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Ingrid ERNST
"D'autres sources au bord d'autres chemins" -
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Elisabeth MORCELLET
"Fort-clos bravo" -
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Marie-Hélène PROUTEAU
"Paul Celan, sauver la clarté" -
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"Prépare-toi, je t'emmène au cinéma" -
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"Un agent révélateur" -
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Octobre 2024
Bruno MARGUERITE
"De l'incertitude" -
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"Des rythmes je traquerai l'héritage" -
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"Emplois du temps" -
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Yves CHÉRAQUI
"En dépit du bon sens" -
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"L'union des souffles" -
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"La vie du cri" -
poésie
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Hafid GAFAÏTI
"Le baptême d'Ulysse" -
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"Sous notre ciel brisé" -
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Septembre 2024
Florence CHARRIER
"Dévore-moi jusqu'à l'orage" -
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Alain CLASTRES
"Feuilles légères" -
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Romane LOUBET MARTINEZ
"Journal de « celle qui ne tournait pas à l’endroit »" -
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Michèle GAUTARD
"Journal de cendres" -
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"L'encre du courage" -
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"Le rêve d’un grain de sable et autres voyages initiatiques" -
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"Ma pauv'LULU" -
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Béatrice CATINAT
"Soit dit en passant" -
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Laurence CÉNÉDÈSE
"Soudain, la guerre" -
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Août 2024
Alain HOAREAU
"Cendrillon, c’est moi !" -
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"Je soufflerai les mots qui pansent" -
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Odilon BOS
"La nuit précédente" -
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Patrick DUFOSSÉ
"Matriciels" -
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Juillet 2024
Carole CARCILLO MESROBIAN
"28 jours à Yahidne" -
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Denise LE DANTEC
"Aussi bas que les fleurs" -
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François GATTEL
"Contre-calque 2" -
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"De rêve et de chimère" -
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Ludovic HARY
"Denise-Jeanne Firmou" -
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"Ellipse par le cœur" -
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"La Dame du château" -
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"Lisières de l’invisible" -
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"Poèmes du bout du monde" -
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Juin 2024
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"Aller à la parole" -
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"Avant la nuit" -
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"L’Homme au chapeau vous salue bien bas" -
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"L'instant fossile" -
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Aline ANGOUSTURES & Philippe MORON
"Le divan double" -
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"Le sacerdoce oublié" -
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"Les prénoms" -
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"Naissance des métamorphoses" -
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"Pour un piano sans cordes" -
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"Seul témoin - Sole witness" -
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"Sur le tranchant de l’aube" -
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"Yoga Ramdas Mantra" -
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Mai 2024
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"Adieu, Margot" -
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"Avec inter dictions" -
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"Ce qui se profile" -
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"Ce qui tremble et demeure" -
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"Chercheur de champs" -
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"Comme un point qui s’élance" -
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"En avant les classiques ! Tome 3" -
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"La fulgurance des équinoxes" -
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"Marée montante" -
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Claire GARNIER-TARDIEU
"NALANDA ou la fabrique de l’université" -
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"Sous la surface du présent" -
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Avril 2024
Marc-Louis ROPIVIA
"Anti-liberté dans un cube-monde" -
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"Chasse avec les fantômes" -
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Victor MUNTEANU
"D'autres blessures de la nuit, sauf les étoiles" -
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"Entre présent et passé" -
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"Fragile équilibre" -
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"Jacob Ben Judas l’Iscariote" -
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Mars 2024
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"L’Épine de la Rose" -
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"Soliloque pour ELLES" -
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Février 2024
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"Darshan" -
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"Pour l’infini suivre les pointillés" -
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"Quais des livres" -
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"Sous les branches parfois" -
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"Un filet de voix" -
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"Un hameçon dans la gueule" -
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Janvier 2024
Philippe CADO
"Après le vide" -
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"Brigitte Sy par Brigitte Brami" -
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"Chien de paille" -
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"Dans le matin pur" -
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"Dico-lingot, 4609 mots peu courants mais très utiles" -
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"Éclats d’écho" -
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Radu BATA
"L’amertume des mots doux" -
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Isabelle PONCET-RIMAUD
"L'écorce du silence" -
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Caroline LAGOUGE
"L'(h)urluberlu" -
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"La pluie d’Elma Bauher" -
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"Outrebleu" -
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"Pour toi" -
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Décembre 2023
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"À l'ombre du pommier" -
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Richard ROOS-WEIL
"Carnet de bègue" -
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"Couplets sous Covid" -
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"L'art de la foudre" -
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"L'assiette au mur" -
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Frann BERCOT
"Le 3e Charme" -
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Coralie ÉMILION-LANGUILLE
"Les gestes d'après" -
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Novembre 2023
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"BROCABRIC ou les 4 saisons d’une guerre à l’autre" -
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Rudy MESKINE
"C'est un cas de conscience" -
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"Derrière le ciel" -
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Claude SYLVIE (U.)
"Enfant de derrière" -
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Joël LALOUX
"Eternité" -
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Stéphane AMIOT & Jorgelina MILITON
"Farfulaisons" -
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Jean-Louis WAISSMANN
"Finance sans conscience" -
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Denise LE DANTEC
"La poésie est sur la table" -
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Patrice LETERRIER & Mario URBANET
"Le ruisseau des incertitudes" -
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Stéphane KORB
"MARC RIBOUD filmé par Stéphane Korb" -
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Sanda VOÏCA
"Nigoun avec paroles" -
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Agnès COLOMBIER
"Oups ! Aïe ! I !" -
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Didier DU BLÉ
"Par le chemin" -
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Jean-Louis WAISSMANN
"Vers l’âge de l’accès à l’énergie" -
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poesie
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Auteur :
Agnès ADDA
Titre :
La filature
Tu es patiente
Avec ces mots,
Méticuleuse.
Tu explores
Le nid de leur chant
Le creuset de leur histoire
De leur image.
Au hourdis se mêle l’ardoise fine
Et des brindilles et des rameaux
– Pot-pourri hasardeux des origines !
Tu entonnerais bien leur légende […]
Car de très loin
Ils sonnent
Ils chantent et carillonnent
Et toi, tu es leur abri de passage.
Dans La Filature, le lecteur reconnaîtra la sensibilité et la recherche des précédents recueils d’Agnès Adda, sa capture au plus près de l’émotion, en détective de la beauté fugace, son lyrisme filé teinté d’ironie et d’autodérision (« Odes aux passages », « L’Écume du retour »). Il retrouvera le dialogue amoureux, parfois irrévérencieux, qu’elle entretient avec les arts visuels (« L’œuvre intime et traversante »). De la fantaisie de la poétesse, ce recueil offre une palette élargie : esthétique sèche des « Brèves de terre et d’eau », art de la controverse et du paradoxe dans la section intitulée « La sève du spleen », veine badine et satirique des « Singeries ».
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Auteur :
Stéphane AMIOT
Titre :
La nuit m'a soufflé sa lumière
Deuxième volet des écrits de la pénombre, La nuit m’a soufflé sa lumière poursuit, après Bris épars, le dialogue du fruit et de l’arbre, dans une écriture du copeau.
Quand il faut mâcher le pain du deuil et porter outre les yeux enclos de cimetières.
« Ce récit poétique est l’épopée d’une vie humaine où fulgure l’épopée d’autres vies. »
Extrait de la préface de Marie-José Aubrière
Charentais d’adoption, tourné vers l’Atlantique et attiré par les montagnes, Stéphane Amiot vit en Midi-Pyrénées. Pétrisseur de mots, il aime aussi croquer et peindre. Il est le fils de Jean Amiot, cheminot, fils de cheminot, autodidacte nourri par les livres, dont il n’oublie pas la voix d’humaniste, épris de hauteurs et de justice.
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Auteur :
Angély ANDRIEU
Titre :
ANGÉLY ANDRIEU Poète disparu pour la France
Et depuis nous cheminons avec lui, avec eux, Angély et Marcel, sur le chemin incertain, cahoteux, de cette immense forêt sacrée que l’on nomme La Vie... Une émotion si douce, si pure, que nous souhaitons ardemment la partager.
Le temps est venu pour nous tous de rendre enfin hommage à l’œuvre poétique d’Angély Andrieu, cette fois-ci à travers la publication de ce livre, tout d’abord grâce au travail fondateur de Michel Carcenac son neveu, mais aussi grâce au poète Pablo Poblète, Directeur de la collection « Poètes francophones planétaires », qui a su si bien voir et ressentir l’émotion qui sourd de l’âme de notre ancêtre oublié.
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Auteur :
Aline ANGOUSTURES & Philippe MORON
Titre :
Le divan double
Ce fut d’abord une aventure en solitaire d’une poétesse - Aline ANGOUSTURES - avec des vagues de poèmes pour dire quelque chose comme un amour, comme de l’amour, comme un attrait physique irrépressible, impossible et réprimé cependant mais passant tout dans le suc érotique des mots.
Longtemps après… que cette troubadour des temps contemporains a su exprimer tout le désir et le plaisir même que communique l’expression amoureuse, alors que l’amour resta ce désir sans rencontre charnelle avec le sujet aimé, elle fit lire ses poèmes à un ami - Philippe MORON - qui répondit d’étrange manière : il se confondit avec la femme troubadour et échangea au miroir des années, des thèmes et ici des pages avec des poèmes en symétrie. Est-ce par un défaut premier d’audace ? ou par bravoure et bravade ? par un délicieux et troublant désir de devenir l’autre qui dit si bien le désir en en chantant les manques ?
Un 3e temps et l’ami-poète, aussi fin dessinateur et peintre sensuel de beautés, reprend la plume et fait entrer la rencontre charnelle à l’intérieur du dialogue poétique, on pourrait dire un fantasme plus loin rejoindre, étreindre par les mots le corps donné en verbes et toujours dans une langue qui chante. Avec une délicieuse indécision sur qui écrit quoi exactement dans ce final…
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Auteur :
Marielle ANSELMO
Titre :
Vers la mer
« Vers la mer se présente d’abord comme un récit de voyage, monologue entre de longs silences (car la parole émerge), littéralement fendus par une détresse intérieure — « derrière le cavalier se tient la noire angoisse », a dit jadis Horace, Post equitem sedet atra cura (Odes, III, 1, 40) ; en le suivant on reconstitue même quelque itinéraire : la ligne Yamanote (qui tourne autour de Tokyo), Osaka, centre du bunraku, l’ile de Shikanoshima où fut découvert le sceau du roi, Ohorikohen pour son parc, puis Fukuoka à la pointe nord de l’île de Kyushu…
(…) Marielle Anselmo, par ce surgissement du sens dans la solitude, égarée, mise en danger, fragile, sensuelle, érotique…, invente sa propre langue :
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Auteur :
Louis BANCE
Titre :
Les Rires de Samyaza
Louis Bance est le gérant du Cabaret L’Eurydice, situé dans le Quartier Latin, près de la place de la Contrescarpe. On y dit de la poésie, chaque mercredi, sur une petite scène, faiblement éclairée — c’est une agora. Louis Bance a publié un précédent recueil de poèmes au Mot / Lame, maison bruxelloise qui se décrit comme un laboratoire. À 24 ans, l’auteur, fut reçu au grade de master, en recherche, mention littérature, philologie, linguistique, sous la direction d’André Guyaux, en Sorbonne. Il dédia sa vie aux lettres ; et écrivant de la poésie depuis l’âge de 15 ans, Louis Bance, afin d’être résolument moderne, ne voulut pas écrire de vers-libres, puisque l’on écrit des vers-libres depuis 1884 avec Marie Krysinska ; et qu’Alcools fut publié en 1913. Ce qui est prodigieux avec cet auteur, c’est qu’il s’employa à lire furieusement Banville pour maîtriser le vers régulier. Chez lui, tout est respecté : césure, hémistiche, consonne d’appui, alternance des rimes féminines / masculines, singulier / pluriel, e muet — son vers est parnassien. Plusieurs fleurs sont dans son bouquet : hexamètres, octosyllabes, décasyllabes, heptasyllabes, indécasyllabes et surtout alexandrins. Il mélange modernité et vers régulier pour le plus bel effet :
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Auteur :
Michèle BARBIER
Titre :
Couplets sous Covid
Cet ouvrage souhaite rappeler avec humour, parfois sarcas- tique, toujours à prendre au second degré, l'étrange période, encore récente, que tous ont traversée : la crise mondiale du COVID. Durant ces épisodes de confinements successifs, les mentalités ont évolué, la société a changé. C'est ce que Jean Jacques Peyraud met en avant tandis que Michèle Barbier propose le sourire, même grinçant, comme remède à tous les maux.
Michèle Barbier :
Auteure-compositrice-interprète, ancienne directrice de cirque, fondatrice du Gala de la Presse qui réunissait les journalistes autour d'une piste de cirque. Elle a publié une quinzaine d'ou- vrages, présenté plusieurs pièces de théâtre et spectacles musicaux et sorti quatre albums de chansons.
(Jean-Jacques Peyraud)
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Auteur :
Anne BARBUSSE
Titre :
Les accouchantes nues
Ce recueil est issu d’un journal écrit en 2004 lors d’un séjour à l’hôpital psychiatrique. Après Moi la dormante, publié aux éditions Unicité en 2021, qui retraçait la descente aux Enfers de la dépression avec repli sur soi et plongée dans la psychiatrie en fin d’hiver, entre médicaments et enfermement, ce recueil amorce la remontée, la sortie hors de la confrontation aux autres malades avec toutes leurs fêlures essentielles, la naissance de soi à soi, la réalisation d’avoir donné naissance. Dans une progression non linéaire et heurtée de doutes et retours en arrière, ce journal interroge part de soi, part de l’autre et part du monde, afin d’accoucher d’une vie possible et d’une écriture maïeutique, fragile mais avançante, en vers ou en prose, quêtant délivrance et juste adéquation entre un soi défaillant, tronqué, hospitalisé, et le monde plein du printemps dissonant d’avril hors hôpital.
Se joue comme un triple accouchement, celui de moi-même pour réparer ma propre mère défectueuse, celui de mon fils par césarienne (accouchement confisqué par les médecins et bras sanglés), et celui d’une écriture qui elle seule répare les deux premiers accouchements.
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Auteur :
Anne BARBUSSE
Titre :
Moi la dormante
Ce recueil est un journal poétique, entamé lors d’un premier séjour en hôpital psychiatrique en 2004 au début d’une dépression.
Mêlant vers et prose, il témoigne d’une volonté de rendre compte d’une expérience extrême, d’une descente aux enfers à l’intérieur de soi et des autres, et de la découverte de la dureté de l’univers psychiatrique, entre médicaments et enfermement.
Il s’agissait alors de garder trace, de témoigner de la maladie psychiatrique, de tous ceux qui éprouvent angoisse et souffrance à tout simplement exister et accomplir les gestes d’une journée quotidienne, alors que la dépression ôte tout élan vital et ravive toutes les questions de l’existence passée (enfance, amours, maternité).
Le cahier d’écriture était alors devenu une urgence. Alors même que la dépression, dans son intensité, empêche souvent toute création et condamne au silence, le défi était de rendre compte d’un état limite au jour le jour dans l’immédiateté du vécu et non dans l’après-coup rétrospectif, et de s’arrimer aux mots, au texte, à la création, à ce qui restait, pour explorer les méandres de la pensée/du langage malade.
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Auteur :
Radu BATA
Titre :
L’amertume des mots doux
Des adages mais pas trop, dit le sous-titre.
Oui, car à leur côté, il y a des formules pour faire fuir le mauvais sort,des micro-poèmes pour aimer ou rêver, des refrains légers comme l’air chanté par les fantômes, des pirouettes à jouer en famille, des mantras à dire quand ça va mal, des dictons pour augmenter le degré de tendresse dans le sang, des quatrains de trois vers pour se rater en beauté, des pieds de nez quand de l’honneur il ne reste que le doigt…
Ces petits textes n’ont rien à voir avec Les Maximes de La Rochefoucauld ou Les Pensées de Pascal, ni avec les sentences des philosophes d’estrade. Ils ont jeté l’ancre dans notre quotidien et ils sont sincères et proches comme des frères qu’on avait envie de retrouver, comme des voix qu’on avait envie d’entendre.
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Auteur :
Radu BATA
Titre :
Le blues roumain Vol. 3
Un pays diablement étrange aux héritages multiples… un creuset d’influences. Un pays qui échappe à la systématisation, qui inquiète, déroute, séduit. Un pays où les fantômes se promènent toujours... et les poètes se relaient au comptoir de la dérision pour balayer la mauvaise idée, créer l’audace et rire même de ce dont on n’ose pas rire sous d’autres latitudes.
- Muriel AUGRY
La poésie roumaine est là. Urgente et bien vivante.Le peuple roumain a transformé la souffrance en « devoir de vivre », joie de créer, alors il est là, tout entier poète, derrière chaque table de café, derrière chaque croissant de lune. Je lis de la poésie roumaine et me voilà déjà à l’aéroport, avec des pieds et des ailes dans chaque avion et je suis comme les anges car je voyage léger, avec seulement un poète roumain dans mon sac pour lire l’avenir.
- CALI
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Auteur :
Radu BATA
Titre :
Le fou rire de la pluie
Auteur franco-roumain d’une douzaine de livres divers – roman, conte, journal, proses courtes, traductions –, Radu Bata est l'inventeur des poésettes (poèmes sans prise de tête), espèce lyrique bricolée pour réconcilier les lecteurs avec la poésie.
Son premier recueil, Le philtre des nuages et autres ivresses, a été « Prix du Salon du Livre des Balkans ». D’autres ont suivi, en français et en roumain, lui apportant la reconnaissance d’un public séduit par ses textes actuels, joueurs, pleins d’empathie. Le fou rire de la pluie est comme un orage d’été qui donne aux poumons la fraîcheur salvatrice, un alambic de sujets et de styles jubilatoires qui contient bien des pépites.
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Auteur :
Régine BEAUVAIS
Titre :
Sur chaque rive, un appel
Créations de Marc Bernol
Îles
Je salue les pêcheurs de soleil,
Les semeurs de voiles embrumées
Glissant sur l'eau,
Effleurant les espaces, sans esprit de conquête,
Près des rochers en garde
Éreintés de tempêtes.
Les beaux jours sont là
Après les heures sombres,
L'île dessine son âme en voie de guérison,
Île précieuse depuis la nuit des temps,
Île de vie rendue aux coraux, à la pureté des vagues,
L'écume enroule de blancheur ses contours uniques.
Île intérieure, au fond de nos cœurs,
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Auteur :
Pierre BOENIG-SCHEREL
Titre :
De l'attente et Après
Traduit de l’anglais par Maïa BRAMI
« Maïa , m’a confié Pierre, j’ai besoin que mon recueil paraisse en français. Et tu sais qu’à mon âge, chaque jour peut être le dernier. »
J’ai entendu la nécessité, le besoin impérieux de faire témoignage, œuvre, dans la langue de son enfance — qui n’est pas sa langue natale, ses parents parlaient allemand et yiddish —, celle de ses jeux sur les trottoirs parisiens avec son premier ami ; la langue des bourreaux aussi, celle des policiers qui ont envoyé son père, Aba Scherel, au camp de Drancy, d’où il sera déporté vers « une destination inconnue » : d’Auschwitz, il ne reviendra pas. Pierre a échappé de peu au même sort funeste grâce à l’ingéniosité et au courage de sa mère. Des années plus tard émergent ces poèmes, catharsis à son traumatisme de guerre, tentative pour retrouver son identité perdue dans les dédales de l’Histoire.
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Auteur :
Patrice BOURET
Titre :
Jonas suivi du Chemin des ombres
Dans ce recueil, Jonas est le personnage principal qui donne son nom à l'un des livres de la Bible, et qui est envoyé par Yavhé vers Ninive.
Comme le précise Henri Meschonnic, Jona fils d'Amittaï, ces noms ont une signification biblique. Jona signifie « colombe » et Ninive, « Ninveh », signifie « la demeure du poisson ». Mais la quête n'est jamais finie et les appels nous mettent en route.
Patrice Bouret, par la force d’une poésie ininterrompue, nous convie à la fois à une fête de langage et à une attention au concret. Une force merveilleuse, quasi intemporelle, ressort de cette poésie toujours en recherche et en surprises pour nous faire découvrir un texte biblique « rechanté » par le poète.
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Auteur :
Georges BOURGUEIL & Hubert FREALLE
Titre :
Conversation out
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Auteur :
Yanna BYLS
Titre :
Fragments d'infinis, pépites d'éternité
D’une poésie chamanique luxuriante, l’autrice nous emmène en voyage dans l’univers insondable de la conscience. Grâce à des rituels, des cérémonies, des invocations ou des réflexions métaphysiques, elle nous ouvre une voie originale et sensitive, inspirée de pratiques chamaniques et d’initiations spirituelles. Chacun sera alors invité à cheminer à la découverte des parts de soi restées dans l’ombre et à dévoiler au grand jour, l’irradiante lumière de sa beauté unifiée. Ses mots canalisés aux ondes envoûtantes s’apparentent à des incantations magiques qui sauront résonner sur le tambour du coeur des chercheurs de vérité. D’une plume lyrique et exaltée, l’écrivaine nous invite à plonger dans la spirale des infinies possibilités de l’incarnation, dès lors que nous laissons rayonner le soleil de notre diamant intérieur. Ce recueil mystique devient alors une ardente prière, un chant onirique, une aventure alchimique qui fait écho au désir d’un Nouveau Monde, dont les paradigmes d’amour apparaissent comme l’ultime destination pour une guérison spirituelle de l’humanité. Une ode au sacré pour se souvenir que nous sommes tous les gardiens de la Terre sous les étoiles éternelles et des semeurs de joie dans les jardins de la vie.
