avec ce nouveau recueil, l'auteur saisit comme jamais l'essentiel qui nous hante et qui nous chavire. En naviguant avec maestria sur plusieurs niveaux (images, idées, émotions, rêves, symboles...), il entretient les confusions heureuses et facilite les passages : ainsi corps et pensée s'unissent comme pour mieux se substituer, poésie et réalité s'interchangent et se prêtent effrontément leurs habits.

Et, à ce bal des mots qui convoque, sa plume danse et nous met face à nos contingences les plus nues. Cette méta-poésie vire au bonheur de se savoir en capacité de réenchanter notre présent monde éprouvé. Le rapport à l'autre, comme réanimé par un devoir d'action, est alors investi et revalorisé, voire sublimé.

Auteur : Régis MOULU
Titre : L'Homme déplafonné
« S'intéresser à la rencontre des corps sexués par une approche charnelle et sensitive m'est apparu de prime abord antipoétique, l'obscénité et la trivialité conquérante pouvant pointer à tout moment le bout de leurs nez.

Ce sujet contient de fait quelque chose de prohibé, d'indicible ; l'intime est souvent le royaume du non-dit tant il y a trop de nous-mêmes qui joue les parasites. Implosion. C'est pourquoi ma poésie devait s'en emparer.

Dire des choses vraiment, corps à l'appui et en étant au raz des émotions grâce à des instantanés d'impression, peut en effet être sublimé au prix de quelques formules tapageuses agrémentées d'innocentes provocations.

Auteur : Régis MOULU
Titre : Le béret du dromadaire
Avec ce nouveau recueil, Régis Moulu utilise un langage comme autant de promesses de déstabilisations renouvelées, nous enjoignant à jamais de nous revisiter et réinventer. Son langage est un jeu infini, un déploiement de l’être qui va en ses profondeurs pour se rédéployer à nouveau en de multiples facettes. Régis Moulu trouve les mots qui forment autant de gravités légères, de souffles distendus tellement expressifs et inattendus que le lecteur pourrait bien rire devant tant de poussées langagières qui, quoi qu’il pense, pourraient bien aussi le pousser dans des retranchements salutaires.

Auteur : Régis MOULU
Titre : Le muscle du rêve
Avec ce nouveau recueil, Régis Moulu « s’attaque » au monde des rêves comme d’autres s’attaqueraient à une montagne par son versant le plus inattendu. Et, parce qu'il priorise la féerie de ses vagabondages oniriques, il met tout à son service : sa langue travaillée et son style singulier vont jusqu'à se frotter à une forme d’ « antipoésie » comme pour se réapproprier un nouveau langage qui rejette tout lyrisme et toute complaisance intellectuelle. Cela revient à nous faire vivre une forte expérience où la matière brute et suggestive du rêve permet d'investir tous les plis de l'âme, ce qui, par résonance, charrie aussi nos plus riches matériaux mythologiques. Quelques démons en profitent, d'ailleurs, pour émerger, en toute liberté…

Auteur : Régis MOULU
Titre : Les forgeurs d'étoiles
Avec Régis Moulu, on sentirait presque que l’écriture est comme une comédie qui nous invite à médire. Car paradoxalement, c’est nous qu’il met en cause dans cette vie à la fois bienheureuse et tragique que nous menons à coups de fantasmes ou de délires bien organisés. Au bout du compte sa poésie accuse, nous accuse et s’accuse elle-même de cette complaisance exagérée ou faussement calculée. Un grand défi que cette poétique tellement naturelle qu’elle en devient surnaturelle mais qui nous exulte à nous scruter par les yeux de notre sensibilité qui s’éveille si on y consent.

Auteur : Régis MOULU
Titre : Les Ultraterrestres
Ici, quel que soit le lecteur, que vous soyez attentif, turbulent, aimant le classicisme ou ne jurant que par ce qui dérange, les mots tantôt légers, tantôt graves pèsent sur la vie comme pour mieux en faire ressortir ses coutumes et ses conditionnements.

Les poèmes de Régis Moulu nous invitent à des cassures solitaires, des brisures métaphysiques non sans cet humour qui est la meilleure façon de voir les choses sérieusement.
Oui Régis Moulu est un ostrogoth de la poésie, qui joue avec les non-sens comme dans un haut-bois déluré.

Auteur : Régis MOULU
Titre : Van Gogh caché
C’est avec une inspiration tout en profondeur que Régis Moulu s’est imprégné des peintures de Vincent Van Gogh qui jouent ici le rôle de catalyseurs pour le poète. Une manière réjouie de distiller la langue, de se remémorer par le jeu de l’inconscient ce qui, à travers ces peintures, n’a jamais cessé de le tourmenter et de le faire agir. Chaque poème fait résonance à un tableau, mais Régis Moulu va plus loin et, dans une conscience cette fois éveillée, jette à son tour ses émotions et sentiments propulseurs d’inventivité.
Le poète, ici, ne resquille jamais à user de mots suggestifs et d'images fortes comme pour animer ou ranimer le contexte de chaque toile. Peu à peu Régis Moulu insuffle sa modernité langagière, loin du figuratif ou de l’effervescence lyrique, pour nous inviter à la manière du peintre à rebondir en réveillant la part d'âme créatrice qui vibre éternellement en nous.

Auteur : Stève-Wilifrid MOUNGUENGUI
Titre : L’autre rivage de la nuit
Avec ce nouveau livre, l’auteur nous parle de lui, de ce pays qu’il a quitté pour rejoindre la France quinze ans plus tôt. Il nous raconte l’histoire d’un être arraché de sa terre natale avec les mots ancrés dans la nostalgie de sa voix. L’ouvrage se lit comme une nouvelle présence au monde jusqu’au moment où « J'allais par cette après-midi-là au Musée des Arts Premiers voir l’expression du monde premier comme on va voir un Cézanne. Et j'arrivai dans une salle. Et je vis des masques du Mali et d’ailleurs. Des masques dogons. Des masques fangs. Des masques avec des dents sciées, des masques avec des yeux profonds, des statuaires. En moi, monta une tristesse et je sentis se pincer mon cœur. Tout me reliait à ces êtres d’esprit et de bois… »

Auteur : José MUCHNIK & Philippe TANCELIN
Titre : Un chant pour Paris Anti-guide poétique
photos : Philippe BARNOUD

Cet anti-guide poétique de Paris sera d’un indéniable intérêt pour les visiteurs, autant que pour les parisiennes et parisiens de souche, car la ville change sous chaque instant de votre regard. Sa beauté ne réside pas tant dans ses grâces que par ce qu’elles réveillent d'extraordinaire dans votre esprit. Ici, à travers leur expérience sensible, des poètes contemporains croisant des poètes de tous les temps, nous suggèrent des pistes qui conduisent à des arrière-plans, des envers de décors où la ville habite au plus profond des êtres qui l'on traversée, la traversent, la traverseront... loin de prétendre à un itinéraire de visite, il s’agit d'un avis de recherche lancé à chacune, chacun pour découvrir votre Paris, une ville unique résonant de vos émotions, étonnements, découvrir son trésor d'accueils et vous découvrir avec elle, un et multiples.

Auteur : José MUCHNIK
Titre : Déchirures
Illustrations : Kantaro
Traduction (de l’espagnol Argentine) : Viviane Carnaut

« Nous sommes tous nés d’une déchirure de mères ouvertes dans des pages sacrées de poumons brûlés au premier souffle, de généalogies éclatées en peuples perdus »

Pedro Kántaro peintre et José Muchnik poète, deux Argentins, accordent leurs sentiments et leurs langages, leurs mots et couleurs, leurs joies et douleurs, pour dire l’exil, le deuil, la souffrance humaine en ces débuts tourmentés du troisième millénaire.

Auteur : Victor MUNTEANU
Titre : D'autres blessures de la nuit, sauf les étoiles
Traduction en français de Simona Modreanu

Victor Munteanu est l'un des leaders culturels véritables des deux dernières décennies, préservant dans son écriture la vibration qui garde en équilibre le discours sur l'obscurcissement et le passage, sur cet Au-delà d'une géographie littéraire que Victor Munteanu retrouve avec l'autorité de celui qui croit en son dire poétique. Un poète important de la littérature roumaine. 
(Cornel UNGUREANU)

S'évadant de la prison du silence, enfreignant ses réticences, Victor Munteanu nous offre un livre-événement, confirmant, par-delà les années, son brillant début.
(Adrian Dinu RACHIERU)

Auteur : Louisa NADOUR & Claude MIQUEL
Titre : Un pinceau et l’étreinte du jasmin
Poésie bilingue de Louisa Nadour : arabe-français
Peintures : Claude Miquel
Traduction de l’arabe et préface par André Miquel

Louisa Nadour réitère, dans cet ouvrage, une expérience bilingue dans un dialogue poético-pictural : une étreinte aux senteurs de jasmin, alliant ses textes et les peintures de son amie artiste peintre Claude Miquel.
Dix-huit poèmes de Louisa Nadour ont été choisis et traduits en langue française par André Miquel, spécialiste de langue et de littérature arabes classiques. Les poèmes qui expriment l’âme et la sensibilité de l’auteur sont accompagnés par les peintures de l’artiste peintre Claude Miquel. Un texte d’André Miquel introduit le recueil par des notes invitant le lecteur au voyage et à la contemplation… Extrait de la préface : « … Est-il une autre définition de l’art sous toutes ses formes, et en particulier de la poésie ? Sans doute, comme toute recherche, n’a-t-elle à sa disposition que ce dont elle dispose, en l’occurrence les mots, mais de leur assemblage même surgit, d’un coup ou peu à peu, et de toute façon par une sorte de miracle, ce qui transfigure le réel en une découverte, perpétuelle et jamais assouvie, du secret des êtres et des choses… Et c’est ainsi, comme on le lira, que le pays natal, la mer, l’exil, les bonheurs, les déconvenues et autres signes visibles d’une destinée singulière ouvrent sur la perspective d’une histoire universelle, toujours en marche et lancée comme un défi à tous les aventuriers : autre mot qui demande de revenir à la source…Le poète, on s’en doute, n’est pas le seul en cet élan : tous les artistes y participent, chacun en son domaine et à sa manière propre. Mieux même, à l’occasion : ils s’associent, comme en ce recueil où la peinture vient ajouter aux mots de la poésie sa voix à elle, faite de traits, de couleurs, d’espaces laissés libres pour qu’une autre voix y vienne chanter. » André MIQUEL janvier 2022

Auteur : Louisa NADOUR
Titre : La vague s’apaise-t-elle jamais ?
Traduction de l’arabe, préface et lettre d’André Miquel.

Louisa Nadour n’en est pas à son premier recueil de poèmes, mais la voie qu’elle s’est tracée se rouvre ici sur un parcours qui va s’enrichir d’autres découvertes. C’est une femme qui nous guide, une femme née et vivant en France, mais ayant passé une large part de son temps en Algérie, le tout sur deux espaces majeurs : l’oralité, les intonations de la Kabylie ancestrale, mais qui s’élargissent pour appeler le monde entier à un témoignage fait d’espoirs et de désespoirs, et d’un autre côté, la parole écrite, en Algérie ou en France, par-delà une mer qui signe, à la seule volonté des hommes, un avenir prometteur ou découragé.
(Extrait de la préface d’André Miquel)

Auteur : Davide NAPOLI
Titre : Le lapsus de l'ombre
Nous sommes précédés par le vide, nous dit Davide Napoli dans Le lapsus de l’ombre. En lui, nous érigeons et instruisons nos ombres, ces croquis amnésiques avec lesquels nous dialoguons. Auteur, poète, essayiste, plasticien, performeur, Davide Napoli embellit nos seuils invisibles et nous aide à les traverser en suivant ses traits. Nous restons en suspension, appelés à de fertiles gravitations où sinuent et naviguent nos envers et nos endroits. Suivons ces étranges lapsus, pénétrons sa poétique où « l’œil garde son regard » comme « une tension cachée. » Le lapsus de l’ombre se lit, enveloppé sous une sphère immobile, dans « la peau du souffle. »

Auteur : Davide NAPOLI
Titre : Le lapsus du vide
À travers Le lapsus du vide, le poète Davide Napoli ordonne notre chute. Plis après strates, stances après séquences nous devenons solubles. Ainsi s’évapore la matière transe-figurée aux invincibles quêtes. L’auteur nous désigne bien avant la forme et répand nos apparitions. Métaphores de nous-mêmes, nous procédons par aléas, vertiges et intuitions.
Le touché jusqu’à à sa fin / respire le bruit / tension transparente, écrit-il à mi-mort de l’Éternité. L’air flotte, appel du sang perdu. Comment nous assumer nos ascendances avec logiques et indices pensables ? Chez Davide Napoli, l’horizon prend ses mesures et le temps se forme par manque d’heure. Le rare se ralentit dans la température de l’encre. Le vide accroît l’air qui nous pressent. Heureuses précipitations de la présence. Cette poétique traque le tactile sous le verdict du rêve après éclosion lente et muette. La voix du corps dans la chute / matière à gouttes / sans fond écrit l’auteur à la mi-nuit de lui-même. Où advenons-nous depuis lors...?

Auteur : Davide NAPOLI
Titre : Les ombres du vide
À travers Les ombres du vide, le poète et plasticien Davide Napoli aborde-t-il nos errances bien légitimes ? Ce manque, à l’angle mort de nos origines, sape-t-il nos fondations ? Non, l’auteur appose son sceau sur nos modernités modelées par un vide indéfectible comme une pulsion archaïque opposée à un ciel réfléchi. À traits effacés et d’une plume détachée, Davide Napoli nous livre la profondeur d’un souffle amnésique. Avec l’artiste wall°ich, le poète conjugue sa voix pour danser ses respirations comme si de loin, bat un étirement du rythme. Langues plastiques ensorcelées par un même corps dans les marges de l’écho où règne « l’intension » du vide. Nous saluons ici cette concrétion de l’inconscience si audible lorsque l’horizon se raréfie. Essaimé de croquis, ondé de vertiges salvateurs, ce recueil nous rappelle où respirer d’indicible.

Auteur : Patrick NAVAÏ
Titre : Les dits d’un cœur
Avec ce nouveau recueil, Patrick Navaï sonne peut-être le glas de ce qui est en lui avec des poèmes inquiets, attentifs à la magie de nouvelles perceptions.
Les mots en chaque situation opèrent une distance avec le passé qui revient sans le hanter comme si le poète avait marqué de son sceau qu’il en est toujours ainsi.
Chaque poème résonne en nous comme quelque chose d’important, d’incon- tournable pour saisir l’essentiel. Il projette ses souvenirs sur l’écran à la fois du passé et de l’inédit où la pensée de la mort distille comme une espérance sans attente. Et puis des poèmes qui nous disent un homme aux prises avec les démons de son imaginaire qui reproduisent des vérités enfouies, des douleurs assumées.
Tout est écrit avec force dans ce recueil et avec une modestie qui, paradoxalement, peut provoquer chez le lecteur une forme de joie sans attente. Celle d’un homme qui a vécu pleinement, assume à présent ce qu’il y a d’errance et de certitude dans la vie comme une forme de sagesse, presque salutaire.

Auteur : Éléonore NICKOLAY & Valérie RIVOALLON & Michel DUFLO & Daniel PY
Titre : Libellule en vol
Troisième anthologie du Kukaï de Paris

Avec cette troisième anthologie de haïkus du Kukaï de Paris, le lecteur sera surpris par la diversité des sensibilités et des instants de vie exprimés, chaque auteur étant inspiré par la vie de tous les jours et par son environnement spécifique.
Tout a été dit ou écrit sur l’art du haïku. Ce qui importe ici ce sont toutes celles et ceux qui ont fait du haïku une passion de vie, parfois même un chemin spirituel ou une ascèse. Certains écrivent tous les jours, d’autres par à-coups. Au final avec l’intention de toucher le lecteur avec trois vers qui ont le pouvoir de prolonger quelque chose en nous, relevant parfois de l’indicible. Écrire un haïku c’est peut-être exprimer avec simplicité ce qui nous touche, nous dépasse dans le quotidien, et trouver ou découvrir en soi cette magie de l’instant qui fait mouche.
Mais ce qui m’a le plus captivé en tant qu’éditeur, c’est aussi cette faculté qu’a le haïku de se prolonger en nous après sa lecture par un silence. À bien chercher dans toutes les formes poétiques, il n’y a que le haïku qui peut agir ainsi et qui, tout en n’imposant rien, nous amène à goûter les miracles de la vie quotidienne à travers tous ses aspects, qu’ils soient anodins, joyeux ou dramatiques, avec toujours le bonheur de les découvrir.

Auteur : Ronald NOSSINTCHOUK
Titre : Des larmes au-dessus des villes
L’univers est soudainement confronté à une violente et mystérieuse agression cosmique.
Ce fléau céleste qui va s’abattre préférentiellement sur les villes a fait le choix symbolique de ses armes. Ce seront des cohortes de larmes mortifères qui se métamorphoseront en un foudroiement hostile et sans pitié.
Si le lecteur est convié à cette scène apocalyptique, l’argument ne se limite pas pour autant à l’hypothèse d’un éventuel châtiment collectif immanent – puisque l’énigme demeurera entière.
Il est avant tout appréhendé le destin tragique et obscur de la condition humaine, asservie à des puissances obscures et destructrices majeures. Les ombres des holocaustes et des martyrologes transparaissant derrière cette déclinaison allégorique.

Auteur : Ronald NOSSINTCHOUK
Titre : Etats de la finitude
de la lumière éployée dans tes yeux
écarter l’ombre

et de l’ombre en elle résistant
t’aimer dans sa folle clarté

Universitaire de rang professoral en France et aux États-Unis, conférencier international, lauréat de l’Académie nationale de médecine, enseignant en sciences légales et en sciences humaines, expert honoraire agréé par la Cour de Cassation, habilité à diriger des recherches (Université Paris Descartes). Est également poète et essayiste (il a publié une quinzaine d’ouvrages). Nommé expert compétent en terminologie et néologie (ministère des Solidarités et de la Santé), intervenant aux Journées annuelles du dictionnaire, il a été élevé au grade d’Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres, il préside aujourd’hui Le Centre de Poésie française et francophone.

Auteur : Ronald NOSSINTCHOUK
Titre : Galerie
« nuit enclose sans lexique qui ensevelit à son tour le verbe des morts »

Universitaire de rang professoral en France et aux États- Unis, conférencier international, lauréat des universités, lauréat de l’Académie Nationale de Médecine, habilité à diriger des recherches de l’université Paris Descartes, enseignant chercheur en sciences légales et en sciences humaines, expert honoraire agréé par la Cour de Cassation. Est également poète et essayiste (il a publié une vingtaine d’ouvrages). Nommé expert compétant en terminologie et néologie (ministère des Solidarités et de la Santé). Lauréat du Prix International Bernard Landry 2020, pour l’ensem- ble de l’œuvre. Il a été élevé au grade d’Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres. Il préside aujourd’hui l’Alliance Culturelle de France.

Auteur : Ronald NOSSINTCHOUK
Titre : L'âme blanche
disparaître à soi

ne se reclure qu’en son silence
et au seul vœu pauvre d’être ne se laisser ravir
que par cette citadelle diurne étincelante
qui fait terre à l’âme blanche

Universitaire de rang professoral en France et aux États- Unis, conférencier international, lauréat des universités, lauréat de l’Académie Nationale de Médecine, habilité à diriger des recherches de l’université Paris Descartes, enseignant chercheur en sciences légales et en sciences humaines, expert honoraire agréé par la Cour de Cassation. Est également poète et essayiste (il a publié une vingtaine d’ouvrages). Nommé expert compétant en terminologie et néologie (ministère des Solidarités et de la Santé). Lauréat du Prix International Bernard Landry 2020, pour l’ensem- ble de l’œuvre. Il a été élevé au grade d’Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres. Il préside aujourd’hui l’Alliance Culturelle de France.

Auteur : Ronald NOSSINTCHOUK
Titre : Obsidionales
Grammaire de la contrition
en ce grand parc blanc
haleur d’abîme

ton visage endormi
désormais dans l’ombre
où se déprend toute lumière

expiation de l’absence
expiation

arène aux cent clous noirs

Universitaire de rang professoral en France et aux États-Unis, conférencier international, lauréat de l’Académie nationale de médecine, enseignant en sciences légales et en sciences humaines, expert honoraire agréé par la Cour de Cassation, habilité à diriger des recherches (Université Paris Descartes). Est également poète et essayiste (il a publié une quinzaine d’ouvrages). Nommé expert compétent en terminologie et néologie (ministère des Solidarités et de la Santé), intervenant aux Journées annuelles du dictionnaire, il a été élevé au grade d’Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres, il préside aujourd’hui l'Alliance Culturelle de France.