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Auteur :
Isabelle CAMARRIEU
Titre :
Des nouvelles du moi
À travers Des nouvelles du moi, Isabelle Camarrieu imbibe ses mois en différé ! Désormais ils seront décentralisés, inter- actifs, transversaux, participatifs, rhizomiques, proliférants, intertextuels, propulsifs et inachevables dans tous les sens du derme !! Saisissant les ondes dans de petits boitiers portables pour givrer les paroles / Nous avons créé des données toutes numérotées, voilà à quoi panse notre poétesse ! Dans quel État du Moi, réside la Question ?!! Nous en recevons la réponse à grands jets d’interrogations cocasses et si fines !! Sur leurs scènes en terreaux d’hypothèses / Nous interrogeons leurs trésors d’invention, écrit-elle sur un Plan séquence muet /Sur étirement noir pour Faire la lumière sur cette histoire ! Le cerveau de l’auteure conclut à une litanie de questions auxquelles elle répond et éternue par une escadrille d’exclamations ! Mais l’air dément tous ceux qui ont de bonnes raisons de n’a pas avoir tort !! La poésie est un pouls … Pirouette, elle sourit et la voici disparue ! Vous pensiez vraiment l’avoir vue ? Isabelle Camarrieu fournit les réponses mais vous êtes-vous munis de questions ?
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Auteur :
Laure CAMBAU
Titre :
Le manteau rapiécé
L’auteur a entrepris en 2014 un pélerinage au Mont Tomori, une montagne sacrée d’Albanie, et tissé des liens privilégiés avec les Bektachis, ces frères balkaniques des Soufis.
Ce voyage, à la fois réel, intérieur et initiatique, lui a inspiré ce livre inclassable, long poème où les vers de l’auteur font écho aux psaumes bektachis. Entre les parties purement poétiques du livre, s’intercalent des chapitres plus prosaïques : reportage sur le grand pèlerinage, florilège d’histoires, anecdotes et contes bektachis « recueillis » sur place. Un clin d’œil à la littérature orientale, où l’alternance entre prose et poésie est traditionnelle.
« Le manteau rapiécé », ou la belle leçon de tolérance de cette religion syncrétique, où se mêlent christianisme, islam modéré, chamanisme, animisme et bouddhisme, un « Voyage au fil du souffle », en suivant la voix(e) poétique des bergers et des derviches, qui nous entraîne toujours plus loin vers le « Carrefour du labyrinthe ».
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Auteur :
Patrick CANHAN & Pablo de Poblette
Titre :
Psycho-Pablo-Micro-Mutant-Immateriel-Erotikus-Culturel-Errant-Rose
« Lors du Festival international de la Poésie de la ville de Sète (sud de la France), le 29 juillet 2016, j’ai rencontré un poète lumineux, Pablo de Poblette. Un homme qui immédiatement m’a semblé un Corsaire authentique au service de la plus noble cause, cause solaire que je ne pourrais même pas pouvoir définir à vrai dire… une « cause à effet » en tout cas !
Aimant profondément les artistes, les enviant pour leurs si éloquentes différences et leurs désirs de nous faire franchir certaines frontières, je lui ai donc demandé de m’autoriser à le photographier durant ce 29 juillet de l’an 2016. En fait, un challenge que j’aime dans mes approches photographiques avec certains artistes, dont l’âme me paraît si belle, m'offrant des instants qui me donnent l’occasion de me sentir vivre intensément leur prophétie, leur folie, leur humanité. »
Extrait de l’avant-propos de Patrick Cahan
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Auteur :
Carolyne CANNELLA
Titre :
Obscur Éclat
Tout ce texte est un hymne à la parole, à la vie, à l’envol, et à la mort, qui n’est pas la fin, mais un départ vers l’ailleurs, le ciel, la pureté.
Je perçois partout la « fuite des parfums / et des sons », le sens du temps qui glisse, le velouté de satin de notre passage par ce monde :
Et je vais …
comme une aube se diffuse
embrasée de lumière
Et alors Carolyne Cannella l’affirme de toute son énergie : « Vivre est bien ailleurs », où le poète croise la Beauté, intense, flamboyante, en captant la profondeur des choses.
La mort devient « un soleil » « à l’instant du r-éveil », en confirmant que « le sage est aussi un fou ».
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Auteur :
Patrice CAZELLES
Titre :
Argoties
« À l’heure des communications tous azimuts, Patrice Cazelles sort la poésie des livres, la parle, l’adresse et la donne à entendre. « Je sais pas ce que c’est … c’est une langue qui parle toute seule … ça répète … elle avance pas, elle se roule dessus … elle fait d’dans … une mutation … permutation … » Produit par un locuteur vers un autre locuteur, Argoties représente le degré fondateur de la parole. Tourbillon de phrases, points de suspension, apostrophes et hypothèses, la langue se cherche, balbutie et suscite un jeu collectif. Scénique, théâtral, Patrice Cazelles multiplie les dimensions chorales, transmentales et transes tout court. Habité par ces versants de la parole, l’auteur affectionne et cultive un authentique lien social. »
- Extrait de la préface d’Anne de Commines
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Auteur :
Esteban CHARPENTIER
Titre :
París Paris
Ce livre de poèmes est né d’un arbre. Dans ses racines, il y a une famille qui, tout au long de sa vie, se ramifie, comme il est normal quand on est un arbre et quand on est une famille, et l’un et l’autre se sont fréquentés sporadiquement, et plus tard ils se sont perdus de vue.
Quarante ans plus tard, deux feuilles de cet arbre, généalogique et non pour autant moins arbre, se trouvent dans l’espace 2.0 dans lequel elles ont été données pour vivre, lui physiquement à Buenos Aires, et elle dans les airs français.
- Extrait de l’épilogue de Cecilia Acevedo Fuchs
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Auteur :
Blandine CHEVALIER
Titre :
Revue
« L'hiver tombe comme une pluie fine sur un pare-brise qui traverse l'Hexagone. Il est là. C'est certain. Les vents venant de l'océan transportent les derniers flots de tapis de feuilles rouge et ocre sur le balcon qui trône dans la résidence. Lieu à la fois de vie et de vacances pour privilégiés.
Depuis peu la contemplation vient prendre le pas sur ma nature qui s'étourdit. Serait-ce le signe d'une entrée en vieillesse ? Et pourquoi cette envie, cette évidence, de plus en plus présente, d’être entourée par les personnes que j'aime ? Albert Camus avait glissé : je ne connais qu'un devoir c'est celui d'aimer.
Du plus loin de ma mémoire, je me souviens de mon premier amour. Nous étions en classe de maternelle... Puis les saisons ont passé, sans qu'on y prête beaucoup d'attention. Le soleil agressif, les pluies diluviennes, les tempêtes sauvages, le froid glacial, les chambres non chauffées. Je ne retenais que les extrêmes. Toutes ces années, nuances et variations m'avaient échappé… »
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Auteur :
Roland CHRÉTIEN
Titre :
Impressions de Paris
Avec ce nouveau recueil, Roland Chrétien nous relate ses impressions avec des mots simples qui amènent à une profondeur en nous.
Poète rare dans le sens où ses textes sont affranchis du lyrisme ou de l’hermétisme pour nous donner à voir une dimension de lui-même qui appréhende justement une autre dimension du réel.
Roland Chrétien est né à Paris, où il vit toujours, en 1959.
Photo de couverture par l’auteur.
Cette femme dit que le matin, avant de descendre faire ses courses, elle ouvre ses fenêtres, pour aérer l’appartement pendant ce temps, et elle ajoute : « Je n’ai pas froid, puisque je ne suis pas là ».
Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve cette phrase absolument géniale, lumineuse comme un parfait théorème, d’une sublime évidence, belle comme l’absence de Dieu, en quelque sorte, ou comme sa présence dans le vide —
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Auteur :
Roland CHRETIEN
Titre :
Le chemin du poème
Avec ce nouveau recueil, Roland Chrétien déclame la vie avec ses histoires, ses failles, ses relents de vérités intérieures. Ce poète nous parle de l’existence dans ce qu’elle a de plus juste, de plus intime, de plus gris, et donc dans ce qu’elle a de plus sincère. Et cela en devient émouvant, sensible, touche le cœur, nous émeut parfois jusqu’à l’insupportable. Mais un insupportable cri de vérité qui nous fait du bien. À la lecture de ces poèmes volontairement dénués de lyrisme, de découvertes exagérées, on se sent proche de la vie qui nous submerge par des émotions à la fois humaines et parfois contradictoires. C’est la poésie de la vie dans ce qu’elle a de plus sensible parce qu’elle décrit avec amour et générosité nos désespérances et nos joies, finalement tout ce qui touche au sublime...
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Auteur :
Alain CLASTRES
Titre :
A chaque pas
Avec ce nouveau recueil, Alain Clastres poursuit sa quête, celle de nous faire découvrir cette profondeur qui gît en chacun pour nous amener à voir les choses telles qu'elles sont à travers sa poétique apaisante.
Si certains passages rendent compte de la brutalité des hommes, c'est avant tout pour mettre l'accent sur l'ignorance de ce qu'ils sont réellement car toujours perdus dans des émotions conflictuelles.
Comme il l'exprime si bien lui-même : « La poésie, parce qu’elle exprime une saisie intuitive, spontanée, par-delà la stricte réflexion, de la réalité plénière, peut participer, un peu, à un apaisement du monde. »
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Auteur :
Alain CLASTRES
Titre :
Brume légère dans le vent
Avec ces poèmes, Alain Clastres nous apaise parce qu’il nous renvoie peut-être à ce que nous sommes dans ce jardin silencieux qu’est notre vie intérieure. Forêt et mer ici se mêlent et se rassemblent pour nous inviter ensuite à nous arrêter par la force des mots devant ce « ciel immense », et cette « houle lente » avant « l’explo- sion blanche du déferlement ». Tout est là, nous dit Alain Clastres. Il observe la nature et nous raconte avec des mots simples le vent, la mer, la cigale et la mouette non sans faire part de l’émotion que suscite en lui justement cette observation. Ici, pas de réminiscence tapageuse, pas de sentiments transgressants, mais une présence qui est posée comme un calque sur chaque poème, nous amenant, quoi qu’il arrive, à écouter la musique du silence… Des poèmes qui s’ouvrent à cette magie de l’instant où Tout Est. Dans le jardin, ce matin Air doux, vent léger roucoulements, chants d’oiseaux A travers le feuillage le chatoiement de la lumière Ciel blanc Temps figé Mer métallique.
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Auteur :
Alain CLASTRES
Titre :
Eau donnée
Ce recueil, en même temps que de marquer un étonnement ou un émerveillement devant l’étrangeté ou la beauté des choses, essaie de faire ressortir que chaque chose, chaque être est l’expression, la cristallisation, la réponse silencieuse de la réalité mystérieuse qui ne peut cesser d’être.
Et même si l’on vit les changements, les transformations du monde, l’unité, l’éternité du réel, au fond nos natures profondes, restent toujours présentes. Pourrait-il, d’ailleurs, en être autrement ?
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Auteur :
Alain CLASTRES
Titre :
Flamboiement
Avec ce nouveau recueil, plus que jamais, Alain Clastres plonge au cœur du mystère de la vie. Les arbres, les oiseaux, la lumière, la mer forment sa poésie tout en découverte de l’instant. Alors naturellement, le lecteur s’ouvre à autre chose de plus essentiel que les plaisirs de la vie identifiée à soi, une autre dimension le gagne : découverte de l’attention toute simple et pourtant si profonde. Sans doute comme il le dit si bien lui-même, en parlant du philosophe grec Anaximandre auquel il fait référence : Sa saisie intuitive a d’emblée porté sur la globalité du réel, qu’il a bien ressentie infinie, indéfinie, unitaire et éternelle dans ses transformations incessantes. Cette réalité mystérieuse, il la nommait « Apeiron » en grec. On peut tout à fait la rapprocher du « Tao « de Lao-Tseu à la même épo- que, mais à l’autre bout du monde !
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Auteur :
Alain CLASTRES
Titre :
Il y a
Avec ce nouveau recueil, Alain Clastres explore de manière aussi simple que profonde ce qui est au-delà de l’exprimable mais que nous expérimentons pourtant à chaque instant sans le savoir. Notre plénitude quand le moi est absent, notre unité et notre éternité qui nous relie tous au-delà des apparences n’ont de cesse de nous interpeller lorsque la nature s’offre à nous par exemple, et que nous la contemplons sans y mettre de qualificatifs.
En ce sens, la poésie d’Alain Clastres, qui depuis plusieurs années creuse son sillon pour paradoxalement nous interroger au-delà des mots, nous invite à une dimension spirituelle. Même si dans ce recueil, il nous parle de Bouddha et de Parménide, Alain Clastres continue à chanter la poésie du non-lieu, du non-temps à sa manière pour que nous puissions peut-être découvrir que le bonheur est toujours là, au plus profond de nous, et qu’il est, comme l’ont dit plusieurs mystiques, notre vraie nature.
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Auteur :
Alain CLASTRES
Titre :
Marcher joyeux
Avec ce nouveau livre, l’auteur nous convie à une succession d’observations lentes et passagères mais aussi comme à des traversées d’écriture qui rythment sa marche à travers les paysages qui ne forment qu’un chemin, celui d’un silence en apesanteur qui envahit tout peut-être, les arbres, la plaine, la terre, le ciel. Instantanés de vents, de pluies, tout ici apparaît dans la perception d’une conscience qui regarde les choses telles qu’elles sont jusqu’au dépouillement de soi? «Mais qui respire», s’interroge l’auteur en observant la présence qui est comme sa lumière en tout. Ce livre, le lecteur s’en rendra compte, inspire une joie de ne rien être dans le courant d’une nature qui n’est autre que soi. Loin des chemins lyriques de la poésie, les mots ici agissent comme autant de catalyseurs qui nous relient au regard qui est non-pensée et émerveillement.
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Auteur :
Alain CLASTRES
Titre :
Non-dualité
Le recueil s’ouvre sur des citations de Tchouang-Tseu, penseur chinois du IVe siècle avant J.C., qui sont une fenêtre ouverte sur la non-dualité, le cœur des philosophies et des spiritualités les plus profondes de l’humanité, de l’Orient à l’Occident, l’intuition-compréhension du fond de la réalité.
Cette intuition s’est vue confortée ces dernières années par l’avancée de la science qui a pu démontrer la non séparabilité, l’intrication quantique de la réalité la plus profonde, propriétés, qui si elles paraissent contre-intuitives au premier abord, sont au fond l’expression de la nécessaire cohérence de la réalité, qui ne peut être conçue comme la somme d’entités indépendantes.
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Auteur :
Alain CLASTRES
Titre :
Sans-mot
Avec ce nouveau recueil, Alain Clastres se fait l’observateur d’une nature changeante qui nous éclaire sur notre humanité. Le regard ainsi porté nous mène à notre profondeur et nous enseigne que l’observation, faite d’une attention naturelle, nous dévoile le réel dans sa plénitude, dans notre plénitude. Ici pas de secret, de métaphysique abstraite, mais un élan joyeux vers ce silence qui nous éclaire.
L’auteur l’exprime mieux que quiconque :
« Sans mot, un silence, un geste, une action peuvent révéler le monde, peuvent faire s’accorder au monde. »
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Auteur :
Odile COHEN-ABBAS
Titre :
La pluie d’Elma Bauher
J'ai traversé bien des livres, des époques, des pays et des siècles pour élaborer ces petits textes sur la folie. Mais mes sources resteront secrètes car les sources font partie de la loge, des falbalas, des maquillages des artistes, et ne doivent pas se montrer en public. J'espère qu'il ne m'en sera pas tenu rigueur.
(O.C.A.)
Poète et écrivain, Odile Cohen-Abbas participa longtemps à Supérieur inconnu, revue fondée par le surréaliste Sarane Alexandrian (1927-2009). Fidèle collaboratrice des Hommes sans épaule, elle a su garder, de ses années de danse classique, une forme de rigueur et de ténacité ainsi qu’un certain sens du rythme et des pulsations, visibles dans l’écriture même. Aujourd’hui, Odile ramifie ses fins, diversifie ses participations artistiques et littéraires, trace son sillon loin des modes du moment.
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Auteur :
Michel COSEM
Titre :
Aile, la messagère
Aile, la messagère nous entraîne. Le nouveau recueil de Michel Cosem convie au voyage à un double titre : par le déplacement, la traversée des espaces et par l’arrêt, le surgissement de lieux.
Avec l’auteur, nous montons dans le train, l’avion… ça défile, ça glisse, le passage d’un poème à un autre nous retient comme on attrape de l’eau, comme on remplit ses poumons d’air pur, façon impossible. Il y a là une cinétique du désintéressement que les fenêtres successives du poème sédimentent insensiblement, suscitant une douce métamorphose du voyageur.
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Auteur :
Denisa CRACIUN
Titre :
La fleur de figuier
Préface de Thomas Vercruysse
Illustrations d’Elena Golub
La poésie est, dans ce livre de Denisa Crăciun, un véritable acte d'amour au sens le plus large du terme: recueillement et offrande, une expérience inconditionnelle qui cherche l'absolu à travers un processus qui, comme la floraison d'un figuier, s'efface humblement pour que le fruit soit action, « loin de toute gloire » et en « pur mystère », comme le soulignait Rilke. L'immense figure de Salah Stétié, à la fois protectrice et protégée, est ici le Phénix serein qui, s'envolant des sables brûlants du désert de la mort, aperçoit une mer sans fin, dont les vagues sont la voix même de la pensée.
- José Manuel de Vasconcelos
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Auteur :
Paul DALLAIRE
Titre :
Poèmes Dada-l'Air
« C’est un grand honneur de présenter dans ma collection « Poètes francophones planétaires » ce livre du poète québécois Paul Dallaire, « Poèmes Dada-l’Air semés en Trifluvie ».
Un ensemble de textes qui donnent de la lumière et de l’oxygène à la poésie francophone, québécoise et universelle… »
Pablo Poblète (Extrait de la préface)
« ... Ce qui unit les textes de ce recueil, c'est qu'ils ont été lus et performés devant public à une ou plusieurs reprises dans différentes villes du Québec...
Plusieurs variations ponctuent la lecture orale : voix tantôt monocorde, tantôt aiguë, tantôt grave, parfois chantante et douce ou éraillée et désagréable... chuchotements, cris, accélérations, ralentissements jusqu'à la déformation [Les enfants ! / J’aime les chars] … Comme au théâtre, le texte est mis en jeu, le jeu de la parole, de l'oralité. Lectrice, lecteur, fais-en autant: lis-les à voix haute, joue et amuse-toi ! La poésie naît, ou renaît, quand elle sort de la bouche! »
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Auteur :
Anne DE COMMINES
Titre :
Le livre parlé par 23 poètes
Le livre parlé par 23 poètes est une anthologie de poètes contemporains ici rassemblés. Pour chacun, Anne de Commines croque un portrait. Chez les auteurs, elle recueille une maturité primordiale et insuffle ces ondes bienfaitrices qui les révèlent. Aux marges de ce monde, les poètes s’expriment et nous livrent leurs lignes à longueur de volutes. Écrits en exil, vestiges du cri, appels à l’amour, au règne des altitudes… ces plumes composites mosaiquent ce recueil et font valoir une identité poétique. À une époque tyrannisée par l’approche des extrémismes, la poésie recule et nous devons brandir son innocence héroïque. Engagée aux côtés des auteurs accueillis, Anne de Commines veut affirmer cette nécessité poétique, cette voix confidente, cette réappropriation vitale du silence créateur. Le livre parlé par 23 poètes s’élève contre ces nuits a-culturelles qui nous répètent et s’amassent en rimes obtuses. Autour des poètes présentés, Anne de Commines souhaite reconquérir le pays des dieux enfuis. À travers ce livre elle invite la culture poétique et la culture tout court à exprimer ses initiatives et ses diversités.
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Auteur :
Arnaud DELCORTE
Titre :
Outrebleu
Parcourir Outrebleu, c’est être en présence des corps, le poète écrit avec le feu, les étoiles, mais à partir du corps et les cinq sens en éveil. Réceptacle des sensations, il est aussi l’espace d’une quête bien plus ancienne, résolument existentielle, la quête de soi. Or le soi ne se perçoit jamais lui-même qu’en présence de l’autre, dans l’effusion et même la fusion avec l’autre. La présence de cet autre, ami ou amant, en tout cas aimé, qui n’apparait entre les signes que par l’une des parties de son corps : ici, “tes cuisses”, là-bas “Il revient de loin le goût de tes lèvres”, ou encore “J’effleure tes bras, ta poitrine”.
(Extrait de la préface de Stève-Wilifrid Mounguengui)
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Auteur :
Jérôme DENOIX & Éric DESORDRE
Titre :
Chasse avec les fantômes
Sur un chemin ardent
D’abord le choc des couleurs de Jérôme Denoix, des traits tracés avec une sorte d’urgence et comme déjà imbibés de temps, images brûlantes, parfois presque inquiétantes, reliées à une mémoire venue de loin dans la lumière d’une Afrique bleue et noire – une mémoire qui croise celle, éparpillée, en bribes lentes qui peu à peu s’agrègent dans les mots d’Éric Desordre : cette Chasse avec les fantômes nous mène dans un ailleurs fascinant, sur cette terre labourée de feu, du côté du fleuve Niger peut-être, ou d’autres déserts, intérieurs aussi… Et, plus on avance dans ces formidables paysages de visages et de murmures désenfouis, plus on se dit que ce grand poème est fait pour être dit, pour être crié, pour être chanté – comme il est peint. Ecoutez la musique : « Muscles pleins bouches pleines / De sève rouge / De cris africains / De piano d’Amérique / de Brésil gorgé d’eau / et de vitamines // Il embrasse sa terre plantée / De grands arbres verts et rouges / De pousses animées de vie animale / D’animal vu dansant sous les arbres ». C’est un orchestre rutilant, un jazz de mots. Le chasseur Éric Desordre marche obstinément et tisse son poème en avançant dans sa langue, brute, secouée d’éclairs, et en se reconnaissant bientôt comme une sorte de Quichotte sur la terre noire d’Afrique… En fait, il est face à lui-même… Partout son miroir le rattrape : « Serait-ce que tu n’as pas d’autre dieu que moi ? ». Que lui reste-t-il sinon les mots, la mémoire brûlante des mots, les images de ce qui s’est gravé en lui : « derrière les paupières / les yeux voyaient les fantômes ». Suivez-le sur ce chemin !
(Extrait de la préface d’Alain Duault)
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Auteur :
Constance DICKSON
Titre :
Un vase rempli d'émotions
« En s’adressant directement aux choses et aux sentiments, en les interpelant avec familiarité, sans complaisance, fermeté ou douceur, Constance leur donne vie en même temps qu’une âme. Elle nous entraine ainsi dans ses interrogations sur le rapport au monde avec beaucoup de justesse, de fraîcheur et une sacrée dose d’humour. Un art consommé pour jouer avec ses maux, qui peuvent être les nôtres.
Sans aucune concession elle nous livre ses défauts, ses maladresses, et nous dévoile, au-delà de ses révoltes, son désir d’aimer et d’être aimée. Cette confession à fleur de mots est au cœur de l’ouvrage et le nourrit. »
- Extrait de la préface d’Alain Bazot
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Auteur :
Ivan DMITRIEFF & Marilena OPREAN
Titre :
Joie !
Note de l’éditeur
Ivan Dmitrieff est un observateur incessant qui nous enchante. Le poète reçoit en lui la beauté et le mouvement des éléments de la nature qui le gagnent, et inondent sa présence en une fête des sens. Ici les poèmes guérissent le lecteur en lui donnant à accueillir tout ce qu’il voit par les mots comme une célébration d’énergies cumulées, avant tout sensorielles. Une poésie qui fait sens au-delà des mots, tel un jaillissement de petites saveurs se faisant de plus en plus complètes jusqu’à susciter notre émerveillement, jusqu’à faire de nous des hommes au regard merveilleux. Le poète chante le silence multidimensionnel qui embrasse les éléments. Il chante pour que notre intériorité se fasse vivante. Et nous voilà lecteur d’une poésie-présence qui œuvre dans le tout, et nous enseigne sans l’acter qu’il suffit de laisser venir les sensations du corps ; oublieuses de l’interprétation du mental, elles perçoivent l’immense dans l’effervescence de la nature en une fête toujours renouvelée.
Et puis, il y a ce partage avec la dessinatrice Marilena Oprean qui a osé l’interprétation symbolique de cet inexprimable, en faisant exploser les énergies en une danse qui parcourt le recueil, sans adouber le poète, mais en l’accompagnant minutieusement, ajoutant « encore quelque chose », sans « vouloir » ajouter… pour accompagner avec l’élan des formes et des couleurs des mots qui, au final, viennent du cœur sans même qu’il y ait cette intention.
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Auteur :
Didier DU BLÉ
Titre :
Par le chemin
Avec ce nouveau recueil, l’auteur semble interroger la place de l’homme dans l’univers et plonge au cœur de cette question essentielle : Qui sommes-nous pour côtoyer ce monde, cette nature. Une présence invisible, sous-jacente, nous envahit au-delà de ce que nous croyons être. Une forme de transcendance fait vibrer chaque poème qui nous amène au-delà des mots pour nous amener à une ouverture, à un nouveau champ de conscience.
« Ce matin j’ai cueilli une fleur, et en rentrant je l’ai mise dans un petit vase que j’ai posé devant sa photographie.
Le piano, ses partitions, quelques livres. Cette pièce était son monde intérieur, son monde resserré là, qui débordait de choses indicibles. Une île éclairée par la solitude. Un lieu en orbite traversé par des étoiles filantes. »
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Auteur :
Michel DUPLAIX
Titre :
Du coq à l'âme
« Alors, Michel Duplaix, merci pour votre amour des mots !
Ceux prononcés avec votre gouaille joviale et parisienne dans les films mythiques où Fantômas se déchaîne contre le monde entier ; ceux de Victor Hugo ou d’Anouilh, entre autres, que vous avez déclamés sur les scènes, sous presque toutes les latitudes ; ceux que vous avez conduits sur le petit écran, tenant en laisse, par exemple, Le Chien jaune de Simenon ; ceux que vous avez choisis pour titre à vos peintures et sculptures étonnantes « La fée des nuages », « La proie », « Lignes de fuite »…
Ceux enfin que vous avez fait se rencontrer au fil des pages que voici. Ils composent et contiennent tout ce que l’on attend de la poésie :
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Auteur :
Michel DUPLAIX
Titre :
Sur vol poétique
Après ses créations, voici une étonnante récréation : Michel Duplaix a décidé de choisir chez ses pairs poètes des vers qui, mélangés, forment un nouveau poème.
Si l’on tient compte de la couleur attribuée à Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, Ronsard, Lamartine et consorts Hugo, Apollinaire, Cadou, Gautier, Cocteau, Desbordes-Valmore, Noailles…, ce texte nouveau tient du kaléidoscope, il en possède toutes les surprises, tous les charmes changeants, il transforme le monde en unités d’harmonies inouïes.
Les poètes ont serti la beauté en alexandrins devenus des joyaux, le poète Duplaix expose à sa façon astucieuse ces traits de génie, il marie les mots des uns aux maux des autres, et vice versa.
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Auteur :
Denis EMORINE
Titre :
Fertilité de l'abîme
À la source de la poésie de Denis Emorine, on trouve toujours l’hétérogénéité irréductible et l’altérité qui ne peuvent et ne doivent pas être maîtrisées : il suffit de s’y plonger, de s’y remettre entièrement pour pouvoir comprendre la légitimité, la justesse et l’originalité de cette voix, pour se laisser entraîner car la lecture de ce recueil se prête comme une expérience unique et exceptionnellement enrichissante qui nous guide sur des chemins peu praticables tout en maintenant l’équilibre entre l’immatérialité, le vide, le néant et le déploiement de l’être, l’apothéose de l’existence humaine.
Nous acceptons avec plaisir de côtoyer l’auteur dans sa quête pour sonder la tension que recèle le flux, le champ de rencontre et d’interaction de l’identité et de l’identité projetée, réfléchie, l’altérité et l’altérité apprivoisée, assimilée.
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Auteur :
Denis EMORINE
Titre :
La nuit ne finira jamais...
Dans sa poésie, Denis Emorine incarne la Voix prophétique d'une inspiration souvent ancrée à l'Est. Il est le petit frère des très grandes Marina Tsvetaeva et Anna Akhmatova. Cette inspiration, à la fois française et russe, est unique. « La mort vient de l'Est », leitmotiv douloureux, traverse ses livres, dessinant une sorte de pèlerinage, de chemin de croix même, véritable labyrinthe hallucinatoire dans lequel la mort exhibe le filigrane d'un passé vécu par Emorine – parfois par procuration – comme une torture. Selon moi - j'ignore s'il s'agit d'un compliment – Denis est un écrivain russe de langue française d'une grande sensibilité. L'amour et la mort s'affrontent dans son cœur en un combat destructeur. Le passé rejoint le présent, la fiction la réalité, l'Histoire est toujours tragique. De cette lutte fatale, il ne sortira jamais vainqueur, le Nitchevo ((ничего), qui alourdit ses épaules l'en empêche. Ce combat est celui de Sisyphe : la marque du conflit déchirant entre l'esprit latin et l'atavisme slave d'un écrivain singulier dont l'exil (vécu comme tel) dans sa langue maternelle est un véritable stigmate, gravé dans sa chair. Qui d'autre prolongerait un vers de Marina Tsvetaeva par un poème-requiem ? Qui parlerait de « la Russie qui palpite en nous/au creux de la paume »? Ou du « train de la mort /qui caracole vers l'Est », allusion pudique à la déportation ? J'envie les femmes, toujours associées à la mort, célébrées par le poète. Égéries dont la fascination irrigue ce recueil ; sans oublier une « jeune femme brune aux yeux bleus » qui n'est autre que la mère du poète. Cette évocation m'a mis les larmes aux yeux parce que son fantôme imprégnera l'âme de son fils à jamais...
- Igor Zourine
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Auteur :
Denis EMORINE
Titre :
Mots déserts
Le poète Denis Emorine fait l’épopée du réel. Un réel à peine peint, presque d’impressionniste, mais profond, parfois caverneux, comme les abîmes du moi.
Dans ce livre au titre sublime – Mots déserts. Suite russe. Poèmes, on dirait le titre d’une symphonie –, la poésie se fait expérience totale. Le poète vit et a vécu. Toute l’histoire s’accumule en lui. Une histoire de drames, de douleurs, de tragédies, et aussi d’amours, de regards, de pensées positives, via la « jeune femme brune aux yeux bleus », mère exemplaire qui connaît les ravins du temps.
« Le petit garçon » – le poète – narre d’une voix douce et forte les cordes de ce qui a été et de ce qui est, et même de ce qui sera, dans « le grand pays glacé » et en d’autres pays de souffrance.
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Auteur :
Denis EMORINE
Titre :
Prélude à un nouvel exil
Esprit extrêmement sensible, le poète marche entre l’Orient et l’Occident, se divise et réunit simultanément les mondes différents, il mélange les cultures, il écrit des poèmes pour les accrocher sur les frontières et il crée un alliage criant de douleur et de désespoir : « Chaque soir /sous la mitraille /tu vérifies la solidité du fil tendu entre l’Est et l’Ouest/ il fait si froid /dans le cœur des hommes. Vivre est un blasphème ». Et s’il hésite à le faire en pratique, ses poèmes ont le pouvoir d’échapper, de survoler les frontières et de les démanteler avec leurs gardiens. La poésie de Denis Emorine devient des notes, de la musique, en un accord mortel : « Toutes les nuits/ à la même heure/ ses doigts se posent sur les touches du piano/ pour appeler la mort/ depuis qu’ils ont exécuté la femme qu’il aimait ». Son sang coule à travers les poèmes qu’il plisse ; il les éparpille avec colère et douleur : « Rouge est l’horizon. Rouge est ta colère ». Ces poèmes trouvent la force d’échapper à leur exil, de devenir des martyrs, d’être sacrifiés sur l’autel de la liberté. Mais c’est lui-même qui témoigne aussi de la vérité, la vérité tragique de la mort : « Je ne dormais pas/ elle est entrée dans ma cellule/ nue/ comme la vérité /elle a déposé le poignard à mes pieds/ J’aurais voulu mourir de sa main ». Sa poésie est une lamentation-épitaphe : « la poésie me tient lieu d’épitaphe/ il n’y a rien d’autre à graver », une condamnation à mort, une couleur rouge qui aveugle l’innocent. Son nom pourtant, malgré sa volonté – « et maintenant effacez mon nom/ de la mémoire des hommes/ et la trace de vos pas/ dans la poussière » – est écrit dans la mémoire du peuple, dans la poussière sanglante de l’histoire des êtres humains.
(Extrait de la préface de Androniki Dimitriadou)
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Auteur :
Catherine FERRIERE
Titre :
Le retour
Un jour d’hiver froid et pluvieux, se promenant avec sa mère, Catherine Ferrière, alors petite écolière, fut interpellée par celle-ci :
– Que veux-tu faire quand tu seras grande ?
– Je ne sais pas.
C’était vrai, elle ne savait pas à quoi se destiner car ce qui lui importait pour l’heure était le grand vent de grands ciels bleus, et puis les arbres petits, les herbes qui piquent et parfument d’un même élan et tous qui se cramponnent à la roche, qui résistent !
Lui importaient beaucoup aussi, son grand-père, sa grand-mère, son père et sa mère, cinq, elle comprise, plus Miquette, la chatte, plus la maison, plus les copines et ses poupées... En plus, elle aurait bien aimé faire Zizi Jeanmaire comme à la télé !
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Auteur :
Anne-Emmanuelle FOURNIER
Titre :
L’offrande aux fantômes
Suivi de Il y a longtemps que je t’aime
Dans ce livre, la mémoire s’écrit en fulgurances. La vision est amorcée par des touches rapides et expressives, qui tentent de saisir l’évanescence de l’instant. Une conscience enregistre les sensations, les images, les atmosphères, afin de pouvoir, une fois ces impressions incarnées dans les mots, mieux les déposer aux pieds de ces fantômes qui l’accompagnent depuis toujours, présences intimement attachées à la vie sensible. La maison les contient tous, ces morts et ces vivants dont Anne-Emmanuelle Fournier tente de s’approcher par fragments successifs. L’écriture est cette offrande tendue vers eux comme une porte vers notre dimension, dans l’espoir de préserver cette filiation fondatrice qui aboutit, dans le second ensemble du recueil, à l’avènement de l’enfant. Lui aussi est une offrande, d’une autre nature, que l’étreinte de l’homme aimé a fait éclore dans l’intimité de la poète. Intensément charnelle, l’offrande réunit ainsi toutes les origines : l’enfance vécue, celle partagée par bribes avec d’autres, celle du lecteur, peut-être – s'il trouve écho à ses propres fondations – et celle que l’on donne, dans une temporalité affranchie de toute servitude, dont le centre de gravité est l’amour.
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Auteur :
Élodie FRADET & Walker DIARIES
Titre :
Belleville, ce jour-là
… Belleville ne livre pas toute sa matière aux voyageurs de passage. Elle aiguise vos sens avant de vous donner à voir. Aussi, au fil des jours, une croyance s’est imposée ; ici, la vie suinte et dégouline comme l’eau, lorsque le barrage cède, sans crier gare, avec impatience, sans destination. La déambulation est mal aisée. Une succession de creux et de pleins, parfois terre-plein, remarquables belvédères, de côtes et de pentes.
Ces bribes de conversations, ces rencontres, j’ai commencé par les consigner sur un carnet. Les lignes rêvaient de danser avec des images. Trouver un photographe, en plein confinement, n’eût été possible sans d’aimables facilitateurs. Au premier coup d’œil, j’ai su que mon partenaire pour cette aventure serait, s’il y consentait, Walker Diaries. Durant cette étrange période, c’est sur un banc, dans le froid, masqués, distanciés d’un mètre que nous avons échangé nos vœux de collaboration…
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Auteur :
Hubert FREALLE
Titre :
La Rosée et l'Échancrure
Après des recherches formelles qui ont su créer des ponts d’écriture entre la nouvelle et la poésie (Prends ma Parole) et entre le théâtre et le chant (Chevalery Luminescence), Hubert Fréalle expérimente dans ce nouveau recueil les pliures et les zones de contact qu’entretiennent la fiction poétique et l’érotisme. Ainsi, dans La Rosée et l’Échancrure, le lecteur est amené à rassembler les fragments d’une histoire trouble et nocturne, que traversent, dans la quête d’un plaisir neuf et interdit, deux jeunes gens, Annabelle de Laumeunière et Jules Boissard. Dans les nuits de Los Angeles, ils fréquentent le Motel Transfert, lieu de passe-passe, de passages, de passe-partout, de distingués rendez-vous. S’engagent alors des échanges, des évolutions et des renversements amplifiés par le jeu des masques de la nuit et du texte dans l’espace du livre. Tant de rencontres, de débats d’ébats et de brùlants déra-pages animent et agitent ainsi les chambres de Motel Transfert, toutes humectées de la rosée d’un mystère X. Un mystère qui pourrait bien avoir le visage de la poésie elle-même, obsessionnel objet d’écriture, figure fatale d’un cinémaginaire projeté noir sur blanc.
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Auteur :
Hafid GAFAÏTI
Titre :
Le baptême d'Ulysse
me caresse le cauchemar d’Homère
qui jamais ne s’éteint sur l’Orient et l’Occident
et je tâtonne loin des aèdes qui égrènent les heures
de vérités inutiles et de lumières pathétiques
la Méditerranée ouvre mes cicatrices
la ville m’insulte les caméras suivent ma trace
seul le pin m’entoure de sa compassion
la sauge m’enivre de sa grâce
un vent inconnu a happé le colibri
qui entoure mes pas vers la sainteté
« le baptême d’Ulysse est le septième recueil de Hafid Gafaïti dont les oeuvres illustrent l’envergure de sa parole poétique : de l’expérience de la guerre et de la guerre civile suivie par la traversée du désert à la réflexion métaphysique éclairée par une longue pratique du bouddhisme zen (avec, pour guide, un vieux maître japonais et, pour condisciple, Leonard Cohen !) jusqu’à une paix retrouvée entre spiritualité et chants d’amour baignés d’érotisme.
Ode de la rencontre et d’une humanité sans frontières, le baptême d’Ulysse porte le sceau d’un témoignage, d’un dire sans concession sur la réalité de notre monde et les épreuves sur les chemins de la Méditerranée. Le style ferme, l’écriture écorchée et le rythme soutenu, évoquant parfois le slam et les techniques des poètes de la Beat Generation, sont nourris de beauté et d’espérance, de conscience vive et de compassion. Un poète à lire, une parole à partager ! »
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Auteur :
Alhama GARCIA
Titre :
L'autre moitié du monde
À travers ces poèmes, j'ai voulu privilégier une certaine approche, une distance respectueuse. Qui suis-je pour parler à la place de qui que ce soit. ? Mais je ne suis pas le seul homme à exiger le changement.
Je rends ici hommage à tous les francs-tireurs du XXème qui m'ont ouvert des chemins neufs : poètes américains, hommes et femmes de parole et leur ligne claire, poètes d'autres temps, d'autres langues, d'autres lieux. Tous ceux pour qui les mots ne sont pas des captures à encager, mais des oiseaux libres, sans autres maîtres que leur propre musique, et les reflets chatoyants de leurs sens.
Pour autant, je n'oublie pas que la poésie est aussi un combat. Que ses armes aillent vers d'autres batailles ! En l'occurrence, elles sont loin d'être gagnées.
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Auteur :
Bernard GASCO
Titre :
Lèvres groseille
Femmes... Fruits... Vous sied le rouge, Vous sied le noir. Prunelle sombre, Carmine bouche. Vos longues jambes, Velours fusée. Cheveux torrent, Nuque duvet. Vos mains de grâce... Vous pardonner ?
Bernard Gasco, peintre, écrivain.
Claude Duneton relevait en 2008 « la verve déployée dans le très beau Montorgueil Café ».
Pour Didier Decoin : « ... Le poète est ce qu'il y a de plus absolument homme : un mélange du limon de la terre pour y déposer son empreinte et le souffle de l'Esprit pour s'en arracher, s'en évader. Ainsi est Bernard Gasco, d'argile et d'aquilon... il écrit avec des sucs, de purs jus issus de première pression, avec la transpiration sucrée des fruits, la sudation saline des corps - de femmes évidemment. »
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Auteur :
Françoise GEIER
Titre :
L'ENCRE DES MOTS
Dans L’ENCRE DES MOTS, Françoise GEIER, avec un talent singulier, met en mots et en images des rencontres pittoresques, mais aussi des réflexions graves inspirées par sa lecture du monde d’aujourd’hui et par l’air du temps. Sous des apparences de légèreté, d’humour et de fantaisie, l’auteure, comme le diront nos amis québécois, est une véritable humaniste, qualité rare de nos jours.
- Sylvestre CLANCIER - poète-essayiste-critique littéraire
Françoise GEIER publie régulièrement des textes libres, courtes proses, poèmes et nouvelles, parfois accompagnés de ses photographies de terrain, dans des revues d’écriture contemporaine, et participe à des livres d’artistes, anthologies, revues francophones papier et internet et intervient dans des manifestations en France et à l’étranger. Elle est membre de la SGDL, de la Sofia, du PEN Club et de l’Adami.
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Auteur :
Françoise GEIER
Titre :
La nature est mon royaume
Dans le cadre de ses pérégrinations l’été en Corrèze, Françoise Geier s’est amusée à croquer quelques rencontres pittoresques avec la nature, les animaux et les hommes.
Intitulé La nature est mon royaume, ce recueil poétique, illustré par l’auteure, fait aussi la part belle, en deuxième partie, à des rencontres sur tout le territoire avec six amis chats.
Françoise GEIER poète-performeure, nouvelliste, photographe, a passé les premières années de son enfance entre ville et campagne en Gironde et au Béarn. Elle publie régulièrement des textes libres, courtes proses, poèmes et nouvelles dans des revues d’écriture contemporaine francophones, papier et Internet, parfois accompagnées de ses illustrations ou photographies de terrain, participe à des livres d’artistes, anthologies, et intervient dans des manifestations en France et à l’étranger. Elle est membre de la Société des gens de lettres, de la Sofia, du Pen club France et de l’Adami.
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Auteur :
Jacquy GIL
Titre :
A bouts pensants
À BOUTS PENSANTS... : quelques mots, soudain, qui s’imposent, une pensée, puis une autre. – Des contradictions, des obsessions... Toute une année à déambuler entre l’élan et sa chute. « 365 jours d’errance, 52 semaines de salutaires égarements, 12 mois de chemins éperdus à répertorier ». Mille chemins sans issues ! – Non, pas impasses pourtant, mais préludes plutôt, comme si l’on s’apprêtait à prendre un tournant, à aborder une nouvelle inspiration.
- Jacquy GIL
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Auteur :
Jacquy GIL
Titre :
Souveraine est la lumière
Postface de Marc Wetzel.
« Souveraine est la lumière... Elle ne l’est pas seulement parce qu’elle "ensoleille" notre quotidien, l’illumine parfois, le rend plus acceptable, mais parce qu’elle rayonne aussi au plus profond de nous et, paradoxalement, s’efforce, œuvre bien davantage encore dans les parties restées les plus obscures – non révélées – de notre être... » (In En guise de préface) – J.Gil.
« Jacquy Gil a la nature pour sœur aînée dans le monde, qu'il consulte et révère, mais aussi surveille et parfois "reprend" (comme on le fait pour un enfant surpris à tricher, ou abusant de sa propre innocence). Je ne connais pas d'œuvre poétique dans laquelle quelqu'un traite la nature avec une aussi fidèle exigence, un aussi complice espoir, une familiarité aussi méritée et méritoire ! » (Postface) – Marc Wetzel.
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Auteur :
Marie GUERRINI
Titre :
Le soleil se faufile dans nos nuits
Avec ce premier livre, Marie Guerrini nous offre ici, un peu à la manière d’un journal de bord, des poèmes ayant trait à sa vie d’artiste de cirque ou de femme qui a observé, non sans générosité, tous ceux qui ont partagé des moments avec elle.
Loin des contingences de la poésie moderne avec ses accents lyriques ou métaphysiques, l’auteure a su au contraire plonger au cœur de la vie et privilégier le sensible, le palpable, tout en nous laissant voir plus loin en nous-mêmes comme si on avait été convié à ce partage.