Auteur : Ronald NOSSINTCHOUK
Titre : Terres éligibles
Ces « Terres éligibles » ne sont pas assignables à une quelconque entité terrestre définie.
Le titre de ce recueil renvoie à une posture allégorique, pour nous faire part d’un périple contemplatif et spirituel.
L’écriture se saisit de cette parabole qui ne cesse de circuler entre la vie séculière et l’esprit qui se révèle à elle.
Faire sens au monde vivant oblige à descendre en soi, pour approcher les états d’un mystère intérieur qui nous traverse et nous interpelle.
Le lecteur est ici convié à cette quête où, dans un mutuel éclairage, le développement narratif d’un parcours séculier et la méditation qu’il lui inspire nous sont restitués en poésie.

Auteur : Ronald NOSSINTCHOUK
Titre : Un opéra au monde
Avec ce nouveau recueil de poésie, l’auteur fait le choix d’une prosodie de l’impersonnel, comme pour mieux convier le lecteur à une libre introspection que lui suggère ce choix narratif.

Le monde nous apparaît sous la forme d’une scène tragique et admirable, où l’on assiste à la confrontation de la violence païenne et de la ferveur spirituelle. De l’obscurantisme du chaos et des feux de la rédemption.

C’est à dessein que cette allégorie, dont les limites demeurent délibérément imprécises, évolue en une méditation de l’être confronté à la mystique ambivalente de l’univers.

Auteur : Bojenna ORSZULAK
Titre : Chemins de la soif
Je ne fais que passer
inaperçue
dans l'univers

Mais j'emporte
les ombres des prières
litanies des couleurs
les adieux des étoiles
et des bêtes abattues –
les plus humbles des saints

Visuel de couverture de Julien Lefèvre, artiste photographe.
Œuvre tirée de la série "Traces" (fragment d'un mur en ville).

Auteur : Florence OVAERE
Titre : A défaut de silence
À défaut du silence vient, martelé d'une longue et lente nuit. Florence Ovaere interroge l'errance de ces désirs qui nous songent dans un « catalogue de pénombres et de heurts. » Une haute Parole l’étreint et la saigne au bas des maturités impatientes. Élégies, conquêtes de ses souffrances immobiles où l'air se réverbère au prisme d'une larme. À travers l’an nuit, filtre encore l’an vie. La poétesse nous lègue ce vertigo, cet originaire, cet élan qui nous laissent sans voix.
- Extrait de la préface d’Anne de Commines

Auteur : PARHAL
Titre : Amnésie
Rencontrer Parhal, son écriture, sa voix, c’est un événement marquant dans une vie. Qu’une telle âme existe, je l’ai longtemps rêvé. Une âme qui soutiendrait, assumerait de son regard la beauté essentielle à la marche du monde.
L’Art de Parhal tient à la puissance vibratoire de l’état poétique... Les images qu’il ramène de ses petites cueillettes me touchent au plus juste, rayonnent en échos au plus profond de ma nuit des temps... L’ocelle d’une aile de papillon, un pétale de nuage, une pointe de sauvagerie, s’inscrivent en vérité, face aux faux, aux armes, aux négligences assassines de l’épo- que... Tes irritations, mon Ami, militent en faveur d’un dégrisement des consciences déguisées ; ton Art à servir la Beauté, une nécessité.

Auteur : PARHAL
Titre : Osmose
Avec ce nouveau recueil, Parhal revient à l’essence de la poésie. Il agit à travers elle comme un veilleur de mots, attentif au sens et à la musique. Une musique interne dont il possède le secret de l’alchimie. Légèreté, incantations, prophéties douces forment ce recueil en un flux constant avec ses vagues de mots qui déferlent sans jamais nous dépasser, mais au contraire le lecteur éprouve un effet soudain de bien-être.

La délicatesse des poèmes flirte avec une inventivité sans limites mais contrôlée par un Parhal qui voit dans les mots comme d’autres lisent dans les cartes. Le don du poète ici c’est l’intelligence du cœur. Chaque fois, quelque chose de mystérieux se passe pour que les poèmes lui arrivent avec une telle force sincérité. Si Parhal est un guide, il n’impose rien et laisse ses poèmes vibrer dans l’imagination du lecteur comme une initiation à laquelle nous sommes conviés pour sentir peut-être avec lui que

Auteur : PARHAL
Titre : Retour aux sources
Avec ce nouveau recueil, le poète Parhal nous convie par l’observation et le lâcher-prise de nos besoins à aller au fond de nous pour retrouver l’essentiel de ce qui nous fait vivre. Et s’il s’endort avec le baiser de la nature c’est pour nous laisser non pas un message, mais pour nous donner une opportunité : « Envole-toi vers les pâturages / retrouve ton esprit ».
Parhal, chose très rare en poésie, met tous nos sens en éveil et nous invite à nous dépouiller de tout pour redécouvrir en nous cette joie d’être totale sans pour autant renoncer au rêve.
Ce recueil, parfois émaillé de poèmes d’amour et d’intuitions spirituelles, offre au poète des visions qui aussitôt se dissolvent dans une forme de recueillement, là où « Les richesses de mon cœur / en harmonie choisissent / la violette des prairies ».

Auteur : Pascal PAYEN-APPENZELLER
Titre : Par les épars, Paris, le poète, la poésie
Délectation grave du poète dans l’invention de métaphores, dans l’éclosion palpable d’images singulières, énigmatiques, dans l’utilisation musicale d’allitérations / ... / L’exposé immédiatement accessible des gestes, des actes de la vie ordinaire se plaît à servir de ponctuation à cet « ART POETIQUE ».

Préface d'Yves Mabin Chennevières

Auteur : Édith PAYEUX
Titre : Le corps de la terre
Dans Le corps de la terre, Édith Payeux respire la terre et se sent soufflée par elle. Qui d’elles deux forge un horizon fragile ? Le corps de la terre m’inspire / un souffle d’origine / pour retrouver le centre toujours déjà dissout, écrit-elle dans les profondeurs qui la composent. L’auteure entend ces tellurythmes millénaires, ces veines primitives aux sourds battements de ce qui fut / et il y a même le vent pour mûrir. Edith Payeux rive son chant à la terre féconde et qui recense nos échéances comme les vestiges de nos respirations contenues. L’auteure invoque les figures archaïques de pierre, par elles passe son ode sanguine et douloureuse. Le sourire de la déesse / hésite une larme de pierre là où nous n’aurons peut-être pas le temps de naître si uniques à cet instant. Prise au creux d’une voix très ancienne, l’auteure déroule les volutes du ciel qui l’accomplissent. Avec Edith Payeux, posons le pas sur cette terre qui nous incombe.

Auteur : Eva PECHOVÁ
Titre : Chercheur de champs
Entre quatre yeux. Un vertige. Le récit se construit, comme une mosaïque, en plans fixes où des personnages ressurgissent avant de disparaître du champ. Des mots viennent en flashs pour éclairer un bout du chemin qu’ils ont à faire ensemble. Encore fragile et latent, ça existe dans le mouvement, dans l’immersion. Ça brûle en vie. Des images retenues dans le chercheur de champs défilent comme filmées et se superposent l’une sur l’autre. Le récit prend le dessus, déborde. Ça passe, ça se passe et ça nous traverse. On le traverse comme un fleuve d’un bord à l’autre.

Auteur : Eva PECHOVÁ
Titre : Demi-vie(s)
Des plans fixes. Des images floues. Une gare. Quatre voix et leurs silences. Prêtes à coexister le temps d’une demi-vie avant que le dialogue reprenne quelques pas plus loin. Il pleut. Les voix off se souviennent, se confient à deux. Des gouttes d’eau rythment les récits qu’elles se partagent. Elles s’aiment à deux sur les quais de la gare. La pluie s’arrête. Elles s’écoutent à deux. Elles s’abandonnent.

( Quelques marges de silence )

Le monde d’Eva Pechová s’infuse dans ses textes avec sa sensibilité. À fleur de peau, à fleur de lèvres. En mouvement toujours, dans les lumières qui clignotent, « les oiseaux soufflés par le vent », les étoiles qui bougent, et les ombres qui se poursuivent... Il est oscillation, il est vacillement.

Auteur : Eva PECHOVÁ
Titre : ta voix / ma voix
Des voix. Un regard tourné vers l’autre. Un silence. Quelques mouvements. Ils se suivent, se parlent. Légers, fragiles, comme soulevés par les courants d’air, ils piétinent sur les terrains vagues. Leurs ombres se projettent sur les murs des abris provisoires. Cette déambulation d’un endroit à l'autre, qui semble infinie, les fait exister à deux. Toujours ensemble. En flottement de leurs récits. Là, où l'espace, le temps, les saisons se suppriment et se superposent. Une voix se tait pour laisser la place à l’autre, et pour se taire enfin avec elle. Ça peut être ta voix. Et aussi la mienne.

Auteur : Luce PELLETIER
Titre : Nuit sur Babel
Avec ce nouveau recueil, Luce Pelletier nous livre ici comme autant de visions qui hantent nos désirs et nos interrogations en forme de tourbillons, où le silence ne serait pas le silence mais cette esquisse de nous-mêmes devant le miroir du temps ou des « émotions oubliées ».

Jean-Paul Daoust, dans sa préface, a su plonger au cœur de cette poésie comme pour en extraire les essences qui parfument nos vies de doutes mais qui nous livrent aussi des réponses au-delà des mots. Luce Pelletier fait partie de ces poètes qui, à force de travail sur les mots et sur eux-mêmes, parviennent à nous faire goûter ce qui fait sens au-delà de la compréhension que nous avons de nous-mêmes et à nous faire partager cet ailleurs en verticalité de notre être comme pour mieux agir en profondeur.

Auteur : Anny PELOUZE & Ivan DMITRIEFF
Titre : Sentiences
Lorsque deux artistes décident de faire un livre ensemble, c’est pour chercher un fil secret qui les unisse dans l’indéfinissable.

En regardant les toiles d’Anny Pelouze, il apparaît peu à peu et avec de plus en plus de force comme une audace liée à la matière, à la lumière sous forme de vibrations. Les poèmes d’Ivan Dmitrieff répondent spontanément à cette force de vibrations. Ses poèmes sont ceux du vivant dans le monde spirituel qui mène cette danse que l’on retrouve dans les peintures d’Anny Pelouze. Pour ces deux artistes, l’énergie n’a pas de contraires. Elle cherche sans chercher à trouver. Et ce qui les unit, c’est cette voie d’approche sensorielle de tout ce qui constitue notre monde émotionnel et symbolique, qui met en écho nos sens et n’en demeure pas moins réel.

Auteur : Anny PELOUZE
Titre : Avec les voix de Celles qui dansent
Avec ce nouveau recueil, Anny Pelouze nous écrit ces moments qui traversent notre vie lorsque le présent et le passé ne font plus qu’un dans une respiration constante en devenir, de désarroi en ravissement.
Les phrases surgissent comme autant de météores, poésie sensorielle qui fait mouche à chaque page qu’il faut tourner en délicatesse pour savourer ce qui survient, jaillit, avant de disparaître pour renaître là « où tout redevient sans forme ni finitude ».
La poésie d’Anny Pelouze est une poésie haute, exigeante qui vibre à chaque instant. Elle chante une vie prête à éclore en de nouveaux territoires que nous pensions cachés, mais qui en réalité se révèlent, par-delà les apparences, comme ayant toujours été présents en nous-mêmes :

Auteur : Anny PELOUZE
Titre : Eclat de temps
« Avec ce nouveau recueil, Anny Pelouze se dévoile avec douceur en nous exhortant de la suivre sur les chemins de la vie. Elle exprime avec peu de mots mais terriblement bien choisis ce qui fait l’existence. Elle y met toute la force de sa poétique qui va à l’essentiel, au plus juste de l’intime, ce qui en elle ouvre des chemins de profondeur jusque dans l’essence de son être...

Les dessins d’Anny Pelouze accompagnent ses poèmes. En nuances de noirs et de gris, ils semblent appeler à une légèreté du temps qui passe. Si certains paraissent complexes dans la forme, ce n’est qu’une façade car ils vont droit au cœur tant par leur simplicité parfois que par leur complexité justement qui nous laissent libres de les interpréter par ce qui vit en nous. »

Auteur : Denis PELSY
Titre : Conversation avec les fleurs
Ce livre m’a échappé.
Il s’est écrit tout seul, en marchant, à partir de rencontres faites avec certaines fleurs.
Elles m’ont arrêté sur ce chemin qui a conduit mes pas de Pau à Jaca en Espagne en passant par le col du Somport, m’a fait rejoindre Pampelune, puis remonter vers Bayonne en repassant les Pyrénées avant de redescendre vers Irun et le pays basque jusqu’à Guernica. Ce chemin emprunte pour l’essentiel le tracé de la voie de Compostelle dite via Tolosana, du camino Bastan et du camino del Norte.
Sans autre habit que la lumière, elles ont accepté de se tenir sous mon objectif qui les a photographiées puis, au fil des heures, sont entrées en conversation avec moi.

Auteur : Denis PELSY
Titre : Désir d’alliance
Poéties suivies de Prémices

Avec ce recueil, Denis Pelsy nous parle d’une alliance, celle des autres, de soi, de ce qui nous appelle sans que nous le sachions, et nous fait chanceler dans une forme de grâce. Ce que nous sommes ce poète le chante en métaphores, en descriptions profondes des choses jusqu’à faire jaillir une compréhension. Denis Pelsy nous raconte parfois des histoires, et parallèlement ce sont des rencontres avec soi dans cette lumière qui palpite invisible, et pourtant nous rassemble dans notre diversité une.
Ce poète est, chose rare, un conteur. Ses poèmes décrivent et nous atteignent en profondeur, en verticalité de nous-mêmes. Avec ce livre, Denis Pelsy entre en écriture par la porte d’une poétique très large, soucieuse de nous rappeler à l’étrange qui à la fois nous émerveille et nous cèle en des profondeurs inouïes

Auteur : Ossian PEREZ
Titre : Chien de paille
Suivi de « La concertation des rives » et « Le fruit du roseau ».

Avec ce nouveau recueil Ossian Perez n’a de cesse d’interroger le réel. À chaque vers perce un mystère où le « Tu » apporte une distance vectrice d’émotion. Chaque poème est une ossature où le poète nous dit la vie sous l’emprise d’un autre espace perçu ici comme un indicible, où le temps perd son emprise et nous enseigne que tout se passe dans un ailleurs de nous-mêmes et à la fois en nous-mêmes. Cette poésie fait sens et emmène le lecteur par cette force quasi centrifuge qui fait de lui un apprenti voyant.

Auteur : Ossian PEREZ
Titre : Le Nouveau Monde suivi de Exil(s)
Avec ce premier recueil, Ossian Perez ose des poèmes dont le sens, comme caché pour mieux se découvrir ensuite, semble recouvrir nos doutes d’une soie douloureuse. C’est l’inconscient qui transparaît dans la maîtrise de cette écriture dont la blessure n’est jamais exsangue.

Ossian Perez ne nomme pas les choses, préférant s’affranchir des causes et des phénomènes, mais opte pour la force des symboles comme pour mieux exercer son intuition qui est celle d’un voyant au-delà des formes. Ses poèmes lèvent nos doutes, débusquent nos peurs avec une sensibilité rare.

Auteur : Ossian PEREZ
Titre : Les plis du ciel
Avant que le silence ne s’écoule,
J’aimerais te murmurer la fin du monde,
Comme une douce chanson sans importance.
Un enfant est mort sous le soleil,
Le corbeau est là,
Une plaie dans le ciel resplendissant,
À la fenêtre du Grand Hôpital.

« Il faut tenter la traversée. Rien n'y prépare. Vers quelle rive ? Je ne crois pas avoir répondu. Simplement le récit de ce voyage de l'absence. »

Poète, écrivain, psychanalyste, producteur à France Culture, Ossian Perez est né en 1969 et vit actuellement à Paris.

Auteur : Jacqueline PERSINI
Titre : Cascades et Séquoias
Essorer l’essaim De grands silences Dans le savoir blanc De l’eau

On est tout petit Dans ces sortes de cathédrales Que sont les forêts de séquoias Où s’écoutent des voix…

Dans le parc de Yosemite, la puissante nature confronte l’auteur à sa petitesse, à une interrogation sur le temps et la fragilité de l’homme. De courts poèmes naissent, offrant comme un espace de méditation propice à l’écoute des voix, en particulier celles des cascades et des séquoias.

Auteur : Jacqueline PERSINI
Titre : Tous les bouquets deviennent rouges
L’amour, au point extrême du désir, découd nos corps des ombres de la mort.
L’amour et le poème parlent la même langue, langue incandescente qui rature les blessures et qui, dans les instants de volupté, touche l’éternité.

Par souterrain, il conduit les caresses
Suspend ses gestes au plus haut
De la crête, ondule au plus intime d’elle.

Même si s’entretoisent les solitudes
Tous les bouquets deviennent rouges.

Jacqueline Persini a cheminé longtemps dans les sentiers escarpés de la psychanalyse. Actuellement elle se consacre à la poésie avec de nombreuses publications. Inscrite à la Société des gens de lettres, à la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, elle collabore au comité de rédaction de la revue Poésie Première. Dans l’association « Lire Faire lire », elle initie les bénévoles à la poésie contemporaine afin que, dans les écoles comme dans les EHPAD, vivent histoires et poèmes.
Illustration de couverture : Pierre Delcourt

Auteur : Jacqueline PERSINI
Titre : Vers les cygnes sauvages
Illustrations : Jean-Louis Pérou

Le voyage que proposent Les cygnes sauvages a perdu sa direction et ses repères. On ne sait où on va mais on va entre ciel et terre.
Quelque part y aurait-il un lieu où se poser, où prendre souffle, un lieu à l’abri des lamies toujours prêtes à arracher un bout de chair, un lieu où jeter l’encre ?

Laissons-nous porter par ces oiseaux sauvages qui
viennent de loin et partent loin.

Une maison très accueillante
recevait des bouquets d’orties

Auteur : Marion PESCHEUX
Titre : Sur le grès
À contempler les nuages, on voit des figures, des visages et des animaux, une flore et une faune imaginaire ; nous savons que c’est une illusion, car les associations d’idées s’évanouissent aussi vite que les nuages eux-mêmes. Mais sur le grès — « roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation de grains de sable » — l’empreinte de l’érosion est formée par l’atmosphère, non par notre imagination ; elle demeure et nous savons que nous n’y sommes pour rien. Malgré tout, devant les modelés, les motifs et les griffonnages à la surface de la roche, impossible d’entraver le fil des images qui se présentent.

Auteur : Bernard PIKEROEN
Titre : Les cinq éléments
Préface d’Alhama GARCIA
Photographies de l’auteur

ces fleurs sans sommeil
dans la poussière égrenée
de la maison close
vous rêvez de soleils d’or
d'azur, de caresses douces

Né en 1961, Bernard Pikeroen est l’auteur de deux livres de poésie aux Éditions Unicité, l’un de haïkus et tankas, Fragments de silence, (2019), l’autre de haïbuns (haïkus et prose poétique), Âges et Voyages (2021). Passionné par la culture extrême-orientale et privilégiant la poésie brève, il s’inspire ici de l’esthétique du tanka japonais pour nous livrer un recueil dont les poèmes gravitent autour des cinq éléments ayant inspiré les arts japonais. Il est membre du kukaï de Paris. Il participe au Kyoto Haïku Project sous l’égide de la poétesse japonaise Mayuzumi Madoka, avec plusieurs haïkus sélectionnés et publiés. Il anime sur Facebook un groupe consacré à la poésie brève d’inspiration japonaise.

Auteur : Eduardo PISANI
Titre : Miettes et cetera
Où sont passés les jours
Où l’on s’aimait ?
Je les ai cherchés partout
Dans les poubelles…
Je n’ai trouvé qu’un petit ours en peluche.

Je suis
Comme un Martien
Qui marche dans la rue
Et ceux qui me regardent
Ne savent rien de moi…
Pour eux,
Je suis une ombre
Dans leur vie quotidienne.
Chacun a son univers
Fait de choses inutiles…
Un chien à promener,
Un fast-food le soir.
Elle prend un Royal Cheese,
Il prend un Big Mac.
On est tous des Martiens.

Auteur : Alain PIZERRA
Titre : Le Caïman écorché suivi de L'entonnoir du destin
Alain Pizerra prolonge et signe une poétique de la révolte, usant d’un langage tantôt heurté et tantôt calme pour faire naître des poèmes d’une grande force. "Retrouver une sensualité joyeuse" ou encore renouer avec son corps apparaît comme un pont nous ramenant à nous-mêmes, à ce que nous sommes en dépit des dogmes, des croyances asservissantes.
Alain Pizerra, avec des poèmes oscillant entre réalisme, lyrisme et inventivité, entraîne le lecteur dans cette sincérité qui amène à la rencontre de l’autre. Désir d’unité peut-être ou quête d’un langage qui lui fasse retrouver ce qui est toujours du domaine du possible.
La préface de Jean-Noël Cordier et l’avant-propos de l’auteur sont encore plus éclairants et ouvrent grand le champ de ce recueil, augmenté de douze poèmes, afin qu’ils vivent longtemps en nous.