D’une certaine manière, Marie Guerrini renoue avec la poésie réaliste qui touche le cœur et qui, par le pouvoir des mots, fait ressortir du quotidien toute une humanité.
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Auteur :
Christine GUINARD
Titre :
Sténopé
En quelques livres, elle est parvenue à affirmer la singularité d’une écriture poétique contemporaine qui se joue des formats et des catégories.. La fulgurance poétique au cœur de son écriture réactive la force évocatoire du mot et de la langue : l’éclat lumineux de l’image, qu’elle apparaisse sous la forme du fragment ou du récit, nous plonge dans la sensation pure et nous invite à une expérience de lecteur hors du commun.
Extrait :
« Sorcière brûlée de l’intérieur chassée de la cité, femme, irradiante, connaisseuse, vive depuis nos entrailles, depuis la nuit des temps, depuis le rouge du cœur qui amorce la pompe à la vie même, qui porte en elle et au-delà d’elle, qui transmet le monde tissé aux veines et ose reconnaître chaque fois le vrai du faux, si elle voit, si elle sent, si elle peut. Femme qui donne l’enfant et lui donne le monde, qui perçoit l’onde de choc, le vacillement… »
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Auteur :
Malika HALBAOUI
Titre :
« LA » poème, chants héroïques !
À travers « LA » poème, chants héroïques, la poétesse et conteuse Malika Halbaoui signe des poèmes qui tiennent de psaumes. Brodés entre terre et ciel, entre mélopées et hymnes, ces textes livrent sa profonde quête initiatique. La quête parfois prend le visage d'une marche, nous dit-elle. Les calligraphies de Valérie Thévenot somment un souffle et séquencent ces chants comme l’accomplissement du rêve. De coulées inspirées en climats solaires, nous respirons ce recueil comme une confidence habitée. Malika Halbaoui extrait les essences et fait une légende de nos solitudes. Cousus sur ces cahiers d’Eternité, ses poèmes s’appuient sur une charpente invisible, cette corde sensible de l'univers. Avec l’auteure et le peintre, nous écoutons la fréquence des anges et nous nous mettons à leur diapason. Pour Malika Halbaoui « au bout de la patience il y a le ciel », comme l’écrit un proverbe Touareg. La mise en abime fait chuter le soleil et un monde s’émeut encore. De tout notre Etre, lisons ces mouvements originels et laissons-nous envoler par ces traits tirés de la profondeur.
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Auteur :
Jean HAUTEPIERRE
Titre :
Le testament de la licorne précédé des Idoles
Le Testament de la licorne regroupe la grande majorité de l’œuvre poétique de Jean Hautepierre, exclusion faite de ses pièces de théâtre et de son épopée Le Siège, déjà publiées par ailleurs. Les textes du Testament sont inédits pour la plupart d’entre eux ; leur composition, qui s’étale de 1987 à 2019, a suivi un rythme très variable, pour l’essentiel en fonction inverse de la composition par l’auteur de ses tragédies en vers, sur lesquelles a porté l’essentiel de son action depuis 2011. Jean Hautepierre aborde ici ces grands thèmes de la poésie que sont la mort, l’amour et la douleur, y joignant parfois l’occultisme et le fantastique. Quoi d’étonnant, puisqu’ils sont les grands thèmes de la vie même ? La fidélité de l’auteur au vers classique s’accompagne d’une rénovation de celui-ci qui va jusqu’à la proclamation d’une nouvelle catégorie de vers, les vers cataphractaires, longs et rythmés.
La présente édition portant sur les œuvres poétiques complètes de l’auteur, elle se devait de comprendre un choix de ses poèmes de jeunesse, Les Idoles. L’auteur lui-même souligne que ces textes juvéniles ne sont pas sans défaut. Pourquoi les publier alors ? Parce que Les Idoles forment en quelque sorte un avant-propos à l’ensemble de son œuvre poétique. La publication tardive de ces textes, composés entre 1982 et 1986, est aussi un salut du poète de 2020 à un jeune poète en devenir des années 1980.
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Auteur :
Kitty HOLLEY
Titre :
Contre-jour
En quarante-cinq fragments de sa vie de femme et d’artiste, de retours à l’enfance, de réflexions sur la création, Kitty Holley réalise « une envie de dire, de se dire pour mieux clarifier sa pensée. »
Comme dans Éphémère Éternité, elle choisit cette forme fluide et généreuse, qui nous laisse entrer dans la danse, qui nous fait une place, nous autorise à nous identifier ou nous imaginer parcourant des chemins jumeaux, nous invite à trouver dans ce blanc et entre les souvenirs évoqués, la voie d’une réflexion sur notre propre vie.
Et je me souviens de la voix de Kitty qui prononçait si joliment le « e » du mot « vie » comme pour faire resplendir l’aura que ces trois petites lettres n’ont pas le temps d’exprimer. La vie, sa vie, son regard bleu sur cette « parenthèse dans nos vies » ces deux dernières années. En l’écoutant, je ressentais qu’il y a chez elle une jouissance de l’écrit aussi intense et aussi vitale que celle qui irrigue son travail de peintre.
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Auteur :
Kitty HOLLEY
Titre :
Venise, ligne d’onde
Traduction Andrea Giramundo
« Ouvrez ce livre comme une invitation. Kitty Holley vous emmène en voyage.
Voyage à Venise, passage à Murano. Voyage dans le temps, passé, présent, intemporel.
Voyage entre les disciplines : peinture, travail du verre, danse, musique, histoire, sciences...
Voyage dans le cœur . »
« Aprite questo libro come fosse un invito, Kitty Holley vi porta in viaggio.
In viaggio a Venezia, in visita a Murano. Un viaggio nel tempo, passato, presente, privo di tempo.
Un viaggio nell’arte : pittura, lavorazione del vetro, danza, musica, storia, scienza…
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Auteur :
Louis-Marie-Armel IKAPI POMBO
Titre :
Le mur des lamentations
« Si son premier texte Cri étranglé épouse les mêmes qualités de style que Éruption volcanique, Le mur des lamentations est construit aussi bien dans la même ferveur littéraire que dans le même militantisme séditieux.
À mon avis, ce livre ne méritait pas une préface en plus. Car, celle octroyée à Éruption volcanique englobe et rejoint peu ou prou la force et la fragilité de la pensée poétique, qui caractérisent Le mur des lamentations.
Quoique, par endroits, ce florilège contienne des édifices mieux élaborés par rapport à ceux constituant l’ossature antérieure, celui-ci présente de multiples similitudes architecturales.
Ainsi, inversions, ellipses, réitératifs (qui impriment une vélocité anaphorique au texte), usage de vers asymétriques, emploi prolongé de contrastes, etc. gravent-ils sur le corps et l’âme du poème un langage affranchi. »
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Auteur :
ISABEAU
Titre :
Le Ministère des Animaux
Ils sont maltraités, parqués, pourchassés, torturés, massacrés. Ils sont des produits, des marchandises. Pourtant ils ont faim et froid, ils ont peur, ils s’angoissent et ils souffrent, les animaux. Isabeau écrit pour eux des poèmes qui sont autant de cris et de caresses. De ses textes simples et forts, elle a fait un spectacle : le Ministère des Animaux. Une belle utopie qui donne le pouvoir aux amis de la vie, avec humour et mordant. Isabeau ouvre nos oreilles et nos cœurs et donne sa voix à l’accent grave ou aigu au silence des animaux qui souffrent et meurent pour nous nourrir, nous vêtir ou nous divertir.
- Chrisian WACRENIER
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Auteur :
Joël JACQUET
Titre :
Sous les branches parfois
(débris poétiques)
Sous les branches parfois, est une poésie avant tout redevable aux forêts de Sénart et d’ailleurs, pourvues qu’elles soient sombres et humides, à toutes les forêts réelles ou imaginées dans lesquelles l’Histoire s’est inscrite et le folklore enraciné.
C’est au cours de ses errances dans des sous-bois peu fréquentés, quadrillés de mares inquiétantes et de saignées sans cesse menacées par les ronces que Joël Jacquet recueille ses images fortes dans lesquelles se mêlent présent et antique. C’est là qu’il y croise des ombres légendaires ─ Icare, Diane, les Géants, Don Quichotte ─ repoussées derrière des tas de gravats par nos sociétés, qu’il y retranscrit dans ses cahiers tout un catalogue pourrissant d’arbres bruns, de lunes mortes, de fruits tombés et d’insectes perdus qui dévoilent peu à peu ses profondes angoisses.
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Auteur :
Nicolas Bernard JAEN
Titre :
Phylactères
Le terme phylactère se rapporte à des éléments divers dans les religions de l’Égypte antique et judéo-chrétiennes, l'art médiéval et la bande dessinée. L’étymologie du mot est grecque et son usage a deux origines : dans un contexte chrétien et médiéval, il dérive du latin tardif phylacterium (« talisman », « châsse », « reliquaire »), dérivé du grec ancien φυλακτήριον (« ce qui sert à garder », puis plus tard « amulette », « charme »), lui-même issu de φυλάσσειν (« protéger », « garder du mal »). Dans le judaïsme, il s'agit également d'un synonyme de l'hébreu תפילין (« téfiline »), utilisé dans l'Ancien Testament.
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Auteur :
E.Thomas JASMIN
Titre :
Nervures – considérations
« Mes considérations, franches coupes arriérées, extravagantes et extrapolées sur les quelques nervures qui ont embranché mes circuits sensoriels.
Si je n’étais pas un enfant drôle, je ris maintenant.
Riez avec moi, dépecez mes pièces, mes éloges et mes quelques plantations, découpez mes mots, mes vers, mes pensées. Faites feu de mes armatures, des objets que je vous donne. J’ai dans mes mains toutes les âmes à qui l’amour n’est pas le don approprié, à qui l’égarement, la fête et les éclipses font meilleure marée. Mes considérations.
Elles sont à vous maintenant, et c’est à vous seul qu’elles sont adressées. »
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Auteur :
Michel JOURDAN
Titre :
Passerelles en brins de raphia vers d'incertains campements
«Au vrai, Michel Jourdan n’est pas un bouffon vénal du grand spectacle, mais un écrivain d’ermitages ! Marcheur infatigable, il est aussi un voyageur du grand commerce... Pour lui, la poésie est une école buissonnière. Elle n’est pas cette monnaie de singe qui consiste à aligner des vers sur la page par narcissisme ou volonté de puissance. Michel Jourdan ne nous paie pas de mots, ne vit pas dans une bulle intellectuelle, ne fait pas de belles phrases pour finir en statue dans l’ultime panthéon des vanités. Avec lui, les mots ne sont pas du vent, mais éprouvés, incarnés, vérifiés dans un destin, corps et âme, afin de retrouver le Souffle et de mieux respirer. La seule grande chaire de poétique qu’il brigue est celle de l’expérience concrète au jour le jour. Le poème est un exercice corporel et spirituel : il est autant dans la manière de faire la vaisselle, dans l’art de préparer un plat de chanterelles, de contempler la pluie ou de rouler sur une mobylette déglinguée que dans la façon de ruminer telle page d’un poète chan, de méditer telle sentence extraite d’un Upanishad. Michel Jourdan est un homme de terrain et d’espace intérieur, un écrivain de plein air et d’air libre, un tisserand de passerelles et de portes ouvertes, un poète du Souffle créateur.» Extrait de la préface d’Yves Leclair
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Auteur :
Didier JOURDREN
Titre :
Notes d'hiver
Dans Notes d’hiver, Didier Jourdren poursuit le cheminement entamé depuis son premier livre, où la nature constitue l’espace privilégié de sa quête. Qu’est-ce qu’être présent au monde ? Qu’est-ce que l’habiter ? Comment s’éveiller pleinement à une réalité qui ne dit peut-être pas tout d’elle-même ? Pour répondre, le poète se rend disponible à une résonance qui parfois l’arrête en chemin : la présence d’un arbre, d’un pré, d’un rayon de lumière à travers une haie… Cette fois, la rencontre sera celle d’un oiseau. Un oiseau peut devenir un « maître »… Dès lors, il faut se tenir à l’écoute, dans une attention patiente, pour entendre, pour tenter de comprendre, jour après jour – ce livre est une sorte de journal –, ce qui nous lie si secrètement et si intensément au monde. Apprendre devient alors une ode à la vie, autant qu’une découverte de soi et de ce qui nous relie aux autres.
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Auteur :
Claire KALFON
Titre :
Poème des intervalles
Ils tombent du sucrier noir, quelques mots, grumeaux de silence,
sur la page de cuisson.
Faire mie de tout, écrire sous la croûte
et attendre que ça lève.
Parfois la parole s’accroche. Parfois elle disparaît comme la poussière
d’un tapis qu’on bat d’un seul revers de main.
Claire Kalfon est née en 1956 à Oran et vit à Tours.
Elle a été publiée dans les revues papier : Petite, Décharge, Friches, Cabaret et Cairns ; ainsi que dans les revues numériques : Le Capital des Mots, Secousse, Ce qui Reste, Francopolis, La Toile de l’Un, Recours au Poème, Ecrits du Nord.
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Auteur :
Marie-Agnès KOPP
Titre :
Sur les lisières du vent
Marie-Agnès Kopp est née à Strasbourg en 1962. Agrégée d’Histoire, diplômée de Sciences politiques, elle a enseigné pendant une quinzaine d’années. Elle se consacre désormais à la photographie, à travers des reportages et des expositions (France, Canada, Belgique). Elle a aussi publié Parages, avec des poèmes de Pierre Chappuis, dans la revue « Conférence n°20 : la vie comme voyage » en 2005 ; Dans la Puissance, avec des poèmes de Pascal Riou, livret sous coffret paru en 2006 ; et La route, avec des poèmes d'Henry Bauchau en 2019 aux éditions Unicité.
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Auteur :
Yonban LADOUCE & Naelle NANDA & Sarah SAMBIN & Marie Annick M’NEMOSYME & Valiha RAKOTONIRAINY
Titre :
Mémoires et Révoltes au féminin
Cinq lauréates du Grand Prix Martial Sinda de la poésie francographe
Anthologie de recueils
AVANT-PROPOS par Thierry SINDA
Conçue pour commémorer le 20e anniversaire du Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs, cette anthologie publie cinq lauréates du Grand Prix Martial Sinda de la poésie francographe. Elle est la première anthologie francophone de l’Afrique, de la Caraïbe et de l’Océan Indien au féminin. « Elle n’est pas, nous dit le maître d’œuvre Thierry Sinda, représentative de toute la poésie féminine des Afriques, ce qui serait par ailleurs illusoire, mais d’une tendance non négligeable de ce qui se fait en toute authenticité, et non sans talent, par les poétesses vivant dans ces aires géographiques ayant comme matrice l’Afrique-mère ». Y figurent des poétesses de tout âge, de différentes origines, de différents tempéraments qui méritent d’être lues et entendues : Yonban Ladouce du Cameroun, Naelle Nanda du Gabon, Sarah Sambin de Guadeloupe, Marie Annick M’Nemosyme de la Réunion, et Valiha Rakotonirainy de Madagascar. Elles mettent en exergue leur mémoire lointaine ou immédiate pour exprimer leurs révoltes. Ce livre d’un genre nouveau n’est pas une anthologie de poésies, mais une anthologie de recueils de poèmes. Dans son avant-propos Comme les Amazones vont boire à la source d’ébène Thierry Sinda passe en revue, du Moyen Âge à la fin des années 1980, les problématiques du féminisme, de l’afro-féminisme et du racisme à l’encontre du Noir.
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Auteur :
Joël LALOUX
Titre :
Méditations dans le jardin
À L’OMBRE DE TON OMBRE.
Je devrais te voir, cheminant sous les tilleuls,
Et je devrais sentir ton ombre et ton haleine,
Toi que j’ai érigée et couronnée en Reine,
Et ne puis plus t’étreindre, à l’ombre des glaïeuls.
Je sentirais fuser l’éclair de tes accents,
Et tes yeux lourds, perçants ainsi que des noisettes.
Je t’attendrais parfois dans la moiteur des fêtes.
Dans l’inquiète absence du cœur qui t’attend.
Le chaos des choses me prive de ton âme,
Je te sens palpiter, longeant l’allée du drame,
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Auteur :
Henri LE GUEN-KÂPRAS
Titre :
Confessions d’un temps vénusien
« C’est par le courage de l’engagement poétique, fruit d’une quête très humaine, où l’esprit, offusqué par les préjugés de nos sociétés, recherche les vérités premières de notre condition, que le poète Henri Le Guen-Kâpras nous convie à cette grande cérémonie de l’âme orchestrée dans les coulisses de son être. Si toute forme de racisme lui est insupportable, sa soif de liberté n’en est pas moins authentique. Il la traque avec ses mots, ceux de la colère, de l’indulgence et de la compassion. Il la trouve, exhibée dans les replis de l’Histoire, sous le pinceau d’un Delacroix dont le message explicite induit ce courage de l’engagement. Il la déniche dans le silence des cœurs, miroir de la dignité humaine et tremplin des rêves… »
(Extrait de la préface de Philippe PRIOL)
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Auteur :
Olivier LECHAT
Titre :
Géographie de l’homme-terre
« Avec Géographie de l’homme-terre, le poète, à la fois félin, sphinx et archange des villes, nous livre le récit de son cheminement, depuis le sombre constat du chaos de sa destinée face à une humanité déshumanisée et des absurdités de son royaume, jusqu’à l’espoir, mesuré, d’un monde meilleur malgré l’implacable progression du temps et le vieillissement. Pour nous entraîner à sa suite – car notre poète marche infatigablement, inconsidérément, encore et encore, et toujours – il convoque une « cosmologie d’absurdes chimères ». Cependant il s’interroge. Doit-il délaisser la réalité pour s’abandonner au rêve ? Et ce besoin de s’extraire du réel proviendrait-il de brûlures émotionnelles endurées au premier âge, brisures enfouies d’enfant blessé ? D’ailleurs, l’enfance s’invite davantage que le chat dans ces pages où le poète questionne ses origines et sa condition, conscient toutefois que, pour atteindre le rêve, il lui faut se confronter à la réalité, c’est-à-dire suer, penser, aimer. »
(Extrait de la préface de Denis Dufour)
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Auteur :
Isabelle LELOUCH
Titre :
Le Banquet des solitudes suivi de Festin
Lorsque l’auteur entame cette descente dans les abîmes, elle ne sait pas encore où cela va la mener. Il y est question d’une mort à un mode de vie, non par choix mais par une nécessité qui est souffle de survie. À travers ces textes par¬fois légers, caustiques ou visionnaires, portraits au pinceau, touches d’ombre et de lumière se répondant, se déconstrui¬sent des évidences qui n’ont plus lieu d’être...
Considérons ces fragments entre profane et sacré, comme les lanternes d’un vieux monde en agonie, comme les vagis¬sements et les convulsions d’une autre ère, qui, pour le poète, préfigurait sa plongée baptismale et la mort spirituelle qui la précédait...
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Auteur :
Gérard LEMAIRE
Titre :
Pourquoi écrire ?
suivi de Le long balbutiement
« Gérard Lemaire aura laissé pas moins de 10 000 poèmes, publié dans 200 revues, sa production bien généreuse est la preuve de son désir de porter le glaive en place publique, de ne pas se limiter à une maigre élite, à des honneurs factices distribués entre carriéristes condescendants, soucieux de garder « le savoir » pour eux et de monter en grade même si pour ce faire, la poésie doit être sacrifiée ou à peine visible par le petit trou de la lorgnette. Non, je l’imagine plutôt désireux que la poésie se scande, qu’elle ait la force de renverser les patrons, les tyrans, pour laisser place à l’émotion pure, à cette justice du verbe. N’ayant hélas jamais rencontré cet homme, nos convictions pourtant se rejoignent. La poésie accompagne dans son œuvre une plongée en soi, et si le portrait qui s’en dessine est peu reluisant, il aura l’immense mérite d’être vrai. »
-Extrait de la préface de Grégory Rateau
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Auteur :
Kazué LOIRAND-SHIMOTORI
Titre :
L’Arbre, poète endormi
édition bilingue japonais-français
dessins de Maurice Loirand
poèmes de Kazué Loirand-Shimotori
traduits du japonais et préface par Pierre Vallas
L’arbre échappe au bavardage inutile des hommes mais, attentive à la nature, la poète perçoit son langage discret, ténu. Elle entre en contact avec lui, entre dans un autre monde, en résonance avec la parole muette des dessins. Si la mort a fait de « M » — Maurice, le « poète endormi » — un grand absent, sa femme fait revenir et revivre dans son ouvrage, avec les instants si précieux parfois de la vie quotidienne, l’alter ego disparu. Instantanés de la vie du couple, sa poésie nous dit la beauté de ces fragments qui resurgissent dans leur simplicité, dans leur fraîcheur, comme des esquisses en réponse aux dessins.
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Auteur :
Luc LOISEAUX
Titre :
Dans l'ivresse des brumes
« Dans l’ivresse des brumes fait partie de ces recueils de poésies dans lesquels l’auteur, tout en relevant le défi de la versification traditionnelle, déploie de multiples aspects de son talent et de sa vision du monde.
C’est ainsi que, dans cette œuvre de Luc Loiseaux, profondément marquée par les grands poètes de la seconde moitié du XIXe siècle, on trouve bien des échos baudelairiens, ne fût-ce que du point de vue du seul vocabulaire (Benjoin dans Nos élévations ; reposoir, encensoir dans La vision véritable, le titre même de Tristesses du matin…). Comment, de même, ne pas trouver de réminiscences de Maurice Rollinat dans ces vers de Tableau sauvage ? »
(Extrait de la préface de Jean Hautepierre)
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Auteur :
Romane LOUBET MARTINEZ
Titre :
Journal de « celle qui ne tournait pas à l’endroit »
« Faire la préface d’un livre dont Romane est l’autrice ne peut être exempt pour moi de grandes émotions telle que la profonde joie et surtout la fierté.
Au-delà d’un récit de vie ou d’un témoignage poignant, il nous propulse encore plus loin dans l’exploration profonde de l’âme humaine, de ses richesses, de ses méandres et de ses tumultes. »
(Caline Majdalani)
Dire ma rencontre avec Romane, un été dans les Cévennes.
Une sympathie immédiate. Sentiment que quelque chose nous reliait dans le rapport à la vie, à la joie, à la souffrance, aux nuits sans sommeil, quelque chose de « pas à l’endroit », étranger au monde… des évidences communes, des échos en moi de ce qu’elle vivait à la puissance mille.
Je savais son besoin d’écrire, je savais le mien… l’écriture fut notre « terre commune ».
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Auteur :
Tristan LUNAIR
Titre :
Soi disant la poussière
À travers Soi disant la poussière, le poète Tristan Lunair soigne et signe ces infinis dérisoires où les mots s’accouplent lorsque les corps se contractent sous les attentes et les latences poreuses. Dans ce recueil en huit aspects, nous sinuons du spleen au néant, dérive cubique / chant électrique / dépourvus de rêves. Comment exorciser ce monde moderne / géométrique et clinique / menacé d’asphyxie ? Tristan Lunair nous propose de combiner les intensités pour mieux les assumer. Dans ses émeutes rythmiques aux pulsions parfois prophétiques, il irrigue, inquiète des alarmes, sonne des vertiges imprévus pour reprendre l’expression de la poétesse Bojenna Orszulac. La plume de l’auteur irradie et nous tend des allucinations amour de Rimbaud / bel insensé / paumé des crépuscules urbains, écrit-il comme un encens dans une sphère utopique. Entre les solitudes imparfaites et Les hématomes consensuels, APRÈ S LA NUIT / aimer ne suffit pas. La poésie nous livre-là ses symptômes et ses atavismes, ses bégaiements avant l’abdication. Sous la pression de ses mots, Tristan Lunair nous soumet souvent à des apparitions sur le point de se dissoudre. Avec lui, nous assemblons avec habileté des particules provisoires.
- Anne de Commines
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Auteur :
Les Sens Retournés
Titre :
A une différence près
L’association Les Sens Retournés vous présente neuf auteurs: Assia-Printemps Gibirila, Agnès Marin, Ceejay, Guillaume Charpeau-Helie, Agnès Doliguez, Hélène Duc, Brigitte Luquet, Nathalie Marie, Patrick Simon, qui chacun ont pris la plume afin de restituer leur vision de «la différence », au travers de leurs styles poétiques, suite à un appel à écriture lancé en 2015.
L’association Les Sens Retournés valorise les créations d’artistes d’ici et d’ailleurs par l’écriture, la musique et le visuel.
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Auteur :
Martine MAGTYAR
Titre :
À l'ombre des grands arbres...
Anthologie de poésie vivante
Je donne ici la parole aux poètes femmes pour beaucoup qui m’ont marquée par leur écriture. L’autre moitié de la création que l’on oublie ou laisse de côté. Les poètes qui continuent leur œuvre malgré les aléas, parfois tragiques, de leur existence.
Le livre se construit après la lecture de poètes reconnus comme Antonin Artaud, Pessoa, Gérard de Nerval, Boris Vian, Jacques Prévert, René de Obaldia, René-Guy Cadou, Jules Supervieille. Puis ceux qui m’ont aidée à avancer comme Joël Sadeler, José Millas Martin, Alain Boudet, Jean Laugier pour ceux qui sont partis.
Puis celles et ceux qui vivent aujourd’hui leur œuvre au jour le jour et que j’ai rencontré(e)s : Jean-Claude Touzeil, Nicole Laurent-Catrice, Francine Caron.
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Auteur :
Martine MAGTYAR
Titre :
Le Temps au défi
Vie & œuvre de Jean LAUGIER (1924 - 2006)
Jean Laugier, poète, dramaturge, comédien né au début du XXe siècle, à Saïgon (1924-2006), nous révèle la conscience de chaque être humain, témoigne ici Martine Magtyar, poète-éditrice, sa compagne des dix dernières années de sa vie.
Dans la même approche que Mario Selvaggio, convaincue que : « La poésie n'est pas une illusion, c'est la vie, c'est une vie, la nôtre, de chaque individu, et du poète lui-même, bien sûr. […] Elle n'est pas anachronique, elle est dans la vie, pour la vie. » Cité dans « Vertige frangé, Jean Laugier », écrit avec Giovanni Dotoli, tous deux professeurs en littérature comparé, Italie. (éd. AGA & L'Harmattan, 2018)
Célébrons comme il se doit ensemble les cent ans de sa naissance, les vers et les idées du poète qui défient le temps, tous les temps de vie...
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Auteur :
Alain MARC
Titre :
En regard sur
En regard sur Froeliger, Kej, Griggio, Lawrence, Cullen, Bourdon, Thévenot, Guénin, Ysacoromines, Créac’h, Schlagenhauf, Catry, Dusserre-Bresson, Kaokosmos, Singularte, McKellar
A travers ses en regard, sur, Alain Marc pénètre les peintres, et nous confie leur poétique. De Froeliger à Lawrence, de Bourdon à Créac’h, de Guénin à McKellar et d’autres plasticiens, le poète nous invite aux concrétions de vécu. Immédiatement, instinctivement, nous sommes saisis et plongés dans ces vers, reflets d’excès et indices d’éclairs. Dans ces coups d’éclat et défigurations versifiées, l’auteur immisce, concentre et médite les forces à l’œuvre. A force de traits signes / qui se superposent Alain Marc s’empare de l’intensité et éprouve nos visions. L’objet / disparaît / sous le trait qu’il a pourtant ins / piré, écrit-il. Ainsi le poète évapore-t-il le narratif, la stricte représentation pour introduire le visible comme pur champ. Les fulgurances d’Alain Marc nous soumettent directement à cette Épure /à la limite de la dispar / ition. Dans ce recueil, les tensions deviennent dynamiques, rythmiques et pulsionnelles. Elles décomposent et discordent les figures, pour en traduire de vraies forces vitales. Dans cette « logique de la sensation », pour reprendre les mots de Gilles Deleuze, le ressenti, instruit un fait intensif bien légitime. Éberlué : explorer toute l’Intensité / de la vie / par la face / figée. Tout est dit.
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Auteur :
Alain MARC
Titre :
La vie du cri
Il est des livres qui ne se laissent pas aborder tout à fait comme des réalités autosuffisantes, aspirant le lecteur le temps d’un voyage. Entrer dans La vie du cri de cette manière conduirait en effet à figer, anéantir un geste, un geste aussi vital que l’écriture par laquelle Alain Marc poursuit le cri, de livre en livre, de texte en texte, de fragment en fragment. Dans une répétition du geste presque litanique, se produisent d’infinies différences qui éveillent les chairs à la faille d’où sourd l’expression. Ces écritures témoignent d’une vie de cris, vie qui interroge en retour, et par vagues, l’écriture dans sa prétention à dire le cri, et même à se faire cri. Écriture « du » cri, la poursuite sans cesse reprise et reprisée de l’auteur lui-même, met en tension qui écrit, d’où « ça » écrit et comment « ça » s’écrit.
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Auteur :
MARIANNE
Titre :
Dakar je t'aime, Dakar je te hais
Assumer son bien-être,
vautré dans ce qui pourrait bien être le chaos,
parfois,
lorsque l'enfant sale et affamé,
aux yeux purulents, s’abreuve d’air,
à la chair de sa mère,
sur le trottoir,
assis par terre,
giflé par la poussière sale et mouillée.
Assumer son bien-être,
lorsque les mendiants,
frôlés par les voitures surexcitées,
vous agrippent avec leurs douleurs,
leurs plaies,
leur folie,
leur tristesse,
leur déchéance,
ou bien que le dernier 4 x 4 Humer, BM ou Mercedes,
vous éclabousse avec toute l'insolence de cette médiocrité,
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Auteur :
Fabien MARQUET
Titre :
Le poète anonyme
Quelle perspective pour une pensée ultra-moderne ? Au temps des grandes ruptures induites par le progrès technique et du retour du refoulé, peut-on encore révolutionner, ou simplement, pris dans le jeu de tensions des forces qui nous dépassent, faire bouger les lignes ?
C'est ainsi qu'on est entrés sans le savoir, et bien modestement, dans le sillage de l'expressionnisme...
Né en 1974, Fabien Marquet vit actuellement à Perpignan. Après un bref passage dans l'enseignement, il se consacre au théâtre et à l'écriture. Il publie ses premiers textes en revue (Europe, Les Cahiers de l'Université de Perpignan, Les Cahiers du Sens, Verso, Poésie/Première). Il intègre la Compagnie du Quintet Plus dirigée par Nicole Costa et s'engage pour un théâtre militant qu'il propose en tournée ainsi qu'au festival d'Avignon (2014). On ne prévient pas les grenouilles quand on assèche les marais, plaidoyer contre le nucléaire, y reçoit cette année-là le Prix Tournesol du spectacle engagé.
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Auteur :
Fabien MARQUET
Titre :
Tenere
Tenere, c'est l'infinitif en latin du verbe Tenir. Tenir c'est garder à la main, être en possession de. La question de l'objet que l'on voudrait tenir et qui n'est jamais donné nous place au cœur de la poésie. Certes, écrire, c'est tenir, vigoureusement, son crayon (ce dont on est sûr). Mais au-delà ? Il y a l'espace de la page blanche... Et au-delà, le lieu où l'on écrit.
Le poète entre dans le poème dans un état de cécité. Il a perdu le sens de l'évidence. La nuit s'est refermée sur lui. Sa main qui tâtonne doit toucher ce point où l’œuvre n'est plus qu'affaire de perspective et fait sentir son poids. Et le poète se libère de son poids et entre dans son lieu par le nommer.
Pour ne plus peser, l’œuvre se tient à ce point où Sujet et Monde, Intériorité et Extériorité, Nuit et Jour s'équilibrent et communiquent dans le jeu du nommer.
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Auteur :
Monique MARTA
Titre :
À toi l’absent(e)…
Préface de Jacquy Gil
Postface de Patrick Lepetit
Une grande solitude amène à parler aux absents ; que ces absents soient des amis, des ennemis ; des vivants ou des morts ; Dieu lui-même. Par le fait même qu’ils soient absents, il n’y a pas de réponses. On parle dans le silence. Parfois, ce silence fait mal. On imagine. On interprète.
A l’a(A)bsent(e), on peut tout confier : ses joies comme ses peines ; ses interrogations ; ses espérances ; ses fantasmes ; le temps qui passe…
L’a(A)bsent(e), c’est ce tu (Tu) à qui l’on s’adresse ; ou bien ce « vous », si la distance est plus grande. Aussi, ce peut être « elle », « ils », lorsqu’il n’y a pas d’intimité. Mais, tout comme « je est un autre », selon les mots de Rimbaud, le « tu » peut renvoyer à nous-mêmes. Alors l’invocation, l’apostrophe deviennent monologue adressé à soi-même, sans que soit imaginée une oreille attentive (sa propre oreille est-elle plus « attentive » que celle de l’autre ?).
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Auteur :
Monique MARTA
Titre :
Les allÉes du silence
Que dit le ciel
sinon l’infini la matière,
l’ordre qui les accompagne ?
Que dit le ciel
hors la fragilité
de la Planète Bleue ;
la compagnie lointaine
des autres astres ?
Il dit notre ébahissement,
nos innombrables mots,
nos bruits,
l’humilité parfois
de nos silences.
(Monique Marta)
Ce livre qui semble chercher le silence, parfois non sans humour tant il se montre rétif et l’homme peu enclin à le trouver, est pourtant la promenade au silence, comme si ce dernier était un monument, un lieu ultime, un Phare à l’instar de Virginia Woolf et sa série de questions préliminaires : « Aller où ? Vers quelle extraordinaire aventure ? […] Atterrir quelque part, grimper quelque part ? ». Ainsi
dans silence, les « s » soufflent, le « en » ralentit la marche comme pour mûrir son écho, faire entrer en résonnance passé et présent « dans une cavité rocheuse ».
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Auteur :
Hervé MARTIN
Titre :
Sous l’odeur des troènes
Depuis sa première publication en 2004, Hervé Martin a toujours su que ses différents livres avaient pour but de préserver la mémoire des êtres qui, à l'arrière-plan de l'histoire, ont contribué à rendre notre existence acceptable. Même si au départ son objectif était obscur, il s'est donné les moyens artistiques, notamment en lisant d'une manière attentive les poètes de son temps, de parvenir à sauver de l'oubli des individus et des lieux, qui, sans lui, auraient définitivement disparu. Hervé Martin ne s'y est pas trompé ! Loin de se laisser emporter par de vagues idées ou de bons sentiments, il a procédé par étapes. Il a patiemment été rechercher dans sa mémoire les détails significatifs, les sensations vraies et les mots justes qui font la différence entre poème et témoignage.
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Auteur :
Rose-Marie MATTIANI
Titre :
Des jours sans eux
La poésie de Rose-Marie Mattiani, c’est de l’émotion à vif, loin de tout pathos ; c’est par le biais d’une langue ciselée, le partage sans fard des maux que réserve la vie et du remède pour les conjurer, l’écriture… « On m’a donné un langage en forme de poussière. Depuis : j’émiette. » À travers le regard singulier qu’elle porte sur les Jours sans eux se dessine quelque chose de l’absence telle que chacun peut l’avoir vécue, quand nous quittent les êtres aimés ou mal aimés, une douleur issue du tréfonds de soi que réveille une société abîmée, malade, souffrante. Dans ce kaléidoscope où se juxtaposent le particulier et l’universel, l’entier et le désossé, l’éphémère et le permanent, Rose-Marie Mattiani nous invite à l’optimisme et à célébrer la vie dans ce qu’elle a de plus charnel. Dans la musique de ses mots, qu’elle dédie à tous ses lecteurs dans une Prière sensible, chacun entend sa propre musique et aux yeux de la poétesse se substituent les nôtres...
Extrait de la préface de Marlen Sauvage
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Auteur :
Axel MAUGEY
Titre :
Entre femme et feu
Poésie qui fusionne avec grand art le classique et le moderne créant un lien très intéressant en temps divers avec ses frères en poésie et en peinture, tels que Desnos, Apollinaire, Cassou, Novalis, Chagall, Van Gogh, Degas, Matisse.
L’aspect le plus fascinant dans la poésie d'Axel Maugey est sans doute cette sensualité qui investit l’espace réservé aux échanges. Elle crée de superbes moments d’extase et d'une étonnante force de vie. Sa poésie offre une belle coulée musicale avec des images essentielles et un lyrisme érotique, naturel, avoué, assumé. Le poète est habité par les formes envoûtantes du corps et du visage aimé, magnifié par sa voix.
(Extrait de la préface de Pablo Poblète)
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Auteur :
Axel MAUGEY
Titre :
Ton corps palpite en moi
« Tous les amoureux de la Provence, ceux qui en apprécient ses rivages, ses golfes, criques et plages ; ses vents, avec le plus puissant d’entre eux, le mistral, « le vent des étreintes » ; ses pins, cigales, fleurs, ramiers et étoiles ; bref, tous les amateurs des nuits provençales et méditerranéennes si parfumées découvriront avec un immense plaisir les paysages, forts, lumineux et ensorcelants dessinés par Axel Maugey.
L’auteur célèbre l’univers de la création. Après avoir retrouvé ces lieux enchanteurs, il n’oublie pas son séjour américain qui lui a ouvert les portes étonnantes d’un autre univers. Dans ce lieu, non exempt de magie, pétri de solitude, il s’est mis à tisser, comme Pénélope, des mots d’amour pour cette Provence tant aimée.
À présent, revenu boire aux sources natales, l’auteur contemple avec un œil malicieux le clôcher de l’église de Saint-Tropez qui veille sur le parcours des amants, couple installé à deux pas de ce délicieux petit port mythique ; village privilégié entre tous, connu des esthètes, des peintres, des écrivains, de l’héroïne de la Madrague et de la sensuelle Colette.
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Auteur :
Alena MEAS
Titre :
Les arbres lui semblaient pivoter
« C’était juste avant que la pluie n’éclate, elle marchait le long des platanes et pensait à l’inquiétante couleur des nuages. Ils ne disaient rien sur l’imminence de la pluie, ni sur la violence avec laquelle les gouttes allaient se précipiter vers le sol. Elle hâta son pas pour arriver au rendez-vous avant que le ciel ne se rompe, quand soudain un coup de vent souleva la poussière et les premières gouttes se mirent à tomber avec rage. Elle semblait paniquée, il lui fallait s’abriter dans un bar, être inévitablement en retard, attendre que l’averse passe, regarder dehors l’assaut de l’eau, comme elle se saisissait de la rue, ruisselante bientôt, et les piétons désemparés sortant leurs parapluies ou courant vers l’abri le plus proche, tout d’un coup ils perdaient l’assurance dans les chaussures rapidement trempées... »
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Auteur :
Bastien MERLE--HAMON
Titre :
Poèmes en bateau
Poèmes en Bateau réunit des poésies écrites entre 2017 et 2020 par Bastien Merle--Hamon qui avait alors entre 9 et 13 ans. On y voit son style évoluer. Bastien écrit avec une grande facilité et en toutes circonstances : dans le métro, dans la cour de récré, en attendant son cours de guitare au conservatoire, son cours de judo ou de natation, en vacances... Son petit carnet toujours en poche, il y note ses idées du moment, y dessine, et quand il s’agit d’écrire ses poèmes il n’y a pas une rature ! Poèmes en Bateau nous berce par la musique de ses rimes (il en a même fait parfois des chansons !). Ses aquarelles rafraîchissantes et colorées et ses dessins spontanés viennent illustrer ses poèmes comme une deuxième ponctuation. Ce recueil nous offre à voir des paysages aux émotions contrastées, on sent un réel plaisir à jouer avec la sonorité des mots (il écrit même parfois en anglais !) et d’en faire sens. Le poète en herbe évoque les saisons (Tribulations d’un arbre), l’espace et les astres (Apollo 11, La Course aux Etoiles), les animaux, les arts (Musique, Imagine-moi, Tableau, Guitarmonie), la grammaire, l’orthographe et la conjugaison, Paris (Notre-Dame) avec, au fil de ses poésies, la récurrence de ce bateau qui vogue vers cet horizon certain. Ses poèmes sont tantôt humoristiques, tantôt mélancoliques, cependant assez réalistes. Malgré son jeune âge, son écriture dégage déjà une certaine maturité. On ressent sa sincérité d’enfant et une remarquable sensibilité… Dans son école primaire de Seine-Saint-Denis, l’une de ses institutrices lui avait demandé pourquoi il n’éditerait pas un jour ses poèmes. Le premier confinement de 2020 a permis à Bastien de choisir ses textes et de les réunir. Voici ce Rêve en vers réalisé ! Voici Poèmes en Bateau ! Bonne lecture…
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Auteur :
Raphaël MISÈRE-KOUKA
Titre :
Quand fleurissent les larmes
Hommage Posthume à un Poète Gabonais (1932-2006). Analyse critique et thématique de Chants du Gabon.
Préface de Michel Bénard, Lauréat de l’Académie française, Vice-président de la Société des Poètes Français
Dans un style alerte, une langue hautement poétique, Raphaël Misère-Kouka rend un Hommage posthume solennel à son confrère, Georges Rawiri, dont la grandeur d’Homme d’Etat gabonais et africain a occulté le talent du poète, éteint le 9 avril 2006 à l’âge de 74 ans.
A travers un discours majuscule et ponctué, l’auteur revisite les Chants du Gabon avec un œil d’orfèvre et embarque le lecteur dans les antichambres de l’inspiration du poète « exilé », à qui il restitue sa puissance de verbe incantatoire. Un titre poétisé, qui met en évidence, avec hardiesse et tonalité, l’éloquence innée d’un poète inconnu célèbre, à l’égard de ses contemporains.
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Auteur :
Gaëtan MOISAND & Claude WAINSTAIN
Titre :
Loin
Prenez une photo du bout du monde prise par Gaëtan.
Joignez-lui un des extraits littéraires dénichés par Claude, quelques phrases musicales et profondes.
Bien plus qu'une simple juxtaposition, qu'une simple photo légendée ou qu'un texte illustré, vous verrez apparaître autre chose, le résultat d'un échange, d'une osmose, d'un dialogue subtil et poétique.
Par le texte, la photo se charge soudain de signification. Par l'image, le texte se magnifie, et tous deux, désormais indissociables, laissent une trace dans nos mémoires.
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Auteur :
Pascal MORA
Titre :
Ce lieu sera notre feu
Les anciens disent que Dieu a créé la nature alors que les hommes ont créé les villes.
Aujourd’hui, il existe une tendance à mépriser les villes modernes pour leur banalité, leur aspect trop grossièrement terrestre. Ce livre, écrit par un citadin depuis sa naissance, rend justice aux villes en toute ferveur poétique. Elles sont terriblement humaines, donc imparfaites. Elles sont monstrueuses aussi, elles dévorent leurs créatures. Et… pas seulement !!! Car les villes sont belles. Elles ont commencé au milieu de la nature, de la sauvagerie. Elles sont nées de rêves purs et essentiels. Elles ont germé dans les rêves des devins, des héros qui tel Enée traversèrent la Méditerranée pour édifier les premières pierres de Lavinium/ Rome. Nos ancêtres allumèrent les premiers feux salvateurs dans les lieux propices. Leurs dieux, leurs esprits les éclairèrent. Là où ils purent s’accorder avec le lieu, leur vint le feu. Leur foyer, leur demeure collective. Tel est le propos de ce livre.
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Auteur :
Pascal MORA
Titre :
Lisières d'instants
Vingt-deux poèmes évoquent la liberté de mouvement, celle d’aller d’un lieu à l’autre sans être surveillé : jardin, source, clairière, mégalithe, sanctuaire, désert, route, ciel d’été, parking, ville, intérieur, demeure, quartier… Vingt-deux poèmes qui se lèvent à l’est pour cheminer vers l’ouest. Chaque lieu se tient en un espace qui lui est propre : du très circonscrit à l’infiniment grand. Chaque lieu tient aussi dans les limites des instants que l’on y passe et où l’on « fait sa rencontre ». Pourtant l’écouter, le toucher, le comprendre de l’intérieur est un perpétuel accomplissement. Il est à l’œuvre dans nos existences. Tout lieu est en correspondance multidimensionnelle avec la grande vie de notre Terre, avec la grande vie cosmique. Il a sa surface : les sensations, les couleurs, les formes. Il a sa beauté ou sa laideur, c’est le point de vue esthétique. Il a sa profondeur, sa lumière interne, ses ondes, son énergie et ses ravins souterrains. Il porte son passé, en partie effacé. Il est peuplé de ressources invisibles.