Auteur : Pablo POBLETE & Claudine BERTRAND
Titre : Eloge et défense de la langue française
Cette deuxième anthologie Éloge et défense de la langue française,137 Poètes planétaires, 10 Lettres ouvertes et les œuvres de 5 peintres internationaux publiées, est un apport de beauté et de force au grand océan insondable de la poésie francophone actuelle. Elle exprime avec sensibilité un sentiment militant de maintenir vive la dynamique créatrice de notre langue, dans un monde qui bascule actuellement de plus en plus vers une monoculture conquérante de la langue anglaise, dans un XXIe siècle de révolution technologique et ingénierie computationnelle dans le vaste cyberespace psycho-socio-culturel-scientifique-politique-écono- mique-militaire de la communication planétaire, où la langue anglaise domine en étant que « fer de lance » d’un système capitaliste libéral et d’une mondialisation qui ne trouve pas les principes et règles justes pour gérer nos sociétés humaines. Le monde francophone et francophile dans un travail commun doit continuer impérativement à équilibrer cet espace de langues concurrentes, c’est le sens et une des motivations de cette anthologie.

Auteur : Pablo POBLÈTE & Gili HAIMOVICH
Titre : Sous notre ciel brisé
Gili Haimovich (1974, Jérusalem). Est une poétesse et artiste visuelle bilingue israélo-canadienne. Elle travaille également comme éditrice et traductrice et est à l’initiative de cette anthologie qu’elle a elle-même réalisée. Gili Haimovich est lauréate de nombreux prix et a obtenu des bourses d’excellence en Israël, en Italie, à Hong Kong et ailleurs. Elle est l'auteure de 12 recueils elle est traduite en 34 langues, ses œuvres figurent dans de nombreuses publications et sont présentées dans de mul-tiples festivals à travers le monde.

Auteur : Pablo POBLÈTE & Bobby PAUL
Titre : 50 poètes haïtiens d’aujourd’hui
Hommage à l’artiste haïtienne Mimi Barthélémy

« C’est un honneur de présenter cette anthologie de jeunes poètes haïtiens, lesquels dans leur majorité vivent en Haïti, j’ai été fortement surpris et touché par la qualité de cette poésie, qui nous arrive d’un pays qui, depuis la naissance de son indépendance, vit dans la souffrance de son peuple, chaos, pauvreté, violence, peur.
Mais rien de cela n'a pu empêcher ce merveilleux peuple haïtien de s’insurger contre les injustices qui frappent leur pays, mais leur résistance se manifeste dans des voies diverses dans la recherche de la liberté, tellement ancrée dans la population et sa culture. Cette voie identitaire est la puissance de leur imaginaire créatif, une force essentielle de vie, la volonté d’exister et de se libérer d’eux-mêmes avant tout.
Voici un ensemble de cinquante jeunes poètes actuels d’Haïti qui représentent cette « force haïtienne » baignée dans la passion d’être, dans la passion de l’amour, la plus belle des énergies, aventure la plus complexe à vivre et à voyager.

Auteur : Pablo POBLETE
Titre : 116 poètes d'un autre monde pour la défense de l'écosystème planétaire et 21 lettres ouvertes
Huit années se sont écoulées depuis mon idée première de mettre en forme ce concept d'anthologie 116 Poètes d'un autre monde pour la défense de l'écosystème planétaire. Cet ouvrage fait partie de mon humble engagement en ma qualité de Poète, que je suis, pour la défense de certaines causes humaines essentielles et la dénonciation de celles-ci avec ma poésie.
C'est ainsi que cette anthologie fait partie de ce chemin de révolte et de
« résistance culturelle », conscience qui a jailli avec forte conviction chez le jeune poète que j'étais, en 1973, lors du féroce putsch militaire au Chili.
En 1993, j'ai développé le concept d'exposition « Un Tableau, un Symbole, 120 Peintres français pour Sarajevo » (exposition coorganisée avec la Galerie Anne Fugier, en 1994, à la Cité des Sciences de la Villette). J’ai organisé également en 2003 la réunion à Paris de Poètes du Monde contre la guerre des États-Unis en Irak, et puis en 2010, le Rassemblement pour Haïti pour une collecte humanitaire, coorganisée avec la Délégation Wallonie-Bruxelles, Paris et la Croix-Rouge Internationale.

Auteur : Pablo POBLETE
Titre : A l'aube
Portrait à l’huile : Anne Brenner 2014-2015

Germe

Tout appartient
à la méditation
d’une attente
au milieu
d’un
oubli

« La parole poétique de Pablo Poblète, profonde, jaillit et tente un recommencement en forme de chute vers le ciel pour que la nuit jamais ne disparaisse. C’est parce que ses mots tentent de percer l’invisible qu’alors se produit comme un silence qui taille en pièces les logiques du réel. Ce poète maîtrise les sonorités et sait qu’elles font sens par leur pouvoir de suggestion. Sa poésie provoque et sollicite l’intuition des ancêtres et nous enjoint d’appréhender l’essence de la vie. Poèmes de l’être profond qui sonnent juste pour nous amener à l’essentiel mais aussi à un retournement sur nous-mêmes. »
François Mocaër (Responsable des éditions Unicité, extrait de la préface)

Auteur : Pablo POBLÈTE
Titre : Hommage à l’éditeur François Mocaër
« L’homme aux ailes bleues »

François Mocaër est un esprit humaniste, éditeur militant de la poésie comme il y en a peu dans le monde. Esprit humble, amical, généreux et compréhensif avec les auteurs, en étant toujours disponible pour trouver des solutions quand la situation le demande.
Par son engagement noble et une fervente passion pour la poésie, nous, poètes et peintres présents et absents, amis de François Mocaër, on a voulu lui dire symboliquement réunis dans cette anthologie-hommage, avec la diversité de nos univers poétiques, un grand Merci fraternel !

Auteur : Pablo POBLETE
Titre : Ode à l'île de la guadeloupe
« De nature très intuitive, le poète Pablo Poblète s’est laissé hypnotiser dès ses premiers pas sur l’île, par l’esprit de ce lieu grandiloquent et cela dès notre premier séjour en 2015. Il est devenu l’île avant même de la parcourir ! Il a pris son rythme, ses couleurs, ses impressions, son vécu en captant avec sublimation le plus profond de son essence. Les mots ont pris naturellement forme avec la verve et la force de poésie que l’on lui connaît, représentées dans ces extraits du poème.

Auteur : Pablo POBLETE
Titre : Paix!
Pablo Poblète. Poète, né à Santiago du Chili 20 juin 1955, vit à Paris depuis 1979 et depuis 2012 entre Trois-Rivières, Québec et Paris. Poète, Artiste-visuel, conférencier, concepteur culturel. Directeur de la collection « Poètes francophones planétaires » aux Éd. Unicité. Paris, France. Mem- bre de la Francophonie internationale, Cercle Richelieu-Senghor, Paris. Chevalier dans l'Ordre des Palmes académiques.

La Paix universelle dans nos sociétés d’aujourd’hui n’est pas porteuse d’argent. Elle, comme nous les Poètes, n’enrichit pas les comptes en banque de personne, d’aucun pays, aucun État.
La Paix est semblable à nous les Poètes, dit « inutiles non productifs » au sein de ce monde où les systèmes de pouvoirs déchaînés, sauvages, destructeurs les dirigent. Mais ce monde-là ne peut pas et ne pourra jamais se passer de nous les Poètes, et encore moins de ce rêve ou de cette utopie d'une Paix humaine universelle !

Auteur : Pablo POBLETE
Titre : Poèmes du Parc japonais
« Lire les poèmes de Pablo Poblète, c’est comme se lancer à corps perdu dans cet Incompréhensible qui nous fait vivre avec l’autre visage, celui du féminin qui nous ensorcelle ou nous façonne. Visage d’amour perdu, hanté, parfois même hors du temps qui nous est imparti. Ici l’amour est cette part d’indicible qui nous appelle à vivre jusque dans le jeu des contraires.

Entre toi et moi un merveilleux non-sens nous a éclairés nous a réunis

ou encore

Auteur : Pablo POBLETE
Titre : Poèmes du Parc japonais Tome II
Lire les poèmes de Pablo Poblète, c’est comme se lancer à corps perdu dans cet Incompréhensible qui nous fait vivre avec l’autre visage, celui du féminin qui nous ensorcelle ou nous façonne. Visage d’amour perdu, hanté, parfois même hors du temps qui nous est imparti. Ici l’amour est cette part d’indicible qui nous appelle à vivre jusque dans le jeu des contraires.

« Arrive jour d’abandon
corps périphérique sur métaphore d’espoir
lèvres le lendemain
départ

Auteur : Pablo POBLETE
Titre : Psycho-Portrait-Ego-Déconstructif
C’est en parcourant l’entreprise Recoupage Québec que l’exaltation de créer a trouvé racine auprès de cette noble matière, le carton dans tous ses états ! Une magie s’est opérée, un dialogue s’est amorcé dans l’imaginaire du poète, artiste visuel, Pablo Poblète. La poésie de la matière, les espaces émergeaient en prenant possession de ses inspirations, s’offraient à lui, toujours à l’affût de déconstruire pour reconstruire. Le voyageur s’est mis à l’œuvre, explorant la matière entre tendresse, résistance, fragilité, lourdeur, légèreté et l’agilité de son geste créateur.

Auteur : Pablo POBLETE
Titre : Psychopoésie Anthologie Totale
50 ans de Poésie

La Psychopoésie est un état d'esprit
« La Psychopoésie est un état d'esprit, une manière d'être naturelle, spontanée, elle est une expérience permanente de vie, dans l’inconnu. Elle est un son original (pas originaliste), elle est une onde-électromagnétique à la recherche de ce mystère clair-obscur qui nous habite dans un dialogue et monologue intérieur entre conscient et inconscient (je le réitère) lié au drame essentiel, politico-existentiel, autobiographique, une sorte de psycho-biographie en métamorphose permanente, sans chercher à résoudre ou expliquer la chose, psychanalytiquement, sans chercher des réponses. Je n’ai pas de réponse, la réponse n’a pas lieu d’exister.
Ce n’est pas la démarche ni le but de la Psychopoésie. Le jour où je trouverai la moindre réponse aux interrogations intimes et insondables, je pense que ce jour-là viendra avec ma disparition Psycho-organique-pulsative-imaginaire.

Auteur : Jean-Michel POLITZER
Titre : Du bruit sur tes mains
Préface de Jean-Paul Guedj.

Jean-Michel Georges Roland Politzer est né à Villiers-sur-Marne (94) le 28 novembre 1948.
Son père Jean Politzer est vétérinaire, sa mère Marie-Thérèse Lemercier assistante sociale.
Il passe son enfance en Guyane et à Alger puis à Saint-Denis de la Réunion où il ira au lycée Leconte de Lisle. Pour son année de terminale, il rejoint, à Dakar, sa grand-mère Camille Nony, première femme de Georges Politzer. Il retourne à la Réunion, se marie avec Danièle avec qui il aura deux fils, David et Samuel. Il poursuit ses études de lettres à l’université de Saint-Denis puis de Tananarive à Madagascar.
Fin 1974, il s’installe définitivement à Vincennes. Il y continue ses études au Centre universitaire expérimental. Après l’obtention de son diplôme à Sciences-Po, il donnera des cours à l’Institut International d’Administration Publique et à l’ENA où il fera la connaissance du poète Jean-Paul Guedj en 1979.

Auteur : Isabelle PONCET-RIMAUD
Titre : Dialogues avec le jour
L'impensable s'est produit. Le temps, brusquement, s'est arrêté. Le monde a cessé de tourner.
Le silence s'est installé. L'homme a cherché l'équilibre, passant de la vie à la mort, de la peur à l’espérance, de la plongée en lui-même à la colère du prisonnier.
Ces textes courts ne sont pas le fruit d'un journal du confinement mais plutôt d'un corps à corps avec le jour dans le sens double du terme.
Dialogues au fil du temps, tentative d'extraire de la gangue des nuits traversées l'espoir d'un jour qui, retrouvant sens et couleur, permette de continuer la marche coûte que coûte.
Tentative aussi d'une main tendue vers l'autre, cet inconnu, qui devient maillon révélé et essentiel de la chaîne humaine, tellement humaine.

Auteur : Isabelle PONCET-RIMAUD
Titre : L'écorce du silence
C'est arrivé comme ça :
Le vent épluchait le silence
sur l'arbre des vies...
Des morceaux d'écorce tombaient
formant doucement tapis
où poser pied tant que continuerait
la marche.
C'est arrivé comme ça :
Et depuis, j'écoute craquer le bois du monde
et son chant nourrir le feu des jours...

Et si des silences imparfaits du monde naissait la parole, celle de l'être enfoui sous l'écorce
des apparences ?
(Isabelle Poncet-Rimaud)

Isabelle Poncet-Rimaud est originaire de Lyon mais a vécu en diverses régions de France et en Belgique. Elle vit en Occitanie depuis 2021. L'écorce du silence est son dix-septième titre paru en poésie depuis 1985. Elle est membre du Pen Club français, de la Société des écrivains d'Alsace, de Lorraine et du Territoire de Belfort, de l'Académie Rhénane et de l'Académie Rhodanienne des Lettres. Elle a reçu plusieurs prix dont celui de la Société des écrivains d'Alsace en 1994.
Elle est publiée dans de nombreuses anthologies tant françaises qu'étrangères et certains de ses poèmes sont traduits et ont paru en Roumanie, Bulgarie, Albanie, Portugal, Espagne, Islande, Grèce, Inde, Etats-Unis, Italie.

Auteur : Marina POYDENOT
Titre : D'un pas de flamme
Préface de Jean-Pierre LEMAIRE

Marina Poydenot sait que l’essentiel, c’est d’être là.

Sa poésie lorsqu’on l’a rencontrée ne nous quitte plus, elle marche, elle nous devance parfois un peu, elle est à nos côtés, ou nous suit de quelques pas.

Ses poèmes sont de petites feuilles qui traversent le cœur des hommes et des villes pour remonter ensuite lentement vers la cime des arbres.

Lire Marina Poydenot c’est comme observer au microscope, et jusqu’à l’efflorescence, les cellules mêmes de l’écriture.

Auteur : Emma PRAZERES
Titre : L'œil du cœur
La solitude nous unit tous !

Avec ce nouveau recueil, Emma Prazeres nous entraine dans un univers dont elle nous ouvre les portes avec ses mots à elle comme pour nous convier à partager la tendresse de son cœur. Ses poèmes sont en partage avec des mots qui résonnent en nous et nous invitent à renouer avec la magie de la simplicité et de la profondeur mêlées.

L’amour
est
un
Ange
rempli
de papillons
blancs
dans le cœur.

Auteur : Emma PRAZERES
Titre : L'œil du papillon
« Cette poésie a des ailes pour traverser le monde, lequel demande toujours de la tendresse.
Emma Prazeres nous donne cette tendresse à travers ces vers, son regard d’amour universel, fine révolte d’appel à une paix de cœurs humains, chant humaniste qui voyage et qui enlumine le mystère d'une beauté rescapée de l'être et de la vie. »
- Extrait de la préface de Pablo Poblète

Ma fenêtre,
le soir fait rentrer la lumière du soleil
dans mon endroit d'intimité
et de confiance.

Auteur : André PRODHOMME
Titre : Je suis de ce temps qui grince
Suivi de sous les arbres calmes

L’émotion du poème étreint sans prévenir. Elle est l’indicible mouvement. Le mot a la force de l’oiseau minuscule qui nous distrait ou plutôt qui nous extrait du désespoir. Rouge-gorge et chardonneret passent devant ma fenêtre et se posent un instant devant les fleurs jaunes de pissenlit. Leur rôle premier est d’attirer le poème, là où il ne sait encore aller, dans un labeur de géant qui consiste à s’éloigner autant qu’à se montrer. Le poème c’est eux. Le poème c’est vous qui peut être un jour lirez ces mots, les regarderez avec précaution comme j’ai regardé ces bergeronnettes grises qui vont et viennent parce qu’en face de moi, sur le mur de pierres, qui de lui-même dit son histoire d’art ancestral et de patience, elles ont fait leur nid sans trembler.
(André PRODHOMME)

Auteur : Marie-Hélène PROUTEAU
Titre : Paul Celan, sauver la clarté
Sauver la « clarté » ? Cette note heureuse dans l’échange de Paul Celan avec Nelly Sachs peut sembler inattendue chez celui dont les poèmes sont traversés par les ombres de la Shoah. Marie-Hélène Prouteau s’y attache à partir de deux moments-repères dans l’écriture du poète.
Été 1961. Paul Celan a quarante-et-un ans. En vacances en Bretagne, il écrit, après une visite à Brest, « Après-midi avec cirque et citadelle ». Juillet 1968, il est à Paris et écrit « Du fond des marais », un des « poèmes de 1968 ». Deux poèmes et comme une échappée de clarté. Ils ont suscité deux fresques murales pérennes des artistes Jan Wilhem Bruins et Giuseppe Caccavale, l’une à Leyde, l’autre, rue Tournefort à Paris.
Sauver la clarté nous emmène dans une déambulation littéraire entre les poèmes de Paul Celan, une de ses traductions de Mandelstam, les Aphorismes de Kermorvan ou des lettres à ses amis et son épouse, la graveuse Gisèle Celan-Lestrange. Dans cette soif de vivre, c’est une « calligraphie de lumière », qu’a su détecter Marie-Hélène Prouteau, écrit dans la préface Mireille Gansel.

Auteur : Sébastien QUAGEBEUR & Patrick BONJOUR
Titre : Il faut que la ville éteigne ses lumières
La rencontre est souvent source de plaisir. Quand elle est le fait de deux arts, elle interpelle toujours. Lorsqu’elle avoisine le fusionnel, elle nous comble d’un bonheur neuf comme un premier matin d’après ... C’est le cas avec cet ouvrage où deux sensibilités se mêlent jusqu’à se confondre. Le trait devient forme ou mot. Le tout s’interpénètre pour ressurgir en une mélodie visuelle qui enchante.
Les mots bleus se parent d’images fortes, suggérant des rêves qui de la ville dérivent jusqu’aux abysses des fonds marins, vers Haïti, explorant d’un même trait l’âme et l’esprit des hommes : « spectacle trou noir/dans la tête des gens ». Un érotisme discret mais suave s’insinue en notes jazzées pour : « entendre le son d’un livre », sans jamais perdre de vue la réalité urbaine : « Des chevaliers sans armure/Pointant à Pôle Emploi ».
L’iconographie éblouissante de couleurs est d’une rare puissance évocatrice : bleu et bleu avec des touches d’orangé qui rehaussent et affirment le propos : « il y a de la fleur d’oranger sur tes seins ».

Auteur : Sébastien QUAGEBEUR
Titre : Au pays des fugues

Auteur : Marc-Louis QUESTIN
Titre : Anthologie de la poésie gothique
L’Anthologie de la poésie gothique présente un florilège de cinquante-cinq auteurs contemporains de langue française. Un semblable travail de rassemblement de la sensibilité gothique et de son expression poétique n’avait jamais encore été entrepris. Bien que la poésie gothique n’hésite guère à explorer les plus sombres facettes de la réalité, elle n’en reste pas moins profondément sentimentale, lyrique, baroque et romantique. L’essence première de la pensée gothique touche à l’intemporel. Une étude attentive de ces textes permet de retrouver le parfum oublié des légendes et des mythes, les anticipations post-industrielles, les nostalgiques évocations d’un immémorial univers fantastique. Exorciser le mal par le mal n’est pas la moindre des vertus de cette littérature friande de paradoxes et de mondes parallèles souvent magiques et ténébreux. Digne héritière du romantisme en sa tension prométhéenne, la poésie gothique est emplie de noblesse, de raffinement et de sacré. La lumière transfigure les ténèbres de l’âme et le doute s’affranchit des contraintes du réel. La poésie est une musique qui investit les paysages de la vision supra-mentale. Travaillant en sourdine dans les cryptes de l’être, les subtils créateurs de l’univers gothique ressuscitent les vertus d’un ancien romantisme, les antiques traditions du regard et du geste, l’exploration hallucinée de nos abîmes et de nos rêves.

Auteur : Marc-Louis QUESTIN
Titre : La constellation du cygne
« La Constellation du Cygne » comporte 72 poèmes, comme les 72 Anges de la Kabbale. Ce recueil est un livre à clefs qui possède plusieurs niveaux de sens et d'interprétation. C'est un journal de bord archéofuturiste, un ensemble de visions baroques et tumultueuses, une exploration méticuleuse des frontières du langage et de l'imaginaire. Ces textes pour la plupart inédits complètent les récits fantastiques et oniriques du Miroir d'Obsidienne et de La Citadelle des Vierges Noires.
L'écriture précieuse et décadente de Marc-Louis Questin est un alcool fort qui ne laisse pas indifférent. Cet ouvrage prolonge les travaux antérieurs de l'auteur sur l'univers des fées et des vampires, l'amour magique et le tantrisme.