Ce sont les pensées, les esprits, les vibrations. Le présent ouvrage emprunte à Roger Caillois la conception d’une « poésie généralisée » qui ne serait pas propre au langage humain, mais « propriété de la nature tout entière » ; témoignant du « caractère continu et indivisible » de l’univers.
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Auteur :
Pascal MORA
Titre :
Villes Ciudades
Café-poésie à Meaux
La poésie se vit, se partage, par-delà les frontières, les océans. Créé en 2015 sous forme associative, le Café-poésie de Meaux s’inscrit dans cette tradition de parole offerte, en permettant aux auteurs débutants et confirmés de venir lire leur texte, un samedi par mois, à la médiathèque municipale Luxembourg.
Cette même ouverture préside à l’anthologie. Né de la rencontre entre deux terres, deux peuples, le livre donne effectivement à entendre des créateurs très différents, français et argentins, séparés par la mer, les kilomètres, réunis par le verbe. Vieille terre de littérature, l’Hexagone converse ainsi avec un pays frère, situé outre-Atlantique, en un dialogue original et fécond. Car si l’Argentine demeure pétrie de culture française, la France, elle aussi, se nourrit de culture argentine. Par-delà les désormais classiques Borges ou Cortazar, écoutons ainsi la voix de ces jeunes écrivains. Établissons une nouvelle correspondance.
- Étienne Ruhaud
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Auteur :
Martine MORILLON-CARREAU
Titre :
Ecoute la mer, petite oreille !
pour les enfants et tous ceux qui
‒ un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ‒
savent le rester
et transmettre !
CE QUE CHANTE LA PORCELAINE
Écoute la mer,
petite oreille :
c’est une chanson
de porcelaine,
la mer qui roule
ses coquillages
comme il se doit.
Écoute la mer,
petite oreille,
la mer rouler
au coquillage,
la porcelaine,
rien que pour toi !
Après avoir vécu longtemps aux Antilles, Martine MORILLON-CARREAU est revenue travailler et vivre à Nantes, sa ville natale. Poète, haïkiste, nouvelliste, romancière, conférencière et présente dans de nombreuses revues et anthologies – en France comme à l’étranger – elle est Présidente de Poésie/première, collaboratrice de la revue 7 à dire et se veut passeuse de poésie. Pour en savoir davantage : http://m.morillon.carreau.free.fr
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Auteur :
Sarah MOSTREL
Titre :
L'œil et le cœur
Sortir de l’ombre, percer dans la lumière. Se frayer un passage comme on entre dans la vie. Se faufiler entre les mailles du filet. S’en débrouiller. Affronter l’étendue, avec ses zones sombres. Pour rejoindre l’origine du monde ?
Le contraste, sans lequel tout est sans saveur, nous ouvre la voie. Nous montre que tout est réalisable. L’ombre et la lumière
du cliché – personnage flashé ou paysage capté – nous racontent l’histoire de l’Homme, son interaction avec l’Autre, avec la nature, avec la rue. Ses hésitations. Sa face cachée. L’image éclate avec ses contradictions. Offrant sa réalité. Créant parfois un effet miroir. L’étroitesse du chemin est aussi aventureuse que la perspective de l’infini. Mais l’éclat est rassurant. La brillance, pénétrante. Attiré par l’éternité, comme aimanté, le voyeur se veut voyageur. Sur le chemin, il s’engage. Dans cette dualité, sans laquelle il ne trouverait pas la réponse. Le noir est tout aussi somptueux que la clarté émergente. Ici, le secret, là, la solution. Le photographe est totalement impliqué dans le processus. Il est un passeur de beauté.
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Auteur :
Sarah MOSTREL
Titre :
Le désespoir de Marguerite Duras
Le désespoir de Marguerite Duras est inspiré de la vie de la femme de lettres engagée qui suivait « l’urgence intenable des désirs et passions » et avait confié qu’écrire était « une nécessité, absolue, tyrannique ». Du désamour de la mère à ses déceptions amoureuses, la rebelle ne cessera de vivre en pleine ivresse, « avec l’intensité de la joie et l’intensité de la douleur ». Sarah Mostrel rappelle ici que l’amour se donne dans l’enfance, elle évoque l’attente, les silences, la part sensible et, bien sûr, le sentiment, qui est la fleur de notre vie. « Deviens qui tu es, Qui tu seras. » (La recette du chemin intérieur)
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Auteur :
Sarah MOSTREL
Titre :
Marchons doucement sur nos rêves
Anthologie (1998-2022)
Par son intensité mais aussi ses contraintes, la poésie reflète parfaitement la vie. En quelques vers, le poète raconte une histoire, une émotion, il apporte ses couleurs, ses réflexions, ses épithètes au conte. Contrairement aux autres formes d’écriture, il n’est pas obligé d’écrire un début, une fin, il glisse sur les couplets par le biais d’évocations, de représentations. Dans les pages qui suivent, Sarah Mostrel traite de l’amour, de l'amitié, de la mort, de la vieillesse, du temps qui passe. Elle évoque le bonheur, la peine, le spleen, invoque la nature, les saisons, l’enfance, appelle à la révolte, au Bien, au Beau. À fin de célébration. Cette anthologie regroupe des textes issus des treize recueils de poésie et livres d’artiste déjà existants de l’auteure, et présente quelques inédits. L’ouvrage donne des indices, une posture et décrit l’état d’une « femme de l’être » perpétuellement en chemin.
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Auteur :
Gérard MOTTET
Titre :
Ô combien cela te ressemble
Le présent recueil se veut une rencontre entre poèmes et tableaux. Le thème général en est celui des miroirs, c’est-à-dire des images de lui-même que l’homme aperçoit, ou croit apercevoir, dans les choses, les paysages, les êtres qui l’entourent et au travers desquels il tente de saisir – ou plutôt de conquérir – sa propre identité. N’est-ce point, d’ailleurs, toujours par le détour de l’autre, du tout-autre, que l’on peut espérer se rapprocher de soi-même ? Le monde nous parle parce qu’il parle de nous, parce qu’il parle à travers nous, dirait Bachelard. Là est l’essence de la poésie.
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Auteur :
Régis MOULU
Titre :
J'ai rencontré l'infini et il est encore en moi
Avec ce nouveau recueil, l'auteur saisit comme jamais l'essentiel qui nous hante et qui nous chavire. En naviguant avec maestria sur plusieurs niveaux (images, idées, émotions, rêves, symboles...), il entretient les confusions heureuses et facilite les passages : ainsi corps et pensée s'unissent comme pour mieux se substituer, poésie et réalité s'interchangent et se prêtent effrontément leurs habits.
Et, à ce bal des mots qui convoque, sa plume danse et nous met face à nos contingences les plus nues. Cette méta-poésie vire au bonheur de se savoir en capacité de réenchanter notre présent monde éprouvé. Le rapport à l'autre, comme réanimé par un devoir d'action, est alors investi et revalorisé, voire sublimé.
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Auteur :
Régis MOULU
Titre :
Van Gogh caché
C’est avec une inspiration tout en profondeur que Régis Moulu s’est imprégné des peintures de Vincent Van Gogh qui jouent ici le rôle de catalyseurs pour le poète. Une manière réjouie de distiller la langue, de se remémorer par le jeu de l’inconscient ce qui, à travers ces peintures, n’a jamais cessé de le tourmenter et de le faire agir. Chaque poème fait résonance à un tableau, mais Régis Moulu va plus loin et, dans une conscience cette fois éveillée, jette à son tour ses émotions et sentiments propulseurs d’inventivité.
Le poète, ici, ne resquille jamais à user de mots suggestifs et d'images fortes comme pour animer ou ranimer le contexte de chaque toile. Peu à peu Régis Moulu insuffle sa modernité langagière, loin du figuratif ou de l’effervescence lyrique, pour nous inviter à la manière du peintre à rebondir en réveillant la part d'âme créatrice qui vibre éternellement en nous.
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Auteur :
José MUCHNIK & Philippe TANCELIN
Titre :
Un chant pour Paris Anti-guide poétique
photos : Philippe BARNOUD
Cet anti-guide poétique de Paris sera d’un indéniable intérêt pour les visiteurs, autant que pour les parisiennes et parisiens de souche, car la ville change sous chaque instant de votre regard. Sa beauté ne réside pas tant dans ses grâces que par ce qu’elles réveillent d'extraordinaire dans votre esprit. Ici, à travers leur expérience sensible, des poètes contemporains croisant des poètes de tous les temps, nous suggèrent des pistes qui conduisent à des arrière-plans, des envers de décors où la ville habite au plus profond des êtres qui l'on traversée, la traversent, la traverseront... loin de prétendre à un itinéraire de visite, il s’agit d'un avis de recherche lancé à chacune, chacun pour découvrir votre Paris, une ville unique résonant de vos émotions, étonnements, découvrir son trésor d'accueils et vous découvrir avec elle, un et multiples.
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Auteur :
Louisa NADOUR & Claude MIQUEL
Titre :
Un pinceau et l’étreinte du jasmin
Poésie bilingue de Louisa Nadour : arabe-français
Peintures : Claude Miquel
Traduction de l’arabe et préface par André Miquel
Louisa Nadour réitère, dans cet ouvrage, une expérience bilingue dans un dialogue poético-pictural : une étreinte aux senteurs de jasmin, alliant ses textes et les peintures de son amie artiste peintre Claude Miquel.
Dix-huit poèmes de Louisa Nadour ont été choisis et traduits en langue française par André Miquel, spécialiste de langue et de littérature arabes classiques. Les poèmes qui expriment l’âme et la sensibilité de l’auteur sont accompagnés par les peintures de l’artiste peintre Claude Miquel. Un texte d’André Miquel introduit le recueil par des notes invitant le lecteur au voyage et à la contemplation… Extrait de la préface : « … Est-il une autre définition de l’art sous toutes ses formes, et en particulier de la poésie ? Sans doute, comme toute recherche, n’a-t-elle à sa disposition que ce dont elle dispose, en l’occurrence les mots, mais de leur assemblage même surgit, d’un coup ou peu à peu, et de toute façon par une sorte de miracle, ce qui transfigure le réel en une découverte, perpétuelle et jamais assouvie, du secret des êtres et des choses… Et c’est ainsi, comme on le lira, que le pays natal, la mer, l’exil, les bonheurs, les déconvenues et autres signes visibles d’une destinée singulière ouvrent sur la perspective d’une histoire universelle, toujours en marche et lancée comme un défi à tous les aventuriers : autre mot qui demande de revenir à la source…Le poète, on s’en doute, n’est pas le seul en cet élan : tous les artistes y participent, chacun en son domaine et à sa manière propre. Mieux même, à l’occasion : ils s’associent, comme en ce recueil où la peinture vient ajouter aux mots de la poésie sa voix à elle, faite de traits, de couleurs, d’espaces laissés libres pour qu’une autre voix y vienne chanter. » André MIQUEL janvier 2022
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Auteur :
Louisa NADOUR
Titre :
La vague s’apaise-t-elle jamais ?
Traduction de l’arabe, préface et lettre d’André Miquel.
Louisa Nadour n’en est pas à son premier recueil de poèmes, mais la voie qu’elle s’est tracée se rouvre ici sur un parcours qui va s’enrichir d’autres découvertes. C’est une femme qui nous guide, une femme née et vivant en France, mais ayant passé une large part de son temps en Algérie, le tout sur deux espaces majeurs : l’oralité, les intonations de la Kabylie ancestrale, mais qui s’élargissent pour appeler le monde entier à un témoignage fait d’espoirs et de désespoirs, et d’un autre côté, la parole écrite, en Algérie ou en France, par-delà une mer qui signe, à la seule volonté des hommes, un avenir prometteur ou découragé.
(Extrait de la préface d’André Miquel)
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Auteur :
Davide NAPOLI
Titre :
Le lapsus de l'ombre
Nous sommes précédés par le vide, nous dit Davide Napoli dans Le lapsus de l’ombre. En lui, nous érigeons et instruisons nos ombres, ces croquis amnésiques avec lesquels nous dialoguons. Auteur, poète, essayiste, plasticien, performeur, Davide Napoli embellit nos seuils invisibles et nous aide à les traverser en suivant ses traits. Nous restons en suspension, appelés à de fertiles gravitations où sinuent et naviguent nos envers et nos endroits. Suivons ces étranges lapsus, pénétrons sa poétique où « l’œil garde son regard » comme « une tension cachée. » Le lapsus de l’ombre se lit, enveloppé sous une sphère immobile, dans « la peau du souffle. »
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Auteur :
Éléonore NICKOLAY & Valérie RIVOALLON & Michel DUFLO & Daniel PY
Titre :
Libellule en vol
Troisième anthologie du Kukaï de Paris
Avec cette troisième anthologie de haïkus du Kukaï de Paris, le lecteur sera surpris par la diversité des sensibilités et des instants de vie exprimés, chaque auteur étant inspiré par la vie de tous les jours et par son environnement spécifique.
Tout a été dit ou écrit sur l’art du haïku. Ce qui importe ici ce sont toutes celles et ceux qui ont fait du haïku une passion de vie, parfois même un chemin spirituel ou une ascèse. Certains écrivent tous les jours, d’autres par à-coups. Au final avec l’intention de toucher le lecteur avec trois vers qui ont le pouvoir de prolonger quelque chose en nous, relevant parfois de l’indicible. Écrire un haïku c’est peut-être exprimer avec simplicité ce qui nous touche, nous dépasse dans le quotidien, et trouver ou découvrir en soi cette magie de l’instant qui fait mouche.
Mais ce qui m’a le plus captivé en tant qu’éditeur, c’est aussi cette faculté qu’a le haïku de se prolonger en nous après sa lecture par un silence. À bien chercher dans toutes les formes poétiques, il n’y a que le haïku qui peut agir ainsi et qui, tout en n’imposant rien, nous amène à goûter les miracles de la vie quotidienne à travers tous ses aspects, qu’ils soient anodins, joyeux ou dramatiques, avec toujours le bonheur de les découvrir.
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Auteur :
PARHAL
Titre :
Amnésie
Rencontrer Parhal, son écriture, sa voix, c’est un événement marquant dans une vie. Qu’une telle âme existe, je l’ai longtemps rêvé. Une âme qui soutiendrait, assumerait de son regard la beauté essentielle à la marche du monde.
L’Art de Parhal tient à la puissance vibratoire de l’état poétique... Les images qu’il ramène de ses petites cueillettes me touchent au plus juste, rayonnent en échos au plus profond de ma nuit des temps... L’ocelle d’une aile de papillon, un pétale de nuage, une pointe de sauvagerie, s’inscrivent en vérité, face aux faux, aux armes, aux négligences assassines de l’épo- que... Tes irritations, mon Ami, militent en faveur d’un dégrisement des consciences déguisées ; ton Art à servir la Beauté, une nécessité.
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Auteur :
Eva PECHOVÁ
Titre :
ta voix / ma voix
Des voix. Un regard tourné vers l’autre. Un silence. Quelques mouvements. Ils se suivent, se parlent. Légers, fragiles, comme soulevés par les courants d’air, ils piétinent sur les terrains vagues. Leurs ombres se projettent sur les murs des abris provisoires. Cette déambulation d’un endroit à l'autre, qui semble infinie, les fait exister à deux. Toujours ensemble. En flottement de leurs récits. Là, où l'espace, le temps, les saisons se suppriment et se superposent. Une voix se tait pour laisser la place à l’autre, et pour se taire enfin avec elle. Ça peut être ta voix. Et aussi la mienne.
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Auteur :
Denis PELSY
Titre :
Désir d’alliance
Poéties suivies de Prémices
Avec ce recueil, Denis Pelsy nous parle d’une alliance, celle des autres, de soi, de ce qui nous appelle sans que nous le sachions, et nous fait chanceler dans une forme de grâce. Ce que nous sommes ce poète le chante en métaphores, en descriptions profondes des choses jusqu’à faire jaillir une compréhension. Denis Pelsy nous raconte parfois des histoires, et parallèlement ce sont des rencontres avec soi dans cette lumière qui palpite invisible, et pourtant nous rassemble dans notre diversité une.
Ce poète est, chose rare, un conteur. Ses poèmes décrivent et nous atteignent en profondeur, en verticalité de nous-mêmes. Avec ce livre, Denis Pelsy entre en écriture par la porte d’une poétique très large, soucieuse de nous rappeler à l’étrange qui à la fois nous émerveille et nous cèle en des profondeurs inouïes
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Auteur :
Jacqueline PERSINI
Titre :
Tous les bouquets deviennent rouges
L’amour, au point extrême du désir, découd nos corps des ombres de la mort.
L’amour et le poème parlent la même langue, langue incandescente qui rature les blessures et qui, dans les instants de volupté, touche l’éternité.
Par souterrain, il conduit les caresses
Suspend ses gestes au plus haut
De la crête, ondule au plus intime d’elle.
Même si s’entretoisent les solitudes
Tous les bouquets deviennent rouges.
Jacqueline Persini a cheminé longtemps dans les sentiers escarpés de la psychanalyse. Actuellement elle se consacre à la poésie avec de nombreuses publications. Inscrite à la Société des gens de lettres, à la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, elle collabore au comité de rédaction de la revue Poésie Première. Dans l’association « Lire Faire lire », elle initie les bénévoles à la poésie contemporaine afin que, dans les écoles comme dans les EHPAD, vivent histoires et poèmes.
Illustration de couverture : Pierre Delcourt
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Auteur :
Pablo POBLÈTE & Bobby PAUL
Titre :
50 poètes haïtiens d’aujourd’hui
Hommage à l’artiste haïtienne Mimi Barthélémy
« C’est un honneur de présenter cette anthologie de jeunes poètes haïtiens, lesquels dans leur majorité vivent en Haïti, j’ai été fortement surpris et touché par la qualité de cette poésie, qui nous arrive d’un pays qui, depuis la naissance de son indépendance, vit dans la souffrance de son peuple, chaos, pauvreté, violence, peur.
Mais rien de cela n'a pu empêcher ce merveilleux peuple haïtien de s’insurger contre les injustices qui frappent leur pays, mais leur résistance se manifeste dans des voies diverses dans la recherche de la liberté, tellement ancrée dans la population et sa culture. Cette voie identitaire est la puissance de leur imaginaire créatif, une force essentielle de vie, la volonté d’exister et de se libérer d’eux-mêmes avant tout.
Voici un ensemble de cinquante jeunes poètes actuels d’Haïti qui représentent cette « force haïtienne » baignée dans la passion d’être, dans la passion de l’amour, la plus belle des énergies, aventure la plus complexe à vivre et à voyager.
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Auteur :
Pablo POBLETE
Titre :
116 poètes d'un autre monde pour la défense de l'écosystème planétaire et 21 lettres ouvertes
Huit années se sont écoulées depuis mon idée première de mettre en forme ce concept d'anthologie 116 Poètes d'un autre monde pour la défense de l'écosystème planétaire. Cet ouvrage fait partie de mon humble engagement en ma qualité de Poète, que je suis, pour la défense de certaines causes humaines essentielles et la dénonciation de celles-ci avec ma poésie.
C'est ainsi que cette anthologie fait partie de ce chemin de révolte et de
« résistance culturelle », conscience qui a jailli avec forte conviction chez le jeune poète que j'étais, en 1973, lors du féroce putsch militaire au Chili.
En 1993, j'ai développé le concept d'exposition « Un Tableau, un Symbole, 120 Peintres français pour Sarajevo » (exposition coorganisée avec la Galerie Anne Fugier, en 1994, à la Cité des Sciences de la Villette). J’ai organisé également en 2003 la réunion à Paris de Poètes du Monde contre la guerre des États-Unis en Irak, et puis en 2010, le Rassemblement pour Haïti pour une collecte humanitaire, coorganisée avec la Délégation Wallonie-Bruxelles, Paris et la Croix-Rouge Internationale.
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Auteur :
Pablo POBLÈTE
Titre :
Hommage à l’éditeur François Mocaër
« L’homme aux ailes bleues »
François Mocaër est un esprit humaniste, éditeur militant de la poésie comme il y en a peu dans le monde. Esprit humble, amical, généreux et compréhensif avec les auteurs, en étant toujours disponible pour trouver des solutions quand la situation le demande.
Par son engagement noble et une fervente passion pour la poésie, nous, poètes et peintres présents et absents, amis de François Mocaër, on a voulu lui dire symboliquement réunis dans cette anthologie-hommage, avec la diversité de nos univers poétiques, un grand Merci fraternel !
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Auteur :
Pablo POBLETE
Titre :
Paix!
Pablo Poblète. Poète, né à Santiago du Chili 20 juin 1955, vit à Paris depuis 1979 et depuis 2012 entre Trois-Rivières, Québec et Paris. Poète, Artiste-visuel, conférencier, concepteur culturel. Directeur de la collection « Poètes francophones planétaires » aux Éd. Unicité. Paris, France. Mem- bre de la Francophonie internationale, Cercle Richelieu-Senghor, Paris. Chevalier dans l'Ordre des Palmes académiques.
La Paix universelle dans nos sociétés d’aujourd’hui n’est pas porteuse d’argent. Elle, comme nous les Poètes, n’enrichit pas les comptes en banque de personne, d’aucun pays, aucun État.
La Paix est semblable à nous les Poètes, dit « inutiles non productifs » au sein de ce monde où les systèmes de pouvoirs déchaînés, sauvages, destructeurs les dirigent. Mais ce monde-là ne peut pas et ne pourra jamais se passer de nous les Poètes, et encore moins de ce rêve ou de cette utopie d'une Paix humaine universelle !