Auteur : Marc-Louis QUESTIN
Titre : La fulgurance des équinoxes
Quand la pensée ne peut plus se traduire qu’à travers le rythme, que le rythme est devenu son unique mode d’expression, alors seulement il y a poésie.
(Friedrich Hölderlin)

Auteur : Marc-Louis QUESTIN
Titre : La Mandragore d’Héliopolis
La poésie baroque de Marc-Louis Questin manifeste une sensibilité aussi précieuse que visionnaire. Ce singulier recueil complète les précédents ouvrages de l’auteur sur les loups, les fées, le chamanisme, la musicothérapie et la transe. Le rythme volontairement lancinant de ces 98 poèmes évoque aussi bien l’hypnose que l’éternel retour. Cette approche symboliste de la langue modifie subtilement notre perception du monde et des pouvoirs de la parole.

Auteur : Marc-Louis QUESTIN
Titre : Le Crépuscule des Otaries
Avec ce nouveau recueil, Marc-Louis Questin nous invite à pénétrer les forces qui sont les siennes,empreintes de magie et d’une puissance révélatrice de l’inconscient.

Poète illuminé au sens rimbaldien du terme, Marc-Louis Questin nous enjoint de voir qu’au-delà du tourbillon de la métaphysique demeure en lui cette incarnation qui fait de lui un Voyant tragédien.

Ce poète sait se réapproprier les mythes par une puissance sans cesse renouvelée pour les réinventer dans un cercle magique, source d’infini. Il cherche puis trouve instantanément ce qui constitue la réalité par le langage qu’il superpose à des musiques internes faisant écho à la connaissance intuitive. Marc-Louis Questin, et c’est un paradoxe, ressent la poésie au-delà des mots, jusqu’à déstructurer sa propre pensée, signe que ce poète transforme, élague jusqu’à pouvoir se fondre en lui-même pour retrouver une forme de joie cosmique.

Auteur : Grégory RATEAU
Titre : Conspiration du réel
"Un kaléidoscope. De multiples éclats du monde réel, en constant mouvement, leur retentissement sensible dans une conscience et un corps, la saisie des impromptus des jours dont le poème garde trace pour longtemps, tout cela intervient dans la relation que le lecteur peut entretenir avec ces poèmes qui (r)avivent son propre regard sur le monde."
Jean-Baptiste Para, rédacteur de la Revue Europe

Où est-il celui qui parlait le langage des astres ?
Celui capable de réformer le monde

Auteur : Patrick RAVEAU
Titre : Ce qui tremble et demeure
« La matière et la mémoire, la musique et l’ineffable. Le titre du nouveau recueil de Patrick Raveau invite à de semblables rêveries. Quelle poésie verrons-nous émaner de la relation entre « ce qui tremble » et ce qui « demeure » ? » demande Hélène Fresnel, qui dans sa préface y répond et entrevoit l’art du poète et le poète lui-même : « Le poème se révèle alors être une attitude. Celle d’une attention portée au temps, aux éléments du microcosme révélant l’infini qui les entoure. Celle de la paume ouverte, qui observe, accueille et caresse l’invisible. Mais aussi celle de la main qui écrit, vers la page blanche suivante, d’année en année. »
« Après lecture… je me demande pourquoi l’on ne connaît pas davantage Patrick Raveau », interroge Marc Desombre, qui rappelle la situation présente de la poésie et sa part immanquablement subversive. Dans un Après-dire, Laurent Desvoux-D’Yrek cite quelques-unes des nombreuses questions qui traversent cet opus, esquisse un portrait de ce « généreux, profond et magnifique. »

Auteur : Arnaud REBOURG & El Mahdi JUWADU
Titre : Mosaïques
Mosaïques est un poème à deux voix évoquant les « aléas » de la naissance : Jûwadû est le nom du père, originaire du monde arabe ; Rebourg est le nom de la mère, originaire du monde occidental ; el-Mahdi est, comme vous l’aurez aisément compris, le prénom arabe, et Arnaud, le prénom français. Voilà pour le fond(s) de l’affaire.
Mosaïques est divisée en trois parties renvoyant, comme l’introduction l’indique, aux trois significations possibles du mot : la Mosaïque des Muses, celle des jardins et celle de Moïse.
À partir de ce triple sens, il est tenté de donner sens au chaos de la vie. Entre les portes du visible et de l’invisible, il se construit alors une cosmogonie qui plonge ses questions dans le monde méditerranéen, là où la poésie contemporaine trouve ses deux sources : celle d’un monde qui se bat pour exister de façon claire et formelle, et celle d’un monde qui n’en finit pas de dire l’obscurité de sa peur identitaire.

Auteur : Jean RENAUD
Titre : 67 compressions
Suivi de petite suite racine

Des pages, véhiculant une histoire ou une pensée, se voient comprimées dans un étroit rectangle, comme les automobiles réduites par le sculpteur César (1921-1998) en parallélépipèdes dans la presse d’un ferrailleur.
Ces réductions pourraient se prêter à un jeu de société savante : lecture faite d’un ou plusieurs échantillons du même auteur, ses lecteurs assidus devraient le reconnaître.
En peu de mots, les ruptures culturelles sont rendues évidentes entre les élégies de Properce, les pastorales d’Urfé, les élans polis de Scudéry, les prouesses de Casanova, les charmes helléniques de Louÿs, jusqu’au cynisme de Houellebecq. De même, à propos des mœurs, entre les carnages de Suétone, l’apocalypse revue par d’Aubigné, les crimes jouisseurs de Sade, jusqu’aux meurtres posément élucidés de Simenon.
(Jacques Demarcq)

Auteur : Rózsi RETHY
Titre : Cœur d'Or
Poèmes retrouvés d’un temps perdu
1942 – 1985

Quand plus tard elle me fit découvrir ces poèmes, je retrouvais une partie de sa personnalité qu’elle découvrait quand elle jouait de la musique tzigane. Il y avait cette nostalgie désuète, cette tristesse mélancolique qui, d’une pirouette, d’un coup d’archet, dans un tourbillon nous remet dans la vie.

Un élan qui nous emporte dans une csardas hongroise, un humour qui est l’élégance du désespoir. Ses poèmes suivent les méandres du cœur, avec cet imaginaire absurde un brin désabusé proche de Ionesco. Dans la première partie de ses poèmes écrits pendant la guerre, elle s’efforce courageusement de prendre les évènements de façon pas trop dramatiques. La seconde partie m’apparaît comme la voix des songes venus de la nuit, une vraie connaissance de l’âme…
- Extrait de l’avant-propos de Kitty Holley, amie de Rózsi Réthy

Auteur : Hélène RÉVAY
Titre : Coffret Hélène Révay
4 titres à l'intérieur
<a href="http://www.editions-unicite.fr/auteurs/REVAY-Helene/j-emprunte-la-route-qui-rend-fou-l-horizon/index.php">J'emprunte la route qui rend fou l'horizon</a>
<a href="http://www.editions-unicite.fr/auteurs/REVAY-Helene/la-grande-vitesse/index.php">La grande vitesse</a>
<a href="http://www.editions-unicite.fr/auteurs/REVAY-Helene/poemes-sous-vide/index.php">Poèmes sous-vide</a>
<a href="http://www.editions-unicite.fr/auteurs/REVAY-Helene/poemes-de-l-heure-creuse/index.php">Poèmes de l’heure creuse</a>

Auteur : Hélène REVAY
Titre : J'emprunte la route qui rend fou l'horizon
Après Poèmes sous-vide (recueil paru dans cette même collection en 2019), Hélène Révay poursuit son chemin interrogeant l’invisible qu’elle voudrait saisir dans la parole poétique. Une fois posés les premiers jalons d’une conversation intime, entre dévoilement des sens et désir d’écriture, elle s’avance un peu plus loin dans les états du corps où le sens et les sens subtilement se mêlent. Le mystère reste intact. Infinie est la route qui jamais n’épuise la curiosité du lecteur.

Auteur : Hélène REVAY
Titre : La grande vitesse
Après Poèmes sous-vide et J'emprunte la route qui rend fou l'horizon, ce nouveau recueil d'Hélène Révay est une marche de plus franchie vers l'absolu où la place de l'Autre est interrogée avec vigueur. Peut-on rester seule sur le chemin de la vérité ? Quelle est-elle d'ailleurs cette vérité ? Le silence, qui n'est pas le vide mais un vœu, semble nécessaire à l'âme du poète lucide. Toutefois, nul ne saurait s'en contenter. Le lecteur est invité à résonner avec le poème, comme miroir ou comme écho.

Auteur : Hélène RÉVAY
Titre : Poèmes de l’heure creuse
Dans ce nouveau recueil, Hélène Révay poursuit sa course de poète interrogeant le monde et offre à nos certitudes un questionnement haletant.
La quête de sens toujours recommencée ne laisse pas de répit à la conscience de l'intranquille. Le lecteur saura puiser à sa guise d'autres interrogations en miroir. Rêve ou réalité ? À chacun d'inscrire comme il l'entend son pas dans le sillage du poème.

Marche, cours, vole,
instruis l'univers de ta course folle !

Auteur : Hélène REVAY
Titre : Poèmes sous-vide
Le recueil d'Hélène Révay est un recueil initiatique qui ne cède rien à « La quête infinie du vrai ». Il parle de la naissance même de l'écriture, interrogeant ses affres et ses embellies, l'invoquant comme on implore la pluie les jours de sécheresse. Ni les émotions superflues ni les modes éphémères n'ont eu raison de cet engagement visionnaire dans l'acte poétique.
Le vide n'existe pas. Les poèmes d'Hélène Révay l'attestent. Il n'est qu'une figure de l'absence qui sourit au poète. La source du vivant et la finitude qui battent au coeur du poème comme le pouls dans les veines du penseur interrogeant sa présence au monde. Il n'est plus un vertige mais la condition d'émergence du beau.
Hélène Révay nous invite à une traversée qui tient tête aux évidences et aux faux semblants. Elle creuse et enracine la conscience sur le bord de l'angoisse existentielle sans jamais s'y résoudre. Entre philosophie et spiritualité, l'auteure nous fraye ici le chemin qui mène au vrai lieu de la parole poétique.

Auteur : Florence RIDE
Titre : Badinage impudique et sans fin
Les aphorismes de Florence Ride sont à la fois posés avec mesure et parfois aussi déjantés, comme si elle les avait écrits suspendue à la dernière branche à laquelle elle se retient in extrémis sans doute par habitude.

Avec cet auteur, ce sont les détails qui importent et dont elle se saisit à l’intérieur d’elle-même pour tout emporter sur son passage. Avec une grâce subtile, elle nous rend compte de ses bonheurs et de ses angoisses, à ceci près que ses instantanés d’émotions qu’elle nous fait partager avec des surprises, peut-être pour mieux nous en faire ressentir la pesanteur directe, pourraient (on a presque peur pour l’auteur) se retourner contre elle.

Auteur : Jacques ROBINET
Titre : Clartés du soir
Lève-toi
Prends racine de l’aube

Tu es si lourd
devant cette lumière

Si bavard
quand l’oiseau d’un seul cri
résume sa louange

Efface-toi
comme la rosée
en son passage ébloui

La moisson est rangée

La paille brille
après l’orage et la pluie

En toi aussi
ces lueurs éparses
à l’heure du dépôt

Illustration de couverture : peinture de Renaud Allirand

Auteur : Jacques ROBINET
Titre : L’herbe entre les pierres
C’est l’heure indécise
où l’âme de sa source éprise
cherche en vain les mots
qui font du souffle une prière

Auteur : Jacques ROBINET
Titre : Le vent souffle où il veut
Il pensait avoir franchi tous les obstacles
le moment venu de monter sur la barque

Il tenait dans la main son tribut de douleurs
pour payer le péage

C’était comme un rêve où la même épreuve
obstinément se répète
ou bien comme un jeu où les dés vous renvoient
à la case départ

La grève s’éloignait dans une nuit sans fin

Auteur : Geneviève ROCH
Titre : Chemin d'éveil
Pris dans l’opaque
et sourd
absent à ta propre vie
tu te perds dans le rien
le temps s’amoncelle en couches sombres
et s’effrite
captif du visible
prisonnier de sa trame
tu n’existes qu’entre deux lignes
deux mots
vie/mort
comment franchir l’intervalle ?

Geneviève Roch fut professeur de Lettres avant de se consacrer pleinement à la peinture puis à l’écriture. Elle est l’auteure de plusieurs romans et nouvelles, de quatre recueils de poésie, d’un essai sur la peinture ainsi que d’un ouvrage d’art sur sa peinture, réalisé en collaboration avec le philosophe et poète Bernard Grasset. Elle a aussi publié dans de nombreuses revues de poésie et elle est la lauréate 2014 du Prix de poésie Arthur Rimbaud. Elle partage sa vie, depuis 2015, entre Paris et le Sud-Ouest.

Auteur : Richard ROOS-WEIL
Titre : Carnet de bègue
Frappe le sol
Insulte
Enfourche la langue qui t’effraie

Écrire, donc, dans l’attente de l’autre
de chacun, sinon de tous, dans le déraisonnable
de la mémoire

Notre bouche notre langue à pierre fendre
Et cette voix notre voix qui tente de se raconter

Auteur : Marc-Louis ROPIVIA
Titre : Anti-liberté dans un cube-monde
Avec cet ouvrage reprenant ses œuvres, Marc-Louis Ropivia nous relate ici, avec une force et une sincérité inouïes, ce que fut son existence : emprisonnement, souvenirs, récits divers et fictionnels, oraisons émouvantes, ponctuée de recueils de poésies tantôt réalistes ou allégoriques avec des images surprenantes venues d’un tréfonds mystérieux. Rares sont les hommes de cette envergure, à la fois homme politique, universitaire et poète. Marc-Louis Ropivia est de ceux qui ont façonné pour les générations à venir la mémoire du Gabon où des hommes et des femmes ont su rayonner pour insuffler une vision moins restrictive, empreinte à la fois d’humilité et de grandeur.
Marc-Louis Ropivia est le Gabon parce qu’il a su relier sans tabou, par la magie des mots, toutes les visions humaines, politiques, poétiques de son pays. En ce sens, cet ouvrage est peut-être plus qu’un livre, il est une somme de composantes qui ouvre sur un avenir à imaginer, il est une mémoire qui donne à pressentir un vent de liberté, un chant d’espoir…

Auteur : Gabriela ROSA DA SILVA
Titre : Danse poétique
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« Danse poétique » est un livre plein de « surprises dansées », entremêlées de poésie. Douze chapitres en 130 pages de photos exquises qui invitent à faire danser notre imagination. Un voyage rêveur de la couleur au noir et blanc, du numérique à l’argentique, du Brésil au Japon, de la nature à l’art urbaine de la révolte pour la terre à la libération de soi-même. Des photographies, des textes et la mise-en-pageest dans un design contemporain et inhabituel, tout est créé par l’artiste elle-même.

Auteur : David ROUGERIE
Titre : S'accueillir en vie
S'accueillir en vie !
ou
Maëlle demoiselle accueille Antonin coquin !

Ce livre se feuillette comme on tiendrait un album-journal, représentatif de l'enfance qui s'écoule minute après minute sous nos yeux.

Pas de leçon donnée ici, seulement ce rappel indispensable qui ne délivre pourtant rien d'extraordinaire si ce n'est celui de l'existence.

Ainsi donc, ne pas passer à côté des enfants-phares qui nous éclairent de leur plein de vie et nous éduqueraient même, plutôt que le contraire...

Auteur : David ROUGERIE
Titre : Une jolie fleur dans un vase de leurres
Une jolie fleur dans un vase de leurres
ou
Maëllou, bébé chou en ce monde flou

Fillette Maëlle est née le 19 juillet 2011. Ô joie ! Bonheur de l’auteur porteur, mais inquiétude également. Car si donner la vie décuple sa propre existence, est ce un cadeau reçu aussi remarquable pour l’enfant, en ce monde d’hypocrisie et d’hypo crise crazy ?...

Voici la chronique poétique non exhaustive (de janvier 2011 à décembre 2012, quoique intemporelle par ce qu’elle soulève) d’un citoyen ordinaire, chronique aussi fantaisiste et tendre qu’elle se montre politique et (donc !) en colère. En attendant les premiers pas de Maëlle pour les trente six ans de son père (trente six fraises en janvier deux mille braises), et toujours le fond populaire !...

Auteur : Jean-Pierre ROUSSEAU
Titre : Anthologie des grands poètes contemporains du Brésil
Choix de textes bilingues traduits et présentés par Jean-Pierre Rousseau

Nous retrouvons ici la fine écoute de Jean-Pierre Rousseau, ce poète du recueillement et de l’attention accordée à l’autre est également un traducteur amoureux, spécialiste des langues portugaise et finnoise.

Il partage sa vie entre la France et le Brésil et a choisi de porter jusqu’à nous, par ses traductions, ces grandes figures : professeurs, voyageurs, diplomates, magistrats, mais aussi citoyens atypiques qui ont passé leur vie une oreille collée contre la terre pour capter le sens même de ce Brésil secret. Pays dont la carte nous emporte tant elle représente à elle seule, par sa forme, le souffle vital de ses habitants et de ses poètes, tous proches des choses les plus simples.

Auteur : Jean-Pierre ROUSSEAU
Titre : Sertão mystique et autres poèmes
Ce recueil nous mène à travers différents paysages : le sertão brésilien, zone semi aride, dont la religiosité du petit peuple inspire le poète ; la campagne angevine, dont de courts poèmes – les trovas – saisissent des choses vues. Il nous mène aussi à travers différentes rencontres qui ont marqué durablement l’auteur.

Jean-Pierre Rousseau a enseigné le français au Sénégal, en Finlande et en France. Poète, il est également traducteur (Eino Leino, chantre de la Finlande, Écrits des Forges, 2004 ; Anthologie des grands poètes contemporains du Brésil, Éditions Unicité, 2020). De 2010 à 2021, il a été un des sept administrateurs de la Maison de Poésie – Fondation Émile Blémont, à Paris. Depuis 1996, il se partage entre la France et le Brésil, dont il a traduit de nombreux poètes.

Auteur : Cécile ROY
Titre : Bande d'arrêt d'urgence
Bande d’arrêt d’urgence, ce sont d’abord des paysages vus à travers les fenêtres d’une voiture. De ces images naissent scènes et rencontres, réelles ou fantasmées, comme autant d’occasions d’interroger notre rapport à la nature. Espace de survie mais aussi de fragilité, la bande d’arrêt d’urgence synthétise un imaginaire des routes et leur inscription dans l’environnement.

Auteur : Cécile ROY
Titre : Chair Paysages
À suivre cette voie, nul doute que l’on s’y trouve. Reste à garder le soleil dans son lit, liquide, en crue déjà. Bientôt les parois craquent, explosent la digue de nos ventres, sillons dynamites. L’or coule.

Auteur : Étienne RUHAUD
Titre : Animaux
...Mais l’important, plus qu’à ces sensations de cauchemars banals, tient à l’opération d’écriture. Laquelle présente un double trait. Il faut noter, en premier lieu, la précision du lexique, ou, plus exactement, sa littéralité. Étienne Ruhaud écarte la facilité métaphorique (laquelle, de surcroît, mène au vague, à l’indécision), et choisit les termes exacts : « leur corps mesure environ un mètre cinquante », « des œufs bruns de la taille d’un ballon de basket », « une vaste galette spongieuse mais étanche, rainurée de tiges sanguines ». Ou bien : « bouche dentelée », « membrane cartilagineuse », « orifice noir », etc.
Et cette précision — c’est le deuxième trait — se trouve, elle-même, doublement accentuée. D’abord, par le vague des lieux, des espaces où ces animaux séjournent ou se rencontrent : « le continent », « l’océan », « l’archipel », « les volcans », « la ville », « la montagne » (l’article défini donnant à ce vague son étrange présence). Ensuite, par l’indistinction des figures humaines : hormis ce « je » qui fait irruption dans l’un des poèmes, on ne connaît que « les gens », « les habitants », « les tribus », « lesindigènes », « les vieux », « les malades », « les pauvres » (notons la constance du pluriel, en quoi se dissout toute singularité).

Auteur : Hélios SABATÉ BERIAIN
Titre : Dégage
DÉGAGE !
cela sonne comme une alerte
qu'aurions nous à repousser de l’autre
de rejeter avec une telle obstination?
La crainte perdure reste fichée dans les coeurs.
Des phrases sont dites puis écrites
rien ne se perd, fait son chemin.

Si ce temps a changé et n'est plus identique à ce qu'il fut ou autrement précipité, de façon à ne plus pouvoir le comprendre. Alors on perd très vite la face ou la tête?

Il serait plus précis de penser pour une écologie de l'humain.

Auteur : Hélios SABATÉ BERIAIN
Titre : Fukushima flowers
Le 11 mars 2011, suite à un tsunami qui endommage la centrale nucléaire de Fukushima, le Japon se couvre d'infimes particules radioactives qui se propagent dans l'étendue de notre biosphère bleue. Cet accident planétaire absolu dans l'histoire de nos activités humaines prend un caractère métaphysique dès lors que toutes nos croyances et manifestations civilisationnelles sont radicalement remises en cause, car il y va de l'anticipation d'une fin de l'existence humaine sur terre.
L'auteur dresse en ce recueil FUKUSHIMA FLOWERS un manifeste poétique écologique que lui évoque cet événement aussi inquiétant que néfaste qui dépasse les limites de la nature humaine. Aussi la forme des poèmes peut varier selon les temps induits et les interrogations de l'auteur face à l'événement.

Auteur : Hélios SABATÉ BERIAIN
Titre : Grandstade
Une œuvre prémonitoire, si tant est que prémonition et prophétie soient consubstantielles en poésie.

Certains éléments réels adhérant à la topographie imaginaire des lieux contribuent à ces créations.

La force des images et la qualité évocatoire du texte peuvent dérouter le lecteur et cependant le mener à des effets de révélation transcendante, s’il est raisonnablement pensable la fin de toutes choses.

Auteur : Hélios SABATE BERIAIN
Titre : Les Corps rompus
Le temps cruel d’une vie tronquée, une béante blessure à l’œuvre, le poète invoque ici le réel d’un quotidien manifeste (1990-2000 ), le désastre des corps rompus, une révélation de la corruption latente.

Ne s’oblige à voir ou à traduire un monde d’où jaillissent de fortes images transcendantes afin de nous détourner de l’écueil des mondes.
La distance que prend l’auteur est patente et tangible, elle permet une réminiscence de faits qui ne peuvent se refouler sans prendre de grands risques et enfin se perdre.

Auteur : Hélios SABATE BERIAIN
Titre : Nous sommes déjà morts
nous sommes déjà morts !
ce titre je l’ai adopté, il ne m’appartient pas,
je l’ai fait mien après l’avoir entendu lancé par les manifestants de la place Tarrir au Caire, en Tunisie, et lors des manifestations durement réprimées en Grèce et à Chypre, entre 2010 et 2013. C’est un message de désespoir que lançaient les manifestants quand ils avaient en face d’eux des journalistes occidentaux. C’est un hommage que je rends à tous les combattants pour la liberté et l’émancipation des peuples.

Auteur : Véronique SAINT-AUBIN ELFAKIR
Titre : Jardins de mots
Avec ce nouveau recueil, l’auteure nous parle de la parole poétique, du « langage ouvert au vent » où tout devient possible. La nature dans son dévoilement s’ouvre sur une expression à la fois abondante et resserrée qui exprime l’être dans son intime. Les mots ici tentent d’exprimer l’indicible qui est l’essentiel pour renaître au monde. Peu à peu le lecteur éprouvera pleinement que c’est dans le ressenti que tout se dévoile, que prend forme le langage comme un chemin de connaissance vers soi.

Auteur : Véronique SAINT-AUBIN ELFAKIR
Titre : Nom nomade
La langue est notre mirage, tournant autour de l’inaccessi- ble objet pour écrire quelques paroles de sable et de vent… Elle trace ainsi, en son intensité furtive, les contours d’un manque qui donne forme à notre désir. De cette vraie vie toujours absente, restent la création, le mystère. Nous croyons saisir l’ineffable frontière mais elle est toujours ailleurs.
Le temps n’existe pas dans l’immatérialité du souvenir où flotte, encore radieux, un dernier sourire ou le saisissement d’un premier regard qui s’ouvre sur la vie…
- Extrait de l’avant-propos d l’auteur

Auteur : Alain SAINTE-MARIE
Titre : Origine
Un livre est une tentative pour abolir provisoirement la solitude en lui donnant une forme reconnaissable. Tentative tout aussi vaine que contradictoire et indispensable. Mais c’est là son intérêt et sa nécessité : toute poésie est chant d’exil.

Origine est la trace d’un ressourcement laissée par le patient écoulement d’une succession d’instants inauguraux. Ces textes nous invitent à un vagabondage libérateur à l’orée des silences de l’âme, sous la surface bouillonnante de cette « réelle irréalité » qu’est la vie.

Auteur : Marie-José SALAS DE BALLESTEROS
Titre : Du sang sur la pierre
Inscrit sur la pierre le sang du monde.
Comme un appel universel reçu par des visions porteuses d'histoire et de silence irriguant les veines de l'écriture.
Mots de lumière dans l'invisible traversant le labyrinthe des esprits vers l'écorce de la création aux sanctuaires des âmes.
La magie du chiffre 9 grave le mystère par une plume sacrée.

Dessin de couverture : Marie-José Salas de Ballesteros
Photo 4ème de couverture : Gabriella Rosa Da Silva

Auteur : Marie-José SALAS DE BALLESTEROS
Titre : L'Essentiel du silence
Regards de miroir Regards de miroir à autre chose glissée Dans les débris du souffle s’avancent, Démarche saccadant les naufrages Translucides d’opaque saveur glauque.

Et ils parlèrent longtemps de tout Et de ce rien qui fait si mal, De cet insaisissable attrait du désespoir Cassant les fugues en deux au transfert des reflets Et ils contournèrent les faux semblants Dans des pressions amères de douces mélancolies.

Déjà la traversée des temples fut défendue À l’encontre de leurs doigts croisés sur le non-dit.

Auteur : Marie-José SALAS DE BALLESTEROS
Titre : La transcendance de l'ombre
Avec ce nouveau recueil, Marie-José Salas de Ballesteros capte les mots et nous ouvre les portes de ses secrets, celles de l’invisible et du sacré dans un seul et même mouvement qui se prolonge avec toujours plus d’acuité. Poète de l’intériorité, elle interpelle les profondeurs et l’intime.
Les mots ici ont valeur de transfuge et nous invitent à percevoir au-delà de nous-mêmes, dans l’alchimie des mots et des sons qui font sens. À chaque vers une émotion apparaît, défiant le temps qui se mêle aux apparences et à cette fête des sens. « Toutes les fins du monde ne se ressemblent pas », écrit-elle au sommet de son art. Nous sommes ici en présence d’une poétesse inspirée par les mémoires et par la grâce de visions qui agissent en elle comme de véritables intercessions pour nous donner à respirer d’autres mondes et à aller vers les âmes.

Auteur : Françoise SALICETI
Titre : Variations
Variations assemble ces poésies comme une onde à travers le temps. L’Égypte des Pharaons, la Préhistoire, le Moyen-Âge, les ères récentes, nos contemporanéités. Françoise Saliceti constelle ce recueil de bulles temporelles aux extraits de cosmos. Nous passons bien des pays lointains, honorons la Nature et interrogeons l’Être fondamental. À l’origine était l’univers, cet inconnu qui nous livre la réalité. Sinuant à travers des situations singulières, des paysages, de monuments, la poétesse met en scène des personnages typiques réels ou non, des animaux et tutoie l’univers. Ponctuées de questionnements philosophiques, si chers à l’auteur, ces « Variations » contemplent ce qui fait grandir nos rêves. Lire cet ouvrage à la surface de l’instant là, où médite la grâce.

Auteur : Charlotte SALIOU
Titre : Et vivre, ma folle vagabonde
« Tu me regardes de loin, de très loin
Nous marchons depuis le fond de notre histoire »
- Charlotte Saliou

C’est une jeune femme qui nous raconte et se raconte.
Sauvageonne et toute mignonne, dit-elle.
Parfois. Peut-être.
Dans les courants d’air ou à l’instant du sacré.
Elle regarde au loin et à l’intérieur.
Histoires de corps et de frissons.
Histoires de jeunesse et de frictions.
Histoire de filles et de garçons.
En coulisse et en voyage.
En équilibre et en mouvement.

Auteur : Marie-Claude SAN JUAN & Roland CHOPARD
Titre : Ombres géométriques frôlées par le vent
Presque rien qui se laisse frôler par le vent.
Gilbert Lascault
Sans s‘abolir pourtant

Ainsi est dit le mystère de l’ombre, ce tableau d’immédiateté, cette éphémère sculpture de surface. Traduction du fugace passage d’un sens capté dans l’instant, fugace et léger comme le vent. Mais aussi correspondance précise avec le geste mental de la création, où se forge dans la conscience un espace vide de concepts, une présence de regard intense qui voit mais ne pense pas. Seul le corps énergétique sait. Concentration extrême et retrait mental : la meilleure métaphore de cet état intérieur serait le vent qui frôle. La photographie est une métaphysique sans mots. Photographier ainsi est une expérience aporétique : totalement là, et pas du tout. Saisie ontologique du réel, du Tout, mais à travers le « presque rien ».
- Marie-Claude San Juan (écriture, photographie, blog Trames nomades)

Auteur : Marie-Claude SAN JUAN
Titre : Le réel est un poème métaphysique
EXTRAITS
Cristal traversé, ivre gouffre sachant
(trois parcours de regard)

Flaques… Je les perçois trois fois. En regardant, en photographiant, en écrivant. Regarder pour ancrer ce qui émerge du réel, en savoir l’être de matière. Et pour s’ancrer soi, chair-matière, part de tout. Créer c’est inscrire cet ancrage.
Laisser l’eau faire du regard un peintre.
- Des instants où l’immense se rencontre

Traces… Le hasard peint des couches de marques sur le sol, les portes, les murs, en omniscient caché, créateur de peau. Le temps griffe les surfaces, trace, grave, et demeure. Effleurage mystique du toujours non su, caresse des cicatrices du réel calligraphiant notre radicale ignorance. Pourtant ce JE, aleph balbutiant, déchiffre un langage d’univers, sa géométrie, ses sceaux, ses couleurs. JE déchiffré, lui, par ce qui, sol ou mur, matière, est.
- Toucher le bord imaginaire de l’irréel du réel

Auteur : Patricio SANCHEZ-ROJAS
Titre : Poèmes du bout du monde
Exil

aucun
jour
ne correspond
à ton
visage
de dauphin

Au détroit
de
Gibraltar

Aucun rocher
n’aura jamais
tes cheveux
de comète

Auteur : Paul SANDA
Titre : La précession des sphères
Précédé du Tribute to Patricia Barber

Illustrations de Klervi BOURSEUL

Auteur, éditeur, vociférateur proche des surréalistes, Paul Sanda est aussi mélomane. En témoignent ces surprenants poèmes, où l’auteur célèbre le jazz, et plus particulièrement Patricia Barber, puis le classique, à travers plusieurs figures tutélaires, méconnues du grand public, tel Louis Marchand (1669-1732). Orné des œuvres de Klervi Bourseul, ce petit recueil témoigne de l’éclectisme propre au créateur et de son goût, profond, pour la musique, pour les musiques. Toutes harmonies le menant vers les sphères, ces nobles espaces qu’évoque si justement Odile Cohen-Abbas en avant-propos.
- Étienne Ruhaud

Auteur : Gloria SARAVAYA
Titre : Aarthi suivi de Mandalas
«Le silence peut être étouffant; il peut aussi être revigorant. Il peut isoler ou rapprocher. Il est parfois lourd parfois léger, mais il est toujours habité. La lumière, elle aussi, est vivante; elle dévoile et séduit. Elle aussi est silencieuse. Mais parfois, elle chante et semble danser devant les yeux. Seule la plume d’un poète ou d’un mystique sait nous conduire dans ce silence dont le monde a peur et vers cette lumière qui éblouit. Le soleil indien à l’ombre d’un ashram, le silence d’un ermitage égayé de cris d’enfants ont sans doute été les bonnes muses qui ont permis à l’auteur de nous offrir ces lignes qui viennent nous provoquer et cherchent en nous tantôt l’enfant, tantôt le sage...» Extrait de la préface du père Dominic

Auteur : Marlen SAUVAGE
Titre : Éclats et Fissures
Illustrations de Stéphanie Heendrickxen.

Dans ce recueil, trois textes – fiction, poésie, prose poétique – font écho à un passé chaotique dont un court récit autobiographique raconte les fondations. Comment poursuivre sa vie quand celle-ci est amputée dès ses premiers élans de sa part la plus solide, qu’il s’agisse d’un être cher, qu’il s’agisse de la raison, ou même du sentiment amoureux ? Ici, la folie guette dans la foulée de la mort ; là, il n’y a que la mort comme réponse à la folie… Toute disparition serait-elle pourtant le ferment de l’écriture ?
Longtemps journaliste pour la presse écrite, Marlen Sauvage anime depuis quinze ans des ateliers d’écriture. Elle vit aujourd’hui en Drôme provençale.

Auteur : Alice SCHNEIDER
Titre : Claque au vent
Avec ce nouveau recueil de poèmes, Alice Schneider, à la manière d’un peintre, jette ses mots sur la toile du livre.

Mots inspirés par son intimité avec les choses et le paysage qui lui procure comme des instantanés d’émotion.
Et soudain cela fait sens, car ce que nous propose Alice est avant tout une musique intérieure, un dévoilement progressif et serein des états émotionnels qui la traversent.
Pas de lyrisme, pas de transgressions soudaines, mais un style qui ne ressemble à aucun autre.
On ouvre le livre à n’importe quelle page, et apparaît alors un poème tout en verticalité et en sensibilité qui nous donne à respirer... oui respirer.

Auteur : Alice SCHNEIDER
Titre : L'eau est là
Avec ce troisième recueil, Alice Schneider déploie un langage où les vers se répondent en établissant, de fait, des correspondances peut-être enfouies dans l’inconscient ou parfois plus évidentes au lecteur à qui il revient d’établir des ponts avec ce qui participe de cette écriture. Sans effort et libre de lui-même, il se laissera porter au gré des flots par une poésie tout en nuances. En ce sens, Alice Schneider trouve sa place, hors de tout courant poétique, pour nous offrir par les mots ce qui chante en elle avec une force et une finesse jubilatoires.

Auteur : Alice SCHNEIDER
Titre : La tête dans les nuages
Suite à un choc, un deuil, l’écriture poétique s’est imposée à l'auteure.

La poésie a surgi comme une source vive. Depuis, son inspiration attrape le moindre souffle du vent, un éclat de lumière, l’écho d'un passage, l’écume d’une vague, le brillant d’un granit.

Les mots glissent, fluides, disposent, mettent en image l’instant. Instinctive et foisonnante, sa poésie canalise et transforme son énergie. Sa nature enjouée donne le ton.

La tête dans les nuages regroupe un choix d'oeuvres poétiques écrites entre 2006 et 2013.

Auteur : Nicolas SCHOFFER
Titre : Accroissement Diminution Accroissement
Nicolas Schöffer avait une vision de l’être et une vision du monde qui s’entrecroisaient dans son art, mettant en relief des questionnements essentiels. C’est ce qui transparaît ici à travers ses textes et dessins qui face à face peuvent se lire dans le sens de l’accroissement et de la diminution. On retourne le livre pour lire d'autres textes qui soudain deviennent autre chose.

On peut relire les textes plusieurs fois, on ne perçoit jamais le même sens. Et puis, soudain, une évidence apparaît pour disparaître aussitôt dans la lumière d’un mot, d’une phrase. Peut-être que Nicolas Schöffer veut nous signifier qu’il n’avait qu’une certitude, celle de ne pas en avoir, si ce n’est d’être au monde pour interroger le « nébuleux » ou encore ce « cosmos » qu’il ressent comme lui-même tout en éprouvant sa séparation.

Auteur : Clément G. SECOND
Titre : CE QU'AVOUE LA LISSEUR DES CHOSES ? suivi de REPRISE
Un rêve, au tout début, dans lequel un mourant exprime par bribes une ultime, confuse demande. Et son témoin de partir à la recherche de « Ce qu’avoue la lisseur des choses » au long de tentatives de mises en mots et en parcours : repérages, entre-deux, embellies, détours, fourvoiements... pour ne trouver qu’échec ?

Mais quelle est cette « Reprise » annoncée dans le titre ?

Retracée par un lyrisme dense, une mise à l'épreuve énigmatique scande le livre, qui en retrace les tensions et les phases.

Auteur : Clément G. SECOND
Titre : Encres de songerie
« Immobile ou déambulant dans la saison d’hiver, vers l’hiver d’une vie.
Le froid serré de l’hiver 2017, pourtant guère différent de celui d’autres années sur l’âpre plateau de Castille, est très tôt devenu une composante intérieure de mes journées. Sa présence plus insistante qu’hostile me cernait, me pressait de découvrir en moi quelque chose d’enfoui et de confus. (...) »

Dans cette sorte de journal poétique d’une saison pour lui décisive, Clément G. Second tisse les fils de moments vécus dans sa maison et les rues et chemins qui l’entourent avec ceux d’une progressive « rentrée » songeuse en lui-même. Ces poèmes sont habités par une sensibilité ouverte aux aspects pendants de l’existence comme aux beautés diverses, souvent émouvantes, de rencontre. Leur retenue mêlée de fantaisie, la rigueur inventive de leur style font qu’à leur façon particulière ils chantent.

Auteur : Clément G. SECOND
Titre : Porteur silence
Quel est cet autre-que-les-mots qui à la fois se dérobe à la tâche poétique et la fait tenir ?
Dans son premier recueil publié, Clément G. Second mène sous cet angle une exploration inédite de la langue, non sans résonance avec des enjeux et ressorts de vie personnelle. Le poète s’y ouvre par degrés à un en deçà énigmatique de l’encre mise en signes et en chant.
Tout est soigné dans cet ouvrage méditatif et complexe issu d’une pratique exigeante : les suggestions et la musicalité des vers, la typographie, l’agencement des textes où des blancs intercalaires sont autant de silences qui convoquent d’autres images, taillées parfois dans le dur pour faire chanter les dissonances.
Au cœur du déroulement de l’ensemble, l’écriture se propose en partage, devenant veilleuse de sens à découvrir.

Auteur : Irène SHRAER
Titre : Oratorio
Le Chœur
Ton chemin se creuse en marchant
C’est en résistant que se trace ton chant
Alors chante
Que ne cesse ton hymne
Que retentissent tes lieds
Poète ne musèle pas ton chant

Le Poète
Les bâtiments en cendre
La haine glorifiée
Quelles seront les raisons
Que les hommes évoqueront
Et quel messie provoquera le ciel
Pour apaiser la terre en feu

Peintre et poète, Irène Shraer habite et vit à Paris.

Auteur : Anna SHUMANSKAIA
Titre : Entre présent et passé
Voyage photographique en Sibérie de ANNA SHUMANSKAIA

Poèmes en français - OLIVIER DOUGET
Traduction en russe - YANA RIAZANOVA

Je voulais partir sur les traces de mes grands-parents, Zinaida Dubrovskaia et Boris Penkov, artistes célèbres en URSS dans les années 60, qui avaient tout quitté pour la Sibérie... Ce livre leur rend hommage, en photo et en poésie...
- Anna Shumanskaia

Auteur : Anna SHUMANSKAIA
Titre : Portraits en Confinement
Portraits en Confinement – projet de séances photos en ligne

Au moment où tout le monde confronté à la réalité effrayante de la pandémie 2020 se trouvait dans un état de confusion et d’angoisse face à l’inconnu, je ne fis pas exception. Moi, une extravertie qui adore faire des portraits, rencontrer des gens et partager des moments d’échanges enrichissants, je me suis retrouvée dans le vide de l’isolement.

C’est ainsi que m’est venue l’idée des séances photos à distance, une façon de me distraire et de distraire les autres de la situation. Ce fut un prétexte pour s’habiller, se maquiller, s’amuser et oublier quelques instants la morosité ambiante.

Auteur : Christiane SIMONEAU
Titre : A l'ombre où je suis
"En lisant à l'ombre où je suis, la page se transforme en rivière, rivière de mots qui se déposent en moi. Je marche sur les mots et avec les mots, ils rebondissent sans cesse. On finit par en être habité et en être recouvert comme d'un vêtement."

"La poésie de Christiane Simoneau prend le large, refuse de se laisser enfermer dans un monde étroit. La poésie bouge, évolue souvent de façon imperceptible. Avons-nous les yeux ouverts pour saisir le changement qui se fraye un chemin comme l'eau des rivières, des lacs, se jetant dans la mer ?"