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Auteur :
Pablo POBLETE
Titre :
Psycho-Portrait-Ego-Déconstructif
C’est en parcourant l’entreprise Recoupage Québec que l’exaltation de créer a trouvé racine auprès de cette noble matière, le carton dans tous ses états ! Une magie s’est opérée, un dialogue s’est amorcé dans l’imaginaire du poète, artiste visuel, Pablo Poblète. La poésie de la matière, les espaces émergeaient en prenant possession de ses inspirations, s’offraient à lui, toujours à l’affût de déconstruire pour reconstruire. Le voyageur s’est mis à l’œuvre, explorant la matière entre tendresse, résistance, fragilité, lourdeur, légèreté et l’agilité de son geste créateur.
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Auteur :
Pablo POBLETE
Titre :
Psychopoésie Anthologie Totale
50 ans de Poésie
La Psychopoésie est un état d'esprit
« La Psychopoésie est un état d'esprit, une manière d'être naturelle, spontanée, elle est une expérience permanente de vie, dans l’inconnu. Elle est un son original (pas originaliste), elle est une onde-électromagnétique à la recherche de ce mystère clair-obscur qui nous habite dans un dialogue et monologue intérieur entre conscient et inconscient (je le réitère) lié au drame essentiel, politico-existentiel, autobiographique, une sorte de psycho-biographie en métamorphose permanente, sans chercher à résoudre ou expliquer la chose, psychanalytiquement, sans chercher des réponses. Je n’ai pas de réponse, la réponse n’a pas lieu d’exister.
Ce n’est pas la démarche ni le but de la Psychopoésie. Le jour où je trouverai la moindre réponse aux interrogations intimes et insondables, je pense que ce jour-là viendra avec ma disparition Psycho-organique-pulsative-imaginaire.
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Auteur :
Isabelle PONCET-RIMAUD
Titre :
Dialogues avec le jour
L'impensable s'est produit. Le temps, brusquement, s'est arrêté. Le monde a cessé de tourner.
Le silence s'est installé. L'homme a cherché l'équilibre, passant de la vie à la mort, de la peur à l’espérance, de la plongée en lui-même à la colère du prisonnier.
Ces textes courts ne sont pas le fruit d'un journal du confinement mais plutôt d'un corps à corps avec le jour dans le sens double du terme.
Dialogues au fil du temps, tentative d'extraire de la gangue des nuits traversées l'espoir d'un jour qui, retrouvant sens et couleur, permette de continuer la marche coûte que coûte.
Tentative aussi d'une main tendue vers l'autre, cet inconnu, qui devient maillon révélé et essentiel de la chaîne humaine, tellement humaine.
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Auteur :
Isabelle PONCET-RIMAUD
Titre :
L'écorce du silence
C'est arrivé comme ça :
Le vent épluchait le silence
sur l'arbre des vies...
Des morceaux d'écorce tombaient
formant doucement tapis
où poser pied tant que continuerait
la marche.
C'est arrivé comme ça :
Et depuis, j'écoute craquer le bois du monde
et son chant nourrir le feu des jours...
Et si des silences imparfaits du monde naissait la parole, celle de l'être enfoui sous l'écorce
des apparences ?
(Isabelle Poncet-Rimaud)
Isabelle Poncet-Rimaud est originaire de Lyon mais a vécu en diverses régions de France et en Belgique. Elle vit en Occitanie depuis 2021. L'écorce du silence est son dix-septième titre paru en poésie depuis 1985. Elle est membre du Pen Club français, de la Société des écrivains d'Alsace, de Lorraine et du Territoire de Belfort, de l'Académie Rhénane et de l'Académie Rhodanienne des Lettres. Elle a reçu plusieurs prix dont celui de la Société des écrivains d'Alsace en 1994.
Elle est publiée dans de nombreuses anthologies tant françaises qu'étrangères et certains de ses poèmes sont traduits et ont paru en Roumanie, Bulgarie, Albanie, Portugal, Espagne, Islande, Grèce, Inde, Etats-Unis, Italie.
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Auteur :
Marie-Hélène PROUTEAU
Titre :
Paul Celan, sauver la clarté
Sauver la « clarté » ? Cette note heureuse dans l’échange de Paul Celan avec Nelly Sachs peut sembler inattendue chez celui dont les poèmes sont traversés par les ombres de la Shoah. Marie-Hélène Prouteau s’y attache à partir de deux moments-repères dans l’écriture du poète.
Été 1961. Paul Celan a quarante-et-un ans. En vacances en Bretagne, il écrit, après une visite à Brest, « Après-midi avec cirque et citadelle ». Juillet 1968, il est à Paris et écrit « Du fond des marais », un des « poèmes de 1968 ». Deux poèmes et comme une échappée de clarté. Ils ont suscité deux fresques murales pérennes des artistes Jan Wilhem Bruins et Giuseppe Caccavale, l’une à Leyde, l’autre, rue Tournefort à Paris.
Sauver la clarté nous emmène dans une déambulation littéraire entre les poèmes de Paul Celan, une de ses traductions de Mandelstam, les Aphorismes de Kermorvan ou des lettres à ses amis et son épouse, la graveuse Gisèle Celan-Lestrange. Dans cette soif de vivre, c’est une « calligraphie de lumière », qu’a su détecter Marie-Hélène Prouteau, écrit dans la préface Mireille Gansel.
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Auteur :
Sébastien QUAGEBEUR
Titre :
Au pays des fugues
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Auteur :
Marc-Louis QUESTIN
Titre :
Anthologie de la poésie gothique
L’Anthologie de la poésie gothique présente un florilège de cinquante-cinq auteurs contemporains de langue française. Un semblable travail de rassemblement de la sensibilité gothique et de son expression poétique n’avait jamais encore été entrepris. Bien que la poésie gothique n’hésite guère à explorer les plus sombres facettes de la réalité, elle n’en reste pas moins profondément sentimentale, lyrique, baroque et romantique. L’essence première de la pensée gothique touche à l’intemporel. Une étude attentive de ces textes permet de retrouver le parfum oublié des légendes et des mythes, les anticipations post-industrielles, les nostalgiques évocations d’un immémorial univers fantastique. Exorciser le mal par le mal n’est pas la moindre des vertus de cette littérature friande de paradoxes et de mondes parallèles souvent magiques et ténébreux. Digne héritière du romantisme en sa tension prométhéenne, la poésie gothique est emplie de noblesse, de raffinement et de sacré. La lumière transfigure les ténèbres de l’âme et le doute s’affranchit des contraintes du réel. La poésie est une musique qui investit les paysages de la vision supra-mentale. Travaillant en sourdine dans les cryptes de l’être, les subtils créateurs de l’univers gothique ressuscitent les vertus d’un ancien romantisme, les antiques traditions du regard et du geste, l’exploration hallucinée de nos abîmes et de nos rêves.
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Auteur :
Patrick RAVEAU
Titre :
Ce qui tremble et demeure
« La matière et la mémoire, la musique et l’ineffable. Le titre du nouveau recueil de Patrick Raveau invite à de semblables rêveries. Quelle poésie verrons-nous émaner de la relation entre « ce qui tremble » et ce qui « demeure » ? » demande Hélène Fresnel, qui dans sa préface y répond et entrevoit l’art du poète et le poète lui-même : « Le poème se révèle alors être une attitude. Celle d’une attention portée au temps, aux éléments du microcosme révélant l’infini qui les entoure. Celle de la paume ouverte, qui observe, accueille et caresse l’invisible. Mais aussi celle de la main qui écrit, vers la page blanche suivante, d’année en année. »
« Après lecture… je me demande pourquoi l’on ne connaît pas davantage Patrick Raveau », interroge Marc Desombre, qui rappelle la situation présente de la poésie et sa part immanquablement subversive. Dans un Après-dire, Laurent Desvoux-D’Yrek cite quelques-unes des nombreuses questions qui traversent cet opus, esquisse un portrait de ce « généreux, profond et magnifique. »
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Auteur :
Arnaud REBOURG & El Mahdi JUWADU
Titre :
Mosaïques
Mosaïques est un poème à deux voix évoquant les « aléas » de la naissance : Jûwadû est le nom du père, originaire du monde arabe ; Rebourg est le nom de la mère, originaire du monde occidental ; el-Mahdi est, comme vous l’aurez aisément compris, le prénom arabe, et Arnaud, le prénom français. Voilà pour le fond(s) de l’affaire.
Mosaïques est divisée en trois parties renvoyant, comme l’introduction l’indique, aux trois significations possibles du mot : la Mosaïque des Muses, celle des jardins et celle de Moïse.
À partir de ce triple sens, il est tenté de donner sens au chaos de la vie. Entre les portes du visible et de l’invisible, il se construit alors une cosmogonie qui plonge ses questions dans le monde méditerranéen, là où la poésie contemporaine trouve ses deux sources : celle d’un monde qui se bat pour exister de façon claire et formelle, et celle d’un monde qui n’en finit pas de dire l’obscurité de sa peur identitaire.
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Auteur :
Jean RENAUD
Titre :
67 compressions
Suivi de petite suite racine
Des pages, véhiculant une histoire ou une pensée, se voient comprimées dans un étroit rectangle, comme les automobiles réduites par le sculpteur César (1921-1998) en parallélépipèdes dans la presse d’un ferrailleur.
Ces réductions pourraient se prêter à un jeu de société savante : lecture faite d’un ou plusieurs échantillons du même auteur, ses lecteurs assidus devraient le reconnaître.
En peu de mots, les ruptures culturelles sont rendues évidentes entre les élégies de Properce, les pastorales d’Urfé, les élans polis de Scudéry, les prouesses de Casanova, les charmes helléniques de Louÿs, jusqu’au cynisme de Houellebecq. De même, à propos des mœurs, entre les carnages de Suétone, l’apocalypse revue par d’Aubigné, les crimes jouisseurs de Sade, jusqu’aux meurtres posément élucidés de Simenon.
(Jacques Demarcq)
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Auteur :
Rózsi RETHY
Titre :
Cœur d'Or
Poèmes retrouvés d’un temps perdu
1942 – 1985
Quand plus tard elle me fit découvrir ces poèmes, je retrouvais une partie de sa personnalité qu’elle découvrait quand elle jouait de la musique tzigane. Il y avait cette nostalgie désuète, cette tristesse mélancolique qui, d’une pirouette, d’un coup d’archet, dans un tourbillon nous remet dans la vie.
Un élan qui nous emporte dans une csardas hongroise, un humour qui est l’élégance du désespoir. Ses poèmes suivent les méandres du cœur, avec cet imaginaire absurde un brin désabusé proche de Ionesco. Dans la première partie de ses poèmes écrits pendant la guerre, elle s’efforce courageusement de prendre les évènements de façon pas trop dramatiques. La seconde partie m’apparaît comme la voix des songes venus de la nuit, une vraie connaissance de l’âme…
- Extrait de l’avant-propos de Kitty Holley, amie de Rózsi Réthy
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Auteur :
Marc-Louis ROPIVIA
Titre :
Anti-liberté dans un cube-monde
Avec cet ouvrage reprenant ses œuvres, Marc-Louis Ropivia nous relate ici, avec une force et une sincérité inouïes, ce que fut son existence : emprisonnement, souvenirs, récits divers et fictionnels, oraisons émouvantes, ponctuée de recueils de poésies tantôt réalistes ou allégoriques avec des images surprenantes venues d’un tréfonds mystérieux. Rares sont les hommes de cette envergure, à la fois homme politique, universitaire et poète. Marc-Louis Ropivia est de ceux qui ont façonné pour les générations à venir la mémoire du Gabon où des hommes et des femmes ont su rayonner pour insuffler une vision moins restrictive, empreinte à la fois d’humilité et de grandeur.
Marc-Louis Ropivia est le Gabon parce qu’il a su relier sans tabou, par la magie des mots, toutes les visions humaines, politiques, poétiques de son pays. En ce sens, cet ouvrage est peut-être plus qu’un livre, il est une somme de composantes qui ouvre sur un avenir à imaginer, il est une mémoire qui donne à pressentir un vent de liberté, un chant d’espoir…
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Auteur :
Jean-Pierre ROUSSEAU
Titre :
Anthologie des grands poètes contemporains du Brésil
Choix de textes bilingues traduits et présentés par Jean-Pierre Rousseau
Nous retrouvons ici la fine écoute de Jean-Pierre Rousseau, ce poète du recueillement et de l’attention accordée à l’autre est également un traducteur amoureux, spécialiste des langues portugaise et finnoise.
Il partage sa vie entre la France et le Brésil et a choisi de porter jusqu’à nous, par ses traductions, ces grandes figures : professeurs, voyageurs, diplomates, magistrats, mais aussi citoyens atypiques qui ont passé leur vie une oreille collée contre la terre pour capter le sens même de ce Brésil secret. Pays dont la carte nous emporte tant elle représente à elle seule, par sa forme, le souffle vital de ses habitants et de ses poètes, tous proches des choses les plus simples.
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Auteur :
Jean-Pierre ROUSSEAU
Titre :
Sertão mystique et autres poèmes
Ce recueil nous mène à travers différents paysages : le sertão brésilien, zone semi aride, dont la religiosité du petit peuple inspire le poète ; la campagne angevine, dont de courts poèmes – les trovas – saisissent des choses vues. Il nous mène aussi à travers différentes rencontres qui ont marqué durablement l’auteur.
Jean-Pierre Rousseau a enseigné le français au Sénégal, en Finlande et en France. Poète, il est également traducteur (Eino Leino, chantre de la Finlande, Écrits des Forges, 2004 ; Anthologie des grands poètes contemporains du Brésil, Éditions Unicité, 2020). De 2010 à 2021, il a été un des sept administrateurs de la Maison de Poésie – Fondation Émile Blémont, à Paris. Depuis 1996, il se partage entre la France et le Brésil, dont il a traduit de nombreux poètes.
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Auteur :
Étienne RUHAUD
Titre :
Animaux
...Mais l’important, plus qu’à ces sensations de cauchemars banals, tient à l’opération d’écriture. Laquelle présente un double trait. Il faut noter, en premier lieu, la précision du lexique, ou, plus exactement, sa littéralité. Étienne Ruhaud écarte la facilité métaphorique (laquelle, de surcroît, mène au vague, à l’indécision), et choisit les termes exacts : « leur corps mesure environ un mètre cinquante », « des œufs bruns de la taille d’un ballon de basket », « une vaste galette spongieuse mais étanche, rainurée de tiges sanguines ». Ou bien : « bouche dentelée », « membrane cartilagineuse », « orifice noir », etc.
Et cette précision — c’est le deuxième trait — se trouve, elle-même, doublement accentuée. D’abord, par le vague des lieux, des espaces où ces animaux séjournent ou se rencontrent : « le continent », « l’océan », « l’archipel », « les volcans », « la ville », « la montagne » (l’article défini donnant à ce vague son étrange présence). Ensuite, par l’indistinction des figures humaines : hormis ce « je » qui fait irruption dans l’un des poèmes, on ne connaît que « les gens », « les habitants », « les tribus », « lesindigènes », « les vieux », « les malades », « les pauvres » (notons la constance du pluriel, en quoi se dissout toute singularité).
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Auteur :
Françoise SALICETI
Titre :
Variations
Variations assemble ces poésies comme une onde à travers le temps. L’Égypte des Pharaons, la Préhistoire, le Moyen-Âge, les ères récentes, nos contemporanéités. Françoise Saliceti constelle ce recueil de bulles temporelles aux extraits de cosmos. Nous passons bien des pays lointains, honorons la Nature et interrogeons l’Être fondamental. À l’origine était l’univers, cet inconnu qui nous livre la réalité. Sinuant à travers des situations singulières, des paysages, de monuments, la poétesse met en scène des personnages typiques réels ou non, des animaux et tutoie l’univers. Ponctuées de questionnements philosophiques, si chers à l’auteur, ces « Variations » contemplent ce qui fait grandir nos rêves. Lire cet ouvrage à la surface de l’instant là, où médite la grâce.
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Auteur :
Marie-Claude SAN JUAN & Roland CHOPARD
Titre :
Ombres géométriques frôlées par le vent
Presque rien qui se laisse frôler par le vent.
Gilbert Lascault
Sans s‘abolir pourtant
Ainsi est dit le mystère de l’ombre, ce tableau d’immédiateté, cette éphémère sculpture de surface. Traduction du fugace passage d’un sens capté dans l’instant, fugace et léger comme le vent. Mais aussi correspondance précise avec le geste mental de la création, où se forge dans la conscience un espace vide de concepts, une présence de regard intense qui voit mais ne pense pas. Seul le corps énergétique sait. Concentration extrême et retrait mental : la meilleure métaphore de cet état intérieur serait le vent qui frôle. La photographie est une métaphysique sans mots. Photographier ainsi est une expérience aporétique : totalement là, et pas du tout. Saisie ontologique du réel, du Tout, mais à travers le « presque rien ».
- Marie-Claude San Juan (écriture, photographie, blog Trames nomades)
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Auteur :
Marie-Claude SAN JUAN
Titre :
Le réel est un poème métaphysique
EXTRAITS
Cristal traversé, ivre gouffre sachant
(trois parcours de regard)
Flaques… Je les perçois trois fois. En regardant, en photographiant, en écrivant. Regarder pour ancrer ce qui émerge du réel, en savoir l’être de matière. Et pour s’ancrer soi, chair-matière, part de tout. Créer c’est inscrire cet ancrage.
Laisser l’eau faire du regard un peintre.
- Des instants où l’immense se rencontre
Traces… Le hasard peint des couches de marques sur le sol, les portes, les murs, en omniscient caché, créateur de peau. Le temps griffe les surfaces, trace, grave, et demeure. Effleurage mystique du toujours non su, caresse des cicatrices du réel calligraphiant notre radicale ignorance. Pourtant ce JE, aleph balbutiant, déchiffre un langage d’univers, sa géométrie, ses sceaux, ses couleurs. JE déchiffré, lui, par ce qui, sol ou mur, matière, est.
- Toucher le bord imaginaire de l’irréel du réel
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Auteur :
Paul SANDA
Titre :
La précession des sphères
Précédé du Tribute to Patricia Barber
Illustrations de Klervi BOURSEUL
Auteur, éditeur, vociférateur proche des surréalistes, Paul Sanda est aussi mélomane. En témoignent ces surprenants poèmes, où l’auteur célèbre le jazz, et plus particulièrement Patricia Barber, puis le classique, à travers plusieurs figures tutélaires, méconnues du grand public, tel Louis Marchand (1669-1732). Orné des œuvres de Klervi Bourseul, ce petit recueil témoigne de l’éclectisme propre au créateur et de son goût, profond, pour la musique, pour les musiques. Toutes harmonies le menant vers les sphères, ces nobles espaces qu’évoque si justement Odile Cohen-Abbas en avant-propos.
- Étienne Ruhaud
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Auteur :
Alice SCHNEIDER
Titre :
La tête dans les nuages
Suite à un choc, un deuil, l’écriture poétique s’est imposée à l'auteure.
La poésie a surgi comme une source vive. Depuis, son inspiration attrape le moindre souffle du vent, un éclat de lumière, l’écho d'un passage, l’écume d’une vague, le brillant d’un granit.
Les mots glissent, fluides, disposent, mettent en image l’instant. Instinctive et foisonnante, sa poésie canalise et transforme son énergie. Sa nature enjouée donne le ton.
La tête dans les nuages regroupe un choix d'oeuvres poétiques écrites entre 2006 et 2013.
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Auteur :
Christiane SIMONEAU
Titre :
Mots voyageurs
Poésie voyageuse
Préface de Pablo Poblète
Mots voyageurs est le titre choisi et créé par Christiane Simoneau pour son premier livre. Il correspond bien à l'esprit essentiel de l'auteur. Son talent unique et originel nous invite à chaque instant à voyager avec une intelligence aiguë dans son riche "Tapis volants de mots". Émerveillement, joie créative et ludique de sa poésie, sublimation de la vie et ses moments solennels ou éphémères, où la langue française devient spore fleurie dans le cœur de notre poète québécoise. Parole source d'inspiration étincelante, dans un espace donné, débordant de magie. Mots voyageur représente aussi l'esprit nomade de Christiane Simoneau, voyageuse elle-même dès son jeune âge, parcourant la planète, portant en soi la curiosité et la "soif" de connaissances et découvertes nouvelles. S'imprégnant ainsi de différents langages, de la multitude "d'étrangetés culturelles" du monde, qu'elle visite les Balkans, l’Asie, l'Afrique, l'Inde, le Moyen-Orient, l'Europe ou l'Amérique du Sud.
Ce recueil voyage aussi dans sa forme, comme dans son concept poétique, en passant par une certaine écriture qui transgresse les frontières et schémas de la notion classique de la poésie, devenant textes vifs, ou "articles poétiques" (tels que je les dénomme) ou reportage, journal intérieur, monologue radiographique aux accents théâtraux, ou tout à la fois ! Sentiments divers qui nous cohabitent, qui se confrontent, convergent ; ses silences se révoltent, s’enlacent. La notion poétique même de ce recueil prend la forme de miroir "kaléidoscopique" intime de l’auteur, psycho-miroir qui révèle sa multiplicité d'angles et de faces en permanentes métamorphoses, les zones inconnues de la poète Christiane Simoneau. Je ne peux que dire merci pour l’amour sensible et la générosité universelle qui émane de cette écriture fraîche et voyageuse, comme un fleuve de sentiments qui marche, s'envole !
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Auteur :
Malika SMATI-HADDAD
Titre :
Poèmes choisis
Suivi de Naufrage à l’aube des astrocytes
Préface de Claire Garnier-Tardieu
« En cas de tentative d’envahissement, il faut travailler à devenir le plus étroit possible, s’efforcer de resserrer les parois, de réduire les distances d’un bout à l’autre de soi : il est souhaitable de devenir aussi mince qu’un fil. On peut aller jusqu’à devenir fil : le fil invisible au bout duquel pend l’araignée, le fil samouraï du katana.
Certains préféreront se ramasser, auront plus de facilité à se faire compacts, à devenir denses, se rendant ainsi plus difficilement pénétrables.