Auteur : Christiane SIMONEAU
Titre : Mots voyageurs
Poésie voyageuse
Préface de Pablo Poblète

Mots voyageurs est le titre choisi et créé par Christiane Simoneau pour son premier livre. Il correspond bien à l'esprit essentiel de l'auteur. Son talent unique et originel nous invite à chaque instant à voyager avec une intelligence aiguë dans son riche "Tapis volants de mots". Émerveillement, joie créative et ludique de sa poésie, sublimation de la vie et ses moments solennels ou éphémères, où la langue française devient spore fleurie dans le cœur de notre poète québécoise. Parole source d'inspiration étincelante, dans un espace donné, débordant de magie. Mots voyageur représente aussi l'esprit nomade de Christiane Simoneau, voyageuse elle-même dès son jeune âge, parcourant la planète, portant en soi la curiosité et la "soif" de connaissances et découvertes nouvelles. S'imprégnant ainsi de différents langages, de la multitude "d'étrangetés culturelles" du monde, qu'elle visite les Balkans, l’Asie, l'Afrique, l'Inde, le Moyen-Orient, l'Europe ou l'Amérique du Sud.
Ce recueil voyage aussi dans sa forme, comme dans son concept poétique, en passant par une certaine écriture qui transgresse les frontières et schémas de la notion classique de la poésie, devenant textes vifs, ou "articles poétiques" (tels que je les dénomme) ou reportage, journal intérieur, monologue radiographique aux accents théâtraux, ou tout à la fois ! Sentiments divers qui nous cohabitent, qui se confrontent, convergent ; ses silences se révoltent, s’enlacent. La notion poétique même de ce recueil prend la forme de miroir "kaléidoscopique" intime de l’auteur, psycho-miroir qui révèle sa multiplicité d'angles et de faces en permanentes métamorphoses, les zones inconnues de la poète Christiane Simoneau. Je ne peux que dire merci pour l’amour sensible et la générosité universelle qui émane de cette écriture fraîche et voyageuse, comme un fleuve de sentiments qui marche, s'envole !

Auteur : Christiane SIMONEAU
Titre : Quelque part ici
Poèmes de la contemplation avec des mots volontairement abstraits pour toucher l’universel avec la volonté de restituer le silence pour s’interroger en profondeur, pour interroger aussi ce que l’on ne voit pas. « Je ressens l’imperceptible dans l’écho qui tangue. » Cette poétesse exprime ce qui est au-delà des mots, et parfois même au-delà de nous.
François Mocaër, éditeur
Editions Unicité

Saisir le souffle ...

Il caresse
mes pensées
à la frontière du prodige

Auteur : Christiane SIMONEAU
Titre : Vague entre vagues
Christiane Simoneau vit et travaille à Trois-Rivières au Québec. Sa poésie s'inspire de Dame nature et de ses activités intimement liées aux arts visuels et aux voyages. Ce recueil réunit, sous un même ciel, ses poèmes écrits en Guadeloupe et la poésie visuelle captée lors de ses séjours en Guadeloupe, en Bretagne, au Costa Rica, au Chili et au Québec. Depuis quatre recueils ont été publiés dans la collection Poètes francophones planétaires des éditions Unicité en France : Mots voyageurs en 2014, à l'ombre où je suis en 2016, Quelque part ici en 2018 et Vague entre vagues en 2020.

Auteur : Eric SIVRY
Titre : Pris en otage
À travers Pris en otage, le poète Éric Sivry nous invite à tanguer dans les saisons voyageuses du temps et de l’espace. Que peuvent nos vaines puissances devant celle de la nature qui nous pardonne si sincèrement ? L’hiver prenait fin / des fantômes de nuages / luttaient avec la lumière, écrit-il à l’endroit où nos grandeurs s’épuisent. Comment prendre le pouls du ciel illuné / musical lorsqu’il calcule la poésie sobre / de l’étrange ? Sous cette plume concise, Éric Sivry fait parler les terres, les pays soigneusement arpentés où il fait bon inventer une résonance / du bout du monde. Ces vers nous content d’autres solitudes / dans cet océan de contradictions / que l’on nomme une « œuvre » et nous sommes suspendus à l’instant / comme le hasard au bout d’un fil. En le suivant du doigt, habituons-nous à ces mélodieuses métamorphoses.

Auteur : Malika SMATI-HADDAD
Titre : Poèmes choisis
Suivi de Naufrage à l’aube des astrocytes
Préface de Claire Garnier-Tardieu

« En cas de tentative d’envahissement, il faut travailler à devenir le plus étroit possible, s’efforcer de resserrer les parois, de réduire les distances d’un bout à l’autre de soi : il est souhaitable de devenir aussi mince qu’un fil. On peut aller jusqu’à devenir fil : le fil invisible au bout duquel pend l’araignée, le fil samouraï du katana.
Certains préféreront se ramasser, auront plus de facilité à se faire compacts, à devenir denses, se rendant ainsi plus difficilement pénétrables.
Lorsqu’il s’agit de se mouvoir non seulement dans l’exigu, dans le compact, ou dans l’encombré, mais encore d’évoluer à l’intérieur de l’immobilité même, au cœur de l’inertie, cela implique de créer un type de mouvement capable d’élargir l’espace dans lequel on se trouve retenu. »

Auteur : Alain SNYERS
Titre : L'amourerie
L’artiste Alain Snyers a imaginé l’existence d’un « comptoir de philtres d’amour » qu’il a dénommé l’AMOURERIE.
Cette fiction propose une gamme de philtres d’amour adaptés à différentes situations amoureuses.
À la manière d’un commerçant, l’auteur présente les produits de l’AMOURERIE par la représentation dessinée de leurs différents contenants et par leurs argumentaires promotionnels.

Auteur : Rafael SOLER
Titre : Trop de verre pour cette pierre
Un poco más de ella

Inventa un ángel y cédele tu asiento
a la hora del Martini y de las prisas
en esta plaza con más bancos que palomas

busca luego un nombre adecuado a tu impostura
y escáncialo con devoción sobre su pelo
evitando una caricia que rompa el sortilegio…

Un peu plus d’elle

Invente un ange et cède-lui ta place
à l’heure de pointe et du Martini
sur ce square plus riche en bancs qu’en pigeons

puis cherche un nom adapté à ton imposture
et verse-le avec dévotion sur ses cheveux

Auteur : Edouard STACKE
Titre : Ghardaia Shangai

Auteur : Claude SYLVIE (U.)
Titre : Enfant de derrière
un chemin de côte
quelques ajoncs en fleurs
la mer
vert jaune
métal
rappelle

L'enfant de derrière, les secrets d'exister.
Des vies mêlées sur les paysages profonds du souvenir, des silences, des heurts, des questionnements. L'enfant de derrière a la voix ténue, tenace et irréductible.
Claude Sylvie (U.)

Photographie de Claude Sylvie (U.)

Auteur : Zora TAHAR & Madeleine DOLE
Titre : Cacti
Le projet est né du rapprochement de deux univers artistiques éloignés : la photographie de cactus et la poésie intime. Le poème a été placé en colonne vertébrale ; il soutient les photographies qui l'illustrent parfois.

Au fil de l'ouvrage, l'interaction se crée qui modifie la perception du texte et des images. À la façon d'un puzzle, un dialogue se découvre au cours duquel l'explicite s'efface pour laisser la place libre aux associations du lecteur.

Auteur : Philippe TANCELIN
Titre : A fleur de clarté
La connaissance ignore autant sa force que sa fragilité. Chacun des pas franchis qu'elle croit achevé hésite à la venue de l'autre. Ainsi, le chemin de vie doit-il consentir à son inattendu. C'est pourquoi se croisent ici les mots du poète avec le sens d'une histoire en perpétuel devenir où chacun est sans cesse déplacé pour son plus grand étonnement, toujours à fleur des choses.

Poète-philosophe, professeur émérite de l'Université de paris, est l'auteur de nombreuses publications de réflexion esthétique-critique sur la poésie et l'histoire ainsi que de recueils de poésies. Il fonde en 1991 avec Geneviève Clancy et Jean-Pierre Faye le Centre international de Créations d'Espaces Poétiques et de recherches (C.I.C.E.P). Il anime de nombreux ateliers de création poétique en milieux précarisés. Il est traduit dans plusieurs langues parmi lesquelles le chinois, turc, espagnol, allemand, serbe, arabe...

Auteur : Jean-Philippe TESTEFORT
Titre : 111 tercets pour s'y faire
Préface de Michel Cosem

En lisant Jean-Philippe Testefort, nous entrons dans un univers où les mots font sens par un pouvoir de suggestion qui nous ramène à ce que nous sommes dans notre plus intime profondeur. Ce poète se saisit de mots pour exprimer paradoxalement l’inexprimable. Il va chercher l’aperception du sens et creuse en lui pour découvrir ce qu’il y a de plus intuitif. Les mots coulent alors naturellement dans une profondeur hermétique qui est jubilatoire. Chaque tercet crée un sens métaphysique libre de tout concept. Le lecteur, en proie à la même liberté, peut s’inscrire dans une démarche d’interprétation qui ne trahira en rien l’auteur, bien au contraire. C’est à ce niveau que se joue la poétique de Jean-Philippe Testefort portant en elle la rigueur et une force proche de l’aphorisme qui provoque et surprend continuellement.

Auteur : Jean-Philippe TESTEFORT
Titre : À tire-d'angle
Avec ce nouveau recueil, Jean-Philippe Testefort nous fait découvrir peu à peu une poétique très personnelle tout en profondeur avec des vers d’une intensité émotionnelle rare. Sentiments refoulés qui transgressent le quotidien et cachent un appétit de vivre ou donnent envie de se lancer à corps perdu dans quelque chose d’indéfinissable.
Des poèmes qui nous dévoilent les sens cachés et qui, sans poétiser à outrance, nous amènent à comprendre que les actions, nos actions, ne sont jamais un hasard, car elles viennent de loin, de l’ombre parfois. Elles sont des jaillissements du passé. Le "Tu" employé par l’auteur marque une distance qui paradoxalement nous rapproche comme si chacun pouvait s’y reconnaître.
Nous sommes en présence ici d’un livre singulier par sa densité existentielle. Les tensions décrites poétiquement ont pour effet majeur de nous en délivrer. Poésie qui, par son style ancré dans une forme de présence, nous délivre du lyrisme ambiant. Une poésie qui raconte nos fissures, nos rafistolages dans ce qu’ils ont de terriblement humain.

Auteur : Jean-Philippe TESTEFORT
Titre : Au temps où les fantômes m'enchantaient encore
...Cette anthologie parcourt les écritures de l’auteur sur vingt ans (1994/2014) d’une façon non chronologique. Ce désordre favorise de repérer des lignes de force, d’apercevoir notamment que, dans ses évolutions et combustions, l’auteur réinvente nos circuits organiques internes comme autant de victoires prochaines sur le néant...

...Avec Jean-Philippe Testefort, nous passons le pacte de la consistance, de la maturité singulière et cristallisée que ses écrits depuis 2014 jusqu’à aujourd’hui n’ont eu de cesse de confirmer. Nous entrons dans un magma de sensations innervé d’un langage philosophique nomade, la précision, comme un fantôme, au service de l’impression. Je voudrais sentir un monde d’espérance, pluriel, une aberration miraculeuse / Érection subite et terminale d’une cécité consentie.
Dans Au temps où les fantômes m’enchantaient encore, le poète interroge les miroirs laissés au bord du chemin comme autant de bornes. Ont-ils tout dit ? Peut-on relever le réel de quelques degrés ou assécher à jamais l’infinie et illusoire tentation des possibles ?...

Auteur : Jean-Philippe TESTEFORT
Titre : De ma part du démon
Tout n’est pas sexuel il est vrai
Gardons-nous d’essentialiser
Tout peut devenir sexuel il est vrai
Gardons-nous d’amalgamer
Du sexe pourtant irradie un comment
En résonance locale secrètement emmurée
Néanmoins parcourue par ça
Ligne d’univers à laquelle nul n’échappe
Quel que soit l’âge, la condition
Impose de s’y cogner, de se situer
En ça au plus intime et exposé de soi
Vertigineusement au bord évanoui
D’une irrépressible et irréductible disposition
À la présence de l’autre jusque dans l’isolement

Auteur : Jean-Philippe TESTEFORT
Titre : Délivrance du vers
Les fragments composant ce nouveau recueil de Jean-Philippe Testefort inaugurent une recherche de part en part poétique pourtant appelée à transgresser l’idée même que l’on se fait de la poésie.
Et si la poétique, disposition compréhensive n’ayant de cesse de se comprendre en comprenant, puisait aux sources du besoin humain dans ce qu’il a de plus animal mais aussi de plus indéterminé ? Et si l’ambivalence du désir, pauvreté et richesse, trouvait dans le vide du besoin l’avidité de ses avances, vide dans lequel cette avidité ne pouvait que retomber ? Et si, finalement, la poétique témoignait de l’anarchique condition humaine au plus près d’elle-même ?
À l’heure des biotechnologies et du regain des formes de la religiosité, il y a là le pressentiment d’un passage possible vers l’incarnation d’une spiritualité susceptible de métamorphoser la boussole humaine, jusque dans ses aimantations les plus ataviques.

Auteur : Jean-Philippe TESTEFORT
Titre : Essai hypocrite sur le féminin
et quelques thèmes adjacents

Peintures de Souad Fejri-Gojif

Zigzaguant entre poésie et philosophie (pour des raisons qui se découvrent à la lecture), Jean-Philippe Testefort entreprend, dans ce nouveau recueil, ni plus ni moins de penser l'humanité en suivant le fil directeur du "féminin" depuis les origines, depuis la bipédie. Par la multiplication des perspectives, le texte apporte un éclairage singulier, troublant et stimulant, sur l'éthique de la civilisation, qui émousse bien des positions arrêtées.
Aussi s’interroge-t-il sur la création, sur le langage. En prenant soin de ne rien cristalliser en lui, il assume une écriture hors des sentiers battus, sans faire fi de nos contradictions et de notre part d’ineffable. Un questionnement sans concession, une force pleine et inventive brisant les tabous qui nous fondent, émaillent ce recueil qui décloisonne de façon salutaire, qui ne sent ni la rose d’une poésie aussi lyrique que désuète, ni la naphtaline d'une philosophie trop sérieuse.

Auteur : Jean-Philippe TESTEFORT
Titre : On n'en meurt pas j'voudrais juste pas crever
Dans son recueil On n’en meurt pas j’voudrais juste pas crever, le poète et philosophe Jean-Philippe Testefort conjugue ses anciennes amours, désamours et autres verbes bien imparfaits. Il en a de si sévères dans ses vers … pour paraphraser Serge Gainsbourg. Avec une justesse acide, l’auteur achève son histoire avant la fin de l’espoir, au seuil interminable du terrible enracinement. Combien je t’ai aimée / Comment / Comment je t’aime encore / Pourquoi je t’aimerai / Même lorsque le repentir / Au présent d’un après-demain / Ayant pansé ses dommages / Virera sensiblement à l’impensable. Quelques grumeaux humains se condensent au pied des hasards qui conspirent. L’orage ajuste et aiguise ses pierres précises au milieu des amours démunis et autres lignes de démarcation. Ondes de choc dans ces lignes électriques et ratés inauguraux. Comment présager à deux de ce qui nous intime ? Jean-Philippe Testefort encaisse les incertitudes concaves et perverses. Jusqu’où supporterons-nous l’intensité ? Ces flèches chirurgicales / Au poison ambigu.

Auteur : Jean-Philippe TESTEFORT
Titre : Sourire à la grimace
S’oublier dans le fantasme de l’appartenance
Ruse très primitive
Que celle de se raconter des histoires.

Auteur : Valérie THEVENOT
Titre : Le philosophe et l'étoile
À travers Le philosophe et l’étoile, Valérie Thévenot dépose une quête initiatique comme une archive de la mémoire le long de nos vies. Le philosophe veut se connaître lui-même et veut voir au-delà, comme l’écrit l’auteure. Une étoile tombe et lui trace une ligne de vie. Il passera par trois portes initiatiques pour traverser nos réalités ordinaires. Une onde vibre, son cœur est comblé. À son retour, il choisit l’impitoyable vie du monde et perd son étoile … Mais ce philosophe est un résistancialiste… Quelle est cette femme rencontrée dans une bibliothèque ? Est-ce son étoile ? Va-t-elle écrire la légende du philosophe et l’étoile ou le philosophe rêve-t-il et écrit-il ce récit ? Nappons-nous de ces dimensions en décalcomanie pour entrer dans l’univers de Valérie Thévenot.

Auteur : Valérie THÉVENOT
Titre : Tendre Mélancolie
L’espace de la Mélancolie initiatique, celle qui métamorphose… L’œuvre au noir le nigredo, le solve sous les auspices de Saturne, le compost aux ailes de corbeaux. Sept dialogues, « sept » comme le sceau symbolique de sept traversées : Premier dialogue « Fièvres - Le poète et la muse », Deuxième dialogue « Insomnies - La lune et l’artiste », Troisième dialogue « Larmes - La mer et l’exilé », Quatrième dialogue « Soupirs - Le vent et l’amoureuse, Cinquième dialogue « Tremblements La page et l’épistolier », Sixième dialogue « Solitude - L’arbre et la fille », Septième dialogue « Ennui - Le sable et l’échouée ». Chaque dialogue porte la relation qui réunit chaque morceau du symbole.
(V.T.)

Auteur : Valérie THÉVENOT
Titre : Traverser l’écorce bleue
En nous aidant à Traverser l’Écorce Bleue, Valérie Thévenot convoque ce Grand Mystère de la Nature qui nous compte et nous conte parmi ses énigmes. Là-bas, loin, très loin… au-delà de l’océan, règne l’Arbre Bleu, sans âge, sorti du chaos…, nous révèle l’auteure en sa source d’eaux miraculeuses. Baguée par trois degrés initiatiques cette chercheuse de Vérité enracine et déploie l’arbre-source, l’arbre-pierre et l’arbre-ciel. Si nul ne peut hisser sa vie sans traverser le feu, Valérie Thévenot franchit l’écorce des arbres comme on se mesure au vaste, à la densité, à l’océan. Après des maturités fécondées, l’héroïne découvre La Toison d’Or aux branches-forces de l’Arbre Bleu. Dans la clairière intérieure de son cœur grandissent ces intensités singulières et si souvent nécessaires.

Auteur : Pierre THIBAUD
Titre : Vent nomade
Préface de Gérard Mottet

Pierre Thibaud est philosophe et logicien, mais aussi, pour notre plus grand bonheur, musicien et poète. Et dans ces deux registres, pour lui si proches, deux mots riches de sens conviennent à merveille : "silence" et "résonance" […]
Le titre de cet ouvrage poétique Vent nomade nous suggère tout à la fois le souffle, celui de la parole poétique, et l’itinérance indéfinie, la quête inachevée, comme l’évoquent également les intitulés du premier mouvement, "Exode", et du dernier, "Horizon". Entre les deux, le mouvement central, "Soleils enfouis", nous entraîne, avec quelque nostalgie, vers l’enfance, ou, plus largement, vers ce qui en nous, « n’en finit pas de mourir ». Si ces mouvements sont différemment orientés (le présent, le passé, l’avenir), ils ont cependant en commun de former une longue et sinueuse méditation poétique sur le pouvoir des mots, « aux marges du dicible » et sur leur impuissance à saisir la singularité des choses, qui toujours se dérobent […]
Au final, présent, passé, avenir semblent bien ne plus représenter qu’une apparente ligne de repérage que brise le poème, par lequel s’instaure, à l’image de l’arbre, « arche vivante » entre terre et ciel – image si prégnante en ce recueil – une verticalité hors du temps : l’enfoui est toujours encore là, en notre tréfonds, comme est toujours déjà là l’absence infinie qui nous constitue. N’est-il pas de la vocation du poème, non pas d’arrêter le temps, mais de tenter d’en rassembler tous les segments disparates en un seul « présent incandescent » ?

Auteur : Joëlle THIENARD & Charlotte ESCAMEZ & Kitty HOLLEY
Titre : Comme un point qui s’élance
L’aventure de ce livre est née d’une volonté de travailler ensemble entre peinture et écriture, deux univers parallèles qui se nourrissent l’un l’autre à l’occasion d’une résidence à la campagne loin des impératifs du quotidien.

Auteur : Joëlle THIENARD
Titre : Au-delà des sens
La solitude est un pays étrange
où chaque bruit résonne
quelques pas sur la terre
inconnue
et le cycle
de ces voix qui se perdent
jusqu’au couloir final
des miroirs entre-deux
où l’on se trouve enfin
sans habit
juste soi…

Poète, écrivain, Joëlle Thienard a participé à plusieurs anthologies et publie son troisième recueil de poèmes. Réalisatrice, elle est scénariste d’un long métrage en développement. Correspondante journaliste à Var Matin. Blog : www.joellethienard.com.

Auteur : Joëlle THIENARD
Titre : Petits poèmes à thème pour enfants qu'on aime
Petit poisson
Se moque du temps
Petit poisson
Dans l’océan
Se moque du vent
Petit poisson nage
Content.

Un éléphant
Dans un jeu de quilles
Prend une glace à la vanille
S’essuie le front
Et part en hydravion.

Illustratice : Consuelo de MONT MARIN

Auteur : Mathilde TIXIER
Titre : Volons sa fougue au vent
Avec ce premier recueil, Mathilde Tixier a déjà écrit une œuvre qui pourrait compter tant cet ouvrage composé dans un style jubilatoire s'affranchit des codes de la contemporanéité. Tout y est exprimé avec justesse et une sincérité qui est comme un cri venu du plus profond.
Sa poésie chante l'absurde mais aussi l'espoir qui semble lové en elle et qui nous amène à penser que tout est possible :
"On ne sait plus, on ne sait pas, on n’a jamais su,
on navigue à l’aveugle pour la beauté du geste..."

Auteur : Ségolène TORTAT
Titre : Nous créons le chemin avec nos pas qui ressemblent à des pinceaux de lumière
Illustrations : Zhifang Tang

Ségolène Tortat renaît
Née il y a quelques décennies elle a
Et l’expression est à propos
Vu le jour dans un monde rationnel et tenu
Mais il n’était pas fait pour elle
Il fallait renaître revivre ce passage de l’obscurité à la clarté
changer son regard voir autrement
Œdipe le fait quand il n’en peut plus
Il se perce les yeux pour ne plus voir le terrible
et changer sa perception du monde
Ségolène Tortat
Elle
Ferme les yeux et décide de regarder le monde par la mine

Auteur : Milène TOURNIER & Philippe QUINTA & Rémi TOURNIER
Titre : Puisque chacun pourra partir, chacun pourra rester
Textes: Milène Tournier
Photographies: Philippe Quinta et Rémi Tournier

Et quand, en toute fin de vie, on aura encore pour soi le petit soin du fichu et des mains autour de son propre cou. Quand après les malheurs et les enfants, toutes les retrouvailles et les adieux, on est petite dame en bord de pluie, et seule au monde, qui remet à elle-même son cache-pluie. Et seulement ça de notre vie pour le siècle : un jour où il pleuvait, on nouait notre mantille.

Auteur : André UGHETTO
Titre : Les attractions inéluctables
Poèmes 2015-2021

Préface de Marc Wetzel

« … Hypothèses au scalpel, effondrements pour voir, convivialités vertigineuses – tout dans cette poésie est raisonnablement, mais radicalement considéré et dévisagé. On entend partout comme un tragique et serein « Et si ... soudain ? » (si nous n’avions plus que des gestes pour outils, des cris pour discours, des clics pour jugements ...). Mais à tout ceci, chez ce poète, des réponses sans mensonges se pressent, s’élaborent et nous touchent… »
Extrait de la préface de Marc Wetzel

Auteur : Claude Sylvie ULRIK
Titre : Les îles de la langue
... dans le tronc de l’arbre rugueux la toile d’araignée tissée de branche en branche
la lumière inutile tout en haut du béton
le rocher piqueté et l’écorchure des pieds le dégradé des sables à l’intime richesse le mauve crépusculaire la soie de l’eau
dans le café chaud le sucre et la cuillère la table tronc et la table rocher
dans le départ du pêcheur le retour des amants les nouvelles de la terre et la folie des hommes la pomme de pin ronde enceinte de ses graines la mer au sillon régulier dans l’anse de la baie

Auteur : Mario URBANET & Patrick BONJOUR
Titre : Paris, dans le dédale du temps
Voici un ouvrage qui porte un regard double sur la capitale. Deux amoureux de Paris initiés à sa découverte par un aïeul. Le grand-père de l’un et la grand-mère de l’autre ont offert les merveilles de la ville à leurs jeunes regards. Les deux auteurs en ont gardé un lien charnel qu’ils nous font partager.
Par le dessin et la poésie ils font surgir de leur longue pérégrination citadine des instants de pur bonheur, cueillis au hasard des rues.
Leur choix est toujours pertinent, au trait de crayon répond le trait de plume pour, à deux voix, contenter l’œil et l’esprit.
Chacun reconnaîtra au premier regard le lieu familier comme il enrichira son propre imaginaire à l’aune des allusions aux faits historiques.

Auteur : Mario URBANET & Alice MARC
Titre : Vies en ville
Avec ce livre où textes et photos se répondent, l'écriture souvent prolonge le visuel, utilise l'énergie qui en émane tel un fil conducteur et en extrait le ferment primordial afin d'aller au-delà des apparences. La préface de Pierre Bongiovanni et l'introduction d'Alice Marc témoignent à leur niveau de cette démarche partagée.

Si Mario Urbanet est un poète fervent toujours en quête de mouvement ou d'analogie, la photographe Alice Marc lui a comme servi sur un plateau ses "instantanés de vies en villes", captant chaque fois le détail qui fait mouche et cette lumière en noir et blanc qui provoque "une ambiance émotionnelle"

Auteur : Mario URBANET
Titre : Couleurs Noir
Né à Saint-Germain-en-Laye en 1935, Mario Urbanet a grandi entre deux langues, celle du Frioul paternel et le français de sa mère. L’occupation allemande, les chantiers du bâtiment à quatorze ans, la guerre d’Algérie à vingt, et un fort engagement citoyen lui ont appris l’essentiel sur la vie. Les livres lui en ont dit les valeurs. Il tente de découvrir comment fonctionne ce monde étrange. Il appareille ses mots comme les pierres d’un mur où s’ouvre la fenêtre du vent, qui répète inlassablement : Pourquoi ?
Ses poèmes sont édités au Temps des Cerises, Le Serpolet, éditions Henri, l’Amandier, La lune bleue, Couleurs et Plumes, dans diverses revues et anthologies collectives. Ses contes sont publiés par Albin Michel, Glénat, Milan, Père Castor, L’Harmattan.

Auteur : Françoise VAN HERREWEGHE
Titre : Opus focus
On peut regarder le monde au travers de ses manifestations profondes, étranges et symboliques. Ce prisme sensible laisse percevoir une vision où des mondes sont créés ; ceux que nous pouvons dans notre imaginaire baigner de forces vives.

Née en 1963, l'auteure a étudié à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles.
Attirée très tôt par les univers surréalistes et symbolistes, elle développe au fil du temps cette prédilection au gré d'une focale axée sur la nature et sa réalité subjective.

Auteur : Pascal VAREJKA
Titre : À la recherche de l’éléphant blanc
Historien de Paris, traducteur, pataphysicien mais aussi éléphantologue spécialisé dans les pachydermes d’Europe, Pascal Varejka vient ici nous parler du mythique animal albinos, de ses multiples symboliques. Suivons-le dans l’aventure, de l’Asie à l’Europe, des souverains orientaux à Charlemagne, de l’Antiquité à nos jours. La balade promet d’être riche.

Auteur : Dominique VAUTIER
Titre : Avant la nuit
Avec ce recueil, Dominique Vautier nous invite à une poésie où tout semble se défaire pour mieux se faire en nous. Effervescence de ces instants fugaces, inspiration ardente faite de sensations : il y a une musique dans ses poèmes qui peu à peu fait sens, nous amène à l’intime. Et ce « tu » auquel elle s’adresse est peut-être le secret que nous portons en nous.

Dominique a grandi dans plusieurs pays d’Afrique puis a suivi un cursus de philosophie. Elle a œuvré dans la presse, l’édition, l’enseignement. Elle anime aussi des ateliers d’écriture.

Auteur : Marc VAUTION
Titre : Alphabet des simples
Apothicaires, herboristes, médecins, historiens, amateurs de mythologies ou simples promeneurs, à tous, les plantes ont d’innombrables histoires à dire, de secrets à révéler.

Le poète, lui, recueille de tous ces récits de quoi alimenter le terreau où se renforce son amour des mots et des images.

Ainsi, d’aussi loin qu’il remonte, est-il certain, en côtoyant les plantes, et parmi elles les simples, d’accéder à un monde qui mêle savoirs et légendes.
M. V.

Auteur : Marc VAUTION
Titre : Demeures du passant
Suivi de Terre première.

Marc Vaution a écrit Demeures du passant après de longues promenades où il a découvert des demeures abandonnées, traversées par les années et les pluies, maisons en ruines, anciennes fermes, habitations envahies par les herbes jusqu’aux tuiles du toit. Avec une qualité d’écriture et une exigence de très haut niveau qu’ont reconnues des personnalités littéraires comme Robert Sabatier, Jean Rousselot, Jean Follain, Charles Le Quintrec, Jean-Pierre Lemaire. « Accord du ciel et des mots simples / des mots qui suent, craquent, se fendent / sous la tenaille des saisons / (…) seront-ils / langue neuve / à l’aube de lèvres nouvelles (…) » ?

Auteur : Paul VECCHIALI
Titre : Chansons et poèmes de Paul Vecchiali
Les cinéphiles connaissent le goût de Paul Vecchiali pour la chanson. Très proche de Jacques Demy, l’homme introduit, dans chaque film, quelques couplets, sans qu’on puisse pour autant parler de comédie musicale au sens strict. Tantôt joyeux, tantôt mélancoliques, les refrains accompagnent ainsi l’image, et font partie de l’univers propre au réalisateur, fondant une part de sa singularité, de son style. Car c’est bien d’écriture, de littérature qu’il est ici question, comme en témoignent les poèmes publiés en seconde partie. L’occasion pour le lecteur, de redécouvrir les productions de Vecchiali à l’aune de la mélodie, et d’explorer un autre versant de l’oeuvre , peut-être plus intime.

Auteur : Dumitru VELEA
Titre : Lucifera
Traduction du roumain en français de Denisa Craciun

Le titre même du recueil, si surprenant, est l’un des signes les plus énigmatiques de cette résistance de la poésie aux évidences trompeuses que nous transmettent la langue et l’habitude.  Lucifera: Lucifère? Le nom provoque notre besoin interprétatif. Tentons un éclaircissement. Peut-être le poète force-t-il la tradition pour en faire mieux apparaître ce que l’habitude de la langue nous cache ? Communément, le nom de Lucifer renvoie à la traduction latine d’un verset du prophète Isaïe qui, selon la Vulgate, signifierait « Comment es-tu tombé du ciel, Lucifer, toi qui paraissais si brillant au point du jour ? ».  La vulgate latine traduit ici par Lucifer le mot hébreu Heylel, qui signifie ‘astre brillant’, et le verset biblique pourrait être traduit ainsi : « Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore. Tu es abattu à terre, toi le vainqueur des nations ! » (Esaïe, 14,12).  Pour les Romains, Lucifer était le nom de l’astre du matin – Vénus. Le mot pouvait aussi désigner simplement une journée (in paucis luciferis : dans quelques jours). Aucun ange dans tout cela, mais, littéralement, un porteur de lumière. Dumitru Velea veut-il rendre à la langue ce que l’histoire occulte, recouvrant depuis la Vulgate l’image d’une chute de l’astre par celle d’une chute de l’ange ? Veut-il rendre au nom à ce point sa féminité, recouverte par un biais de traduction dont la fortune théologique et littéraire fut considérable, en forçant par une opération poétique surprenante la langue à reféminiser le nom, contre l’habitude de la langue commune ? Cette conjoncture me semble si belle que je préfère m’y tenir, quitte peut-être à désobéir au poète. J’entends donc bien « la porteuse de lumière ».

Auteur : Eliane VERNAY
Titre : Aux portes de la soif
Avec ce nouveau recueil, Eliane Vernay cherche à nous conduire au cœur de l’instant afin d’en saisir l’insaisissable, d’en exprimer l’inexprimable. La lumière, omniprésente, crée des ombres qui, à l’image de sa poésie brisant les repères, traquent, cernent, creusent, révèlent. Dire l’indicible et la fragilité essentielle de l’être et du monde la hante et la fait écrire.
Tout est suggéré en quelques mots rythmant la page avec attention, les blancs comme espace de silence et vibration de cet infini qui nous habite.

Auteur : Mylène VIGNON
Titre : Confis toi
Le duo Mylène - Sophie, accompagnéamitieusement de Jean-Claude Dreyfus,ne pouvaiten aucun caspromettre un fruit tiède. Le lecteur est invité à un banquet sucré salé, teinté de surréalisme, de poésie, de gourmandiseet de sensualité.

Les grandes prêtresses des confitures soulèvent avec parcimonie un coin d'étamine sur leurs recettes respectives et les illustrations signées Sophie Sainrapt, ajoutent une saveur chromatique particulièrement gourmande à l'ensemble des poèmesqui composent ce recueil.

Auteur : Mylène VIGNON
Titre : Dentelles rouges et Les Immortelles
Dentelles rouges est une forme d'analyse poétique de l'intime de la femme, dans un lieu où le féminin sacré franchit les limites du jardin secret de l'auteure.

Des murmures, des cris, des confidences et des questionnements ponctuent des textes courts – mises en évidence de toute la complexité du statut physiologique de la femme.
Dans ces lignes, Mylène Vignon confirme que le sort des femmes est loin d'être « réglé ». Dans ce paysage, les hommes ne sont jamais très loin.

Auteur : Mylène VIGNON
Titre : La confidente des astres
Mylène Vignon est expert en art contemporain. Elle a organisé des évènements artistiques en France et à l’international. Elle est à l’origine de l’émission Secrets d’ateliers qu’elle a animée sur BDM TV. Elle est depuis dix ans rédactrice en chef à Saisons de Culture et, depuis 2020, journaliste chez Fresh Magazine Paris. Elle est auteure de romans et de poésie aux Éditions Unicité, Le renard pâle, Area et aux éditions Saisons de Culture. Elle participe à de nombreuses bibliographies. Également collagiste, elle a exposé ses travaux en 2020 à la galerie Area et chez Zombrart en été 2021.
Elle est Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres depuis 2017.

Auteur : Mylène VIGNON
Titre : Les Dialogues du silence
Dans ce recueil Mylène Vignon rend hommage à une Marie-Madeleine *adombrée, dans l’intimité d’une conversation silencieuse.

Elle s’adresse également aux amis qui l’ont accompagnée depuis l’église de la Madeleine de Paris jusqu’à Magdala, terre de cette Marie, mystérieuse et cependant si proche, et qu’elle nomme ici les Magdaléens.

On entend certaines voix qui nous proviennent de l’intérieur et dont la sonorité s’amplifie tant que nous imploserions de ne pas partager.

Auteur : Mylène VIGNON
Titre : Une garance pour le violoncelle
On pourrait presque dire que les poèmes de Mylène Vignon racontent l’histoire, la sienne, de tous ces instants précieux qu’elle a vécus, et qu’elle nous permet de revivre par la magie simple de cette écriture qu’elle épouse à merveille pour nous convier à des noces.

Vécus émotionnels quotidiens, couleurs savantes, sincérité et authenticité trouvent un juste équilibre pour ne faire plus qu’un dans le courant de la vie.

On note aussi que tout est féminin dans ses poèmes, tout y est décrit autant avec douceur qu’avec certitude. Les hommes sont présents mais c’est pour laisser éclore son ressenti qui nous renvoie chaque fois en faisant mouche à un silence qui en dit long. Mylène Vignon connaît et aime les artistes, et elle nous livre ici quelques clés pour mieux appréhender ce qu’elle sait mais ne saurait dire tant il y a de la pudeur dans ses mots. Et c’est justement cette pudeur qui nous donne à voir l’essentiel…

Auteur : Maïté VILLACAMPA
Titre : Ce qui se profile
Photographies d’Étienne Orsini

PoussÉ par un vent de mer
il mord la chaleur sourde des heures
à coups de dents entre les nuages

Du goudron monte une odeur de réglisse
nos colères indigestes
lavées à grande eau

Du chaos dilaté
il ne restera rien
évaporation
ciel bleu outre-rage

Auteur : Maïté VILLACAMPA
Titre : Le levain de l'inachevé
Préface de Bruno Thomas
Illustrations de Sylvie Galletti

Le monde se souvient-il de son ancienne clarté interroge Maïté Villacampa dans Le levain de l’inachevé, Cante jondo pour Walter Benjamin. Dans ce recueil de poèmes, l’auteure instruit et alerte un chant tutélaire pour un monde saigné de dépressions profanes. Nous sommes l’humanité / quantique transitoire / Astres migrants / nous tournons sur nous-mêmes, écrit-elle avec lucidité. Où sont nos fragiles aspirations utopiques et autres dissidences libératrices ? Qu’est devenue la notion d’authentique, ce concept esthétique si cher à Walter Benjamin ? N’en sommes-nous plus les hôtes ? En ce penseur si libre s’érige une race élue de l’inquiétude. Lorsque Walter Benjamin meurt à Port-Bou, nous sommes captifs de son désespoir comme d’une mystique inconsolée. À force d’œuvres, nous étions conquérants de l’idéal, que reste-t-il aujourd’hui de nos doutes… ? De l’aura du vers à ses profondeurs, quand l’encre démesure le temps, Maïté Villacampa agrandit le monde pour mieux montrer ses abondantes réductions. TROP D’ÉVÉNEMENTS ÉTRANGES / rident la peau du monde. / Des arcs blancs / sabrent l’ombre / Le ciel saigne. Serait-il grand temps de torpiller leurs internationales ?

Auteur : Arnaud VILLANI
Titre : Petites vignettes érotiques
Dans ce recueil, Arnaud Villani investit une écriture dans l’érotisme comme nul autre. Il s’empare magnifiquement du quotidien et le replace dans une sensation réfléchie qui lui est propre. Le lecteur se sent comme multiplié par des chemins où tout se dit avec pudeur, tant les mots cherchent, inventent, puis trouvent l’érotisme dans le recoin des choses et des sentiments. Ici la femme est multiple, elle mène le jeu devant le poète jouant de toutes vibrations et intuitions pour nous donner à voir ce qui se donne en se voilant.

Auteur : Arnaud VILLANI
Titre : Situations et atmosphères
« Dans les présentes Situations et atmosphères, j’ai voulu rendre sensible l’idée de « foule ordinaire non-humaine », que le souvenir nous permet de redécouvrir. Ce qui « revient », c’est un sujet quelconque, environné d’un paysage (animal, végétal, minéral) qui ne joue pas seulement les utilités, comme peut le faire tout arrière-plan, mais qui se révèle la trame secrète, le soutien, je dirais même le sujet principal de l’événement. D’où l’éclairage à la fois poétique (des proses travaillées) et philosophique (la mise en place d’une idée) qui brille dans cette suite de points de vue ».
(Arnaud Villani)

Auteur : Fabrice VILLARD
Titre : Ce qui est intéressant avec la poésie
Ce qui est intéressant, avec la poésie est sonnextension, nous dit Fabrice Villard entre autres formules sismiques. Pourquoi plagier nos provisions d’anxiogène quand on peut improviser de l’expensif ? Quelle issue de recours au débattu-rebattu ? Pourquoi se rapatrier sur la poésie avant de nous l’infliger… ? Post-décati émetteur licencieux, modulation de fragrances, ça sent le pic de pollution ! ah ! j'en déraille ! j'en défaille ! nous lance l’agitateur-conseil avec solution ! De toute façon, on ira tous au paradigme avec prélèvements uniquement par le nombril ! Pour appliquer la poésie non aseptisée aux failles recluses, nous conseillons d’effectuer régulièrement une décharge/recharge complète des piles. Combustion parfaitement indolore. Dans la lignée de virtuoses comme Ghérasim Luca, Jean-Pierre Verheggen, Bernard Heidsieck ou Christophe Tarkos, Fabrice Villard déchiffre le sachant avec torsions libertaires où l’objet s’efface devant l’écriture. Une matière sonore où la consonne réfléchit et s’accouple consciencieusement à la voyelle sous des dehors impulsifs. Écoutons ces dires comme des ruminations minimalistes réputées humaines. Dans cette topographie de « pâte-mot », l’auteur vise et prévient nos solitudes les plus indécises. Opérez à même ce recueil et déjouez par vous-même…
(Anne de Commines)

Auteur : Matthias VINCENOT
Titre : C'est sport !
49 poètes d’aujourd’hui écrivent sur le sport.

2024 est une année particulièrement sportive en France et des poètes d’aujourd’hui se saisissent du sport.

Cette anthologie (préfacée par Nelson Monfort) traite aussi bien de ce qui relie les gens au-delà des différences, de la compétition comme émulation, de l’effort physique comme source de bien-être, que de ce que le sport peut avoir de détestable quand il est prétexte à la volonté d’humiliation de l’autre. En bref, comment une personnalité peut se construire grâce, ou à cause, du sport.

Auteur : Matthias VINCENOT
Titre : Ce n’est qu’une histoire de minutes et de vent
Anthologie de poèmes parus entre 1998 et 2021
Inclus : deux inédits

« Dans ce que vous écrivez, il y a tout ce qui peut donner l’espoir d’un renouveau, le feu, le savoir-faire, la conscience, et cette familiarité de langage qui fait de l’écrit une autre voix intérieure »
(Jean-Marie Gustave Le Clézio, lettre à l’auteur, septembre 1998)

« Il écrit aussi et surtout la poésie d’aujourd’hui, celle dans laquelle les adultes de vingt ans se reconnaissent, celle qui dit la vie actuelle. »
(Christine Siméone, France-Inter, 26 décembre 2020)

Auteur : Matthias VINCENOT
Titre : Quel temps !
Préface de Louis Bodin
Postface de Noël Mamère

« Le climat ne tient plus ses promesses »
(Thierry Renard)

Pour la première fois, 67 poètes d’aujourd’hui écrivent sur le climat.