Lorsqu’il s’agit de se mouvoir non seulement dans l’exigu, dans le compact, ou dans l’encombré, mais encore d’évoluer à l’intérieur de l’immobilité même, au cœur de l’inertie, cela implique de créer un type de mouvement capable d’élargir l’espace dans lequel on se trouve retenu. »
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Auteur :
Edouard STACKE
Titre :
Ghardaia Shangai
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Auteur :
Jean-Philippe TESTEFORT
Titre :
À tire-d'angle
Avec ce nouveau recueil, Jean-Philippe Testefort nous fait découvrir peu à peu une poétique très personnelle tout en profondeur avec des vers d’une intensité émotionnelle rare. Sentiments refoulés qui transgressent le quotidien et cachent un appétit de vivre ou donnent envie de se lancer à corps perdu dans quelque chose d’indéfinissable.
Des poèmes qui nous dévoilent les sens cachés et qui, sans poétiser à outrance, nous amènent à comprendre que les actions, nos actions, ne sont jamais un hasard, car elles viennent de loin, de l’ombre parfois. Elles sont des jaillissements du passé. Le "Tu" employé par l’auteur marque une distance qui paradoxalement nous rapproche comme si chacun pouvait s’y reconnaître.
Nous sommes en présence ici d’un livre singulier par sa densité existentielle. Les tensions décrites poétiquement ont pour effet majeur de nous en délivrer. Poésie qui, par son style ancré dans une forme de présence, nous délivre du lyrisme ambiant. Une poésie qui raconte nos fissures, nos rafistolages dans ce qu’ils ont de terriblement humain.
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Auteur :
Jean-Philippe TESTEFORT
Titre :
Au temps où les fantômes m'enchantaient encore
...Cette anthologie parcourt les écritures de l’auteur sur vingt ans (1994/2014) d’une façon non chronologique. Ce désordre favorise de repérer des lignes de force, d’apercevoir notamment que, dans ses évolutions et combustions, l’auteur réinvente nos circuits organiques internes comme autant de victoires prochaines sur le néant...
...Avec Jean-Philippe Testefort, nous passons le pacte de la consistance, de la maturité singulière et cristallisée que ses écrits depuis 2014 jusqu’à aujourd’hui n’ont eu de cesse de confirmer. Nous entrons dans un magma de sensations innervé d’un langage philosophique nomade, la précision, comme un fantôme, au service de l’impression. Je voudrais sentir un monde d’espérance, pluriel, une aberration miraculeuse / Érection subite et terminale d’une cécité consentie.
Dans Au temps où les fantômes m’enchantaient encore, le poète interroge les miroirs laissés au bord du chemin comme autant de bornes. Ont-ils tout dit ? Peut-on relever le réel de quelques degrés ou assécher à jamais l’infinie et illusoire tentation des possibles ?...
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Auteur :
Jean-Philippe TESTEFORT
Titre :
Essai hypocrite sur le féminin
et quelques thèmes adjacents
Peintures de Souad Fejri-Gojif
Zigzaguant entre poésie et philosophie (pour des raisons qui se découvrent à la lecture), Jean-Philippe Testefort entreprend, dans ce nouveau recueil, ni plus ni moins de penser l'humanité en suivant le fil directeur du "féminin" depuis les origines, depuis la bipédie. Par la multiplication des perspectives, le texte apporte un éclairage singulier, troublant et stimulant, sur l'éthique de la civilisation, qui émousse bien des positions arrêtées.
Aussi s’interroge-t-il sur la création, sur le langage. En prenant soin de ne rien cristalliser en lui, il assume une écriture hors des sentiers battus, sans faire fi de nos contradictions et de notre part d’ineffable. Un questionnement sans concession, une force pleine et inventive brisant les tabous qui nous fondent, émaillent ce recueil qui décloisonne de façon salutaire, qui ne sent ni la rose d’une poésie aussi lyrique que désuète, ni la naphtaline d'une philosophie trop sérieuse.
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Auteur :
Valérie THÉVENOT
Titre :
Tendre Mélancolie
L’espace de la Mélancolie initiatique, celle qui métamorphose… L’œuvre au noir le nigredo, le solve sous les auspices de Saturne, le compost aux ailes de corbeaux. Sept dialogues, « sept » comme le sceau symbolique de sept traversées : Premier dialogue « Fièvres - Le poète et la muse », Deuxième dialogue « Insomnies - La lune et l’artiste », Troisième dialogue « Larmes - La mer et l’exilé », Quatrième dialogue « Soupirs - Le vent et l’amoureuse, Cinquième dialogue « Tremblements La page et l’épistolier », Sixième dialogue « Solitude - L’arbre et la fille », Septième dialogue « Ennui - Le sable et l’échouée ». Chaque dialogue porte la relation qui réunit chaque morceau du symbole.
(V.T.)
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Auteur :
Valérie THÉVENOT
Titre :
Traverser l’écorce bleue
En nous aidant à Traverser l’Écorce Bleue, Valérie Thévenot convoque ce Grand Mystère de la Nature qui nous compte et nous conte parmi ses énigmes. Là-bas, loin, très loin… au-delà de l’océan, règne l’Arbre Bleu, sans âge, sorti du chaos…, nous révèle l’auteure en sa source d’eaux miraculeuses. Baguée par trois degrés initiatiques cette chercheuse de Vérité enracine et déploie l’arbre-source, l’arbre-pierre et l’arbre-ciel. Si nul ne peut hisser sa vie sans traverser le feu, Valérie Thévenot franchit l’écorce des arbres comme on se mesure au vaste, à la densité, à l’océan. Après des maturités fécondées, l’héroïne découvre La Toison d’Or aux branches-forces de l’Arbre Bleu. Dans la clairière intérieure de son cœur grandissent ces intensités singulières et si souvent nécessaires.
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Auteur :
Pierre THIBAUD
Titre :
Vent nomade
Préface de Gérard Mottet
Pierre Thibaud est philosophe et logicien, mais aussi, pour notre plus grand bonheur, musicien et poète. Et dans ces deux registres, pour lui si proches, deux mots riches de sens conviennent à merveille : "silence" et "résonance" […]
Le titre de cet ouvrage poétique Vent nomade nous suggère tout à la fois le souffle, celui de la parole poétique, et l’itinérance indéfinie, la quête inachevée, comme l’évoquent également les intitulés du premier mouvement, "Exode", et du dernier, "Horizon". Entre les deux, le mouvement central, "Soleils enfouis", nous entraîne, avec quelque nostalgie, vers l’enfance, ou, plus largement, vers ce qui en nous, « n’en finit pas de mourir ». Si ces mouvements sont différemment orientés (le présent, le passé, l’avenir), ils ont cependant en commun de former une longue et sinueuse méditation poétique sur le pouvoir des mots, « aux marges du dicible » et sur leur impuissance à saisir la singularité des choses, qui toujours se dérobent […]
Au final, présent, passé, avenir semblent bien ne plus représenter qu’une apparente ligne de repérage que brise le poème, par lequel s’instaure, à l’image de l’arbre, « arche vivante » entre terre et ciel – image si prégnante en ce recueil – une verticalité hors du temps : l’enfoui est toujours encore là, en notre tréfonds, comme est toujours déjà là l’absence infinie qui nous constitue. N’est-il pas de la vocation du poème, non pas d’arrêter le temps, mais de tenter d’en rassembler tous les segments disparates en un seul « présent incandescent » ?
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Auteur :
Mario URBANET
Titre :
Couleurs Noir
Né à Saint-Germain-en-Laye en 1935, Mario Urbanet a grandi entre deux langues, celle du Frioul paternel et le français de sa mère. L’occupation allemande, les chantiers du bâtiment à quatorze ans, la guerre d’Algérie à vingt, et un fort engagement citoyen lui ont appris l’essentiel sur la vie. Les livres lui en ont dit les valeurs. Il tente de découvrir comment fonctionne ce monde étrange. Il appareille ses mots comme les pierres d’un mur où s’ouvre la fenêtre du vent, qui répète inlassablement : Pourquoi ?
Ses poèmes sont édités au Temps des Cerises, Le Serpolet, éditions Henri, l’Amandier, La lune bleue, Couleurs et Plumes, dans diverses revues et anthologies collectives. Ses contes sont publiés par Albin Michel, Glénat, Milan, Père Castor, L’Harmattan.
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Auteur :
Marc VAUTION
Titre :
Alphabet des simples
Apothicaires, herboristes, médecins, historiens, amateurs de mythologies ou simples promeneurs, à tous, les plantes ont d’innombrables histoires à dire, de secrets à révéler.
Le poète, lui, recueille de tous ces récits de quoi alimenter le terreau où se renforce son amour des mots et des images.
Ainsi, d’aussi loin qu’il remonte, est-il certain, en côtoyant les plantes, et parmi elles les simples, d’accéder à un monde qui mêle savoirs et légendes.
M. V.
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Auteur :
Marc VAUTION
Titre :
Demeures du passant
Suivi de Terre première.
Marc Vaution a écrit Demeures du passant après de longues promenades où il a découvert des demeures abandonnées, traversées par les années et les pluies, maisons en ruines, anciennes fermes, habitations envahies par les herbes jusqu’aux tuiles du toit. Avec une qualité d’écriture et une exigence de très haut niveau qu’ont reconnues des personnalités littéraires comme Robert Sabatier, Jean Rousselot, Jean Follain, Charles Le Quintrec, Jean-Pierre Lemaire. « Accord du ciel et des mots simples / des mots qui suent, craquent, se fendent / sous la tenaille des saisons / (…) seront-ils / langue neuve / à l’aube de lèvres nouvelles (…) » ?
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Auteur :
Paul VECCHIALI
Titre :
Chansons et poèmes de Paul Vecchiali
Les cinéphiles connaissent le goût de Paul Vecchiali pour la chanson. Très proche de Jacques Demy, l’homme introduit, dans chaque film, quelques couplets, sans qu’on puisse pour autant parler de comédie musicale au sens strict. Tantôt joyeux, tantôt mélancoliques, les refrains accompagnent ainsi l’image, et font partie de l’univers propre au réalisateur, fondant une part de sa singularité, de son style. Car c’est bien d’écriture, de littérature qu’il est ici question, comme en témoignent les poèmes publiés en seconde partie. L’occasion pour le lecteur, de redécouvrir les productions de Vecchiali à l’aune de la mélodie, et d’explorer un autre versant de l’oeuvre , peut-être plus intime.
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Auteur :
Dumitru VELEA
Titre :
Lucifera
Traduction du roumain en français de Denisa Craciun
Le titre même du recueil, si surprenant, est l’un des signes les plus énigmatiques de cette résistance de la poésie aux évidences trompeuses que nous transmettent la langue et l’habitude. Lucifera: Lucifère? Le nom provoque notre besoin interprétatif. Tentons un éclaircissement. Peut-être le poète force-t-il la tradition pour en faire mieux apparaître ce que l’habitude de la langue nous cache ? Communément, le nom de Lucifer renvoie à la traduction latine d’un verset du prophète Isaïe qui, selon la Vulgate, signifierait « Comment es-tu tombé du ciel, Lucifer, toi qui paraissais si brillant au point du jour ? ». La vulgate latine traduit ici par Lucifer le mot hébreu Heylel, qui signifie ‘astre brillant’, et le verset biblique pourrait être traduit ainsi : « Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore. Tu es abattu à terre, toi le vainqueur des nations ! » (Esaïe, 14,12). Pour les Romains, Lucifer était le nom de l’astre du matin – Vénus. Le mot pouvait aussi désigner simplement une journée (in paucis luciferis : dans quelques jours). Aucun ange dans tout cela, mais, littéralement, un porteur de lumière. Dumitru Velea veut-il rendre à la langue ce que l’histoire occulte, recouvrant depuis la Vulgate l’image d’une chute de l’astre par celle d’une chute de l’ange ? Veut-il rendre au nom à ce point sa féminité, recouverte par un biais de traduction dont la fortune théologique et littéraire fut considérable, en forçant par une opération poétique surprenante la langue à reféminiser le nom, contre l’habitude de la langue commune ? Cette conjoncture me semble si belle que je préfère m’y tenir, quitte peut-être à désobéir au poète. J’entends donc bien « la porteuse de lumière ».
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Auteur :
Eliane VERNAY
Titre :
Aux portes de la soif
Avec ce nouveau recueil, Eliane Vernay cherche à nous conduire au cœur de l’instant afin d’en saisir l’insaisissable, d’en exprimer l’inexprimable. La lumière, omniprésente, crée des ombres qui, à l’image de sa poésie brisant les repères, traquent, cernent, creusent, révèlent. Dire l’indicible et la fragilité essentielle de l’être et du monde la hante et la fait écrire.
Tout est suggéré en quelques mots rythmant la page avec attention, les blancs comme espace de silence et vibration de cet infini qui nous habite.
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Auteur :
Arnaud VILLANI
Titre :
Situations et atmosphères
« Dans les présentes Situations et atmosphères, j’ai voulu rendre sensible l’idée de « foule ordinaire non-humaine », que le souvenir nous permet de redécouvrir. Ce qui « revient », c’est un sujet quelconque, environné d’un paysage (animal, végétal, minéral) qui ne joue pas seulement les utilités, comme peut le faire tout arrière-plan, mais qui se révèle la trame secrète, le soutien, je dirais même le sujet principal de l’événement. D’où l’éclairage à la fois poétique (des proses travaillées) et philosophique (la mise en place d’une idée) qui brille dans cette suite de points de vue ».
(Arnaud Villani)
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Auteur :
Fabrice VILLARD
Titre :
Ce qui est intéressant avec la poésie
Ce qui est intéressant, avec la poésie est sonnextension, nous dit Fabrice Villard entre autres formules sismiques. Pourquoi plagier nos provisions d’anxiogène quand on peut improviser de l’expensif ? Quelle issue de recours au débattu-rebattu ? Pourquoi se rapatrier sur la poésie avant de nous l’infliger… ? Post-décati émetteur licencieux, modulation de fragrances, ça sent le pic de pollution ! ah ! j'en déraille ! j'en défaille ! nous lance l’agitateur-conseil avec solution ! De toute façon, on ira tous au paradigme avec prélèvements uniquement par le nombril ! Pour appliquer la poésie non aseptisée aux failles recluses, nous conseillons d’effectuer régulièrement une décharge/recharge complète des piles. Combustion parfaitement indolore. Dans la lignée de virtuoses comme Ghérasim Luca, Jean-Pierre Verheggen, Bernard Heidsieck ou Christophe Tarkos, Fabrice Villard déchiffre le sachant avec torsions libertaires où l’objet s’efface devant l’écriture. Une matière sonore où la consonne réfléchit et s’accouple consciencieusement à la voyelle sous des dehors impulsifs. Écoutons ces dires comme des ruminations minimalistes réputées humaines. Dans cette topographie de « pâte-mot », l’auteur vise et prévient nos solitudes les plus indécises. Opérez à même ce recueil et déjouez par vous-même…
(Anne de Commines)
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Auteur :
Matthias VINCENOT
Titre :
Ce n’est qu’une histoire de minutes et de vent
Anthologie de poèmes parus entre 1998 et 2021
Inclus : deux inédits
« Dans ce que vous écrivez, il y a tout ce qui peut donner l’espoir d’un renouveau, le feu, le savoir-faire, la conscience, et cette familiarité de langage qui fait de l’écrit une autre voix intérieure »
(Jean-Marie Gustave Le Clézio, lettre à l’auteur, septembre 1998)
« Il écrit aussi et surtout la poésie d’aujourd’hui, celle dans laquelle les adultes de vingt ans se reconnaissent, celle qui dit la vie actuelle. »
(Christine Siméone, France-Inter, 26 décembre 2020)
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Auteur :
Christophe VIXOUZE
Titre :
barde⤏Ạ⤎basse Un Ộmₐăᵃ Jaco Pastorius
À un chant groové d’esprit… notre musicien avait mis au pinacle les graves et hautes notes mélodiques. Hautes très hot ses superbes notes innervent et filtrent la mémoire, sublimes. Écoutez-les ! Dans le corps scénique ou enregistré, il inventait librement la basse disruptive, œuvrant pour l’avenir, en performeur virtuose et singulier. Plongez au cœur sonnant, pour un hommage poétique, via la chair des mots. L’auteur a voulu ici orchestrer le texte, juxtaposer l’œil et l’oreille, en une sorte de fugue analogique, rythmée sur portée plurilingue, décalée, documentée. Ces pages se veulent une tentative, un pont, une approche œuvrée pour sonder la reliance au son, un langage ↬ʈ°Ɍ°ans°muté ! Quoi ⟷ vous n’entendez plus ? Allez donc lire, entre les lignes ou par l’écho ▒ le bassiste !
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Auteur :
Christelle WESTPHAL
Titre :
Gr èn-k-ré
Après un premier livre de photographies en couleur Un regard à fleur de graine où se côtoient des portraits d’hommes, de femmes de chair et coiffes de végétaux vivants, ici, s’offre un nouvel espace « transversé » entre l’humain et le règne végétal dédié au dessin, au graphisme.
Trois protagonistes, l’un, le vivant inventé par la Terre GRÈN (graine), le second, l’abstrait inventé par l’homme K-RÉ (carré/code), le troisième, l’imaginaire inventé par la musique (mots/nomination), dansent, se multiplient, se battent, s’aiment, se réfléchissent dans l’espace des pages, où la graine (la Terre), libérée du K-RÉ (code), se devine, se « divine germante ».
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Auteur :
Dominique ZINENBERG
Titre :
Carnet d'incertitudes
« Dire la précarité de la vie et l’émerveillement qu’elle procure n’est pas une mince tâche, mais il est des créateurs qui font oublier leur labeur, tant ils épousent toute existence dans l’instant et le vivant dans sa palpitation et son infinie diversité.
Le dernier recueil de Dominique Zinenberg est de ceux qui nous enchantent comme Papageno, l’oiseleur. Toute apparition y scintille de sa fragilité même, de son inévitable et prochaine éclipse. Pourquoi ce miracle que ne laisserait pas supposer le titre général du recueil, Carnet d’incertitudes, ni sa dédicace à un ami disparu, ni aucun titre des trois sections : « Précarité des lignes », « Labilité des signes », « Porosité des traces » ? À moins que justement ces titres, tristes et magnifiques, n’aient absorbé la mélancolie, voire la tragédie du monde, pour libérer les poèmes qu’ils enclosent non de toute inquiétude, mais de toute mièvrerie chagrine….
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Auteur :
Dominique ZINENBERG
Titre :
Sans nom le ciel
Frères migrants, qui le monde vivez, qui le vivez, qui le vivez bien avant nous, frère de nulle part, ô frères déchus, déshabillés, retenus et détenus partout, les poètes déclarent en votre nom que le vouloir humain contre les forces brutes se nourrira des infimes impulsions. Que l’effort est en chacun dans l’ordinaire du quotidien. Que le combat de chacun est le combat de tous. Que le bonheur de tous clignote dans l’effort et la grâce de chacun, jusqu’à nous dessiner un monde où ce qui verse et se déverse par-dessus les frontières se transforme là même, de part et d’autre des murs et de toutes les barrières, en cent fois cent fois cent millions de lucioles ! - une seule pour maintenir l’espoir à portée de tous, les autres pour garantir l’ampleur de cette beauté contre les forces contraires.
- Patrick Chamoiseau, Frères migrants, Seuil 2017.
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Auteur :
Nina ŽIVANČEVIĆ
Titre :
La source de lumière
Depuis plus de trente maintenant, grâce à ses très nombreuses publications, ouvrages analytiques, articles d’art spécialisés, et principalement recueils de poèmes, Nina Živančević nous offre la sagesse de sa pensée, dans une créativité prolixe. Ses mots sont comme des rires, des cris qui soulagent au milieu des désespoirs et des sanglots quotidiens du monde. Sa poésie sonne et raisonne, elle prend l’intensité de la parole vraie qui parle au réel. Comme si elle inventait chaque fois une nouvelle langue au rythme imprévu de la réalité. Elle écrit comme elle vit dans la force du mouvement. Impromptue, surprenante, psychédélique et surtout émouvante, sa poésie ne finit pas de nous toucher au plus profond de notre être par la sincérité et la lucidité qui inspirent cette poétesse en permanence.
- Stavroula Bellos
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Auteur :
collectif
Titre :
Poésie en liberté 2020
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Auteur :
collectif
Titre :
Poésie en liberté 2022
Poésie en liberté, ce sont chaque année 4 000 participants de 15 à 25 ans, venant de 60 pays en moyenne, qui écrivent en français.
« Chaque année, les cent meilleurs poèmes sont publiés en anthologie (...) Ce concours est l’occasion de nombreuses rencontres avec des poètes et des artistes. » (Jean-Marc Muller, président fondateur de Poésie en liberté, délégué spécial de l’association). « Il est étonnant ce concours car il permet à des apprentis, à des élèves qui suivent leurs études en France ou à l’étranger, à des vies si différentes, si éloignées, de venir offrir avec la même ferveur leurs poèmes, leur minerai, à notre attention, puis maintenant à votre lecture et à toute main qui viendra dans le futur tourner ces pages. »
(extrait de la préface de Francis Coffinet, poète, président du jury 2022).
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Auteur :
wall°ich
Titre :
...En avant comme après...
À travers ... En avant comme après... wall°ich nous allume et nous alerte. Sous sa plume prolifèrent des figures sous tensions qui retrament le sens du monde et transforment ses significations. Ses peintures photographiques gestuelles décomposent et interrogent les réalités conniventes. wall°ich plastique les formules de la lumière et détourne les arcanes de la vision, le monde nous arrive comme une résonance aléatoire. Cousus et décommandés, ses mots et visuels deviennent des conjonctions stellaires qui respirent les transformations et autres mutations. De l’image au texte, plastisonneur-langagiste, il nous précipite dans un métalangage aux appétences secrètes. Du monde et de ses au-delà, wall°ich fait une matière pensante où la vibration du sens est utilisée comme énergie. Pour ne pas louper la ligne des limbes... ses Tachyons ghost apprivoisent le hasard, ses productions et ses aimantations. À part être sous l’image de soi, que faut-il devenir… ? L’auteur a, là, l’intuition idéologique et rend compte des valeurs par convictions simultanées. Sujet et lecteur sont pris dans un même réseau où l'informe se signale par son mouvement et ses polyfigures. wall°ich se suppute, se propage et milite pour un développement durable de l’esprit. Tentez le phénomène, comme une fragile incidence...
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