« Alors que le temps presse, que l’urgence frappe à nos portes, l’écologiste que je suis se réjouit de cette "mobilisation" des poètes d’aujourd’hui au service d’une prise de conscience qui doit gagner toutes les couches de la société. (…) En ces temps de grande incertitude où nous avons tant besoin de "respirer" un autre air que celui de l’anxiété permanente, cette anthologie poétique est la bienvenue. Sa force tient à son regard sans complaisance sur notre "entourage", comme le qualifiait si bien le philosophe et poète Bruno Latour, et sur ce que nous sommes. »
(Noël Mamère, extrait de la postface)

Auteur : Matthias VINCENOT
Titre : Une éternité provisoire
Matthias Vincenot contemple la mer comme il contemple la vie avec cette lucidité propre aux poètes engagés dans le réel qui n'est pas l'actualité que l'on croit. Cependant, il ne s'y perd ni ne s'y noie. Son écriture a parfois des airs de chanson ou de pamphlet, parfois la mélancolie se fait jour mais sans désespoir. L'humour vient à la rescousse de la tristesse possible et le lecteur appréciera la clarté de l'intention, le juste ton et la juste mesure des poèmes de Matthias Vincenot qui écrit pour se tenir tête.
J’ÉCRIS…

Auteur : Christophe VIXOUZE
Titre : barde⤏Ạ⤎basse Un Ộmₐăᵃ Jaco Pastorius
À un chant groové d’esprit… notre musicien avait mis au pinacle les graves et hautes notes mélodiques. Hautes très hot ses superbes notes innervent et filtrent la mémoire, sublimes. Écoutez-les ! Dans le corps scénique ou enregistré, il inventait librement la basse disruptive, œuvrant pour l’avenir, en performeur virtuose et singulier. Plongez au cœur sonnant, pour un hommage poétique, via la chair des mots. L’auteur a voulu ici orchestrer le texte, juxtaposer l’œil et l’oreille, en une sorte de fugue analogique, rythmée sur portée plurilingue, décalée, documentée. Ces pages se veulent une tentative, un pont, une approche œuvrée pour sonder la reliance au son, un langage ↬ʈ°Ɍ°ans°muté ! Quoi ⟷ vous n’entendez plus ? Allez donc lire, entre les lignes ou par l’écho ▒ le bassiste !

Auteur : Christophe VIXOUZE
Titre : Trans⤏mut⤎Alarmes
Christophe Vixouze, « Plasticien Poète », opère dans les mouvements de la langue en service décommandé ! TränsmutÂlärm évoque et équivoque le langage comme système dissident. délate ur 周 À l' 折弯自 量 Lindem nité de flexi on / Ne scie hällâp nïâv est-ce à l’obus / c’est drôle les quintes ailées, écrit l’auteur. Ses distorsions sonnent et épousent des états critiques à l’heure où la poésie n’est traquée par aucun œil. F. Transe X-Trait du Villon François Transmuté sous V se dit à voca lips. La métaphysique de François Villon serait-elle en mal d'archives ? En tous les cas l’auteur avance à l’air libre ! En diverses typographies, les mots de Christophe Vixouze expulsent nos respirations vers le hors-champ. Dans tous les sens du derme, nous optons pour le Mégaphone NeS’enRie personne deNostreMal. Chez cet auteur, tout matériel génère une fiction de sa fonction comme l’écrit le poète sonore Patrice Cazelles. Dans PriHier Il est Urgent de Faire Droit │D’en réclamer signification ! Et faire se réunir le ciel et l’idée de ciel Christophe Vixouze nous Appelle à…imploser. A travers ce recueil, le pataphysicien nous lègue ses indices pensables libérés par un ordinateur quantique qui chante à voix haute. Public ou lecteur, boivez tout, car ceci est le verre tapuscrifié d’où l’on trempe le mot à toute faim utile !

Auteur : Sanda VOÏCA
Titre : Nigoun avec paroles
Illustrations d’Adeline Contreras

Avec ce nouveau recueil, Sanda Voïca démontre une fois de plus qu’elle est habitée par la force du verbe qu’elle porte haut comme un étendard qui serait multiple. Elle nous fait voyager dans des poèmes qu’il faut ressentir puis apprivoiser avant qu’ils ne fassent sens.
Les poèmes ici sont autant de partages. On dirait qu’elle parle d’elle pour parler de nous, de ces contraires, de ces joies, ces malaises qui la traversent pour nous enseigner, nous sauver de quelque chose dont elle aurait le secret et à la fois le pansement. Chacun de ses poèmes brûle quelque chose en nous, fait glisser ce « liquide » de la poésie sans qu’elle en ressente la moindre prétention.
Aucune exigence, si ce n’est celle de défier les lois de l’apesanteur car les mots de Sanda Voïca n’ont pas de poids, ils volent dans l’air souvent tragique qui nous emplit, mais ils nous sauvent par une sorte de force centrifuge qui opère une magie et à la fois nous lance un défi.

Auteur : Isabel VOISIN
Titre : Estaciones de los muertos
Estaciones de los muertos / Stations des morts est un ensemble de poèmes développé en quatre séquences ou « saisons ». Ils sont écrits dans un battement entre deux langues, une première version française faisant l’objet d’une réécriture en espagnol, la langue des grands-parents disparus, avant une nouvelle version en français. Il s’agit moins de traduction au sens strict que d’une écriture que l’on pourrait dire à double face.
(Jean-Baptiste Para, Rédacteur en chef de la revue Europe)

Auteur : Alain VUILLOT
Titre : Lisières de l’invisible
À travers le subjectile (notes de peinture)
Suivi de Lignes d’air

Il en va de la trace
comme de l’éclair
ouvrant la voie
creusant la nuit

nul passage plus risqué
que la chance de l’incendie
épointant la lumière

mouvant sillon à fleur de roche
la joie sans nom de l’imminence
dispense les heures
ajointe les pierres
accueille parfois l’air en crue

Auteur : Olivier WALTER & Christine WALTER
Titre : La Divine Primitive
La Divine Primitive est un texte littéraire inspiré d’une histoire d’amour réelle : la rencontre d’une femme et d’un homme qui brûlent du même feu et subliment la Pensée, le Sentiment et la Sensation au rang d’épiphanie. Ces deux êtres vivent dans deux villes différentes.

La séparation dans l’espace les amène à un échange épistolaire intense.

Leur dialogue s’élève en un haut chant dont la vocation est de célébrer l’éternel Féminin et l’éternel Masculin. Il se dégage de cette poétique des accents ascensionnels et chtoniens, dionysiaques et apolliniens… La primitivité, socle d’un instable équilibre, est magnifiée par la transparence et la simplicité du cœur. Ce long poème nous amène peu à peu à pressentir l’immortalité dont l’amour ne serait que le lien sacré, gage d’une transcendance de notre individualité. L’émotion qui fourmille en chaque page est le ferment d’une unité ; ce texte, à la fois lunaire et solaire, nous invite à l’essentiel et nous convie à prendre le chemin du retour vers l’origine.

Auteur : Olivier WALTER
Titre : Humus et lueurs d'étoiles
L’auréole enflammée qui entoure le dieu est des plus mystérieuses. Nataraja est l’immobilité et le dynamisme intimement mêlés : l’immobilité parfaite renvoie à cet absolu de félicité et à cet équilibre bienheureux qui se lovent à la racine-même de notre Conscience. Le dynamisme, à l'image de sa chevelure volant en toutes directions, exprime l'essence des Forces qui prend parfois la forme d'une fureur redoutable, d'une violence inouïe ou cataclysmique. Le Danseur et sa Danse sont Un et transcendent les tourbillons du mental, du « moi » et du monde, la norme et la folie, le bonheur et la souffrance, la création et la destruction qui, atomes dansant, se résorbent dans l’Unité indivise de l’Être… Extrait de Sud dravidien

Auteur : Nicolas WAQUET
Titre : Dans l'ombre inscrit
Préface de Gérard BOCHOLIER

« Longue est la nuit à n’en pas finir de trouver le jour. » William Shakespeare

Les Cinq Veillées et les Cinq Nuits de Nicolas Waquet nous conduisent comme des aveugles dans sa forêt d’absence et de torsion.

Le poème en majesté et les elfes de la nuit s’adonnent ici à un sabbat silencieux.

« je ne crois qu’en l’obscur » ...
L’auteur noircit la part pure de sa vie à la flamme de la bougie.
Le sabre à la main, on perçoit une mélopée, une lente injection de substances.

Auteur : Nicolas WAQUET
Titre : Derrière le ciel
Préface de Pierre BRUNEL.

Après Dans l’ombre inscrit, nous accueillons aux Cahiers Bleus ce nouveau livre de Nicolas WAQUET : Derrière le ciel.

Nicolas WAQUET conduit ici un orchestre où ne joueraient que le verbe et le scalpel.
Et c’est tapi dans l’ombre qu’il dirige les sept mouvements de cette apocalypse qui constituent son ouvrage.

« nous sommes apôtres du soudain », écrit-il.

Et l’on passe par la merveille aiguë de l’absence comme au large de l’île des morts de Böcklin.

Auteur : Christelle WESTPHAL
Titre : Gr èn-k-ré
Après un premier livre de photographies en couleur Un regard à fleur de graine où se côtoient des portraits d’hommes, de femmes de chair et coiffes de végétaux vivants, ici, s’offre un nouvel espace « transversé » entre l’humain et le règne végétal dédié au dessin, au graphisme.

Trois protagonistes, l’un, le vivant inventé par la Terre GRÈN (graine), le second, l’abstrait inventé par l’homme K-RÉ (carré/code), le troisième, l’imaginaire inventé par la musique (mots/nomination), dansent, se multiplient, se battent, s’aiment, se réfléchissent dans l’espace des pages, où la graine (la Terre), libérée du K-RÉ (code), se devine, se « divine germante ».

Auteur : Christelle WESTPHAL
Titre : Un regard à fleur de graine
Ce qu’exprime ici Christelle Westphal est à la fois simple, émouvant et engagé. Avec volontairement peu de moyens et une thématique axée sur la répétition, elle nous rappelle que nous sommes tous reliés au végétal qui est essence de vie, et que rien peut-être n’est plus essentiel que cette sève qui est à la vie ce que le soleil est à la lumière

Ces portraits de personnes-végétaux sont accompagnés par les textes de Denis Pourawa, qui posent un regard tout en profondeur sur justement notre relation avec la nature. Ce poète sait ce qui relie le cœur, l’homme et la sève. « Le temps se déplace dans le pollen », nous dit-il. Denis Pourawa est un des rares poètes qui cherche la plénitude et une compréhension ultime entre l’homme et le végétal jusqu’à annihiler nos différences. Aperception de ce qui est dans le tout, la poésie de Denis Pourawa nous permet d’élargir notre conscience.

Auteur : Valérie WESTPHAL PRAZERES
Titre : Paysages sonores
« ... Dans la maison en bois
Sons et dessins
Se répondent
Paysages et musique
Murmurent
Le mystère du monde »

Extrait du poème de Michèle Gagnon « Résonances », en hommage aux Paysages sonores.

Auteur : Wei Ming
Titre : Mer sans rivage
Avec le nouveau livre de Wei Ming, les lecteurs français vont entrer de plain-pied dans l’univers de cet éminent poète chinois qui nous fait part de sa quête incessante de la réalité des choses. Tous les sujets sont abordés : la nature, l’amour, la politique, à travers notamment les événements de la place Tian’anmen.
Contrairement à la poésie française, c’est le concret qu’il cherche à transcender par une écriture sensible et fluide ; il partage ses émotions et ses idées sans ne jamais tomber dans des oppositions trop faciles.
Cet ouvrage ouvre d’autres perspectives et d’autres horizons au lecteur, loin de tout hermétisme et lyrisme exagéré. Ouvrage doublement intéressant car Wei Ming ne cesse aussi d’expérimenter de nouvelles voies, tel est le sens qu’il donne à la recherche poétique comme si cette démarche s’imposait à lui pour relier justement sa vision du monde au langage.

Auteur : Yekta
Titre : Sous la surface du présent
Composé de quatre suites, le recueil Sous la surface du présent souhaite convier le lecteur à une échappée lyrique qui est aussi une quête de sens. Yekta emprunte le chemin tortueux des poètes éclairés dans l'accomplissement d'une écriture proche de la grâce. À ce souffle, à cette intériorité, à l'intime du geste créateur, à cette vérité qui ne s'encombre ni des modes ni des actualités éphémères, on reconnait la voie d'accès à un lieu où la pure présence si chère à Yves Bonnefoy devient tangible.

Auteur : Nicolas ZANNIN
Titre : Cri de la vie d'Abel
nommons sans attendre nommons un meurtre meurtre
nommons vol un vol et vengeance vengeance

sans faute donnons-nous le nom n'attendant
que tous nomment un seul
nommons vie amour comme amour vie nommons

distinguons-nous de la mort
ses surnoms refusons

Couverture : Étreinte, encre et pastel sur papier. Myriam Drizard, 2005.

Auteur : Leo ZELADA
Titre : La Traversée de l’innommable
Traduit par Jérémi Doucet

Un périple de la ville vers le chamanisme, la spiritualité ancestrale inca et la voie des étoiles

« Le poète et philosophe Léo Zelada est porteur d’une énergie puissante. Il a une démarche d’engagement intense pour célébrer la liberté des humains. Ancré dans ses racines inca et péruviennes, il est profondément cosmopolite et nourri de multiples cultures latines et européennes, mais aussi des poètes et mystiques anciens… »
-Extrait de la préface de Édouard STACKE

Auteur : Leo ZELADA
Titre : Transpoétique
Anthologie poétique et inédits

Au-delà de Léthé

Héraclite a dit : "L'apparent est le réel"
et avec cet argument subtil
la réalité a été construite pour le monde
et le monde devint alors une faible transparence dans le lac.
La brume est le rugissement qui résonne dans l'eau,
brouillard, fleuve qui n'altère pas l'âme immuable.
Le vrai c'est la douleur
le pur silence que seuls les amoureux entendent.

Auteur : Ruling ZHANG
Titre : Fantaisie des nuits froides
Que mon âme ressemble au vent
Onde poétique qui oscille doucement
Voler librement, traverser sans détours
Lever le voile de la comédie humaine
Apporter plus de joie en ce monde
Cicatriser les blessures des tragédies
Ôter à l'humanité toutes ses peines

Je suis comme ce vent délicat
Qui se lève en douceur et s'en va en silence
De ma vie, ne subsiste ni souci ni regret
(Extrait du poème « Comme le vent »)

Auteur : Dominique ZINENBERG
Titre : Carnet d'incertitudes
« Dire la précarité de la vie et l’émerveillement qu’elle procure n’est pas une mince tâche, mais il est des créateurs qui font oublier leur labeur, tant ils épousent toute existence dans l’instant et le vivant dans sa palpitation et son infinie diversité.
Le dernier recueil de Dominique Zinenberg est de ceux qui nous enchantent comme Papageno, l’oiseleur. Toute apparition y scintille de sa fragilité même, de son inévitable et prochaine éclipse. Pourquoi ce miracle que ne laisserait pas supposer le titre général du recueil, Carnet d’incertitudes, ni sa dédicace à un ami disparu, ni aucun titre des trois sections : « Précarité des lignes », « Labilité des signes », « Porosité des traces » ? À moins que justement ces titres, tristes et magnifiques, n’aient absorbé la mélancolie, voire la tragédie du monde, pour libérer les poèmes qu’ils enclosent non de toute inquiétude, mais de toute mièvrerie chagrine….

Auteur : Dominique ZINENBERG
Titre : D'amour la fulgurance
Dessins de Pierre ZINENBERG

Nocturne aux syllabes de chair
aux notes telluriques
magma magnétique des ondes
voix étreignant
ceignant les prairies de lumière
l’horizon fauve des accords
(même perdus)
renverse la vie
bouleverse l’ouïe
est coudrier pour nos pores magiques
fluide de sève à nos bouches assoiffées

les désirs saignent et nous scellent dans l’ombre

et nous goûtons nos corps à corps perdu.

Auteur : Dominique ZINENBERG
Titre : Des nuances et des jours
Nous pensons que l’art de Dominique Zinenberg, sa poétique, tient de cette performance : de dire les détails d’un jour dans leurs nuances indépassables.
[…] Sa saison est bien personnelle et bouleversante, par la capacité de la poète à redistribuer des perspectives, plutôt qu’à garder, fixer, maintenir des instants et objets. Très proches de ce que d’autres ont pu appeler « moments of being ».
- Sanda Voïca (Préface)

Cryptes calcaires ou de granit
refuge-écho.

Auteur : Dominique ZINENBERG
Titre : Sans nom le ciel
Frères migrants, qui le monde vivez, qui le vivez, qui le vivez bien avant nous, frère de nulle part, ô frères déchus, déshabillés, retenus et détenus partout, les poètes déclarent en votre nom que le vouloir humain contre les forces brutes se nourrira des infimes impulsions. Que l’effort est en chacun dans l’ordinaire du quotidien. Que le combat de chacun est le combat de tous. Que le bonheur de tous clignote dans l’effort et la grâce de chacun, jusqu’à nous dessiner un monde où ce qui verse et se déverse par-dessus les frontières se transforme là même, de part et d’autre des murs et de toutes les barrières, en cent fois cent fois cent millions de lucioles ! - une seule pour maintenir l’espoir à portée de tous, les autres pour garantir l’ampleur de cette beauté contre les forces contraires.
- Patrick Chamoiseau, Frères migrants, Seuil 2017.

Auteur : Nina ŽIVANČEVIĆ
Titre : La source de lumière
Depuis plus de trente maintenant, grâce à ses très nombreuses publications, ouvrages analytiques, articles d’art spécialisés, et principalement recueils de poèmes, Nina Živančević nous offre la sagesse de sa pensée, dans une créativité prolixe. Ses mots sont comme des rires, des cris qui soulagent au milieu des désespoirs et des sanglots quotidiens du monde. Sa poésie sonne et raisonne, elle prend l’intensité de la parole vraie qui parle au réel. Comme si elle inventait chaque fois une nouvelle langue au rythme imprévu de la réalité. Elle écrit comme elle vit dans la force du mouvement. Impromptue, surprenante, psychédélique et surtout émouvante, sa poésie ne finit pas de nous toucher au plus profond de notre être par la sincérité et la lucidité qui inspirent cette poétesse en permanence.
- Stavroula Bellos

Auteur : collectif
Titre : Poésie en liberté 2020

Auteur : collectif
Titre : Poésie en liberté 2021
Poésie en liberté est un concours international de poésie en langue française. Il est ouvert à tout jeune en formation, de 15 à 25 ans, quel que soit son parcours. Pour participer, il suffit d’envoyer, exclusivement via internet, un texte de 30 vers ou lignes maximum. Le sujet est libre et la participation gratuite. Chaque année, les cent meilleurs poèmes sont publiés en anthologie et une quarantaine de lauréats sont invités à Paris pour une remise des prix solennelle. Ce concours est l’occasion de nombreuses rencontres avec des poètes et des artistes.
- Jean-Marc Muller, président de Poésie en liberté

Auteur : collectif
Titre : Poésie en liberté 2022
Poésie en liberté, ce sont chaque année 4 000 participants de 15 à 25 ans, venant de 60 pays en moyenne, qui écrivent en français.
« Chaque année, les cent meilleurs poèmes sont publiés en anthologie (...) Ce concours est l’occasion de nombreuses rencontres avec des poètes et des artistes. » (Jean-Marc Muller, président fondateur de Poésie en liberté, délégué spécial de l’association). « Il est étonnant ce concours car il permet à des apprentis, à des élèves qui suivent leurs études en France ou à l’étranger, à des vies si différentes, si éloignées, de venir offrir avec la même ferveur leurs poèmes, leur minerai, à notre attention, puis maintenant à votre lecture et à toute main qui viendra dans le futur tourner ces pages. »
(extrait de la préface de Francis Coffinet, poète, président du jury 2022).

Auteur : wall°ich
Titre : ...En avant comme après...
À travers ... En avant comme après... wall°ich nous allume et nous alerte. Sous sa plume prolifèrent des figures sous tensions qui retrament le sens du monde et transforment ses significations. Ses peintures photographiques gestuelles décomposent et interrogent les réalités conniventes. wall°ich plastique les formules de la lumière et détourne les arcanes de la vision, le monde nous arrive comme une résonance aléatoire. Cousus et décommandés, ses mots et visuels deviennent des conjonctions stellaires qui respirent les transformations et autres mutations. De l’image au texte, plastisonneur-langagiste, il nous précipite dans un métalangage aux appétences secrètes. Du monde et de ses au-delà, wall°ich fait une matière pensante où la vibration du sens est utilisée comme énergie. Pour ne pas louper la ligne des limbes... ses Tachyons ghost apprivoisent le hasard, ses productions et ses aimantations. À part être sous l’image de soi, que faut-il devenir… ? L’auteur a, là, l’intuition idéologique et rend compte des valeurs par convictions simultanées. Sujet et lecteur sont pris dans un même réseau où l'informe se signale par son mouvement et ses polyfigures. wall°ich se suppute, se propage et milite pour un développement durable de l’esprit. Tentez le phénomène, comme une fragile incidence...



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